vendredi 6 octobre 2017

Zing, vecht, huil, bid, lach, werk en bewonder..een hommage aan Ramses Shaffy avec e a Della Bosiers, Bert Verbeke, Jelle Cleymans et, en invitée Sabien Tiels - Westrand - Cc Dilbeek - 5 octobre

Zing, vecht, huil, bid, lach, werk en bewonder..een hommage aan Ramses Shaffy avec e a . Della Bosiers, Bert Verbeke, Jelle Cleymans et,  en invitée, Sabien Tiels - Westrand - Cc Dilbeek - 5 octobre

Ramses Shaffy a quitté ce bas monde le 1 décembre 2009, quelques jours après son décès des milliers de fans de 7 à 77 ans sont venus  rendre un dernier hommage devant sa dépouille exposée au Carré à Amsterdam.
Normal: Shaffy was an icon of the cultural society, especially in Amsterdam. His extravagant lifestyle was accepted, because he was Ramses Shaffy ...publiait le NL Times le 26 août 2013, jour où l'on célébrait le 80è anniversaire de sa naissance.
Aux Pays-Bas et en Flandre, personne n'a oublié ce fantasque artiste, il est naturel que des artistes néerlandophones aient pensé à lui rendre un hommage .
L'idée est venue à   Bert Verbeke et Jelle Cleymans, ils projetaient d'inclure Liesbeth List dans le line-up, malheureusement la chansonnière a mis fin à ses activités suite à des problèmes de santé.
Pas question d'abandonner décident les deux lascars, Della Bosiers, une protégée de Ramses, sera la voix féminine de  "Zing, vecht, huil, bid, lach, werk en bewonder", une chanson de l'Amstellodamois qui a donné son titre à l'entreprise.
Il fallait embrigader des musiciens, logiquement le choix s'est porté sur le pianiste Dirk Schreurs qui se débrouille aussi bien dans le monde classique, que dans l'univers de la note bleue ou comme accompagnateur de kleinkunstartiesten dont Liesbeth List.
C'est lui qui a signé les arrangements et recruté le contrebassiste Henk de Laat, qui, contrairement à Ramses, n'arrive jamais en retard,  et Ron van Stratum aux drums, un monsieur qui accompagne Jo Lemaire, e.a.

Le coup d'envoi a été donné le 20 septembre à Herent, la tournée s'achève le 16 décembre à Brasschaat.
En ce jeudi pluvieux, une matinée est prévue au CC Westrand de Dilbeek.
Hormis, Sven Kums, assis à ta gauche, son amie, et une poignée d'autres salariés ayant pris congé, la salle est garnie de seniors enthousiastes!

14:00, les musiciens pointent le bout du nez, confectionnent une intro jazzy avant l'arrivée de Jelle Cleymans qui n'est pas venu acheter des bonbons à la Kotmadam mais interpréter 'Sammy' un titre de 1966, qui a lancé le chanteur d'Amsterdam.
Les arrangements jazzy évoquent un autre Sammy, un petit gars de Harlem, grand copain de Frank Sinatra.
Il n'aura fallu qu'un titre à Dilbeek pour comprendre que le spectacle sera d'un niveau largement au dessus de la moyenne.
Que Jelle Cleymans n'est pas dépourvu d'humour se vérifiera rapidement, Ramses Shaffy is de farao van de kleinkunst, comme il s'adresse à la maison de repos, il croit utile d'ajouter, vous avez pigé?,  Mevrouw Vandenest vient de tomber du nid et se frappe sur la cuisse.
Une courte biographie s'impose: papa égyptien, consul à Paris, maman polonaise, du sang bleu, naissance à Paris, séjour à Cannes et à 6 ans, envoyé par le train, seul, chez une tante aux Pays-Bas, qui le place en famille d'accueil.
Ces aventures ont donné la naissance à la chanson ' De trein naar het Noorden' que Jelle interprète accompagné par Bert Verbeke à la guitare.
Un sommet minimaliste!
Exit Jelle, Bert et le trio de musiciens attaquent ' Alfabed'.
Ramses ne buvait pas de la limonade, il aimait les femmes.... j'étais dans un lit, son nom commençait par A, ou non, par T,  je ne connaissais pas cette chambre, j'avais mal au crâne.. en mode cabaret!
Du Tom Waits avant la lettre!
Della Bosiers, toute menue, est annoncée, elle a choisi la ballade ( face B de 'Pastorale' )  ' Zo hoog in de hemel'  de Cees Nootenboom , l'écrivain connu pour avoir eu une relation amoureuse avec Liesbeth List.
Della enchaîne sur ' In oktober' , une chanson de saison.
Il n'y a pas que Jacques Dutronc a chanté le petit matin, ' 5 uur' , que Wim De Craene  a repris sur l'album ' Alles is nog bij het oude', fait partie des incontournables  de Ramses Shaffy.
Bert, solo, a réussi à nous refiler des frissons avec cette sombre mélopée de l'aube.
' Het is stil in Amsterdam', il y a du Brel, du Aznavour, du Gilbert Bécaud et du George Simenon chez Ramses Shaffy.
Dilbeek, sortez de votre léthargie, het is tijd om te zingen, ' Zonder bagage' ( de wereld heeft mij failliet verklaard), ce swing évoque Ray Charles.
Jelle amorce ' Ik drink'; le titre préféré de Miossec, que Frank Boeyen a inclus dans son répertoire.
Le pharaon avait le sens de l'humour, ' De een wil de ander' illustre ce propos , c'est Della Bosiers qui achèvera le premier acte par le bucolique ' Aan de andere kant van de heuvels'.

Pause

Ramses sur l'écran pour entamer la seconde mi-temps, il cède le relais  à la Fleur de Buda, qui, tout naturellement, amorce ' Er was een jongetje' qu'elle avait interprété en duo avec le fils du consul, cet après-midi, c'est Bert qui se charge du canon.
Après ' Hee Meneer', Della annonce l'invitée du jour, Sabien Tiels, dont l'époux pianote sur scène.
L'élégante madame, la chanteuse du  'Mannelijk Schoon', a opté pour 'Ik laat jou niet voor de poort' , une chanson moins connue du poète, mais certainement pas moins forte.
Sabien enchaîne sur 'Eens in de 100 jaar', un single sorti en 1974, avant de nous servir une anecdote concernant Dirk Schreurs, qui, un jour, lors d'un gala de Liesbeth List à Anvers, a remplacé au pied levé le pianiste de la chanteuse, celui-ci  était coincé dans les embouteillages.
Hij was in de zaal, en jeans et col roulé, on lui a prêté un veston et une chemise blanche, il  a accompagné la grande dame sur ' Ne me quitte pas', un grand souvenir... le lendemain, un vase accueillait un bouquet de tulipes.
"Zeg me dat het niet zo is"  achève la trilogie Sabien.
Jazz time, à nouveau, avec le mélodramatique ' Loop door' qui  a peut-être inspiré Paolo Conte.
'Heintje' interprété par Jelle n'a rien à voir avec le  niederländischer Schlagersänger qui a fait pleurer ta grand-mère avec sa version de 'Mama', ce titre raconte l'histoire d'une pauvre petite dame  qui, pour fuir la solitude, tricotait des messieurs pour lui tenir compagnie.
'Johnny van de Vier Seizoenen' est chanté par Della et c'est à Bert qu'échoit l'honneur de présenter le chef-d'oeuvre immortel 'Laat me'.
Sous l'oeil attentif de Dirk Schreurs, Jelle Cleymans , le futur Geert Hoste, sans hauts-talons, donne,  la réplique à Sabien Tiels pour het mooiste nummer van "De Lage Landen",  'Pastorale' .
Dilbeek, we zijn aan het laatste liedje gekomen.
Dilbeek soupire avant de reprendre le refrain de 'Zing, vecht, huil, bid, lach, werk en bewonder'.

La salle se lève , la brigade reparaît, 'We zullen doorgaan' et en dessert, la ' Shaffy Cantate', mettent un terme à ce spectacle éclatant!