L'amour ping-pong, lecture-concert - lecture par Brigitte Giraud et chant par Albin de la Simone, à l'Estran, Binic ( 22) , le 27 mars 2016.
Les Escales de Binic , la 7ème édition du festival littéraire (
de littératures vagabondes, indique l'affiche) se tenait du 25 au 27
mars dans l'accueillante station des Côtes d'Armor.
Le menu est copieux: tables rondes, séances dédicaces, lectures de
nouvelles, spectacles poétiques, tribunes, contes et un spectacle
exceptionnel, le dimanche, sous forme de dialogue entre la présidente
d'honneur du festival, la romancière Brigitte Giraud qui doit lire des
extraits de ses nouvelles et les chansons de l'auteur-compositeur Albin
de la Simone, le Dorian Gray de la scène francophone.
14h, rendez-vous est pris dans le Bastringue installé sur le parking de
l'Estran, très vite tous les sièges sont occupés, l'assistance attend le
bon vouloir des artistes.
Petite intro au piano, l'auteure, lauréate du Goncourt de la nouvelle
2007, dont le dernier roman ' Nous serons des héros' ( 2015) fait un
tabac, entame les hostilités par la lecture d'un extrait de 'L'amour est
très surestimé'.
La voix est claire, précieuse, sensuelle, l'humour sous-jacent fait mouche.
Quelqu'un qui écrit.. Il paraît que les lessives tuent l'amour. Vous
n'y avez jamais cru,vous refusez de vous laisser enfermer dans pareil
cliché. Et pourtant, la fumée de sa cigarette vous
gêne... pour illustrer la fin d'une passion, ne peut qu'éveiller en toi
bienveillance et sourires.
Cette bonne femme n'est pas n'importe qui, assurément!
Le dandy lui répond sous forme d'une valse douce-amère toute en sensibilité, non retrouvée dans son catalogue.
A gauche, Brigitte a disposé ses feuillets sur le
pupitre et entame le décodage de quelques pages issues du roman ' Avoir
un corps' déclarant l'éveil à l'amour pour une adolescente.
Les projecteurs se dirigent vers le nonchalant quadragénaire qui nous propose ' Non merci', à l'humour corrosif.
La partie de ping-pong cérébral se poursuit, après un
nouveau texte lucide et juste de la romancière, l'éternel jeune homme
amorce une plage de ses débuts 'Quand j'aurai du temps' , une vision de
sa future vie de père de famille, presque pantouflard.
L'amour, cette illusion, les années passent, la flamme s'éteint, fini le partage, chacun pour soi...
"Tu dois partir samedi prochain pour une lecture à Marseille dont tu
avais oublié de me parler. J'avais repéré, depuis plusieurs semaines, que
nous pourrions enfin passer deux jours ensemble. Se consacrer du temps
l'un à l'autre. Peut-être quitter la ville. Nous extraire du quotidien
qui semble te peser tant. J'étais attristé de savoir que le 26 octobre,
jour de mon anniversaire, tu serais en déplacement...."
Décrire l'absence, l'abandon, par petites touches assassines, n'est pas donner à tout le monde.
Clelia, à tes côtés, sourit, applaudit, acquiesce tout en te regardant d'un air semblant vouloir dire, c'est nous, çà!
'Moi, moi' a été enregistré en duo avec Emiliana Torrini , ce texte
subtil à la croisée des meilleurs Souchon, Thomas Fersen ou des Vassiliu
les plus tendres, amuse et séduit.
Brigitte et le camping, c'est mieux que Martine à la montagne, un
mini-drame, une rupture, évoqués pudiquement, sans avoir l'air d'y
toucher.
C'est décidé, ces textes sont tellement intelligents qu'il faut que tu te procures ce recueil de nouvelles.
'Ici hier' , un des titres les plus sombres de l'album 'Un homme', lui,
également, parle de la fin d'une liaison, d'une fuite, des tumultes de
la vie de couple.
Sur le même thème, l'écrivain aborde le sujet des enfants auxquels il faut annoncer un divorce en quelques mots.
Ironie mordante pour esquisser la lâcheté des adultes.
Le dernier mot est pour le chansonnier qui nous dévoile encore une fois ses états d'âme dans 'Il pleut dans ma bouche'.
Le public leur fait une ovation monstre mais ,parce qu'il ne peut être
question de se quitter sur une note pessimiste, le duo nous propose un
épilogue enrobé d'une bulle d'espoir, l'auteure en esquissant l'arrivée
d'un nouvel amour encore maladroit et le chanteur, après avoir mis
quelques notes en boucle, en chantonnant 'Mes épaules' , aux jeux de
mots espiègles.
Epilogue de l'épilogue, un duo pour la reprise de 'A quoi' qu'Albin de
la Simone fredonnait avec Stéphanie Lapointe il y a quelques années.
Entendre Brigitte Giraud répondre 'à rien', avec les moues de Bardot, à la question 'tu penses à quoi' valait son pesant d'or.
A l'issue de ce merveilleux récital , les artistes sont venus dédicacer
CD's ou romans et échanger en toute simplicité quelques mots avec des
auditeurs conquis.
mardi 29 mars 2016
dimanche 27 mars 2016
Soon + The Iving à La Citrouille, Saint-Brieuc ( 22), le 26 mars 2016
Soon + The Iving à La Citrouille, Saint-Brieuc ( 22), le 26 mars 2016
Pur Jus Citrouille, des concerts gratuits devant promouvoir des talents locaux, ce soir la salle briochine accueille The Iving et Soon.
The Iving, de Saint-Brieuc, avait remporté les palmes lors du Riboul #11, organisé en janvier dans le même complexe, ce soir le combo doit ouvrir la soirée sur le coup de 19:30'.
Pour le nom du groupe, il faut sonder les traités de mythologie nordique qui signalent ceci: Iving: a river that never ices over and marks a boundary between Asgard and the realm of the giants ( Jötunheimr).
Ils sont quatre, la famille Feron: Nathalie Sepulchre Feron au chant et au piano, Yann Feron à la guitare, le tout jeune, mais ô combien talentueux, Quentin Feron à la batterie plus Laurent Jardin à la basse et au programming.
Genre?
De la pop mélancolique ne dédaignant pas les envolées progressive ou symphonic rock, tu peux penser à Archive, Get Well Soon, Wallace Collection en y ajoutant une voix féminine.
L'instrumental majestueux 'The River' ouvre le set, après une longue intro au piano, quelques coups de baguettes du fiston conduisent le calme cours d'eau à se transformer en torrent tumultueux .
Un timide 'merci' ponctue les applaudissements enthousiastes puis le groupe enchaîne sur le floydien 'Again'.
'The bride of your soul' fait preuve de délicatesse, le piano prend des coloris d'harmonium désuet, c'est beau comme le 'Grand Hotel' de Procol Harum.
Une guitare âcre vient déchirer le downtempo 'We're not immortal' suivi par un slow fragile, intitulé 'Nobody Knows'.
La subtile romance 'I love you' te rappelle Les Irrésistibles et leur fabuleux 'My Year is a Day'.
La courte prestation doit s'achever par 'November day' composé avec en mémoire les événements tragiques du 13 novembre, l'archet de Guillaume, le contrebassiste invité, accentue la gravité du propos.
Public conquis, l'organisation renvoie le groupe sur scène, il nous refait 'Again' avant de gagner les coulisses.
Pas mal du tout, le travail superbe du guitariste étant à mettre en exergue.
15', tel fut le temps nécessaire pour débarrasser la scène, en laissant la batterie, et d'installer le matos du second groupe de la soirée: Soon.
Un des nombreux bands qui amène Les Inrocks à penser que la France est la nouvelle patrie d'un genre qui semble patauger ailleurs: le shoegaze.
Le patronyme choisi par le quatuor breton vient probablement d'un morceau de My Bloody Valentine.
Soon, line-up: Laura Bruneau, séduisante blonde, à la basse - Marc Corlett ( The Craftmen Club) à la lead guitar - Martial Durand aux drums et le chanteur/second guitariste J. Perrin.
Le groupe a sorti un single fin 2015 et compte réaliser un EP dans un futur proche.
Ils débutent le gig par un instrumental, ' Braun Fog' ne pouvant dissimuler leur appartenance au mouvement cher à Ride, Slowdive , A Place to Bury Strangers ( plus noise, toutefois) ou Swervedriver.
Reverb, distortion, wall of sound, tout y est.
'Mess' annonce le feuillet que tu peux lire aux pieds de Laura, la voix du leader est monocorde, grave, sombre, clairement Soon n'est pas à répertorier dans la catégorie joyeux drilles, voire groupe festif.
'Reach out', un des deux titres enregistrés, baigne dans de brumeux climats et évolue sinueusement d'une lenteur majestueuse.
Tu te laisses envoûter par ces sonorités lancinantes, proches du psychédélisme qu'on retrouve dans certaines plages de Pink Floyd.
Superbe morceau!
Non, Benoît, il n'a pas énoncé merci, nous sommes saouls, mais bien, merci, nous sommes Soon, voici 'Dazed', mais pas confused!
Le titre, aérien et bourré de broderies sonores, t'invite aux songeries abstraites en te permettant d'échapper à une réalité des plus moroses.
'Everyday' au texte répétitif, s'accroche au fin fond du cortex tandis que Marc Corlett fait grincer et voltiger son instrument.
'Stay' et 'Blue' s'approchent du post punk.
Froideur, détachement, Verfremdungseffekt, tension, sont autant d'éléments à associer au menu proposé.
'In Between', qui suit, possède des propriétés radiophoniques évidentes et pourrait devenir un hit alternatif .
Un martèlement martial amorce la dernière salve de la soirée, ' Under the wheels', la pièce la plus bruitiste d'un set attachant.
See you, SOON!
Pur Jus Citrouille, des concerts gratuits devant promouvoir des talents locaux, ce soir la salle briochine accueille The Iving et Soon.
The Iving, de Saint-Brieuc, avait remporté les palmes lors du Riboul #11, organisé en janvier dans le même complexe, ce soir le combo doit ouvrir la soirée sur le coup de 19:30'.
Pour le nom du groupe, il faut sonder les traités de mythologie nordique qui signalent ceci: Iving: a river that never ices over and marks a boundary between Asgard and the realm of the giants ( Jötunheimr).
Ils sont quatre, la famille Feron: Nathalie Sepulchre Feron au chant et au piano, Yann Feron à la guitare, le tout jeune, mais ô combien talentueux, Quentin Feron à la batterie plus Laurent Jardin à la basse et au programming.
Genre?
De la pop mélancolique ne dédaignant pas les envolées progressive ou symphonic rock, tu peux penser à Archive, Get Well Soon, Wallace Collection en y ajoutant une voix féminine.
L'instrumental majestueux 'The River' ouvre le set, après une longue intro au piano, quelques coups de baguettes du fiston conduisent le calme cours d'eau à se transformer en torrent tumultueux .
Un timide 'merci' ponctue les applaudissements enthousiastes puis le groupe enchaîne sur le floydien 'Again'.
'The bride of your soul' fait preuve de délicatesse, le piano prend des coloris d'harmonium désuet, c'est beau comme le 'Grand Hotel' de Procol Harum.
Une guitare âcre vient déchirer le downtempo 'We're not immortal' suivi par un slow fragile, intitulé 'Nobody Knows'.
La subtile romance 'I love you' te rappelle Les Irrésistibles et leur fabuleux 'My Year is a Day'.
La courte prestation doit s'achever par 'November day' composé avec en mémoire les événements tragiques du 13 novembre, l'archet de Guillaume, le contrebassiste invité, accentue la gravité du propos.
Public conquis, l'organisation renvoie le groupe sur scène, il nous refait 'Again' avant de gagner les coulisses.
Pas mal du tout, le travail superbe du guitariste étant à mettre en exergue.
15', tel fut le temps nécessaire pour débarrasser la scène, en laissant la batterie, et d'installer le matos du second groupe de la soirée: Soon.
Un des nombreux bands qui amène Les Inrocks à penser que la France est la nouvelle patrie d'un genre qui semble patauger ailleurs: le shoegaze.
Le patronyme choisi par le quatuor breton vient probablement d'un morceau de My Bloody Valentine.
Soon, line-up: Laura Bruneau, séduisante blonde, à la basse - Marc Corlett ( The Craftmen Club) à la lead guitar - Martial Durand aux drums et le chanteur/second guitariste J. Perrin.
Le groupe a sorti un single fin 2015 et compte réaliser un EP dans un futur proche.
Ils débutent le gig par un instrumental, ' Braun Fog' ne pouvant dissimuler leur appartenance au mouvement cher à Ride, Slowdive , A Place to Bury Strangers ( plus noise, toutefois) ou Swervedriver.
Reverb, distortion, wall of sound, tout y est.
'Mess' annonce le feuillet que tu peux lire aux pieds de Laura, la voix du leader est monocorde, grave, sombre, clairement Soon n'est pas à répertorier dans la catégorie joyeux drilles, voire groupe festif.
'Reach out', un des deux titres enregistrés, baigne dans de brumeux climats et évolue sinueusement d'une lenteur majestueuse.
Tu te laisses envoûter par ces sonorités lancinantes, proches du psychédélisme qu'on retrouve dans certaines plages de Pink Floyd.
Superbe morceau!
Non, Benoît, il n'a pas énoncé merci, nous sommes saouls, mais bien, merci, nous sommes Soon, voici 'Dazed', mais pas confused!
Le titre, aérien et bourré de broderies sonores, t'invite aux songeries abstraites en te permettant d'échapper à une réalité des plus moroses.
'Everyday' au texte répétitif, s'accroche au fin fond du cortex tandis que Marc Corlett fait grincer et voltiger son instrument.
'Stay' et 'Blue' s'approchent du post punk.
Froideur, détachement, Verfremdungseffekt, tension, sont autant d'éléments à associer au menu proposé.
'In Between', qui suit, possède des propriétés radiophoniques évidentes et pourrait devenir un hit alternatif .
Un martèlement martial amorce la dernière salve de la soirée, ' Under the wheels', la pièce la plus bruitiste d'un set attachant.
See you, SOON!
Ils ont frappé aux portes du paradis: James Jamerson Jr., Jimmy Riley et Phife Dawg
Phife Dawg ( birth name: Malik Boyce Taylor) était un des fondateurs de A Tribe Called Quest, le hip hop trio ayant fait fureur dans les early nineties, classant 'Check the Rhime' à la première place des rap charts en 1991.
Le groupe aura sorti 5 albums studio et quelques compil, à côté de De La Soul, il est considéré comme un des piliers du hip hop de la fin du siècle dernier.
Le rapper est décédé le 22 mars de complications dues au diabète.
Jimmy Riley died on 23 March 2016 in New York from cancer.
Le gars de Kingston faisait partie des grands noms de l'univers rocksteady/ska/reggae.
Il a fait partie des Sensations ou The Uniques avant de démarrer une carrière solo.
On lui doit plus de quinze albums et quelques hits notoires, "Tell The Youths The Truth", "Clean up the Streets" et une version reggae de "'Sexual Healing".
Son gamin Tarus Riley a pris la relève, il marche dans les pas de papa.
James Jamerson Jr., le fils du bassiste de la Motown James Jamerson, s'est éteint le 24 mars à l'âge de 58 ans.
Junior, à l'instar de son paternel sera bassiste, il tourne avec les Temptations et Valerie Simpson, puis devient session musician travaillant avec Bruce Springsteen, Dylan, Tavares, les 5th Dimension pour n'en nommer que quelques uns.
Dans les late 70's il forme Chanson avec David Williams des Dells, leur titre "Don't Hold Back" casse la baraque en 1979, malheureusement il recevra l'étiquette one - hit - wonder.
Junior redevient musicien de studio puis se lance dans la production.
Le groupe aura sorti 5 albums studio et quelques compil, à côté de De La Soul, il est considéré comme un des piliers du hip hop de la fin du siècle dernier.
Le rapper est décédé le 22 mars de complications dues au diabète.
Jimmy Riley died on 23 March 2016 in New York from cancer.
Le gars de Kingston faisait partie des grands noms de l'univers rocksteady/ska/reggae.
Il a fait partie des Sensations ou The Uniques avant de démarrer une carrière solo.
On lui doit plus de quinze albums et quelques hits notoires, "Tell The Youths The Truth", "Clean up the Streets" et une version reggae de "'Sexual Healing".
Son gamin Tarus Riley a pris la relève, il marche dans les pas de papa.
James Jamerson Jr., le fils du bassiste de la Motown James Jamerson, s'est éteint le 24 mars à l'âge de 58 ans.
Junior, à l'instar de son paternel sera bassiste, il tourne avec les Temptations et Valerie Simpson, puis devient session musician travaillant avec Bruce Springsteen, Dylan, Tavares, les 5th Dimension pour n'en nommer que quelques uns.
Dans les late 70's il forme Chanson avec David Williams des Dells, leur titre "Don't Hold Back" casse la baraque en 1979, malheureusement il recevra l'étiquette one - hit - wonder.
Junior redevient musicien de studio puis se lance dans la production.
Décès inopiné de la chanteuse Lau ( Laurence Gazon).
Laurence Gazon, originaire de Malmédy, qui nous a quittés ce vendredi, avait à peine 40 ans.
Lau qui avait récolté de bonnes critiques lors de la sortie de son album 'Bas les Masques' de 2006, ce qui l'avait amenée a foulé de belles scènes ( notamment Les Francofolies de Spa ou les Fêtes de Wallonie), avait débuté en jouant avec plusieurs groupes, elle a ainsi tenu les claviers au sein de Mud Flow et a joué le même rôle aux côtés de Jean-Luc Fonck chez Sttellla, elle a également été choriste pour Pierre Rapsat.
Plusieurs artistes/amis ( dont Beverly Jo Scott) ont témoigné leur soutien à la famille de la disparue.
Lau qui avait récolté de bonnes critiques lors de la sortie de son album 'Bas les Masques' de 2006, ce qui l'avait amenée a foulé de belles scènes ( notamment Les Francofolies de Spa ou les Fêtes de Wallonie), avait débuté en jouant avec plusieurs groupes, elle a ainsi tenu les claviers au sein de Mud Flow et a joué le même rôle aux côtés de Jean-Luc Fonck chez Sttellla, elle a également été choriste pour Pierre Rapsat.
Plusieurs artistes/amis ( dont Beverly Jo Scott) ont témoigné leur soutien à la famille de la disparue.
samedi 26 mars 2016
Clément Abraham Quartet - Hôtel Bar Le Saint - Yves à Tréguier ( 22), le 25 mars 2016
Clément Abraham Quartet - Hôtel Bar Le Saint - Yves à Tréguier ( 22), le 25 mars 2016
Brillant, l'horoscope du jour....
Aujourd'hui, il vaudra mieux ne pas vous chercher sur des peccadilles: on vous trouvera et vous ne mâcherez pas vos mots. Côté coeur, les couples pourraient se retrouver dans un sacré imbroglio. Solo, vos lignes bougent... mais du coup, ça vous déstabilise pas mal.
Un petit concert, ça peut apaiser, direction Tréguier , le Saint-Yves où Lydie et Cyril Raoux ont eu l'excellente idée de programmer un jazz combo venu du fin fond du Finistère, le Clément Abraham Quartet.
Toutes les tables de la coquette salle donnant sur la terrasse sont rapidement occupées, les assiettes de fromages ou de charcuterie défilent et, à 19:45', trois éléments du quartette s'installent au fond de la pièce.
Le batteur Clément Abraham, aucun lien de parenté, ni avec l'illustre Vader Abraham, créateur du hit immortel Het Smurfenlied, ni avec notre Chet Baker du trombone, a monté le projet il y a quelques années, après un passé de musicien globetrotter l'ayant conduit, e.a., au Sénégal.
En 2014, flanqué de Faustine Audebert ( piano), Jonathan Caserta (contrebasse) et Nicolas Peoc’h au sax alto, il enregistre l'album 'Translation'.
Les douze titres portent sa signature.
Une photo ( sépia) de l'époque montre les quatre protagonistes paradant dans un cabriolet décapotable nous rappelant l'époque bénie où les Triumph TR5, Alfa Romeo Giulia Spider ou autres Alpines sillonnaient nos routes qui ne connaissaient pas les bouchons.
Ce magnifique instantané nous rappelant la pochette d'un 45 tours du grand Maxime Saury décédé en 2012.
Le trio qui entame les hostilités est composé du souriant batteur et de deux nouveaux venus, car Faustine et Jonathan ont déserté le paquebot et sont remplacés par le contrebassiste Sylvain Didou ( Oblik, Esperanto, The Wøøøh...) dont c'est le premier concert avec la clique et par Yanni Balmelle, un guitariste de la région Rhône-Alpes, venu s'établir du côté de Quimper.
Troisième sortie avec Clément pour ce virtuose de la six cordes ayant une carte de visite pas idiote à proposer, Mukopezi, Oléum Camino,le trio DT ou ses propres trio ou quartet.
Le quatrième élément, le saxophoniste Nicolas Peoc’h ( Mohawk, Zest, Ain Soph Aur, Lorient Big Band, Oko, Mango Verde...) est resté au bar ou, va-t-en savoir, est parti à la cueillette des oeufs de Pâques dans le cloître de la cathédrale, le fait est que 'Easy Living' sera interprété en formule trio.
Du jazz fluide, limpide, dominé par une guitare aux couleurs Wes Montgomery agrémentées d'une touche de modernité, illustrée par l'emploi de pédales à effets.
Ton épouse, qui a daigné t'accompagner, est d'emblée conquise et paraît subjuguée par les mimiques faciales du jeune guitariste qui semble souligner chaque rafale en y ajoutant un scat intérieur.
Apparition du petit Nicolas, plus grand que celui qui se débat avec la justice hexagonale, c'est à quatre qu'ils attaquent 'Pull'.
Tu dis, Isabelle?
Marine... euh, sorry il s'agit de musique, pas de peinture.
Il a fallu revoir tous les arrangements initiaux, un piano ou une guitare, c'est pas pareil, mais la cohésion est au rendez-vous.
On nage en milieu bebop, sax et guitare se permettent, à tour de rôle, quelques digressions tantôt lyriques, tantôt en mode voltige. L'assise rythmique s'avère sans failles, des images de Charlie Parker et de Charlie Christian s'imposent à ton esprit tandis que tes pieds battent la mesure.
Le trip se termine en quartet avant d'entendre le sax entamer 'High Life' qui voit le drummer gratifier l'assistance d'un effort solitaire élégant et fort apprécié.
Un première ballade pour suivre, le nocturne ' Lonelyness' qui n'est pas sans nous rappeler le magistral 'Round Midnight'.
Trêve de sentimentalisme, assez de mélancolie, place au uptempo ' Forward' emmené par un doublé de guitare/saxophone pugnace.
Profitant d'un retrait provisoire de Yanni, Sylvain imprime un rythme soutenu que Clément n'a aucune peine à suivre, Nicolas batifole tel un papillon ivre, moment que choisit le méridional pour sortir des bois et amorcer un mouvement tout en souplesse avant de terminer le morceau.
Le chef: mesdames, messieurs, avant la pause nous vous proposons le midtempo 'One More', un jazz ligne claire rayonnant.
Une petite séquence de jongleries improvisées pour amuser la galerie, un clin d'oeil aux complices, on revient dans quinze minutes, le CD vaut 10€!
Seconde mi-temps, les cheminots reprennent leur tâche, le vivace ' Lal fi, lal fé' est sur les rails.
Le morceau date d'un premier effort solo ( Assaman Si) sorti en 2003.
Virage bluesy avec 'Mister T', comprenez du blues façon John Coltrane.
Manifestement les gaillards s'amusent, leur complicité fait plaisir à voir et à entendre.
La guitare, aérienne, ébauche la séduisante romance 'Kesseng' et après quelques private jokes auxquelles les non-initiés ne sont pas invités, un quatrième épisode du chapitre deux est envoyé, une groovy 'Street Party' rappelant les meilleurs moments du jazz fusion,il ne manquait qu'une basse électrique pour confondre avec Weather Report, époque Jaco Pastorius.
Yanni, tu permets que je jette un coup d'oeil à tes partitions, Clément nous indique one, two, three, four, ça m'étonnerait qu'on joue du Ramones, ah, d'accord, 'Sopi'!
La plage est suivie de l'explicite et vigoureux ' Funky children', moins Rufus Thomas que Maceo Parker.
That was it, folks, présentation de l'équipage et bonne nuit!
Clap, clap, clap soutenus et un rappel: 'Bounce', forcément sautillant d'autant plus que le néo-Breton a proposé d'y aller à fond la caisse!
Merci à Clément pour sa bienveillance et pour la setlist!
Brillant, l'horoscope du jour....
Aujourd'hui, il vaudra mieux ne pas vous chercher sur des peccadilles: on vous trouvera et vous ne mâcherez pas vos mots. Côté coeur, les couples pourraient se retrouver dans un sacré imbroglio. Solo, vos lignes bougent... mais du coup, ça vous déstabilise pas mal.
Un petit concert, ça peut apaiser, direction Tréguier , le Saint-Yves où Lydie et Cyril Raoux ont eu l'excellente idée de programmer un jazz combo venu du fin fond du Finistère, le Clément Abraham Quartet.
Toutes les tables de la coquette salle donnant sur la terrasse sont rapidement occupées, les assiettes de fromages ou de charcuterie défilent et, à 19:45', trois éléments du quartette s'installent au fond de la pièce.
Le batteur Clément Abraham, aucun lien de parenté, ni avec l'illustre Vader Abraham, créateur du hit immortel Het Smurfenlied, ni avec notre Chet Baker du trombone, a monté le projet il y a quelques années, après un passé de musicien globetrotter l'ayant conduit, e.a., au Sénégal.
En 2014, flanqué de Faustine Audebert ( piano), Jonathan Caserta (contrebasse) et Nicolas Peoc’h au sax alto, il enregistre l'album 'Translation'.
Les douze titres portent sa signature.
Une photo ( sépia) de l'époque montre les quatre protagonistes paradant dans un cabriolet décapotable nous rappelant l'époque bénie où les Triumph TR5, Alfa Romeo Giulia Spider ou autres Alpines sillonnaient nos routes qui ne connaissaient pas les bouchons.
Ce magnifique instantané nous rappelant la pochette d'un 45 tours du grand Maxime Saury décédé en 2012.
Le trio qui entame les hostilités est composé du souriant batteur et de deux nouveaux venus, car Faustine et Jonathan ont déserté le paquebot et sont remplacés par le contrebassiste Sylvain Didou ( Oblik, Esperanto, The Wøøøh...) dont c'est le premier concert avec la clique et par Yanni Balmelle, un guitariste de la région Rhône-Alpes, venu s'établir du côté de Quimper.
Troisième sortie avec Clément pour ce virtuose de la six cordes ayant une carte de visite pas idiote à proposer, Mukopezi, Oléum Camino,le trio DT ou ses propres trio ou quartet.
Le quatrième élément, le saxophoniste Nicolas Peoc’h ( Mohawk, Zest, Ain Soph Aur, Lorient Big Band, Oko, Mango Verde...) est resté au bar ou, va-t-en savoir, est parti à la cueillette des oeufs de Pâques dans le cloître de la cathédrale, le fait est que 'Easy Living' sera interprété en formule trio.
Du jazz fluide, limpide, dominé par une guitare aux couleurs Wes Montgomery agrémentées d'une touche de modernité, illustrée par l'emploi de pédales à effets.
Ton épouse, qui a daigné t'accompagner, est d'emblée conquise et paraît subjuguée par les mimiques faciales du jeune guitariste qui semble souligner chaque rafale en y ajoutant un scat intérieur.
Apparition du petit Nicolas, plus grand que celui qui se débat avec la justice hexagonale, c'est à quatre qu'ils attaquent 'Pull'.
Tu dis, Isabelle?
Marine... euh, sorry il s'agit de musique, pas de peinture.
Il a fallu revoir tous les arrangements initiaux, un piano ou une guitare, c'est pas pareil, mais la cohésion est au rendez-vous.
On nage en milieu bebop, sax et guitare se permettent, à tour de rôle, quelques digressions tantôt lyriques, tantôt en mode voltige. L'assise rythmique s'avère sans failles, des images de Charlie Parker et de Charlie Christian s'imposent à ton esprit tandis que tes pieds battent la mesure.
Le trip se termine en quartet avant d'entendre le sax entamer 'High Life' qui voit le drummer gratifier l'assistance d'un effort solitaire élégant et fort apprécié.
Un première ballade pour suivre, le nocturne ' Lonelyness' qui n'est pas sans nous rappeler le magistral 'Round Midnight'.
Trêve de sentimentalisme, assez de mélancolie, place au uptempo ' Forward' emmené par un doublé de guitare/saxophone pugnace.
Profitant d'un retrait provisoire de Yanni, Sylvain imprime un rythme soutenu que Clément n'a aucune peine à suivre, Nicolas batifole tel un papillon ivre, moment que choisit le méridional pour sortir des bois et amorcer un mouvement tout en souplesse avant de terminer le morceau.
Le chef: mesdames, messieurs, avant la pause nous vous proposons le midtempo 'One More', un jazz ligne claire rayonnant.
Une petite séquence de jongleries improvisées pour amuser la galerie, un clin d'oeil aux complices, on revient dans quinze minutes, le CD vaut 10€!
Seconde mi-temps, les cheminots reprennent leur tâche, le vivace ' Lal fi, lal fé' est sur les rails.
Le morceau date d'un premier effort solo ( Assaman Si) sorti en 2003.
Virage bluesy avec 'Mister T', comprenez du blues façon John Coltrane.
Manifestement les gaillards s'amusent, leur complicité fait plaisir à voir et à entendre.
La guitare, aérienne, ébauche la séduisante romance 'Kesseng' et après quelques private jokes auxquelles les non-initiés ne sont pas invités, un quatrième épisode du chapitre deux est envoyé, une groovy 'Street Party' rappelant les meilleurs moments du jazz fusion,il ne manquait qu'une basse électrique pour confondre avec Weather Report, époque Jaco Pastorius.
Yanni, tu permets que je jette un coup d'oeil à tes partitions, Clément nous indique one, two, three, four, ça m'étonnerait qu'on joue du Ramones, ah, d'accord, 'Sopi'!
La plage est suivie de l'explicite et vigoureux ' Funky children', moins Rufus Thomas que Maceo Parker.
That was it, folks, présentation de l'équipage et bonne nuit!
Clap, clap, clap soutenus et un rappel: 'Bounce', forcément sautillant d'autant plus que le néo-Breton a proposé d'y aller à fond la caisse!
Merci à Clément pour sa bienveillance et pour la setlist!
lundi 21 mars 2016
Triple disparition aux States: David Egan, Steve Young, Lee Andrews!
Lee Andrews était la figure de proue du groupe doo-wop de Philadelphie, Lee Andrews and the Hearts.
Le groupe a vu le jour en 1953 et a connu le succès quelques années plus tard, "Long Lonely Nights", "Tear Drops" et "Try the Impossible" se retrouvant bien placés dans les charts.
1960: dissolution du groupe puis reformation sous une nouvelle identité, The Famous Hearts, qui a fonctionné jusqu'en 1968.
Leur leader s'est éteint le 16 mars à 79 ans.
Le chanteur/ guitariste country/americana Steve Young est décédé le 17 mars.
Il était considéré comme un des pionniers du outlaw movement auquel on associe Johnny Cash, Hank Williams Jr., Waylon Jennings ou Willie Nelson e.a.
Sa disco compte une quinzaine d'albums et un gros hit 'Seven Bridges Road' repris par les Eagles et Iain Matthews.
Steve Young avait 73 ans.
David Egan died Friday afternoon at home after a second battle with cancer, indique une gazette locale de Louisiane.
Ce singer/songwriter que les spécialistes rangent sur l'étagère cajun, soul, blues, roots rock a également fit partie des groupes A-Train et Filé.
On lui connaît deux albums solo You Don't Know Your Mind"et "Twenty Years of Trouble.".
Plusieurs artistes de renom ont enregistré certains de ses titres dont Joe Cocker, Marcia Ball, Etta James, Solomon Burke, Percy Sledge, Irma Thomas ou Mavis Staples, ...
Le groupe a vu le jour en 1953 et a connu le succès quelques années plus tard, "Long Lonely Nights", "Tear Drops" et "Try the Impossible" se retrouvant bien placés dans les charts.
1960: dissolution du groupe puis reformation sous une nouvelle identité, The Famous Hearts, qui a fonctionné jusqu'en 1968.
Leur leader s'est éteint le 16 mars à 79 ans.
Le chanteur/ guitariste country/americana Steve Young est décédé le 17 mars.
Il était considéré comme un des pionniers du outlaw movement auquel on associe Johnny Cash, Hank Williams Jr., Waylon Jennings ou Willie Nelson e.a.
Sa disco compte une quinzaine d'albums et un gros hit 'Seven Bridges Road' repris par les Eagles et Iain Matthews.
Steve Young avait 73 ans.
David Egan died Friday afternoon at home after a second battle with cancer, indique une gazette locale de Louisiane.
Ce singer/songwriter que les spécialistes rangent sur l'étagère cajun, soul, blues, roots rock a également fit partie des groupes A-Train et Filé.
On lui connaît deux albums solo You Don't Know Your Mind"et "Twenty Years of Trouble.".
Plusieurs artistes de renom ont enregistré certains de ses titres dont Joe Cocker, Marcia Ball, Etta James, Solomon Burke, Percy Sledge, Irma Thomas ou Mavis Staples, ...
dimanche 20 mars 2016
Acoustic Lady Land au Lighéa Café - Pleumeur-Gautier ( 22) , le 19 mars 2016
Acoustic Lady Land au Lighéa Café - Pleumeur-Gautier ( 22) , le 19 mars 2016
Fais gaffe si tu te rends au Lighéa Café, ne te laisse pas entraîner à picoler comme un trou, tu n'as plus 20 ans!
C'est gentil de nous le rappeler, bonne nuit.
Le troquet de Pleumeur- Gautier, qui niche face à l'église Saint-Pierre, tu ne verras pas sa fameuse chaire baroque, l'édifice est fermé jusqu'en juin 2016, organise un concert chaque samedi. En ce frileux jour de mars, synonyme de commémoration de fin de la guerre d'Algérie, il accueille Acoustic Lady Land!
Charlotte Le Calvez ( guitare, voix), Hélène Thauvin ( lead vocals) et Éva Montfort ( contrebasse, choeurs) ont des lettres: choisir comme nom de baptême Acoustic Lady Land représente un joli clin d'oeil à Jimi Hendrix.
Le trio ne s'est pas tapé des centaines de kilomètres pour aboutir sur la presqu'île sauvage, Lanleff, Plouha ou Plestin-les-Grèves sont des communes quasi voisines.
Univers?
Folk, accent mis sur les harmonies vocales, donc prière de ne pas confondre avec le jazzy combo londonien.
Trace discographique?
L'album 'Human Highway', constitué uniquement de reprises, même topo ce soir, aucune compo personnelle.
20:35', direction le comptoir où tu retrouves ton copain Yves face à son 15è Ricard, ses voisins hilares ne paraissent pas plus sobres, tout va bien, quoi!
Les demoiselles achèvent leur repas et attendent l'arrivée des chalands, t'as déjà pigé que les chances de voir le show débuter à l'heure prévue ( 21h) sont minimes.
21:30', tous en piste, pour ne pas effrayer la clientèle, elles décident de proposer un titre largement rebattu, 'These boots are made for walking'.
Les harmonies sont au point, les nanas sourient, jouent juste, les piliers de comptoir apprécient et le font entendre.
Au suivant, 'The Wanderer', pas celui de Dion, la joyeuse rengaine de Jil is Lucky utilisée par Kenzo.
Plus consistant et jazzy, 'Fever' de Peggy Lee, suivi par le superbe ' Jimmy' signé Moriarty.
En principe moins folk, 'Hey Ya' de Outkast à la sauce Acoustic Lady Land devient une charmante ritournelle à entonner autour du feu de camp.
Les copains du petit Yves ont réalisé qu'il fallait se livrer à quelques exercices physiques pour éliminer les effets des 14 bières ambrées, 8 pastis, 3 pur malt et 7 blondes qu'ils viennent de s'enfiler, ils ont entamé un ballet sauvage non repris dans le panel des danses de salon, les donzelles, sur le podium, ont toutes les peines du monde à rester concentrées.
C'est la seconde fois qu'on interprète 'Beggin' ' sur une scène.
Chouette version de cet immortel des Four Seasons, que les jeunes dames ont probablement appris à connaître via Madcon.
La regrettée Amy Winehouse est ressuscitée grâce à 'You know I'm no good' puis elles conviennent de replonger dans les glorieuses sixties pour reprendre ' Richard Cory', que Simon et Garfunkel avaient inclus sur 'The Sound of Silence'.
Changement de style radical, sur la bande-son de 'Flashdance', 'She's a maniac'.
Un équilibriste local après avoir ingurgité tous les shots proposés à la carte (Get 27/vodka/jus de tomate, Get 27/rhum blanc/grenadine, Baileys/ tequila/cécémel, Bourbon/Ricard/Picon ), tu fais comme lui, t'es mort, mais les Bretons sont pires qu'Obélix, entame des exercices de gymnastique post-natale en figure libre tout en ayant piqué le galurin de Yves Titif, affalé sur une chaise.
Folklore pas mort dans le Trégor.
'The letter' des Box Tops, 'Ice cream Man' de Tom Waits, qu'elles qualifient de blues, et le country 'Creepin in' de Norah Jones et Dolly Parton, pendant lequel les filles sont secondées par le petit Yves ayant repéré une guitare pour se la jouer Elvis Presley en playback, achèvent un premier set bien enlevé.
Pause boissons.
20' plus tard, mêmes acteurs, même scénario sauf pour Yves, victime d'une légère slaptitude, ce coup de mou lui fait entrevoir un lit douillet alors que sa dernière anisette l'attend au bar.
Neil Young, chers Pleumeuriens ( la gent féminine est réduite à deux unités), ça vous va?
'Human Highway' et son côté Appalaches séduit, il précède le chef-d'oeuvre d'Alela Diane, ' The Rifle'.
Pour les as du sifflement, ' Dock of the bay' d'Otis Redding, Charlotte se collant aux stridulations.
Et quand Eva pince ses cordes, une grande partie de l'assemblée a reconnu l'intro de 'Stand by me' de Ben E King.
Non, Hélène, Ray Davies n'a pas écrit 'Sunny Afternoon' dans les années 70 mais en 1966 et 'Daydream' de Lovin' Spoonful date de la même époque.
Tous en voiture, direction le 21è siècle, Selah Sue, 'Crazy Vibes' et sa touche ragga.
Changement de moyen de locomotion, ' Fly away' et puis on embarque sur le steamboat descendant le Mississippi, 'Proud May'.
Bordel, les meufs t'apprennent que Gillette a utilisé 'Venus' de Shocking Blue pour une pub, choqué tu es et encore plus quand tu entends la Lopez reprendre le rôle de Mariska.
La chorale des enfants de choeur de Pleumeur entonne le refrain en hurlant, elle a réussi a désarçonné le trio qui se tape un fou rire destructeur.
Temps mort, histoire de se concentrer, o k, c'est bon, 'Stealers Wheel ' Stuck in the middle with you'.
Et pour terminer en force un medley rock, 'Blue Suede Shoes'/ ' Johnny B Good' featuring Hervé aux vocals.
Jean-Paul, un singe en hiver, se roule à nos pieds, un copain avise de l'enfourcher, le rodéo dégénère, sauvez vos consommations, ici, c'est carnaval 12 mois sur 12!
Pour éviter l'émeute Eva, Charlotte et la belle Hélène ne quittent pas les planches pour nous balancer un double bis, le Tom Waits de tout à l'heure et puis, en pensant à Luc, grand amateur de line dancing, ' Creepin' In'.
Rideau pour toi.
Aux dernières nouvelles, à l'aube, les clients vidaient les dernières bouteilles alcoolisées!
Fais gaffe si tu te rends au Lighéa Café, ne te laisse pas entraîner à picoler comme un trou, tu n'as plus 20 ans!
C'est gentil de nous le rappeler, bonne nuit.
Le troquet de Pleumeur- Gautier, qui niche face à l'église Saint-Pierre, tu ne verras pas sa fameuse chaire baroque, l'édifice est fermé jusqu'en juin 2016, organise un concert chaque samedi. En ce frileux jour de mars, synonyme de commémoration de fin de la guerre d'Algérie, il accueille Acoustic Lady Land!
Charlotte Le Calvez ( guitare, voix), Hélène Thauvin ( lead vocals) et Éva Montfort ( contrebasse, choeurs) ont des lettres: choisir comme nom de baptême Acoustic Lady Land représente un joli clin d'oeil à Jimi Hendrix.
Le trio ne s'est pas tapé des centaines de kilomètres pour aboutir sur la presqu'île sauvage, Lanleff, Plouha ou Plestin-les-Grèves sont des communes quasi voisines.
Univers?
Folk, accent mis sur les harmonies vocales, donc prière de ne pas confondre avec le jazzy combo londonien.
Trace discographique?
L'album 'Human Highway', constitué uniquement de reprises, même topo ce soir, aucune compo personnelle.
20:35', direction le comptoir où tu retrouves ton copain Yves face à son 15è Ricard, ses voisins hilares ne paraissent pas plus sobres, tout va bien, quoi!
Les demoiselles achèvent leur repas et attendent l'arrivée des chalands, t'as déjà pigé que les chances de voir le show débuter à l'heure prévue ( 21h) sont minimes.
21:30', tous en piste, pour ne pas effrayer la clientèle, elles décident de proposer un titre largement rebattu, 'These boots are made for walking'.
Les harmonies sont au point, les nanas sourient, jouent juste, les piliers de comptoir apprécient et le font entendre.
Au suivant, 'The Wanderer', pas celui de Dion, la joyeuse rengaine de Jil is Lucky utilisée par Kenzo.
Plus consistant et jazzy, 'Fever' de Peggy Lee, suivi par le superbe ' Jimmy' signé Moriarty.
En principe moins folk, 'Hey Ya' de Outkast à la sauce Acoustic Lady Land devient une charmante ritournelle à entonner autour du feu de camp.
Les copains du petit Yves ont réalisé qu'il fallait se livrer à quelques exercices physiques pour éliminer les effets des 14 bières ambrées, 8 pastis, 3 pur malt et 7 blondes qu'ils viennent de s'enfiler, ils ont entamé un ballet sauvage non repris dans le panel des danses de salon, les donzelles, sur le podium, ont toutes les peines du monde à rester concentrées.
C'est la seconde fois qu'on interprète 'Beggin' ' sur une scène.
Chouette version de cet immortel des Four Seasons, que les jeunes dames ont probablement appris à connaître via Madcon.
La regrettée Amy Winehouse est ressuscitée grâce à 'You know I'm no good' puis elles conviennent de replonger dans les glorieuses sixties pour reprendre ' Richard Cory', que Simon et Garfunkel avaient inclus sur 'The Sound of Silence'.
Changement de style radical, sur la bande-son de 'Flashdance', 'She's a maniac'.
Un équilibriste local après avoir ingurgité tous les shots proposés à la carte (Get 27/vodka/jus de tomate, Get 27/rhum blanc/grenadine, Baileys/ tequila/cécémel, Bourbon/Ricard/Picon ), tu fais comme lui, t'es mort, mais les Bretons sont pires qu'Obélix, entame des exercices de gymnastique post-natale en figure libre tout en ayant piqué le galurin de Yves Titif, affalé sur une chaise.
Folklore pas mort dans le Trégor.
'The letter' des Box Tops, 'Ice cream Man' de Tom Waits, qu'elles qualifient de blues, et le country 'Creepin in' de Norah Jones et Dolly Parton, pendant lequel les filles sont secondées par le petit Yves ayant repéré une guitare pour se la jouer Elvis Presley en playback, achèvent un premier set bien enlevé.
Pause boissons.
20' plus tard, mêmes acteurs, même scénario sauf pour Yves, victime d'une légère slaptitude, ce coup de mou lui fait entrevoir un lit douillet alors que sa dernière anisette l'attend au bar.
Neil Young, chers Pleumeuriens ( la gent féminine est réduite à deux unités), ça vous va?
'Human Highway' et son côté Appalaches séduit, il précède le chef-d'oeuvre d'Alela Diane, ' The Rifle'.
Pour les as du sifflement, ' Dock of the bay' d'Otis Redding, Charlotte se collant aux stridulations.
Et quand Eva pince ses cordes, une grande partie de l'assemblée a reconnu l'intro de 'Stand by me' de Ben E King.
Non, Hélène, Ray Davies n'a pas écrit 'Sunny Afternoon' dans les années 70 mais en 1966 et 'Daydream' de Lovin' Spoonful date de la même époque.
Tous en voiture, direction le 21è siècle, Selah Sue, 'Crazy Vibes' et sa touche ragga.
Changement de moyen de locomotion, ' Fly away' et puis on embarque sur le steamboat descendant le Mississippi, 'Proud May'.
Bordel, les meufs t'apprennent que Gillette a utilisé 'Venus' de Shocking Blue pour une pub, choqué tu es et encore plus quand tu entends la Lopez reprendre le rôle de Mariska.
La chorale des enfants de choeur de Pleumeur entonne le refrain en hurlant, elle a réussi a désarçonné le trio qui se tape un fou rire destructeur.
Temps mort, histoire de se concentrer, o k, c'est bon, 'Stealers Wheel ' Stuck in the middle with you'.
Et pour terminer en force un medley rock, 'Blue Suede Shoes'/ ' Johnny B Good' featuring Hervé aux vocals.
Jean-Paul, un singe en hiver, se roule à nos pieds, un copain avise de l'enfourcher, le rodéo dégénère, sauvez vos consommations, ici, c'est carnaval 12 mois sur 12!
Pour éviter l'émeute Eva, Charlotte et la belle Hélène ne quittent pas les planches pour nous balancer un double bis, le Tom Waits de tout à l'heure et puis, en pensant à Luc, grand amateur de line dancing, ' Creepin' In'.
Rideau pour toi.
Aux dernières nouvelles, à l'aube, les clients vidaient les dernières bouteilles alcoolisées!
vendredi 18 mars 2016
The Kasbah Experience EP by Babylon K
The Kasbah Experience EP by Babylon K
Babylon K
Mésopotamie?
Non!
Les Sirènes de Babylone, un thème cher aux rastafari?
Faux
Et oublie carrément Boney M, s v p!
Babylon K: un gruppo di Firenze composta da cinque elementi: Daniele Dainelli alla voce, Matteo Bandini alla chitarra solista, Federico Fini alla seconda chitarra, Emanuele Bitossi al basso e backing vocals e Jacopo Tofanelli alla batteria, lisais-tu lors de la naissance du groupe.
Depuis le line-up a été modifié: le combo se compose actuellement de Daniele "el Blanco" Dainelli - Lead Vocals/ Giacomo "Jimbo" Goffo - Guitar/ Chéri - Guitar/ Emanuele Bitossi - Bass et Alessio "Il Secco" Burberi - Drums
Ces jeunes gens pratiquent un psych garage remis au goût du jour depuis l'avènement de groupes tels que Bardo Pond, Thee Oh Sees , Ty Segall ou les Black Lips.
Un premier nameless EP paraît en 2015, et en ce mois de mars 2016, un second effort discographique atterrit dans les bacs des bons disquaires: The Kasbah Experience!
Cinq titres, un peu plus de 20 minutes de gais flonflons.
'Lysergic Surgery' ouvre.
Un fuzz omniprésent, une rythmique chevauchée folle et une voix habitée, sans doute sous les effets d' alcaloïdes, manifestement le titre colle parfaitement au contenu.
Une entrée en matière hallucinée.
'The Run' est amorcé par de jolis effets 'Interstellar Overdrive' avant le passage en surmultipliée.
Des roulements de batterie secs, un rock hyper énervé, fait de coupures et de changements de tempi, cette course échevelée de cinq minutes ne peut que s'achever dans la confusion la plus totale.
'Calm Blue'
Sérénité, paix intérieure, ciel azur, tout est relatif, la mélodie entêtante risque bien de te rendre complètement zinzin et quand Daniele se met à pousser des hurlements de malade à la Jim Morrison, tout ton corps, chétif, est pris de spasmes névrotiques.
Maman, où sont mes cachets roses?
'Psych 2', Ennio Morricone à la sauce garage, les fans de Jay Reatard vont adorer.
Un Western Spaghetti à la florentine, oui, tu peux remplacer les épinards par des champignons!
Terrible morceau...
'Bengala', un feu d'artifices crépitant pour mettre un terme à une fête bien trop vite terminée.
Qui aura la bonne idée de faire jouer Babylon K dans notre fringant royaume?
Tracklist:
1.
Lysergic Surgery 02:56
Babylon K
Mésopotamie?
Non!
Les Sirènes de Babylone, un thème cher aux rastafari?
Faux
Et oublie carrément Boney M, s v p!
Babylon K: un gruppo di Firenze composta da cinque elementi: Daniele Dainelli alla voce, Matteo Bandini alla chitarra solista, Federico Fini alla seconda chitarra, Emanuele Bitossi al basso e backing vocals e Jacopo Tofanelli alla batteria, lisais-tu lors de la naissance du groupe.
Depuis le line-up a été modifié: le combo se compose actuellement de Daniele "el Blanco" Dainelli - Lead Vocals/ Giacomo "Jimbo" Goffo - Guitar/ Chéri - Guitar/ Emanuele Bitossi - Bass et Alessio "Il Secco" Burberi - Drums
Ces jeunes gens pratiquent un psych garage remis au goût du jour depuis l'avènement de groupes tels que Bardo Pond, Thee Oh Sees , Ty Segall ou les Black Lips.
Un premier nameless EP paraît en 2015, et en ce mois de mars 2016, un second effort discographique atterrit dans les bacs des bons disquaires: The Kasbah Experience!
Cinq titres, un peu plus de 20 minutes de gais flonflons.
'Lysergic Surgery' ouvre.
Un fuzz omniprésent, une rythmique chevauchée folle et une voix habitée, sans doute sous les effets d' alcaloïdes, manifestement le titre colle parfaitement au contenu.
Une entrée en matière hallucinée.
'The Run' est amorcé par de jolis effets 'Interstellar Overdrive' avant le passage en surmultipliée.
Des roulements de batterie secs, un rock hyper énervé, fait de coupures et de changements de tempi, cette course échevelée de cinq minutes ne peut que s'achever dans la confusion la plus totale.
'Calm Blue'
Sérénité, paix intérieure, ciel azur, tout est relatif, la mélodie entêtante risque bien de te rendre complètement zinzin et quand Daniele se met à pousser des hurlements de malade à la Jim Morrison, tout ton corps, chétif, est pris de spasmes névrotiques.
Maman, où sont mes cachets roses?
'Psych 2', Ennio Morricone à la sauce garage, les fans de Jay Reatard vont adorer.
Un Western Spaghetti à la florentine, oui, tu peux remplacer les épinards par des champignons!
Terrible morceau...
'Bengala', un feu d'artifices crépitant pour mettre un terme à une fête bien trop vite terminée.
Qui aura la bonne idée de faire jouer Babylon K dans notre fringant royaume?
Tracklist:
1.
Lysergic Surgery 02:56
2.
The Run 05:02
3.
Calm Blue 06:06
4.
Psych 2 03:15
5.
Bengala 03:19
.The Run 05:02
3.
Calm Blue 06:06
4.
Psych 2 03:15
5.
Bengala 03:19
lundi 14 mars 2016
Kanerien ar Goëlo et la troupe de Valérie Rio en l’église paroissiale de Saint-Quay Portrieux le 13 mars 2016.
Kanerien ar Goëlo et la troupe de Valérie Rio en l’église paroissiale de Saint-Quay Portrieux le 13 mars 2016.
L'église paroissiale, construite entre 1879 et 1884, fait partie du patrimoine quinocéen comme le Sémaphore, l'Île de la Comtesse, le moulin Saint-Michel ou la fontaine Saint-Quay.
En ce dimanche après-midi, les paroissiens ne s'y rendent pas pour assister à l'office dominical mais bien à un double concert, celui de la chorale quinocéenne Kanerien Ar Goëlo et à un second récital proposé par la troupe de Valérie Rio.
Kanerien Ar Goëlo a vu le jour il y a 8/9 ans et, depuis peu, Bernard Schoenhenz a passé sa baguette de choeur à la soprano Louise Izem.
16:00, fait pas chaud dans l'édifice religieux malgré l'apport de lampes chauffantes, plus de 40 seniors prennent place face à l'autel, les dames, vêtues telles des premières communiantes ridées et fardées, étant largement majoritaires, l'élément masculin, sobrement vêtu de noir, se chiffre à une dizaine d'unités, détail, aucun boy-scout sur scène!
Un court laïus pour excuser l'absence de monsieur le Maire retenu pour d'autres activités culturelles ou digestives et la brigade entame un premier chant sacré, 'Aotrou o Aotrou', une version bretonne d'un psaume venu du Bénin.
Un des exécutants se charge de la présentation du programme en version bilingue ( breton- roman), malheureusement quelques ennuis techniques compliquent la bonne compréhension de son discours.
Il nous propose une suite de trois cantiques, un air de Bach à la sauce Goëlo, 'Amazing Grace' ayant subi le même traitement et une mélodie galloise pas vraiment grivoise.
Faux départ, l'organiste avait compris Haendel, pas grave on remet le couvert!
Ghislaine, 83 printemps depuis avant-hier, en soliste, le reste de la troupe bourdonne.
De lointains souvenirs de messe de minuit dans l'église Saint-Clément de ton enfance ressurgissent, c'était les seules festivités synonymes de réveillon de Noël auxquelles tu étais convié, à l'époque.
Ce rituel t'a tellement marqué que tu t'es mis à aimer Ria Pia et sa Jodelende Koe.
Tu as probablement compris que l'aubade, hautement soporifique, ne t'emballait pas un max.
Une nouvelle suite nous est balancée, 'Le retour des Celtes' et deux titres repris par Tri Yann.
Tout ça est fort gentil mais ne dépasse guère le cadre de l'anecdotique.
Certains vétérans s'intéressent à la philatélie, d'autres jouent aux boules ou à la belote, les sportifs assistent au match de foot, les moins courageux font la sieste, Kanerien Ar Goëlo a décidé de chanter plutôt que de se caler devant le petit écran pour subir Drucker.
Tu dis, Clelia?
Ah, oui, ils tanguent, la mer est agitée aujourd'hui.
Un traditionnel irlandais et une allégorie décrivant la situation actuelle de la Bretagne, Marie-Angélique, une marquise vénitienne, en vedette, puis un texte de Job An Irien pendant lequel tu surprends les ronflements d'un brave individu assis derrière toi et enfin un duo aux accents rock moyenâgeux, clôturent ce concert propice au recueillement.
Quoi, Clelia?
C'est pas bien de se moquer, ils n'étaient que quelques uns à chanter faux.
Christiane?
J'ai noté un manque de fluidité
Le maire: heureusement que j'étais à une kermesse aux moules!
Mesdasmes et Messieurs, nous quémandons une obole pour enregistrer notre prochain CD.
Un panier circule!
Quelques accessoires sont installés face au crucifix avant le second récital du jour, celui de la troupe de Valérie Rio.
La mezzo-soprano, professeur de chant à Lamballe, jouit d'une excellente réputation dans l'univers lyrique hexagonal, son nom est associé à une série d'ensembles pas bidon: Accentus, Les Arts Florissants, les Goûts Réunis...sans oublier ses apparitions à l'Opéra ou en récital, accompagnée, par exemple, par la guitare de Sébastien Lemarchand.
La séduisante musicienne introduit Murielle Védrine, pianiste/organiste, qui accompagnera l'imposant baryton Alain Rouxel et quatre charmantes voix féminines, Louise Izem, qui venait de diriger Kanerien ar Goëlo, la toute jeune soprano Antonine Vermotte, un pur talent pourri de classe, Roselyne Théaudin, soprano et Evguénia Simon, une autre chanteuse soprane.
Petite mise en scène galante pour ouvrir les hostilités, les cinq protagonistes brillent pendant 'Due pupille amabili' un extrait des Sei Notturni de Wolfgang Amadeus Mozart, le compositeur qui sera mis à l'honneur pendant ce récital.
Oui, Clelia?
Quelle différence de niveau par rapport à la chorale précédente.
Tu ne peux qu'acquiescer!
Louise en évidence pendant l' ' Agnus Dei' du Salzbourgeois puis ce sont le baryton, armé d'une mandoline médiévale décorative, et Evguénia qui s'attaquent à une frivole ' Canzonnetta' extraite de Don Giovanni suivie par 'La ci darem la mano' issu du même opéra.
Toute l'assistance, ébahie, est sous le charme.
Grosse claque en pleine figure lorsque Antonine amorce en solitaire "Als Luise die Briefe ihres ungetreuen Liebhabers verbrannte".
Roselyne lui succède pour un air de Puccini. ' Omio babbino caro' est issu de 'Gianni Schicchi'.
Le mont Rouxel n'avait pas de flûte à sa disposition, avec l'aide de Roselyne, à laquelle il fait les yeux doux, il amorce ' Pa, Pa, Pa' l'allègre duo de Papageno et Papagena de ' Die Zauberflöte', Evguénia émeut l'assistance par son interprétation magnifique de l'aria 'Ach, ich fühl's, es ist verschwunden '.
Moins tragique sera le 'Sound the trumpet', un anthem duet signé Purcell, sung by Antonine et Louise, l'orgue prenant de soyeuses tonalités de clavecin.
En français, une des rares oeuvres vocales de Gabriel Fauré, ' Puisqu'ici-bas toute âme' au texte signé Victor Hugo.
La troupe au garde-à-vous, cet instant martial annonce une nouvelle mélodie extraite des Sei Notturni de Mozart.
Intermezzo comique, Roselyne, transformée en soubrette, vient épousseter l'auguste crâne d'un spectateur amorphe pour ensuite relayer le baryton qui avait entonné le futile ' Se a caso Madama la notte ti chiama' le duo que Suzanne et Figaro échangent durant 'Le Nozze de Figaro'.
Antonine tiendra le rôle de Chérubin, logique, ' Non so piu cosa son'.
L'aubade prend fin en quintette, un dernier air issu des Sei Notturni, ' Più non si trovano'.
Tel un seul homme, tous les paroissiens se sont levés pour applaudir l'incroyable performance.
Un rappel avec la complicité du chef, Valérie Rio, on quitte les grands classiques pour une version chaude de 'S Wonderful' de Gershwin.
Brillant.
Le dessert!
La chorale et les artistes lyriques réunis entament une berceuse liturgique suivie par le fougueux 'Bro Goz Ma Zadou', l'hymne de la Bretagne!
L'église paroissiale, construite entre 1879 et 1884, fait partie du patrimoine quinocéen comme le Sémaphore, l'Île de la Comtesse, le moulin Saint-Michel ou la fontaine Saint-Quay.
En ce dimanche après-midi, les paroissiens ne s'y rendent pas pour assister à l'office dominical mais bien à un double concert, celui de la chorale quinocéenne Kanerien Ar Goëlo et à un second récital proposé par la troupe de Valérie Rio.
Kanerien Ar Goëlo a vu le jour il y a 8/9 ans et, depuis peu, Bernard Schoenhenz a passé sa baguette de choeur à la soprano Louise Izem.
16:00, fait pas chaud dans l'édifice religieux malgré l'apport de lampes chauffantes, plus de 40 seniors prennent place face à l'autel, les dames, vêtues telles des premières communiantes ridées et fardées, étant largement majoritaires, l'élément masculin, sobrement vêtu de noir, se chiffre à une dizaine d'unités, détail, aucun boy-scout sur scène!
Un court laïus pour excuser l'absence de monsieur le Maire retenu pour d'autres activités culturelles ou digestives et la brigade entame un premier chant sacré, 'Aotrou o Aotrou', une version bretonne d'un psaume venu du Bénin.
Un des exécutants se charge de la présentation du programme en version bilingue ( breton- roman), malheureusement quelques ennuis techniques compliquent la bonne compréhension de son discours.
Il nous propose une suite de trois cantiques, un air de Bach à la sauce Goëlo, 'Amazing Grace' ayant subi le même traitement et une mélodie galloise pas vraiment grivoise.
Faux départ, l'organiste avait compris Haendel, pas grave on remet le couvert!
Ghislaine, 83 printemps depuis avant-hier, en soliste, le reste de la troupe bourdonne.
De lointains souvenirs de messe de minuit dans l'église Saint-Clément de ton enfance ressurgissent, c'était les seules festivités synonymes de réveillon de Noël auxquelles tu étais convié, à l'époque.
Ce rituel t'a tellement marqué que tu t'es mis à aimer Ria Pia et sa Jodelende Koe.
Tu as probablement compris que l'aubade, hautement soporifique, ne t'emballait pas un max.
Une nouvelle suite nous est balancée, 'Le retour des Celtes' et deux titres repris par Tri Yann.
Tout ça est fort gentil mais ne dépasse guère le cadre de l'anecdotique.
Certains vétérans s'intéressent à la philatélie, d'autres jouent aux boules ou à la belote, les sportifs assistent au match de foot, les moins courageux font la sieste, Kanerien Ar Goëlo a décidé de chanter plutôt que de se caler devant le petit écran pour subir Drucker.
Tu dis, Clelia?
Ah, oui, ils tanguent, la mer est agitée aujourd'hui.
Un traditionnel irlandais et une allégorie décrivant la situation actuelle de la Bretagne, Marie-Angélique, une marquise vénitienne, en vedette, puis un texte de Job An Irien pendant lequel tu surprends les ronflements d'un brave individu assis derrière toi et enfin un duo aux accents rock moyenâgeux, clôturent ce concert propice au recueillement.
Quoi, Clelia?
C'est pas bien de se moquer, ils n'étaient que quelques uns à chanter faux.
Christiane?
J'ai noté un manque de fluidité
Le maire: heureusement que j'étais à une kermesse aux moules!
Mesdasmes et Messieurs, nous quémandons une obole pour enregistrer notre prochain CD.
Un panier circule!
Quelques accessoires sont installés face au crucifix avant le second récital du jour, celui de la troupe de Valérie Rio.
La mezzo-soprano, professeur de chant à Lamballe, jouit d'une excellente réputation dans l'univers lyrique hexagonal, son nom est associé à une série d'ensembles pas bidon: Accentus, Les Arts Florissants, les Goûts Réunis...sans oublier ses apparitions à l'Opéra ou en récital, accompagnée, par exemple, par la guitare de Sébastien Lemarchand.
La séduisante musicienne introduit Murielle Védrine, pianiste/organiste, qui accompagnera l'imposant baryton Alain Rouxel et quatre charmantes voix féminines, Louise Izem, qui venait de diriger Kanerien ar Goëlo, la toute jeune soprano Antonine Vermotte, un pur talent pourri de classe, Roselyne Théaudin, soprano et Evguénia Simon, une autre chanteuse soprane.
Petite mise en scène galante pour ouvrir les hostilités, les cinq protagonistes brillent pendant 'Due pupille amabili' un extrait des Sei Notturni de Wolfgang Amadeus Mozart, le compositeur qui sera mis à l'honneur pendant ce récital.
Oui, Clelia?
Quelle différence de niveau par rapport à la chorale précédente.
Tu ne peux qu'acquiescer!
Louise en évidence pendant l' ' Agnus Dei' du Salzbourgeois puis ce sont le baryton, armé d'une mandoline médiévale décorative, et Evguénia qui s'attaquent à une frivole ' Canzonnetta' extraite de Don Giovanni suivie par 'La ci darem la mano' issu du même opéra.
Toute l'assistance, ébahie, est sous le charme.
Grosse claque en pleine figure lorsque Antonine amorce en solitaire "Als Luise die Briefe ihres ungetreuen Liebhabers verbrannte".
Roselyne lui succède pour un air de Puccini. ' Omio babbino caro' est issu de 'Gianni Schicchi'.
Le mont Rouxel n'avait pas de flûte à sa disposition, avec l'aide de Roselyne, à laquelle il fait les yeux doux, il amorce ' Pa, Pa, Pa' l'allègre duo de Papageno et Papagena de ' Die Zauberflöte', Evguénia émeut l'assistance par son interprétation magnifique de l'aria 'Ach, ich fühl's, es ist verschwunden '.
Moins tragique sera le 'Sound the trumpet', un anthem duet signé Purcell, sung by Antonine et Louise, l'orgue prenant de soyeuses tonalités de clavecin.
En français, une des rares oeuvres vocales de Gabriel Fauré, ' Puisqu'ici-bas toute âme' au texte signé Victor Hugo.
La troupe au garde-à-vous, cet instant martial annonce une nouvelle mélodie extraite des Sei Notturni de Mozart.
Intermezzo comique, Roselyne, transformée en soubrette, vient épousseter l'auguste crâne d'un spectateur amorphe pour ensuite relayer le baryton qui avait entonné le futile ' Se a caso Madama la notte ti chiama' le duo que Suzanne et Figaro échangent durant 'Le Nozze de Figaro'.
Antonine tiendra le rôle de Chérubin, logique, ' Non so piu cosa son'.
L'aubade prend fin en quintette, un dernier air issu des Sei Notturni, ' Più non si trovano'.
Tel un seul homme, tous les paroissiens se sont levés pour applaudir l'incroyable performance.
Un rappel avec la complicité du chef, Valérie Rio, on quitte les grands classiques pour une version chaude de 'S Wonderful' de Gershwin.
Brillant.
Le dessert!
La chorale et les artistes lyriques réunis entament une berceuse liturgique suivie par le fougueux 'Bro Goz Ma Zadou', l'hymne de la Bretagne!
dimanche 13 mars 2016
Lior Shoov - BUFFLE ! au centre culturel de La Ville Robert - Pordic ( 22), le 12 mars 2016
Lior Shoov - BUFFLE ! au centre culturel de La Ville Robert - Pordic ( 22), le 12 mars 2016
Un double plateau, baptisé Les Cousins Zinzins, au centre culturel de La Ville Robert, un superbe ensemble installé dans une ancienne ferme non loin de l'église de Pordic: Lior Shoov et BUFFLE !
Les portes de la salle s'ouvrent à 20:30', après une courte introduction de Marie Casagranda, chargée de production au centre culturel, le public attend l'arrivée en scène de l'artiste israélienne, Lior Shoov, qui avait fait un tabac au Printemps de Bourges 2015.
On s'attend à la voir surgir des coulisses pour s'installer sur le siège, entouré d'un arsenal d'instruments insolites, on s'est mépris, l'étrange oiseau se manifeste en descendant les marches qui la mènent vers la fosse. Tout en s'accompagnant d'un lamellophone aux sonorités noires, elle a entamé une rengaine enfantine, exotique, intitulée ' Comment ça commence'.
Toujours avide de rapprochements, ton cerveau avance CocoRosie, Témé Tan ou tUnE-yArDs, d'autres musiciens atypiques maniant l'art du décalage à la perfection.
Une chose est certaine, cette apparition, à la fois poétique et rocambolesque, à l'accent suave, a réussi dès l'entame à hameçonner toute l'assistance et elle ne compte pas casser sa ligne pour perdre le poisson.
Elle s'assied, accroche un tambourin au pied droit, pour proposer la suivante en s'aidant du même kalimba, elle chantonne... j'ai jamais écrit des chansons d'amour...pour passer à l'anglais ' Caress my skin'. Quand elle en a marre des sonorités discrètes des lames pincées, elle tabasse le bois pour rythmer sa mélodie, tout paraît si simple, improvisé, mais cette nana sait ce qu'elle veut!
Elle saisit un ukulele, se présente, je m'appelle Lior, ça veut dire lumière, je viens d'Israel, puis entame, en onomatopées, un scat virant autobiographie musicale.
Surprenant et drôle.
Parenthèse, elle joue sans playlist, n'a pas encore enregistré d'EP ou d'albums ( c'est prévu en 216), don,c pour les titres on travaille au pif!
Alignement de clochettes multicolores à ses pieds, elle les secoue, chantonne, puis se tape une séance musclée de body beating. Viens avec moi nous propose le funambule, on n'ose pas, pour finir la rengaine, elle tente d'apprivoiser un papillon perdu.
Tu souris, comme toute la salle, tu es sous le charme et tu es prêt à la suivre lorsqu'elle propose 'Take me on a ride' d'une voix cassée.
Après avoir manié le fragile ukulele, elle choisit le charango, don't worry for me, je m'en vais, ne t'en fais pas, puis elle entame une danse décharnée, ce polichinelle manié par des mains maladroites émeut et séduit.
Elle n'a pas encore utilisé tout son attirail, c'est quoi ce truc, un wok, une calebasse?
Non un hang, sorte de steel pan suisse, un nouvel instant magique que cette mélopée africaine.
Lior demeure imprévisible, elle envoie les clochettes balader d'un coup de pied bien senti, attrape un jouet de gosse produisant les sons des animaux de la ferme: volaille, vaches, cataclop, cataclop, matous, éléphants passent la revue, comme tous les gosses, elle abandonne bien vite la babiole, se coiffe d'une casquette en peau de lapin-nain et entame un rap casse -gueule et joyeusement bordélique.
Une cover second degré de Emilia' Big big world' achève l' improvisation.
Elle fixe l'assistance, eh, toi, tu peux venir, donne-moi la main, c'est gênant, hein, tu t'appelles comment?
Christophe.
OK, on va jongler, t'as mangé quoi, Christophe?
Un sandwich, d'accord, t'habites où, chez ta maman, tu boudes , moi, je chante et le public l'accompagne.
Calvaire terminé pour le malheureux et nouvelle rengaine interprétée à l'aide du kalimba, 'Chante de là où tu es', suivie d'un hymne pour la paix, elle n'oublie pas qu'elle est Israélienne, ' Call for light'.
La femme orchestre a plus d'un tour dans son sac, elle murmure... je fais du vent devant vous ...et joint l'acte à la parole en faisant tournoyer de plus en plus rapidement un engin battant l'air.
Le public n'a pas encore tout vu, le clown arbore une peluche pouet-pouet, quand je l'ai achetée à Tel-Aviv, la vendeuse m'a regardée bizarrement comme si j'étais zinzin.
Certains évoquent Camille, c'est pas idiot.
Un regard vers l'ingé-son, il me reste sept minutes, que vais-je faire... regarder les grains de poussière voleter autour de moi, improviser un slam existentiel, me tricoter des chaussettes?
Encore trois minutes, il faut avouer qu'en fait vous êtes des cobayes dans mon laboratoire, bon, une chanson au ukulele, le tendre 'Nage dans les nuages' où grenouille rime avec ça broule, suivie par un improbable exercice en maniant un sac en plastique, tour à tour caressé, chiffonné, maltraité avant de lui glisser des mots tendres et de s'éclipser en douce.
La salle l'acclame, elle revient pour un dernier morceau interprété en hébreu avant de nous quitter définitivement.
Et la lumière fut!
Le public est prié de quitter le théâtre pour la mise en place du spectacle de Buffle.
Des consommations sont disponibles dans le hall d'entrée, après dix minutes, apparition inopinée d'un ange déchu, ventru et velu, traînant à sa suite un lot de casseroles usagées. La créature céleste, messager divin, nous introduit le numéro qui va suivre...ça promet!
22:35' retour en salle, sur scène: un piano, un orgue, un set de batterie, une guitare. Il suffit d'attendre l'arrivée, imminente, du bovidé tricéphale, c à d, Pierre Dodet ( chant, orgue, batterie, monologues, improvisations, peuplier amateur) , Xavier Machault ( chant, monologues, improvisations, guitare) et Roberto Negro ( piano, chant, monologues, improvisations).
Le spectacle ( inclassable) est bien rôdé, il est passé à Avignon l'été dernier.
Entrée en matière fracassante, Dodet, guère dodu, se prend une pelle et se casse la gueule pour atterrir sur l'orgue, il a laissé échapper les partitions qui aboutissent aux pieds du premier rang. Les catastrophes se succèdent sur le podium, on est loin du concept concert, on nage dans le royaume de l'absurde où musique, théâtre, performance, cirque, cabaret se mélangent.
Damen und Herren, attendez-vous à être déconcertés!
Le premier tableau s'achève, un des protagonistes nous sort une carte, datant de 1923, montrant la botte, fasciste en ces temps, d'après ce farfelu l'antiquité représente l'Ecosse.
Ce préambule sert de prétexte pour nous narrer la vie de Lisbeth et Samuel Becker, un cousin éloigné du très cartésien Godot.
Après ce tragique récit, les spectateurs éberlués ont droit à un numéro digne des Frères Jacques, sans les justaucorps, collants, moustaches et gibus.
Deux ou trois individus, déboussolés, quittent la salle.
Voici l'histoire d'un peuplier vieux de 113 ans.
Admirons les talents du pianiste et la drôlerie de ses compères.
Après le coq, voici l'âne et, comme le karbeau avait été mis au courant de la présence d'un compatriote de manneken-pis dans l'assistance, il nous chante l'homme sur le quai, un grand moment de poésie ferroviaire, basé sur le tableau d'affichage indiquant l'arrivée et le départ des trains: 16:32 Liège Guillemins/ 16:36 Oudenaarde/ 16:41 Bertrix/ 16:44 Bruxelles Centrale/ 17:01 Knokke Mazout....
Fabuleux!
Changement de ton, sur fond de rondo fou, on a droit à une prophétie sombre suivie par un texte romantique ayant fort plu à Lamartine.
Pardon, madame?
Ah, d'accord, vous, c'était Josiane!
Voici le peuplier, comme les locomotives de la SNCB, il s'est pointé tardivement, pas grave on lui propose de chanter un doo-wop intellectuel.
Si on leur envoyait quelque chose de tendre?
Tu parles, Charles, un rock lourd et viril auquel succède un chant de marin déprimé et déprimant.
Retour de l'ange et de ses casseroles, il a emmené ses copains, tous trois entament un air angélico-rabelaisien qui a tellement plus à Dieu que celui-ci a décidé de créer les boulettes!
Fin se lit sur l'écran.
Les anges rejoignent Vanessa, restée là-haut!
Rappel, a capella, Tom Waits ' Rains on me' ... n'oubliez pas d'arroser vos plantes!
Lior?
Buffle, c'est mieux que l'opéra bouffe!
Un double plateau, baptisé Les Cousins Zinzins, au centre culturel de La Ville Robert, un superbe ensemble installé dans une ancienne ferme non loin de l'église de Pordic: Lior Shoov et BUFFLE !
Les portes de la salle s'ouvrent à 20:30', après une courte introduction de Marie Casagranda, chargée de production au centre culturel, le public attend l'arrivée en scène de l'artiste israélienne, Lior Shoov, qui avait fait un tabac au Printemps de Bourges 2015.
On s'attend à la voir surgir des coulisses pour s'installer sur le siège, entouré d'un arsenal d'instruments insolites, on s'est mépris, l'étrange oiseau se manifeste en descendant les marches qui la mènent vers la fosse. Tout en s'accompagnant d'un lamellophone aux sonorités noires, elle a entamé une rengaine enfantine, exotique, intitulée ' Comment ça commence'.
Toujours avide de rapprochements, ton cerveau avance CocoRosie, Témé Tan ou tUnE-yArDs, d'autres musiciens atypiques maniant l'art du décalage à la perfection.
Une chose est certaine, cette apparition, à la fois poétique et rocambolesque, à l'accent suave, a réussi dès l'entame à hameçonner toute l'assistance et elle ne compte pas casser sa ligne pour perdre le poisson.
Elle s'assied, accroche un tambourin au pied droit, pour proposer la suivante en s'aidant du même kalimba, elle chantonne... j'ai jamais écrit des chansons d'amour...pour passer à l'anglais ' Caress my skin'. Quand elle en a marre des sonorités discrètes des lames pincées, elle tabasse le bois pour rythmer sa mélodie, tout paraît si simple, improvisé, mais cette nana sait ce qu'elle veut!
Elle saisit un ukulele, se présente, je m'appelle Lior, ça veut dire lumière, je viens d'Israel, puis entame, en onomatopées, un scat virant autobiographie musicale.
Surprenant et drôle.
Parenthèse, elle joue sans playlist, n'a pas encore enregistré d'EP ou d'albums ( c'est prévu en 216), don,c pour les titres on travaille au pif!
Alignement de clochettes multicolores à ses pieds, elle les secoue, chantonne, puis se tape une séance musclée de body beating. Viens avec moi nous propose le funambule, on n'ose pas, pour finir la rengaine, elle tente d'apprivoiser un papillon perdu.
Tu souris, comme toute la salle, tu es sous le charme et tu es prêt à la suivre lorsqu'elle propose 'Take me on a ride' d'une voix cassée.
Après avoir manié le fragile ukulele, elle choisit le charango, don't worry for me, je m'en vais, ne t'en fais pas, puis elle entame une danse décharnée, ce polichinelle manié par des mains maladroites émeut et séduit.
Elle n'a pas encore utilisé tout son attirail, c'est quoi ce truc, un wok, une calebasse?
Non un hang, sorte de steel pan suisse, un nouvel instant magique que cette mélopée africaine.
Lior demeure imprévisible, elle envoie les clochettes balader d'un coup de pied bien senti, attrape un jouet de gosse produisant les sons des animaux de la ferme: volaille, vaches, cataclop, cataclop, matous, éléphants passent la revue, comme tous les gosses, elle abandonne bien vite la babiole, se coiffe d'une casquette en peau de lapin-nain et entame un rap casse -gueule et joyeusement bordélique.
Une cover second degré de Emilia' Big big world' achève l' improvisation.
Elle fixe l'assistance, eh, toi, tu peux venir, donne-moi la main, c'est gênant, hein, tu t'appelles comment?
Christophe.
OK, on va jongler, t'as mangé quoi, Christophe?
Un sandwich, d'accord, t'habites où, chez ta maman, tu boudes , moi, je chante et le public l'accompagne.
Calvaire terminé pour le malheureux et nouvelle rengaine interprétée à l'aide du kalimba, 'Chante de là où tu es', suivie d'un hymne pour la paix, elle n'oublie pas qu'elle est Israélienne, ' Call for light'.
La femme orchestre a plus d'un tour dans son sac, elle murmure... je fais du vent devant vous ...et joint l'acte à la parole en faisant tournoyer de plus en plus rapidement un engin battant l'air.
Le public n'a pas encore tout vu, le clown arbore une peluche pouet-pouet, quand je l'ai achetée à Tel-Aviv, la vendeuse m'a regardée bizarrement comme si j'étais zinzin.
Certains évoquent Camille, c'est pas idiot.
Un regard vers l'ingé-son, il me reste sept minutes, que vais-je faire... regarder les grains de poussière voleter autour de moi, improviser un slam existentiel, me tricoter des chaussettes?
Encore trois minutes, il faut avouer qu'en fait vous êtes des cobayes dans mon laboratoire, bon, une chanson au ukulele, le tendre 'Nage dans les nuages' où grenouille rime avec ça broule, suivie par un improbable exercice en maniant un sac en plastique, tour à tour caressé, chiffonné, maltraité avant de lui glisser des mots tendres et de s'éclipser en douce.
La salle l'acclame, elle revient pour un dernier morceau interprété en hébreu avant de nous quitter définitivement.
Et la lumière fut!
Le public est prié de quitter le théâtre pour la mise en place du spectacle de Buffle.
Des consommations sont disponibles dans le hall d'entrée, après dix minutes, apparition inopinée d'un ange déchu, ventru et velu, traînant à sa suite un lot de casseroles usagées. La créature céleste, messager divin, nous introduit le numéro qui va suivre...ça promet!
22:35' retour en salle, sur scène: un piano, un orgue, un set de batterie, une guitare. Il suffit d'attendre l'arrivée, imminente, du bovidé tricéphale, c à d, Pierre Dodet ( chant, orgue, batterie, monologues, improvisations, peuplier amateur) , Xavier Machault ( chant, monologues, improvisations, guitare) et Roberto Negro ( piano, chant, monologues, improvisations).
Le spectacle ( inclassable) est bien rôdé, il est passé à Avignon l'été dernier.
Entrée en matière fracassante, Dodet, guère dodu, se prend une pelle et se casse la gueule pour atterrir sur l'orgue, il a laissé échapper les partitions qui aboutissent aux pieds du premier rang. Les catastrophes se succèdent sur le podium, on est loin du concept concert, on nage dans le royaume de l'absurde où musique, théâtre, performance, cirque, cabaret se mélangent.
Damen und Herren, attendez-vous à être déconcertés!
Le premier tableau s'achève, un des protagonistes nous sort une carte, datant de 1923, montrant la botte, fasciste en ces temps, d'après ce farfelu l'antiquité représente l'Ecosse.
Ce préambule sert de prétexte pour nous narrer la vie de Lisbeth et Samuel Becker, un cousin éloigné du très cartésien Godot.
Après ce tragique récit, les spectateurs éberlués ont droit à un numéro digne des Frères Jacques, sans les justaucorps, collants, moustaches et gibus.
Deux ou trois individus, déboussolés, quittent la salle.
Voici l'histoire d'un peuplier vieux de 113 ans.
Admirons les talents du pianiste et la drôlerie de ses compères.
Après le coq, voici l'âne et, comme le karbeau avait été mis au courant de la présence d'un compatriote de manneken-pis dans l'assistance, il nous chante l'homme sur le quai, un grand moment de poésie ferroviaire, basé sur le tableau d'affichage indiquant l'arrivée et le départ des trains: 16:32 Liège Guillemins/ 16:36 Oudenaarde/ 16:41 Bertrix/ 16:44 Bruxelles Centrale/ 17:01 Knokke Mazout....
Fabuleux!
Changement de ton, sur fond de rondo fou, on a droit à une prophétie sombre suivie par un texte romantique ayant fort plu à Lamartine.
Pardon, madame?
Ah, d'accord, vous, c'était Josiane!
Voici le peuplier, comme les locomotives de la SNCB, il s'est pointé tardivement, pas grave on lui propose de chanter un doo-wop intellectuel.
Si on leur envoyait quelque chose de tendre?
Tu parles, Charles, un rock lourd et viril auquel succède un chant de marin déprimé et déprimant.
Retour de l'ange et de ses casseroles, il a emmené ses copains, tous trois entament un air angélico-rabelaisien qui a tellement plus à Dieu que celui-ci a décidé de créer les boulettes!
Fin se lit sur l'écran.
Les anges rejoignent Vanessa, restée là-haut!
Rappel, a capella, Tom Waits ' Rains on me' ... n'oubliez pas d'arroser vos plantes!
Lior?
Buffle, c'est mieux que l'opéra bouffe!
samedi 12 mars 2016
Les gLoP au V and B SAINT-BRIEUC, Langueux, le 11 mars 2016
Les gLoP au V and B SAINT BRIEUC, Langueux, le 11 mars 2016
Des V and B, tu en trouves dans tous les coins de l'hexagone. Depuis la naissance du concept en 2001, la chaîne a ouvert plus de 100 succursales et ça marche à tout casser. Jeunes et moins jeunes s'y retrouvent pour déguster bière, vin ou alcool, 300 marques de bière, des vins de toutes provenances, un choix de 200 spiritueux et des jus pour Bob, pas étonnant qu'un vendredi soir à 18h, le magasin de Saint-Brieuc ( Langueux, en fait) soit blindé.
La bière coule à grands flots, saucissons, terrines et autres en cas permettent de faire baisser le taux d'alcoolémie, un hic mineur, tu fais la file au bar pour passer commande.
Autre spécialité de la chaîne, l'organisation d'apéro-concerts en after-work, si 89% de la clientèle s'en tape, pour eux les musiciens constituent un agréable bruit de fond à leurs palabres de fin de semaine, les autres sont ravis de pouvoir assister, sans bourse délier, à une séance musicale avant le dîner.
Au programme de la soirée: Les gLoP!
Les quoi?
Glop.
Pifou est content: glop, glop... pas glop, si ça ne lui plaît pas!
Les Glop naissent du côté de Toulouse avant l'instauration de la monnaie européenne unique, Dom, Dominique Pelletier, guitares et compos et Christel Jaschinski (Chris), chant, décident d'unir leurs efforts sous le label Glob Compagnie.
Un album auto-produit, la tournée des bars, la formation d'un groupe avec basse et batterie, retour à la formule duo, d'autres enregistrements, un passage à l'état civil pour modifier le nom de baptême, bref ça fait un bail que le couple est sur la route.
Il y a deux jours c'était Poitiers, ce soir les Côtes d'Armor, puis la Sarthe avant de remettre le cap vers le Sud.
Dur, dur, la vie de saltimbanque!
A 18:30' , ils prennent position au fond de la boutique pour entamer leur show dans un brouhaha qui n'aurait guère plu à Jésus-Christ, tu sais le gars qui chassa les vendeurs du temple.
Quelques effets noisy à la guitare, la boîte à rythmes est lancée, après cette intro musclée, la voix de Chris se greffe sur les accords de son compagnon, 'J'élimine' éveille en toi des souvenirs de Muriel Moreno, pas que le physique de la frêle et mignonne Christel soit comparable à celui de la pulpeuse voix de Niagara, mais le timbre t'y fait penser.
Excellente entrée en matière, non applaudie par les buveurs/causeurs.
Qu'à cela ne tienne, Etienne, continuons:... toujours sur leur EP 'La suite' voici le morceau 'Impatiente' son background funky et ses riffs qui écorchent.
Aucune réaction à ta table, ni au comptoir qui se soucie par contre de l'avenir de Guingamp, de la loi El Khomri, du fossoyeur/voleur de Lanvollon, de l'interdiction de la récolte d'huîtres à Paimpol et de l'aménagement du giratoire de la rue Monge.
Un air poppy pour les filles, 'Une reine', précède une première reprise, 'C'est un animal' un titre que tu peux entendre sur le premier album de Bijou.
Oui, les Mods du Sud-Ouest avec lesquels Serge Gainsbourg a joué il y y a belle lurette.
Le public reste amorphe, on a l'impression de jouer tout seuls comme lors d'une répète, constate le groupe amèrement.
Les salves French rock se succèdent: le rugissant 'Je cours', 'Faut rêver' ( très De Palmas) joué à l'acoustique, afin de calmer nos nerfs, 'Rentrer chez soi ' ( dans une maison vide, déprime assurée, c'est fatal), le cinglant ' De page en larmes', 'La Route' aux saveurs Johnny Thunders et puis 'Si tu étais là' qui te rappelle la brillante Valérie Lagrange.
Disto et fuzz décorent ce titre qui accroche.
'Enfermée dehors' a été écrit par une copine, un soir de déprime et d'excès.
Seconde reprise, les Rita Mitsouko, 'C'est comme ça'.
Oh, ça je connais, mon bébé,, glisse l'ardente Arlette à son mec.
'Sauve-toi' met un terme au premier set.
Une allemande blonde, svp, oui, mettez la pression!
C'est reparti, euh, Saint-Brieuc, on a gardé le même nom, voici un morceau d'un autre clebs, non, Gaston, pas Mirza, Dolly, 'Je ne veux pas rester sage' suivi par 'En travaux' avant de s'attaquer aux 'Cactus' de Dutronc.
A sad one, pensez à vous payer un verre, ' Petite fille' avant la pépite funky 'Il fait froid dehors' .
'La rivière' est bien plus rock que 'The River' du Boss tandis que 'Cicatrices au réveil' joue la carte nuits agitées.
Dom ramasse l'acoustique, saisit un harmonica et amorce 'Fières chimères' pour ceux qui se sont faits piéger par le miroir aux alouettes.
Il est 20:30', personne n'a entendu la cloche annonçant la possibilité de commander un dernier verre avant la fermeture, les Glop achèvent leur show par 'Ton amour silencieux' et le morceau le plus groovy de la soirée, ' Mots de tête', d'influence Serge Gainsbourg.
Les Glop, un groupe attachant qu'il faudrait revoir dans de meilleures conditions!
Des V and B, tu en trouves dans tous les coins de l'hexagone. Depuis la naissance du concept en 2001, la chaîne a ouvert plus de 100 succursales et ça marche à tout casser. Jeunes et moins jeunes s'y retrouvent pour déguster bière, vin ou alcool, 300 marques de bière, des vins de toutes provenances, un choix de 200 spiritueux et des jus pour Bob, pas étonnant qu'un vendredi soir à 18h, le magasin de Saint-Brieuc ( Langueux, en fait) soit blindé.
La bière coule à grands flots, saucissons, terrines et autres en cas permettent de faire baisser le taux d'alcoolémie, un hic mineur, tu fais la file au bar pour passer commande.
Autre spécialité de la chaîne, l'organisation d'apéro-concerts en after-work, si 89% de la clientèle s'en tape, pour eux les musiciens constituent un agréable bruit de fond à leurs palabres de fin de semaine, les autres sont ravis de pouvoir assister, sans bourse délier, à une séance musicale avant le dîner.
Au programme de la soirée: Les gLoP!
Les quoi?
Glop.
Pifou est content: glop, glop... pas glop, si ça ne lui plaît pas!
Les Glop naissent du côté de Toulouse avant l'instauration de la monnaie européenne unique, Dom, Dominique Pelletier, guitares et compos et Christel Jaschinski (Chris), chant, décident d'unir leurs efforts sous le label Glob Compagnie.
Un album auto-produit, la tournée des bars, la formation d'un groupe avec basse et batterie, retour à la formule duo, d'autres enregistrements, un passage à l'état civil pour modifier le nom de baptême, bref ça fait un bail que le couple est sur la route.
Il y a deux jours c'était Poitiers, ce soir les Côtes d'Armor, puis la Sarthe avant de remettre le cap vers le Sud.
Dur, dur, la vie de saltimbanque!
A 18:30' , ils prennent position au fond de la boutique pour entamer leur show dans un brouhaha qui n'aurait guère plu à Jésus-Christ, tu sais le gars qui chassa les vendeurs du temple.
Quelques effets noisy à la guitare, la boîte à rythmes est lancée, après cette intro musclée, la voix de Chris se greffe sur les accords de son compagnon, 'J'élimine' éveille en toi des souvenirs de Muriel Moreno, pas que le physique de la frêle et mignonne Christel soit comparable à celui de la pulpeuse voix de Niagara, mais le timbre t'y fait penser.
Excellente entrée en matière, non applaudie par les buveurs/causeurs.
Qu'à cela ne tienne, Etienne, continuons:... toujours sur leur EP 'La suite' voici le morceau 'Impatiente' son background funky et ses riffs qui écorchent.
Aucune réaction à ta table, ni au comptoir qui se soucie par contre de l'avenir de Guingamp, de la loi El Khomri, du fossoyeur/voleur de Lanvollon, de l'interdiction de la récolte d'huîtres à Paimpol et de l'aménagement du giratoire de la rue Monge.
Un air poppy pour les filles, 'Une reine', précède une première reprise, 'C'est un animal' un titre que tu peux entendre sur le premier album de Bijou.
Oui, les Mods du Sud-Ouest avec lesquels Serge Gainsbourg a joué il y y a belle lurette.
Le public reste amorphe, on a l'impression de jouer tout seuls comme lors d'une répète, constate le groupe amèrement.
Les salves French rock se succèdent: le rugissant 'Je cours', 'Faut rêver' ( très De Palmas) joué à l'acoustique, afin de calmer nos nerfs, 'Rentrer chez soi ' ( dans une maison vide, déprime assurée, c'est fatal), le cinglant ' De page en larmes', 'La Route' aux saveurs Johnny Thunders et puis 'Si tu étais là' qui te rappelle la brillante Valérie Lagrange.
Disto et fuzz décorent ce titre qui accroche.
'Enfermée dehors' a été écrit par une copine, un soir de déprime et d'excès.
Seconde reprise, les Rita Mitsouko, 'C'est comme ça'.
Oh, ça je connais, mon bébé,, glisse l'ardente Arlette à son mec.
'Sauve-toi' met un terme au premier set.
Une allemande blonde, svp, oui, mettez la pression!
C'est reparti, euh, Saint-Brieuc, on a gardé le même nom, voici un morceau d'un autre clebs, non, Gaston, pas Mirza, Dolly, 'Je ne veux pas rester sage' suivi par 'En travaux' avant de s'attaquer aux 'Cactus' de Dutronc.
A sad one, pensez à vous payer un verre, ' Petite fille' avant la pépite funky 'Il fait froid dehors' .
'La rivière' est bien plus rock que 'The River' du Boss tandis que 'Cicatrices au réveil' joue la carte nuits agitées.
Dom ramasse l'acoustique, saisit un harmonica et amorce 'Fières chimères' pour ceux qui se sont faits piéger par le miroir aux alouettes.
Il est 20:30', personne n'a entendu la cloche annonçant la possibilité de commander un dernier verre avant la fermeture, les Glop achèvent leur show par 'Ton amour silencieux' et le morceau le plus groovy de la soirée, ' Mots de tête', d'influence Serge Gainsbourg.
Les Glop, un groupe attachant qu'il faudrait revoir dans de meilleures conditions!
Une série noire infernale: Naná Vasconcelos, Ray Griff, Gogi Grant, Ernestine Anderson et Keith Emerson
Brazilian Percussionist Naná Vasconcelos Dies at 71 titrait il y a quelques jours le magazine Jazz Times.
Celui qui a collaboré avec une masse de grands noms ( B.B. King, Talking Heads, Jean Luc-Ponty, Pat Metheny, Don Cherry, Jan Garbarek, Egberto Gismonti, Gato Barbieri, Milton Nascimento etc...) est décédé le 9 mars d'un cancer des poumons
Sa discographie en tant que leader compte plus de 20 albums, as a contributor he worked on more than 100 records
A son palmarès: huit Grammy Awards et nommé sept fois d'affilée comme meilleur percussionniste de l'année par le Down Beat Critics Pole.
Le singer/songwriter canadien Ray Griff avait aligné plusieurs singles dans les country charts canadiens dont 'If I let her come in' qui s'est installé à la première place en 1976.
Auteur prolifique il a écrit plus de 2000 titres pas tous enregistrés, il a sorti une vingtaine d'albums.
Quelques grands noms ont repris certaines de ses compositions dont Jerry Lee Lewis ou Dolly Parton.
Son histoire a pris fin ce 9 mars, il est décédé d'une pneumonie.
Myrtle Audrey Arinsberg a choisi le nom de Gogi Grant pour faire carrière.
Cette chanteuse populaire restera dans les mémoires pour son interprétation de "The Wayward Wind".
Elle a continué à se produire sur scène jusqu'en 2013, elle se tapait 89 ans à l'époque.
Ce 10 mars, son fils annonçait son décès.
La chanteuse de jazz et de blues Ernestine Anderson nous a également quittés le 10 mars.
Celle qu'on comparait souvent à Bessie Smith laisse une discographie riche d'une trentaine d'albums.
Elle peut se taguer d'avoir été nominée quatre fois pour un Grammy Award et d'avoir foulé les scènes des plus grands festivals de jazz.
Quincy Jones en parlant de sa voix la qualifiait de "the sound of honey at dusk".
Mort tragique d'un des plus grands claviéristes rock, Keith Emerson se serait suicidé.
Keith Emerson souffrait de dépression depuis qu'il se savait atteint d'une maladie dégénérative qui l'empêchait de jouer du piano.
Keith Emerson... c'était le formidable The Nice, cinq albums qui ont marqué l'histoire du rock.
C'était: ELP (Emerson Lake and Palmer), un des premiers supergroupes de rock progressif qui a sorti plusieurs disques incontournables.
Keith Emerson: c'était un as de l'orgue Hammond, c'était un des premiers à avoir utilisé le Moog, c'était une présence scénique incroyable, on se rappellera toujours sa manière d'achever son orgue en lui lançant des poignards...
En un mot Keith Emerson, c'était un génie!
Celui qui a collaboré avec une masse de grands noms ( B.B. King, Talking Heads, Jean Luc-Ponty, Pat Metheny, Don Cherry, Jan Garbarek, Egberto Gismonti, Gato Barbieri, Milton Nascimento etc...) est décédé le 9 mars d'un cancer des poumons
Sa discographie en tant que leader compte plus de 20 albums, as a contributor he worked on more than 100 records
A son palmarès: huit Grammy Awards et nommé sept fois d'affilée comme meilleur percussionniste de l'année par le Down Beat Critics Pole.
Le singer/songwriter canadien Ray Griff avait aligné plusieurs singles dans les country charts canadiens dont 'If I let her come in' qui s'est installé à la première place en 1976.
Auteur prolifique il a écrit plus de 2000 titres pas tous enregistrés, il a sorti une vingtaine d'albums.
Quelques grands noms ont repris certaines de ses compositions dont Jerry Lee Lewis ou Dolly Parton.
Son histoire a pris fin ce 9 mars, il est décédé d'une pneumonie.
Myrtle Audrey Arinsberg a choisi le nom de Gogi Grant pour faire carrière.
Cette chanteuse populaire restera dans les mémoires pour son interprétation de "The Wayward Wind".
Elle a continué à se produire sur scène jusqu'en 2013, elle se tapait 89 ans à l'époque.
Ce 10 mars, son fils annonçait son décès.
La chanteuse de jazz et de blues Ernestine Anderson nous a également quittés le 10 mars.
Celle qu'on comparait souvent à Bessie Smith laisse une discographie riche d'une trentaine d'albums.
Elle peut se taguer d'avoir été nominée quatre fois pour un Grammy Award et d'avoir foulé les scènes des plus grands festivals de jazz.
Quincy Jones en parlant de sa voix la qualifiait de "the sound of honey at dusk".
Mort tragique d'un des plus grands claviéristes rock, Keith Emerson se serait suicidé.
Keith Emerson souffrait de dépression depuis qu'il se savait atteint d'une maladie dégénérative qui l'empêchait de jouer du piano.
Keith Emerson... c'était le formidable The Nice, cinq albums qui ont marqué l'histoire du rock.
C'était: ELP (Emerson Lake and Palmer), un des premiers supergroupes de rock progressif qui a sorti plusieurs disques incontournables.
Keith Emerson: c'était un as de l'orgue Hammond, c'était un des premiers à avoir utilisé le Moog, c'était une présence scénique incroyable, on se rappellera toujours sa manière d'achever son orgue en lui lançant des poignards...
En un mot Keith Emerson, c'était un génie!
mercredi 9 mars 2016
La camarde a encore frappé: Bruce Geduldig, Ross Hannaford, Andrew Loomis, George Martin, Aaron Huffman !
Le décès de Bruce Geduldig a été annoncé par ses collègues de Tuxedo Moon,
"Our erstwhile colleague and collaborator, Bruce Geduldig has died, on the occasion of his 63rd birthday, March 7, 2016. He departed from his home town, Sacramento, California, attended by his family and friends. He had been suffering for many years from liver complaints. We will miss him sorely.He joined Tuxedomoon around 1979."
Bruce avait d'abord travaillé avec Winston Tong avant de se charger de l'aspect visuel des shows de Tuxedo Moon.
Etabli en Belgique, il avait également collaboré avec The Weathermen ou Microdot.
L'Australien Ross Hannaford est surtout connu pour son activité au sein de The Pink Finks et de Daddy Cool.
D'autres groupes pour lesquels il tenait la guitare se nommaient The Party Machine et Sons of Vegetal Mother.
Un cancer l'a emporté ce 8 mars.
Andrew Loomis était le batteur du punk/garage rock band de Portland, Dead Moon, qui a sorti une dizaine d'albums studio.
Le groupe était actif de 1987 à 2006, avant un retour sur scène en 2014.
Andrew n'était pas resté inactif après le split de 2006 il a rejoint The Shiny Things.
Cause du décès?
Un cancer!
Qui mieux que Paul McCartney peut rendre hommage au cinquième Beatle, George Martin?
I’m so sad to hear the news of the passing of dear George Martin. I have so many wonderful memories of this great man that will be with me forever. He was a true gentleman and like a second father to me. He guided the career of The Beatles with such skill and good humour that he became a true friend to me and my family. If anyone earned the title of the fifth Beatle it was George. From the day that he gave The Beatles our first recording contract, to the last time I saw him, he was the most generous, intelligent and musical person I’ve ever had the pleasure to know.
It’s hard to choose favourite memories of my time with George, there are so many but one that comes to mind was the time I brought the song 'Yesterday’ to a recording session and the guys in the band suggested that I sang it solo and accompany myself on guitar. After I had done this George Martin said to me, "Paul I have an idea of putting a string quartet on the record". I said, “Oh no George, we are a rock and roll band and I don’t think it’s a good idea”. With the gentle bedside manner of a great producer he said to me, "Let us try it and if it doesn’t work we won’t use it and we’ll go with your solo version". I agreed to this and went round to his house the next day to work on the arrangement.
He took my chords that I showed him and spread the notes out across the piano, putting the cello in the low octave and the first violin in a high octave and gave me my first lesson in how strings were voiced for a quartet. When we recorded the string quartet at Abbey Road, it was so thrilling to know his idea was so correct that I went round telling people about it for weeks. His idea obviously worked because the song subsequently became one of the most recorded songs ever with versions by Frank Sinatra, Elvis Presley, Ray Charles, Marvin Gaye and thousands more.
This is just one of the many memories I have of George who went on to help me with arrangements on 'Eleanor Rigby', 'Live and Let Die' and many other songs of mine.
I am proud to have known such a fine gentleman with such a keen sense of humour, who had the ability to poke fun at himself. Even when he was Knighted by the Queen there was never the slightest trace of snobbery about him.
My family and I, to whom he was a dear friend, will miss him greatly and send our love to his wife Judy and their kids Giles and Lucy, and the grandkids.
The world has lost a truly great man who left an indelible mark on my soul and the history of British music.
God bless you George and all who sail in you!
Aaron Huffman était le bassiste de Harvey Danger un alternative rock band originaire de Seattle.
En 1998 le groupe score un monster hit avec 'Flagpole Sitta' utilisé dans 'American Pie' et la série britannique 'Peep Show'.
Harvey Danger a pondu trois albums avant d'arrêter les frais en 2009.
The cause of his death was respiratory failure after a long illness. He was 43.
"Our erstwhile colleague and collaborator, Bruce Geduldig has died, on the occasion of his 63rd birthday, March 7, 2016. He departed from his home town, Sacramento, California, attended by his family and friends. He had been suffering for many years from liver complaints. We will miss him sorely.He joined Tuxedomoon around 1979."
Bruce avait d'abord travaillé avec Winston Tong avant de se charger de l'aspect visuel des shows de Tuxedo Moon.
Etabli en Belgique, il avait également collaboré avec The Weathermen ou Microdot.
L'Australien Ross Hannaford est surtout connu pour son activité au sein de The Pink Finks et de Daddy Cool.
D'autres groupes pour lesquels il tenait la guitare se nommaient The Party Machine et Sons of Vegetal Mother.
Un cancer l'a emporté ce 8 mars.
Andrew Loomis était le batteur du punk/garage rock band de Portland, Dead Moon, qui a sorti une dizaine d'albums studio.
Le groupe était actif de 1987 à 2006, avant un retour sur scène en 2014.
Andrew n'était pas resté inactif après le split de 2006 il a rejoint The Shiny Things.
Cause du décès?
Un cancer!
Qui mieux que Paul McCartney peut rendre hommage au cinquième Beatle, George Martin?
I’m so sad to hear the news of the passing of dear George Martin. I have so many wonderful memories of this great man that will be with me forever. He was a true gentleman and like a second father to me. He guided the career of The Beatles with such skill and good humour that he became a true friend to me and my family. If anyone earned the title of the fifth Beatle it was George. From the day that he gave The Beatles our first recording contract, to the last time I saw him, he was the most generous, intelligent and musical person I’ve ever had the pleasure to know.
It’s hard to choose favourite memories of my time with George, there are so many but one that comes to mind was the time I brought the song 'Yesterday’ to a recording session and the guys in the band suggested that I sang it solo and accompany myself on guitar. After I had done this George Martin said to me, "Paul I have an idea of putting a string quartet on the record". I said, “Oh no George, we are a rock and roll band and I don’t think it’s a good idea”. With the gentle bedside manner of a great producer he said to me, "Let us try it and if it doesn’t work we won’t use it and we’ll go with your solo version". I agreed to this and went round to his house the next day to work on the arrangement.
He took my chords that I showed him and spread the notes out across the piano, putting the cello in the low octave and the first violin in a high octave and gave me my first lesson in how strings were voiced for a quartet. When we recorded the string quartet at Abbey Road, it was so thrilling to know his idea was so correct that I went round telling people about it for weeks. His idea obviously worked because the song subsequently became one of the most recorded songs ever with versions by Frank Sinatra, Elvis Presley, Ray Charles, Marvin Gaye and thousands more.
This is just one of the many memories I have of George who went on to help me with arrangements on 'Eleanor Rigby', 'Live and Let Die' and many other songs of mine.
I am proud to have known such a fine gentleman with such a keen sense of humour, who had the ability to poke fun at himself. Even when he was Knighted by the Queen there was never the slightest trace of snobbery about him.
My family and I, to whom he was a dear friend, will miss him greatly and send our love to his wife Judy and their kids Giles and Lucy, and the grandkids.
The world has lost a truly great man who left an indelible mark on my soul and the history of British music.
God bless you George and all who sail in you!
Aaron Huffman était le bassiste de Harvey Danger un alternative rock band originaire de Seattle.
En 1998 le groupe score un monster hit avec 'Flagpole Sitta' utilisé dans 'American Pie' et la série britannique 'Peep Show'.
Harvey Danger a pondu trois albums avant d'arrêter les frais en 2009.
The cause of his death was respiratory failure after a long illness. He was 43.
mardi 8 mars 2016
Trio Ebrel-Le Buhé-Vassallo au festival "Autour d' Elle" - La Grande Ourse, Saint Agathon ( 22) le 6 mars 2016
Trio Ebrel-Le Buhé-Vassallo au festival "Autour d'Elle" - La Grande Ourse, Saint Agathon ( 22) le 6 mars 2016
La Grande Ourse accueille le trio Ebrel-Le Buhé-Vassalo à 17.30 (ouverture des portes à 17.00) dans le cadre du festival "Autour d'elle".
Entrée gratuite dans la limite des places disponibles.
A 17:30, la coquette salle est comble, il a fallu en toute hâte ajouter quelques sièges à proximité de la scène. Les mouettes de l'Armor et les vaches de l'Argoat ( plus deux touristes puant le gazoline) étaient au rendez-vous pour assister au récital de trois grandes voix en provenance du Centre Bretagne (Callac), des rives du Trégor et de la cité des Vénètes, située dans les régions torrides du Golfe du Morbihan ( 22° en plein soleil au mois d'août): dans le désordre, Annie Ebrel ( la plus posée), Noluen Le Buhé ( celle qui manie le second degré à la perfection) et Marthe Vassallo ( la plus délurée).
Les trois chantres de la musique traditionnelle bretonne, toutes de noir vêtues, entament, a capella, après que Marthe ait gentiment tapoté un mini-piano, un premier kan ha diskan aventureux.
Les voix se marient, se chevauchent, se répondent à la manière de jongleurs adroits pratiquant leurs manoeuvres sans filet.
Pour te donner une idée, l'expérimentation polyphonique pratiquée par le trio peut se rapprocher du travail de I Muvrini.
Le feuillet de Marthe indique ' A R Gomer', Google cherche encore un lien valable, sorry!
Quoi, Marthe?
Marie-Josèphe Bertrand ?
Inconnue au bataillon, désolé.
Le 19 janvier 1959, des petits jeunes sont venus frapper à la porte de cette brave dame, sabotière et guérisseuse ( sorcière, selon d'autres sources) mais aussi récipiendaire de chants traditionnels, les gamins ont pensé enregistrer plusieurs chants de son répertoire et c'est ainsi que ce premier morceau est arrivé jusqu'au 21è siècle.
Trugarez vras!
'Silvestrig' narre l'histoire d'un jeune homme enrôlé dans l'armée du roi , ce traditionnel se trouve également au répertoire d'Alan Stivell.
Annie Ebrel solo pour une histoire de sorcellerie pratiquée par une jeune fille de 18 ans, le chant profond, vibrant, tantôt grave, tantôt limpide, impose le silence, les deux copines, assises en retrait, écoutent comme nous, religieusement.
Retour à la formule trio pour la 'Polka Manuel' de Manu Kerjean, un des responsables du renouveau de la culture bretonne.
Le rythme vif inspire les locaux, derrière toi des centaines de pieds battent la mesure, à tes côtés, madame rebondit sur sa chaise et murmure" ils sont fous ces Bretons", ce qui est normal puisque cette polka sous acide débloque sévère.
Après une série d'anecdotes ornithologiques, les rossignols bretons attaquent 'Pichon laouenan rouz', encore un titre acrobatique à écouter sur l'album 'Teir', il est suivi par ' Trinkamp marc'hadour' qui se meurt en lament ténébreux.
Une nouvelle séquence de chamailleries d'écolières espiègles émaille ce spectacle qui ne manque pas d'humour, avant un exercice solitaire de Marthe Vassallo proposant une chanson de Prosper Proux, au 19è siècle, percepteur de son état, mais aussi chansonnier qui ne dédaignait pas les airs salaces, voici son 'Adieu du jeune soldat' ( Kimiad ar soudard yaouank), un titre idéal pour pourrir l'ambiance, ajoute le gai luron.
Les sabots sont de sortie, les gentes dames soumettent un ' Hanter Dro' des plus nerveux, puis vient la navrante histoire des 'Trois fleurs de pimpino'.
Une légende encore plus lugubre que la 'Complainte de Saint-Nicolas' originaire de Lorraine, tu sais celle des trois gosses et du méchant boucher qui les coupe en tranches pour les enfouir dans le saloir comme pourceaux.
Un rendu magistral te refilant la chair de poule... t'as pas un kleenex, pleurniche madame!
Pour se changer les idées après cette sombre affaire, Noluen va vous interpréter une chanson ludique, en vannetais dans le texte.
Les Anglais ne se sont pas toujours intéressés à nos vieilles pierres, il y a des siècles, ils traversaient la Manche pour se procurer des oignons de Roscoff et pour enlever nos jeunes filles, voici l'histoire de Marie, capturée par des marins pas catholiques, elle a préféré se jeter à l'eau pour sauver son honneur: 'Marivonig'.
Changement de registre avec 'Verse à boire' et sa leçon multicolore de breton animalier.
Un mari ivrogne ne meurt jamais!
Voici la dernière de la soirée, le chant de mariage polyphonique 'Kleier eured'.
Applaudissements nourris et un rappel en provenance de Haute Bretagne, une valse hautement androphobe, interdite d'antenne dans certains pays où les femmes ne sortent que rarement de la cuisine.
Nouvelle salve de battements de mains et une dernière danse bretonne a capella pour se quitter dans l'allégresse!
Le festival prendra fin le 13 mars par un gala de danse!
La Grande Ourse accueille le trio Ebrel-Le Buhé-Vassalo à 17.30 (ouverture des portes à 17.00) dans le cadre du festival "Autour d'elle".
Entrée gratuite dans la limite des places disponibles.
A 17:30, la coquette salle est comble, il a fallu en toute hâte ajouter quelques sièges à proximité de la scène. Les mouettes de l'Armor et les vaches de l'Argoat ( plus deux touristes puant le gazoline) étaient au rendez-vous pour assister au récital de trois grandes voix en provenance du Centre Bretagne (Callac), des rives du Trégor et de la cité des Vénètes, située dans les régions torrides du Golfe du Morbihan ( 22° en plein soleil au mois d'août): dans le désordre, Annie Ebrel ( la plus posée), Noluen Le Buhé ( celle qui manie le second degré à la perfection) et Marthe Vassallo ( la plus délurée).
Les trois chantres de la musique traditionnelle bretonne, toutes de noir vêtues, entament, a capella, après que Marthe ait gentiment tapoté un mini-piano, un premier kan ha diskan aventureux.
Les voix se marient, se chevauchent, se répondent à la manière de jongleurs adroits pratiquant leurs manoeuvres sans filet.
Pour te donner une idée, l'expérimentation polyphonique pratiquée par le trio peut se rapprocher du travail de I Muvrini.
Le feuillet de Marthe indique ' A R Gomer', Google cherche encore un lien valable, sorry!
Quoi, Marthe?
Marie-Josèphe Bertrand ?
Inconnue au bataillon, désolé.
Le 19 janvier 1959, des petits jeunes sont venus frapper à la porte de cette brave dame, sabotière et guérisseuse ( sorcière, selon d'autres sources) mais aussi récipiendaire de chants traditionnels, les gamins ont pensé enregistrer plusieurs chants de son répertoire et c'est ainsi que ce premier morceau est arrivé jusqu'au 21è siècle.
Trugarez vras!
'Silvestrig' narre l'histoire d'un jeune homme enrôlé dans l'armée du roi , ce traditionnel se trouve également au répertoire d'Alan Stivell.
Annie Ebrel solo pour une histoire de sorcellerie pratiquée par une jeune fille de 18 ans, le chant profond, vibrant, tantôt grave, tantôt limpide, impose le silence, les deux copines, assises en retrait, écoutent comme nous, religieusement.
Retour à la formule trio pour la 'Polka Manuel' de Manu Kerjean, un des responsables du renouveau de la culture bretonne.
Le rythme vif inspire les locaux, derrière toi des centaines de pieds battent la mesure, à tes côtés, madame rebondit sur sa chaise et murmure" ils sont fous ces Bretons", ce qui est normal puisque cette polka sous acide débloque sévère.
Après une série d'anecdotes ornithologiques, les rossignols bretons attaquent 'Pichon laouenan rouz', encore un titre acrobatique à écouter sur l'album 'Teir', il est suivi par ' Trinkamp marc'hadour' qui se meurt en lament ténébreux.
Une nouvelle séquence de chamailleries d'écolières espiègles émaille ce spectacle qui ne manque pas d'humour, avant un exercice solitaire de Marthe Vassallo proposant une chanson de Prosper Proux, au 19è siècle, percepteur de son état, mais aussi chansonnier qui ne dédaignait pas les airs salaces, voici son 'Adieu du jeune soldat' ( Kimiad ar soudard yaouank), un titre idéal pour pourrir l'ambiance, ajoute le gai luron.
Les sabots sont de sortie, les gentes dames soumettent un ' Hanter Dro' des plus nerveux, puis vient la navrante histoire des 'Trois fleurs de pimpino'.
Une légende encore plus lugubre que la 'Complainte de Saint-Nicolas' originaire de Lorraine, tu sais celle des trois gosses et du méchant boucher qui les coupe en tranches pour les enfouir dans le saloir comme pourceaux.
Un rendu magistral te refilant la chair de poule... t'as pas un kleenex, pleurniche madame!
Pour se changer les idées après cette sombre affaire, Noluen va vous interpréter une chanson ludique, en vannetais dans le texte.
Les Anglais ne se sont pas toujours intéressés à nos vieilles pierres, il y a des siècles, ils traversaient la Manche pour se procurer des oignons de Roscoff et pour enlever nos jeunes filles, voici l'histoire de Marie, capturée par des marins pas catholiques, elle a préféré se jeter à l'eau pour sauver son honneur: 'Marivonig'.
Changement de registre avec 'Verse à boire' et sa leçon multicolore de breton animalier.
Un mari ivrogne ne meurt jamais!
Voici la dernière de la soirée, le chant de mariage polyphonique 'Kleier eured'.
Applaudissements nourris et un rappel en provenance de Haute Bretagne, une valse hautement androphobe, interdite d'antenne dans certains pays où les femmes ne sortent que rarement de la cuisine.
Nouvelle salve de battements de mains et une dernière danse bretonne a capella pour se quitter dans l'allégresse!
Le festival prendra fin le 13 mars par un gala de danse!
lundi 7 mars 2016
La valse de décès se poursuit: John Thomas, Bankroll Fresh, Gayle McCormick, Joey Martin Feek!
Gayle McCormick ( 67 ans), décédée le 1 mars était la chanteuse du groupe de L A, Smith, qui a connu un bref succès ( en 1969) avec une reprise de Burt Bacharach ' Baby, it's you' .
Avant de rejoindre Smith, Gayle chantait Tina Turner ou Etta James, puis elle a fait partie de Klassmen, une gloire locale dans le Missouri.
Après l'épisode Smith elle entame une carrière solo et sort trois albums avant de sombrer dans l'oubli.
Bankroll Fresh (Trentavious White) est le nième rappeur à s'être fait descendre par balle, le drame s'est déroulé dans un studio d'enregistrement à Atlanta, vendredi dernier.
White was best known for his 2014 hit "Hot Boy."
Il avait 28 ans.
John "Big" Thomas a été le guitariste du band gallois Budgie pendant trois périodes, il les rejoint pour la première fois en 1979 et participe à la confection de trois albums.
Lorsque le groupe arrête les frais, en 1988, il boulote pour Glenn Hugues.
Budgie retâte de la scène en 1995/96, John est de la partie.
En 1999 Budgie se reforme officiellement, le guitariste est de l'aventure jusqu'en 2002.
A noter que John "Big" Thomas a enregistré deux albums avec le George Hatcher Band avant l'épisode Budgie.
Il s'est éteint le 3 mars à 63 ans.
Joey Martin Feek faisait partie du bluegrass duo Joey+ Rory, tandis que Rory son mari jouait de la guitare et se chargeait des backing vocals, Joey assurait les lead vocals.
On leur doit sept albums et quelques country hits.
En juin 2014, la faculté diagnostiquait un cancer cervical, la chanteuse a succombé le 4 mars, elle était âgée de 40 ans.
Avant de rejoindre Smith, Gayle chantait Tina Turner ou Etta James, puis elle a fait partie de Klassmen, une gloire locale dans le Missouri.
Après l'épisode Smith elle entame une carrière solo et sort trois albums avant de sombrer dans l'oubli.
Bankroll Fresh (Trentavious White) est le nième rappeur à s'être fait descendre par balle, le drame s'est déroulé dans un studio d'enregistrement à Atlanta, vendredi dernier.
White was best known for his 2014 hit "Hot Boy."
Il avait 28 ans.
John "Big" Thomas a été le guitariste du band gallois Budgie pendant trois périodes, il les rejoint pour la première fois en 1979 et participe à la confection de trois albums.
Lorsque le groupe arrête les frais, en 1988, il boulote pour Glenn Hugues.
Budgie retâte de la scène en 1995/96, John est de la partie.
En 1999 Budgie se reforme officiellement, le guitariste est de l'aventure jusqu'en 2002.
A noter que John "Big" Thomas a enregistré deux albums avec le George Hatcher Band avant l'épisode Budgie.
Il s'est éteint le 3 mars à 63 ans.
Joey Martin Feek faisait partie du bluegrass duo Joey+ Rory, tandis que Rory son mari jouait de la guitare et se chargeait des backing vocals, Joey assurait les lead vocals.
On leur doit sept albums et quelques country hits.
En juin 2014, la faculté diagnostiquait un cancer cervical, la chanteuse a succombé le 4 mars, elle était âgée de 40 ans.
samedi 5 mars 2016
Couleur Jazz au Festival autour d'Elle 2016, salle Lann Viha à Plouisy ( 22) le 4 mars 2016
Couleur Jazz au Festival autour d'Elle 2016, salle Lann Viha à Plouisy ( 22) le 4 mars 2016
Le Festival Autour d’Elle, c'est quinze jours d’animations culturelles: expositions, spectacles, concerts, conférences, ateliers, dégustations se déroulant à Ploumagoar, Pabu, Plouisy et Saint-Agathon, des entités proches de Guingamp.
Une grande partie des actions mises en place dans le cadre du festival sont gratuites.
Le Festival Autour d’Elle, c'est quinze jours d’animations culturelles: expositions, spectacles, concerts, conférences, ateliers, dégustations se déroulant à Ploumagoar, Pabu, Plouisy et Saint-Agathon, des entités proches de Guingamp.
Une grande partie des actions mises en place dans le cadre du festival sont gratuites.
En ce frais vendredi, c'est la salle des fêtes de Plouisy qui accueille
Couleur Jazz, un Big Band vocal et instrumental, dirigé par
l'arrangeur et multi-instrumentiste farfelu, Jean Zimmerman.
Les instruments: un drumset et autres percussions maniés de main de maître par Alban de la Blanchardière, une basse tenue par Philippe Chevance, le Zim dirige le tout derrière son piano qu'il abandonne quelques fois pour faire le pitre ou pour gratter une acoustique, voire tapoter un cajon ou masser une contrebasse, au violon: Alanig Reux, à la trompette l'homme aux 26 couvre-chefs, Marc Rosenfeld, Jacky Tertre: au sax ( soprano et ténor), Hélène Goaziou : au saxophone alto et une des vedettes de l'ensemble, Cécile Verdin : à la clarinette, clarinette basse et au chant.
Une cinquantaine de chanteurs/ chanteuses ( pros ou amateurs) répartis en pupitres allant des sopranes aux basses en passant par les mezzo, les ténors et les altos, complètent la tribu.
Ils seront plusieurs à alterner les lead vocals ce qui rend le spectacle hautement intéressant et diversifié.
20:45', une courte présentation, extinction des feux, l'armada s'avance dans l'obscurité sous forme de ronde, en se tenant la main, puis entame a capella le superbe canon 'L'Air du Temps' qui donne son nom au spectacle.
Une entrée en matière surprenante nous rappelant les fabuleux Swingle Singers qui faisaient fureur dans les années 60.
La basse et la batterie s'installent, la troupe gravit les marches du podium pour entamer un swing sulfureux tandis que Plouisy bat des mains, surprise, il s'agit de 'I feel good' du Godfather of soul, ça déménage grave, la voix de Morgane Borie, étonnamment noire pour une blonde, fait merveille, elle se permet un petit flirt avec le bandleader en s'accoudant à son piano, tandis que les cuivres s'en donnent à coeur joie.
Tu dis, James?
Elle est pas mal!
Occupe-toi des anges, mecs!
Le cousin de Bob n'était pas assis sur un Thomann, revêtement en velours rose, mais bien sur un cajon qu'il tabasse gentiment, il passe au piano soutenu par le batteur pour amorcer 'Quand est con' de Tonton Georges.
A tes côtés, deux têtes blondes espiègles se marrent comme des fous, t'as entendu, ils chantent les cons.
La chorale s'assied, un crooner grisonnant en vedette, il a choisi Charles Trenet, 'Le vieux piano de la plage' décoré d'un solo de violon souverain, relayé par un sax pas débile.
Nostalgie, tendresse, frivolité, sourires...c'est irrésistible!
Il a fallu que le Zim nous rappelle que Carla Bruni, avant de devenir Madame la Présidente, avait sorti un album pas ridicule car personne n'associait son nom à la magnifique chanson 'Tout le monde'.
Direction, la Savoie, les vaches, les verts pâturages, la raclette et l'Apremont pour 'Stompin' at the Savoy'.
Euh, non, Jean, le Savoy n'est pas un hôtel londonien, mais un ballroom niché à Harlem.
Pas grave, Marguerite s'en fout, et puis ce swing ne va pas faire tourner le lait.
Les scatteurs se succèdent, the feet are stomping, ébranlant le podium.
Changement de registre avec 'Mademoiselle' de Henri Salvador puis la romance 'Dream a little dream of me' chantée en version bilingue en duo mixte.
How sweet!
A l'acoustique ( logique), la délicate 'Guitar song' de Bernard Lavilliers précède un numéro de cascadeur du Pierre Richard breton, aux baskets bicolores, un artiste qui travaille sans filet avant un des highlights de la soirée chanté par Cécile Verdin, le gospel 'Plain gold ring' de Nina Simone qui cloue l'auditeur sur son siège et empêche les bronchitiques d'expectorer de peur de briser le charme.
Gisèle et Francine sous les feux de la rampe, deux vamps en ayant vu d'autres, elles s'attaquent à Eddie, non pas Merckx, Constantine, 'L'enfant de la balle'. Morgane une lointaine nièce de Ginger Rogers a enfilé une paire de tap dancing shoes pour une démonstration de claquettes à la mode de Saint-Brieuc, les gosses de tout à l'heure en sont restés baba et se sont tus pendant 3 minutes.
Nouvel impromptu burlesque avant le triste 'Lover man', popularisé par Billie Holiday, en duo contrebasse/voix.
Swing time again avec un titre acrobatique, une compo personnelle?, non identifié, suivi par 'Les bas' de Claude Nougaro, une salsa du Sud-Ouest, sexy en diable.
Et pour Monsieur, ce sera?
'The Frim-Fram Sauce'.
Pardon: du poisson, du steak, du couscous, un hamburger, des lasagnes....?
The Frim-Fram Sauce, on t'a dit!
Merde, un truc m'est resté dans les molaires, direction l'arracheur de dents, ce 'Blouse du dentiste' de Henri Salvador n'a pas pris une ride.
Le show pend fin aux sons du carnaval de Rio avec la samba infernale 'Mas que nada' de Sergio Mendes.
Un final bouillant, les chanteurs se mêlent au public, tout le monde en piste pour entamer une danse furieuse.
Salut final, suivi, comme il se doit, par une série de rappels.
En quartet: contrebasse, basse, Alban au body beating et Cécile au chant pour le chef-d'oeuvre de Dianne Reeves ' Endangered Species' puis le jazz manouche ' Mal ô mains' de Sanseverino et enfin ' Couleur Jazz' donnant son nom au projet.
Un concert formidable où bonne humeur, dynamisme et talent se marient astucieusement.
Les instruments: un drumset et autres percussions maniés de main de maître par Alban de la Blanchardière, une basse tenue par Philippe Chevance, le Zim dirige le tout derrière son piano qu'il abandonne quelques fois pour faire le pitre ou pour gratter une acoustique, voire tapoter un cajon ou masser une contrebasse, au violon: Alanig Reux, à la trompette l'homme aux 26 couvre-chefs, Marc Rosenfeld, Jacky Tertre: au sax ( soprano et ténor), Hélène Goaziou : au saxophone alto et une des vedettes de l'ensemble, Cécile Verdin : à la clarinette, clarinette basse et au chant.
Une cinquantaine de chanteurs/ chanteuses ( pros ou amateurs) répartis en pupitres allant des sopranes aux basses en passant par les mezzo, les ténors et les altos, complètent la tribu.
Ils seront plusieurs à alterner les lead vocals ce qui rend le spectacle hautement intéressant et diversifié.
20:45', une courte présentation, extinction des feux, l'armada s'avance dans l'obscurité sous forme de ronde, en se tenant la main, puis entame a capella le superbe canon 'L'Air du Temps' qui donne son nom au spectacle.
Une entrée en matière surprenante nous rappelant les fabuleux Swingle Singers qui faisaient fureur dans les années 60.
La basse et la batterie s'installent, la troupe gravit les marches du podium pour entamer un swing sulfureux tandis que Plouisy bat des mains, surprise, il s'agit de 'I feel good' du Godfather of soul, ça déménage grave, la voix de Morgane Borie, étonnamment noire pour une blonde, fait merveille, elle se permet un petit flirt avec le bandleader en s'accoudant à son piano, tandis que les cuivres s'en donnent à coeur joie.
Tu dis, James?
Elle est pas mal!
Occupe-toi des anges, mecs!
Le cousin de Bob n'était pas assis sur un Thomann, revêtement en velours rose, mais bien sur un cajon qu'il tabasse gentiment, il passe au piano soutenu par le batteur pour amorcer 'Quand est con' de Tonton Georges.
A tes côtés, deux têtes blondes espiègles se marrent comme des fous, t'as entendu, ils chantent les cons.
La chorale s'assied, un crooner grisonnant en vedette, il a choisi Charles Trenet, 'Le vieux piano de la plage' décoré d'un solo de violon souverain, relayé par un sax pas débile.
Nostalgie, tendresse, frivolité, sourires...c'est irrésistible!
Il a fallu que le Zim nous rappelle que Carla Bruni, avant de devenir Madame la Présidente, avait sorti un album pas ridicule car personne n'associait son nom à la magnifique chanson 'Tout le monde'.
Direction, la Savoie, les vaches, les verts pâturages, la raclette et l'Apremont pour 'Stompin' at the Savoy'.
Euh, non, Jean, le Savoy n'est pas un hôtel londonien, mais un ballroom niché à Harlem.
Pas grave, Marguerite s'en fout, et puis ce swing ne va pas faire tourner le lait.
Les scatteurs se succèdent, the feet are stomping, ébranlant le podium.
Changement de registre avec 'Mademoiselle' de Henri Salvador puis la romance 'Dream a little dream of me' chantée en version bilingue en duo mixte.
How sweet!
A l'acoustique ( logique), la délicate 'Guitar song' de Bernard Lavilliers précède un numéro de cascadeur du Pierre Richard breton, aux baskets bicolores, un artiste qui travaille sans filet avant un des highlights de la soirée chanté par Cécile Verdin, le gospel 'Plain gold ring' de Nina Simone qui cloue l'auditeur sur son siège et empêche les bronchitiques d'expectorer de peur de briser le charme.
Gisèle et Francine sous les feux de la rampe, deux vamps en ayant vu d'autres, elles s'attaquent à Eddie, non pas Merckx, Constantine, 'L'enfant de la balle'. Morgane une lointaine nièce de Ginger Rogers a enfilé une paire de tap dancing shoes pour une démonstration de claquettes à la mode de Saint-Brieuc, les gosses de tout à l'heure en sont restés baba et se sont tus pendant 3 minutes.
Nouvel impromptu burlesque avant le triste 'Lover man', popularisé par Billie Holiday, en duo contrebasse/voix.
Swing time again avec un titre acrobatique, une compo personnelle?, non identifié, suivi par 'Les bas' de Claude Nougaro, une salsa du Sud-Ouest, sexy en diable.
Et pour Monsieur, ce sera?
'The Frim-Fram Sauce'.
Pardon: du poisson, du steak, du couscous, un hamburger, des lasagnes....?
The Frim-Fram Sauce, on t'a dit!
Merde, un truc m'est resté dans les molaires, direction l'arracheur de dents, ce 'Blouse du dentiste' de Henri Salvador n'a pas pris une ride.
Le show pend fin aux sons du carnaval de Rio avec la samba infernale 'Mas que nada' de Sergio Mendes.
Un final bouillant, les chanteurs se mêlent au public, tout le monde en piste pour entamer une danse furieuse.
Salut final, suivi, comme il se doit, par une série de rappels.
En quartet: contrebasse, basse, Alban au body beating et Cécile au chant pour le chef-d'oeuvre de Dianne Reeves ' Endangered Species' puis le jazz manouche ' Mal ô mains' de Sanseverino et enfin ' Couleur Jazz' donnant son nom au projet.
Un concert formidable où bonne humeur, dynamisme et talent se marient astucieusement.
vendredi 4 mars 2016
Roots & Roses 2016, c'est dans moins de deux mois!
1 mai 2016, tu te lèves à l'aube pour acheter un brin de muguet pour madame, maman et belle-maman, tu avales 3 tartines beurrées, sauf contre-ordre émanant d'Hippocrate, et ingurgites trois bols de caoua avant de sauter dans ton tacot et de filer direction Lessines car le Roots and Roses débute, comme toujours, à 11 heures!
Le line-up pour cette septième édition est désormais connu : Heavy Trash, Southern Culture On the Skids, King Khan and the BBQ Show, The BellRays, Phil Cook and The Guitar Heels, Laura Gibson, Bob Log III, Giuda, The Love Me Nots, The Give 'Em Hell Boys, The Holmes, Moaning Cities et Scrappy Tapes fouleront soit les planches de la Roots Stage, soit celles sans épines de la Rose Stage.
Soit ( encore) treize formations pour 35€ ( 30€ en prévente).
Toutes les infos pour l'achat des tickets hieronder:
http://www.rootsandroses.be/tickets/
Pour le programme, tu cliques sur le lien:
http://www.rootsandroses.be/line-up-2016/
Le facebook:
https://www.facebook.com/Roots-Roses-Festival-Lessines-Belgium-103997309645019/
PS:
Mademoiselle, si tu tiens à aller t'asseoir sur les genoux de Bob Log, enfile un petit short et prévois un décolleté plongeant!
Le line-up pour cette septième édition est désormais connu : Heavy Trash, Southern Culture On the Skids, King Khan and the BBQ Show, The BellRays, Phil Cook and The Guitar Heels, Laura Gibson, Bob Log III, Giuda, The Love Me Nots, The Give 'Em Hell Boys, The Holmes, Moaning Cities et Scrappy Tapes fouleront soit les planches de la Roots Stage, soit celles sans épines de la Rose Stage.
Soit ( encore) treize formations pour 35€ ( 30€ en prévente).
Toutes les infos pour l'achat des tickets hieronder:
http://www.rootsandroses.be/tickets/
Pour le programme, tu cliques sur le lien:
http://www.rootsandroses.be/line-up-2016/
Le facebook:
https://www.facebook.com/Roots-Roses-Festival-Lessines-Belgium-103997309645019/
PS:
Mademoiselle, si tu tiens à aller t'asseoir sur les genoux de Bob Log, enfile un petit short et prévois un décolleté plongeant!
jeudi 3 mars 2016
Le fondateur du Mausoleum Records label, Alfie Falckenbach, n'est plus!
Comme tant d'autres, Alfie Falckenbach ( né en 1950) a succombé après une lutte perdue d'avance contre le cancer.
Alfie entre dans l'histoire 'metal' lorsqu'en 1982 il fonde Mausoleum Records, one of Europe's premier hard rock labels.
Les plus importants groupes belges de métal sont passés dans les studios du label: Ostrogoth, Killer, FN Guns, Warhead, Lions Pride, Crossfire, Max Pie... mais également des bands de renommée internationale, tels Hawkwind, Warlock ( avec Dorothee Pesch), Baron Rojo, Steeler, Frost, Richie Kotzen, etc...
En dehors de son job de producteur, Alfie Falckenbach officiait comme chanteur au sein du groupe de blues 'Blues Karloff' inspiré par les Yardbirds, Pretty Things, The Jeff Beck Group, John Mayall, Fleetwood Mac ou le Zep.
Le groupe a sorti deux albums dont 'Light and Shade' début 2016.
Alfie entre dans l'histoire 'metal' lorsqu'en 1982 il fonde Mausoleum Records, one of Europe's premier hard rock labels.
Les plus importants groupes belges de métal sont passés dans les studios du label: Ostrogoth, Killer, FN Guns, Warhead, Lions Pride, Crossfire, Max Pie... mais également des bands de renommée internationale, tels Hawkwind, Warlock ( avec Dorothee Pesch), Baron Rojo, Steeler, Frost, Richie Kotzen, etc...
En dehors de son job de producteur, Alfie Falckenbach officiait comme chanteur au sein du groupe de blues 'Blues Karloff' inspiré par les Yardbirds, Pretty Things, The Jeff Beck Group, John Mayall, Fleetwood Mac ou le Zep.
Le groupe a sorti deux albums dont 'Light and Shade' début 2016.
mardi 1 mars 2016
So long Joey 'The Lips' Fagan, Josefin Nilsson, Lennie Baker, James Atkins
L'acteur Johnny Murphy, célèbre auprès des fans de musique pour son rôle de Joey 'The Lips' Fagan dans The Commitments est décédé la semaine dernière.
En principe, le rôle du trompettiste tombeur de nanas aurait dû être tenu par Van Morrison mais Alan Parker a préféré le confier au comédien de Dublin qui n'avait jamais tenu un instrument de musique. Gina, sa trompette, le pleure!
L'actrice et chanteuse suédoise Josefin Nilsson est décédée le dernier jour de février.
Avec sa soeur Maria elle a fait partie du groupe Ainbusk qui a connu le succès en Suède dans les nineties, Benny Andersson ( Abba) leur avait composé quelques titres.
Elle a également enregistré un album solo et sorti plusieurs singles.
Au cinéma on a pu la voir dans quatre longs-métrages dont la comédie romantique "Adam and Eva".
Elle avait 46 ans.
Lennie Baker ( 66 ans) a fait partie de Danny and The Juniors et de Sha Na Na pour lesquels il jouait du saxophone, c'est lui également qui chantait sur la reprise de 'Blue Moon' qu'on peut voir dans Grease.
Après avoir quitté le doo wop band en 2000 il a rejoint le groupe the Spellbinders.
Son histoire s'est terminée le 24 février.
Un cancer de l'oesophage a eu raison de James Atkins ( 49) le bassiste de Hammerbox, un combo grunge de Seattle.
Le groupe avait enregistré deux albums avant de jeter l'éponge en 1994.
Atkins joue alors dans plusieurs bands locaux dont la renommée ne dépassera pas le district.
En principe, le rôle du trompettiste tombeur de nanas aurait dû être tenu par Van Morrison mais Alan Parker a préféré le confier au comédien de Dublin qui n'avait jamais tenu un instrument de musique. Gina, sa trompette, le pleure!
L'actrice et chanteuse suédoise Josefin Nilsson est décédée le dernier jour de février.
Avec sa soeur Maria elle a fait partie du groupe Ainbusk qui a connu le succès en Suède dans les nineties, Benny Andersson ( Abba) leur avait composé quelques titres.
Elle a également enregistré un album solo et sorti plusieurs singles.
Au cinéma on a pu la voir dans quatre longs-métrages dont la comédie romantique "Adam and Eva".
Elle avait 46 ans.
Lennie Baker ( 66 ans) a fait partie de Danny and The Juniors et de Sha Na Na pour lesquels il jouait du saxophone, c'est lui également qui chantait sur la reprise de 'Blue Moon' qu'on peut voir dans Grease.
Après avoir quitté le doo wop band en 2000 il a rejoint le groupe the Spellbinders.
Son histoire s'est terminée le 24 février.
Un cancer de l'oesophage a eu raison de James Atkins ( 49) le bassiste de Hammerbox, un combo grunge de Seattle.
Le groupe avait enregistré deux albums avant de jeter l'éponge en 1994.
Atkins joue alors dans plusieurs bands locaux dont la renommée ne dépassera pas le district.
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