Songs for Utopia - Het Depot- Leuven, le 19 janvier 2017
Le concert de ce soir clôture l'événement '500 jaar Utopia ', organisé, pendant plusieurs mois, par la ville de Louvain pour commémorer la date anniversaire de la sortie de 'Utopia' de l'humaniste Thomas More.
Ils auraient pu inviter Todd Rundgren et son band Utopia, il n'était pas disponible, donc la cité d'un autre philosophe célèbre, Rik Torfs, auteur du bestseller 'Lof der lankmoedigheid' , a chargé Ronny Mosuse, un copain de Dikke Lu, de monter un groupe d'un soir pour chanter quelques protest songs du répertoire mondial et ainsi terminer le stadsfestival en beauté.
Quelques coups de téléphone, payés de sa poche, il ne fait pas partie de la mafia Publifin , et plusieurs artistes répondent à son appel: Stef Kamil Carlens, Tine Reymer, Klaas Delrue, Esther en Fatou et Sennek.
De suite, on t'arrête, Thomas Morus, se nec plus ultra, Erasmus... tu oublies le latin et on t'explique , Sennek = Laura Groeseneken ( AKS, Hooverphonic, Ozark Henry), elle vient de se choisir ce nom de scène.
Des musiciens?
Ronny à la basse ou à la guitare - sa petite soeur Regine Mosuse aux drums et backings - Boris Van Overschee aux keys ou à la basse ( Roselien, Tout Va Bien, Okon and the Movement...) - Sebastiaan Leye ( Slow Pilot) aux guitares et, pour un morceau, Beatrijs De Klerck au violon.
21:00, Ronny Mosuse ouvre les débats avec ' Zij' , un titre engagé écrit spécialement pour ce projet .
Ronny servira de maître de cérémonie et après ce premier fait d'armes, il invite Tine Reymer et sa frangine à le rejoindre.
Tine a choisi ' In the ghetto' d'Elvis, elle s'accompagne à l'autoharp, la séduisante Régine assure les secondes voix.
Cette version minimaliste a atteint son but et touché l'assistance.
En nu, Stef Kamil, il est suivi par le claviériste et le guitariste et nous offre une variante roots rock de ' Everybody knows' du regretté Leonard Cohen.
Travail impeccable de Seb Leye en arrière-plan!
Klaas Delrue a choisi Renaud pour sa première intervention.
Composé après le 11 septembre 2001, et interprété avec Axelle Red, le titre ' Manhattan Kaboul' reste d'actualité.
Sennek vient épauler le grand Saint Klaas, elle impressionne, mais ce n'est encore rien par rapport à son rendu époustouflant de ' Strange Fruit' de Billie Holiday.
Un des tous grands moments de la soirée.
A ton tour, Ronny!
' Wie zal er voor de kinderen zorgen', une larme s'écoule en pensant à Luc De Vos.
Retour du leader de Zita Swoon qui amorce ' Black and White' de Ewan McColl, avec Nelson Mandela en arrière-pensée.
Son jeu de guitare cinglant donne une nouvelle fois un caractère rock à ce folk social.
Tine aime PJ Harvey, 'The Words That Maketh Murder' a été écrit alors que Polly Jean avait visité des pays en guerre.
La première partie s'achève par ' One Voice' de Fischer Z, Klaas remplace John Watts, Leuven s'occupe du refrain!
Une pintje, vraagt Gieke!
Natuurlijk, et toi JP?
Nikske!
Delrue avait achevé le set un, il entame la seconde mi-temps par un titre de son band ,Yevgueni, ' Niemandsland' .
... Dit vlakke land is niet van mij hier
En helemaal niet van Jacques Brel...
Le droit du sol est une aberration!
Sortie clownesque de l'ex-voetbalspeler, il a failli se prendre une pelle ce qui a fait marrer Ronny Mosuse.
Tine aime aussi Suzanne Vega, voici ' The Queen and the Soldier'
Au tour d'Esther et Fatou, accompagnées par le violon de Beatrijs, de protester en harmonie, elles ont choisi 'The times they are a changin' d'un récent prix Nobel.
Mosuse kiest weer voor de taal van Vondel, il interprète ' Red onze planeet' de Hugo Matthysen.
C'est Stef Kamil qui va à nouveau nous secouer en proposant un second Ewan MacColl qui était accompagné par Peggy Seeger pour ' Ballad of Accounting'.
Tine aime frapper, il n'y avait ni marteau, ni clous, sur scène, on lui a refilé des baguettes et une grosse caisse, elle s'attaque à son ' Hammer and a nail', un gospel finissant en pétarade.
Les choix de Klaas sont parfois étonnants, mais ' The boy in the bubble' de Paul Simon tombe bien sous l'appellation chanson de révolte.
La quote du jour revient à l'ineffable Ronny qui en accordant sa guitare nous lance, oei, mijn gitaar klinkt zo vals als een hoer, il enchaîne sur ' Zing, vecht, huil, bid, lach, werk en bewonder' de Ramses Shaffy, un pharaon né à Neuilly-sur-Seine.
Stef, à toi!
' We don't wanna live like that' toujours à retrouver sur 'Folkways Record of Contemporary Songs' ( 16 songs about civil rights and the plight of the common person.) de Ewan MacColl and Peggy Seeger.
Stef Kamil a bien compris le concept ' protest songs'!
Rideau!
Façon de parler, car 30 secondes plus tard l'équipe se repointe sans l'ex dEUS et attaque la rengaine ‘Non non, rien n’a changé’ des Poppys, les gosses lèvent le bras et serrent le poing, faut changer le monde, yeah, yeah!
' Imagine' achève la soirée sur une note optimiste.
Louvain a passé un bon moment mais le choix des titres n'a sans doute pas incité le peuple à monter sur les barricades!