Big Thief au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 25 janvier 2017
Avant de former Big Thief, en embrigadant Max Oleartchikon à la basse, James Krivchenia à la batterie, Buck Meek et Adrianne Lenker formaient un duo, leur disco compte deux rondelles, enregistrées en 2014, 'a-sides' et 'b-sides', puis le duo de Brooklyn, plus les deux comparses, sort ' Masterpiece', chez Saddle Creek Records ( un gage de qualité), en mai 2016.
Adrianne a également enregistré 'Hours were the birds' solo.
Prétentieux, le titre?
A peine, le contenu est à la hauteur du libellé.
Pour leur premier passage en Belgique, Big Thief se tape le Witloof.
A 20:00, le public est confidentiel, un quart-d'heure plus tard, lorsque le larron à quatre têtes rapplique, la crypte est bien peuplée.
Les garçons poireautent tandis qu' Adrianne, armée d'une guitare, entame une de ses compositions, narrative, en solitaire.
A classer à côté de Laura Marling ou Laura Gibson.
' Those girls', en formule quartet , se révèle plus orageux, de l'alt rock métallique aux effluves country, des groupes tels que 10000 Maniacs ou Concrete Blondes refont surface dans ton cerveau voilé.
Les twin guitars de Buck et de la timide Miss Lenker, coupe garçonne, désarçonnent, la rythmique, à l'arrière, fait son boulot, le Witloof s'enthousiasme.
Sorry, I don't speak French sourit l'enfant, but music transcends all barriers.
La vache rit, le requin sourit, en mode downtempo , ' Shark smiles'.
Le titletrack ' Masterpiece' rocke comme les Neil Young les plus nerveux, le petit solo de Buck est loin d'être débile, la voix d' Adrianne charme et convainc.
La plainte ' Real love' est décorée d'un solo torturé de la demoiselle, il succède à un bridge instrumental agité.
Un titre plus proche d'Ani DiFranco ou de PJ Harvey que de Joan Baez.
Plus subtil et concis sera 'Vegas' .
Adrienne: our goal is to break through this set... palabres, on fait quoi, j'ai envie de changer l'ordre de la setlist qui mentionne Big Kitty ( un groupe californien).
On suppose qu'ils sont passés au profond ' Magic D' ( titre incomplet sur le parchemin), à l'accompagnement minimal avant une explosion finale.
Avec ' Parallels' le groupe trempe sa plume dans une encre americana aux riffs répétitifs.
Le groupe a composé pas mal de nouveaux titres et les inclut dans le programme de la soirée, ainsi Adrianne interprète la suivante, une plage lente pendant laquelle elle débite plusieurs fois ... don't take me for a fool... solo.
Avec ' Paul' le ton reste pesant, Buck nous balance des effets de guitare mystiques, le Witloof se tait avant d'applaudir à tout rompre.
Le même Buck, a capella, yeux clos, en balançant la tête comme pour signifier NON nous gratifie d'un titre solo poignant .....you can't fool me with your tears... bredouille-t-il.
La playlist, non respectée, mentionne encore le mélodieux 'Velvet Ring' , le carré ' Humans', 'Interstate', 'Mythological Beauty' et 'Terminal' .
En fin de set, Adrianne vient s'agenouiller face au batteur puis annonce un dernier morceau qu'il a fallu reprendre, sorry, I was not prepared.
Cette country ballad, classique, couronne un concert brillant de 70'.
Bis.
La chanteuse se fait attendre, she's coming, souligne Buck.
La voilà, sorry, si j'avais su que vous vouliez un encore j'aurais bu moins de Spa.
Comme à nos débuts, Buck, en duo!
Ils envoient le racé ' Money' et enfin, Adrianne récite un poème ( narrant une rupture) de sa plume avant de le mettre en musique accompagnée par ses musiciens.
Gageons que le prochain passage de Big Thief en nos terres les verra dans une salle à la capacité plus importante!