Hygiaphone Cover de Téléphone au Zik-Zak à Ittre, le 14 octobre 2017
20:30', rue de Tubize, Ittre, moins de monde que lors de l'apparition de Saint-Nicolas sur la Grand-Place de Petit-Rechain.
Les routes barrées du côté de Oisquercq ne sont pas étrangères à la défection des ouailles, une expédition délirante pour arriver à bon port, résultat à l'heure où devait débuter la prestation de Hygiaphone, il n' y avait pas moyen de réunir assez de joueurs pour former deux équipes de foot, à la rigueur, on pouvait imaginer une rencontre de mini-foot.
Le groupe décide de retarder le coup d'envoi de trente minutes, à 21h une assistance honnête occupe les gradins.
Dans la saga coverbands, Téléphone n'est pas la formation qui bat tous les records, il existe toutefois quelques audacieux, e a Taxiphone, Mégaphone, T-léphone Export, un Hygiaphone normand et un Hygiaphone wallon, né en 2008.
Pas de Corine Marienneau sur scène, mais cinq parents de Graham Bell, venus s'établir en Wallifornie, comme parmi eux tu savais qu'il y avait Laurent Debeuf à la guitare ( vu et apprécié avec The Lovecats plays The Cure), tu t'attendais à une prestation convenable, n'anticipons pas!
A la batterie, Christophe Minne qui, mine de rien, abat du bon boulot, Dan Hennaut est le second guitariste, Stéphane Lefèvre tient la basse, ils soutiennent le maître-chanteur/manager, Marc Kisiela.
Mise en condition cathédrale de Renipont, les fantassins déboulent et attaquent ' Crache ton venin'.
Rien à dire, les musicos s'en tirent plutôt bien, par contre le chant affecté du brave monsieur aux tempes grises, affublé d'un foulard très seyant, énerve instantanément.
Tu n'y crois pas une seconde quand il gazouille ...crache ton venin!
Allez, tous en voiture, dit-il pour introduire ' Métro c'est trop'.
Même scénario, tu ne vois pas vraiment Marc Kisiela grimper sur les barricades et défier les poulets, il risque de se casser un ongle.
Détour par le bar, une bière, le lapin-serveur te sourit, comme toi, il a pigé que ce concert ne va pas entrer dans les annales.
Bonsoir Zik, bonsoir Zak, bienvenue dans le monde de Téléphone, il massacre 'Argent trop cher'.
Tu dis, Coluche?
C'est quoi, ce pantin?
T'es sévère!
Un relevé de titres?
'Prends ce que tu veux', le French funk 'Tu vas me manquer', ' La bombe humaine' se suivent.
Pourquoi penses-tu à Moravia?
Le Mépris?
Non, l'Ennui!
Laurent Debeuf a beau aligner de petits soli efficaces, la mayonnaise ne prend pas.
Le dandy vieillissant se laisse choir sur les genoux pour terminer 'Téléphomme', tu retournes au bar, Annick soupire, Manu est parti engloutir une saucisse, le lapin-serveur te paye une bière, sur scène, ils enfilent 'Le silence', 'New-York avec toi', 'Ça c'est vraiment toi' ta préférée, '66 heures' , ' Dure limite' et ' Les plages'.
Oui, Annick?
Le Zik Zak a fait sa B A de l'année en les payant.
Ecoute, mon chou, je peux pas rester sur la plage, j'ai oublié mon costume de main, je jette l'éponge, j'en bois encore une pour noyer mon chagrin et je m'en remets au GPS pour me ramener en Flandre.
Tu dis?
Salaud!
Aucun remords!