Les Soirées Cerises se dispersent une nouvelle fois, Daniel Vincke aux apéros du Parc Josaphat et les Canadiens Dearly Beloved au Rock Classic.
Dearly Beloved, tu dis, ils connaissent 'Dear beloved secretary' de Wallace Collection?
Pas l'impression, mais peut-être Dearly, Beloved: A Zombie Novel de Lia Habel!
Le core du groupe est bicéphale: Niva Chow ( vocals et tambourine) et Rob Higgins ( lead vocals et basse), on leur doit déjà plusieurs plaques, EP's ou CD's, la dernière , un 7'' "Who Wants To Know?" / "Resolution"qui suit l'album 'Enduro' de 2014.
Le duo rejoint par quelques mercenaires s'est tapé un four weeks European Tour s'achevant dans notre belle capitale salopée par le vil Mayeur. Aux drums, Aaron Morrice, une bête infatigable, et deux guitaristes déterminés, un certain Bobby qui pointe et tire plus vite que Lucky Luke et Eamon McGrath, auteur de plusieurs albums portant son cachet et accessoirement musicien pour la fantastique Julie Doiron.
Genre?
Pour ne pas t'assommer avec 89 étiquettes, banalisons: alt.garage/psych/punk rock à haute teneur en testostérone.
Un set compact de 50 minutes pendant lequel les quatre mecs et la bouillante Asiate ont généreusement trempé leur t-shirt.
22:00, Eamon en éclaireur, quelques riffs épicés, Aaron embraye suivi par le reste de la clique, ils nous balancent le sainement sauvage 'Rugged casual sport'.
Un point de repère?
Pas évident, les Pixies peut-être, mais faut entendre le jeu de basse hyper-mélodique de Rob.
Pas de pause, façon garage/punk, 'The Ride', une course folle, attachez les enfants, les freins ont lâché.
Niva vient saluer les petits Bruxellois de près, ton cerveau, déjà fatigué par les billevesées débitées par la plaie RickyBilly, façonne l'image de Wendy O Williams et de ses Plasmatics.
Sulfureux, ce rush!
Let's stop the talking, more rocking, qu'il dit avant de nous asséner 'Olympics of no regard'.
On te cite les titres avec les réserves d'usage, une setlist évasive traînait aux pieds de la petite Niva.
Un exercice de tuning pour la basse, Aaron et Eamon meublent en balançant quelques effets noisy, o k, sono pronto, voici 'Between finger and thumb' .
Cette base est monstrueuse!
Une longue intro, dominée par des guitares stoner et un jeu de batterie métronomique, amorce ' Not my pig' , une plage proche des meilleurs Kyuss.
Bruxelles ne s'y trompe pas et vibre à l'unisson.
A brand new one, he says, effectivement 'Who wants to know' est sur leur dernier 7 inch.
L'escalade dans la bestialité se poursuit, Grégoire Fray de Thot n'est pas le seul à se délecter, ça châtaigne vraiment méchant.
Niva décide de se payer une nouvelle descente dans la fosse pour faire la cour à un gamin éberlué.
Another new one, prédit le chef, 'Blood' n'a pas encore été gravé, ...quand il vocifère ...there's blood on my face...tu supposes que c'est à cause des crocs s'étant plantés dans une chair vierge qui, en se déchiquetant, a humecté et coloré de rouge son doux visage de lupus vorace.
Tandis que la sueur dégouline de leur crâne direction le slip et les membres inférieurs, les forcenés entament leurs dernières cartouchent, une plage énervée au titre illisible, puis ' Resolution' et ses relents psychédéliques et enfin ' Candy Coated', mixant les Beastie Boys et le rock crapuleux des Distillers.
Ils sont deux à finir le sketch off stage à la grande joie des clients.
Un scoop : RickyBilly a signé Dearly Beloved pour le prochain festival qu'il compte organiser dans un endroit restant à déterminer, à la même affiche: Captain Flemmard and the Killing Flies, Los Ultimos Cannibales Fucked Emmanuelle in the Dark, Where's Cinderella, Carlotta Grisi and her Polka Bears, et la Vengeance des Bisounours from Outer Space.
On y sera!