Le 27 septembre est synonyme de jour de congé dans les écoles et certaines administrations. Mais que fête-t-on exactement ?
Tu cherches une réponse, tu t'adresses à Jean-Charles Luperto.
A qui?
Ce brave J C, pas né à Nazareth, préside le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Parenthèse fermée, revenons à nos moutons, ça urge!
Affiche surprenante en ce jour de fête pour les francophones, le Candelaershuys programme la séduisante Eva De Roovere et Peter Case.
A priori aucun rapport entre le nederpop d'Eva ( quoique les connaisseurs citent un duo avec Gary Lightbody de Snow Patrol à Forest ou à Werchter...) et le folk/roots/blues du singer-songwriter de Buffalo, mais c'est oublier que Miss De Roovere, par une belle journée du mois de septembre 2011, décide de se taper la Californie pour suivre un songwriter's workshop ( 6 sessions $325 ) organisé par un gars ayant 25 ans de songwriting experience: Peter Case.
Elle y rencontre quelques pointures: Mary Gauthier, Bob Neuwirth, Ron Sexsmith... et fait forte impression!
Résultat des courses une collaboration avec le maître et une( petite) série de concerts en Belgique ( Eeklo, Uccle) et Pays- Bas ( Paradiso - De Schalm).
20:30, le club est bien plein, Eva De Roovere en piste, armée d'une électrique.
Godv., Dirk, menneke, j'ai oublié la setlist à l'étage, je leur raconte quelques salades et tu me ramènes le feuillet.
Vous allez entendre blote liedjes, à l' état d'embryon, en anglais, déjà pour la première j'implore votre aide pour le chorus.
' All the boys' superbe folky/country/waltz ( probablement co-écrite avec Bob Neuwirth, grand copain du Zim), même sans arrangements cette plage assure.
Si aux pieds de la belle traîne une playlist ( merci, Dirk), les titres mentionnés ne semblent pas définitifs et Eva ne suit pas l'ordre établi, la ligne ...every road I walk alone... sert de leitmotiv dans le folk suivant, la voix impeccable de Miss De Roovere ne doit pourtant pas être associée à cet autre juif errant, Woody Guthrie.
Un jour, un chevronné me conseille d'écrire à propos de ce que je vois: sur un trottoir, une inscription :'love was here', ça m'a donné des idées: qui? pourquoi? pour qui?.. j'ai intitulé ce track à la Joni Mitchell 'Sidewalk' .
Une storyteller est née, un ami m'assure avoir découvert un excellent coiffeur, tu sais le mec qui réussit à te faire une coupe à ton image sans que tu sois obligé en rentrant chez toi de te remouiller la tête et de te passer la main dans les tifs pour les faire se dresser en désordre sur ton crâne... ce friseur est mort, l'histoire m'inspire, mais j'aimais pas prononcer le mot barber, ce sera a sailor... ' A bottle of lemon heart rum' (?).
Composé ( avec un coup de main de Cindy Lee Berryhill) pour Iris ( uit Noorderwijk) pour l'Eurovision, mais pas retenu, bordel , et pourtant j'y avais ajouté une touche Abba: ' Ring-a-ling,baby'.
Une superbe rengaine country écrite par Pieta Brown, ' I don't mind', avant de questionner Dirk, je peux encore en jouer une ou deux?
Pas plus, maske!
Le grave 'Ocean' et pour finir a torch song, transformée en singalong, en espérant, n'est ce pas Antoine, que cette fois-ci je me souvienne de mes propres lyrics.
Pas de trou de mémoire et fin d'un hors-d'oeuvre apprécié par les gourmets ucclois.
Courte pause boisson avant Peter Case.
La dernière fois que tu croisas la route du génial barbu,ex- Plimsouls, ex- The Nerves, c'était en 2008 à Toogenblik, un concert magistral.
Il devait en principe revenir en 2009, las de sérieux ennuis de santé ( heart surgery) le tiennent éloigné des scènes pendant un bon bout de temps.
En 2012, le gars est toujours aussi bourru, ironique et brillant!
Hello, my name is Peter Case, you wanna hear songs, I know a few, vais vous en jouer une dizaine...
Une intro chicano pour le nerveux ' Put down the gun' (' The Man with the Blue Post-Modern Fragmented Neo-Traditionalist Guitar' 1989), premier chef-d'oeuvre, suivi de ' Who's gonna go your crooked mile' , vous n'aviez pas de question à me poser , je vous en pose une, ajoute -t-il avant d'attaquer ce titre speedé aux relents Bob Dylan, époque protest songs, une petite séquence Elvis pour amuser la galerie et on reprend le galop.
Pendant que j'accorde ma guitare you can all tune your spirits, OK, an autumn song aux teintes Elliott Murphy, ' Until the next time'.
Any requests?
Antoine:' Small town spree'!
D'accord, but I have to tune for 25' for that one, et de plus, elle est sinistre, enfin, le client est roi...
Trois notes, il s'arrête, ' Beyond the blues' gueule un gars au fond de la salle.
Seconde tentative pour Small town spree, problèmes d'allumage, on va pas s'exciter, it's only music, le moteur prend enfin et pour contenter tout le monde, voici ' Beyond the blues' ( Peter Case/ Bob Neuwirth/ Tom Russell) décoré d'un guitar solo légèrement cabot.
Une collaboration Peter Case/ Richard Thompson ( sorry, il a raté l'avion): ' Every 24 hours', du British folk baigné dans un marais Americana.
Un petit air de piano, Uccle?
Je pensais vous balancer du Bob Dylan... trop joyeux , je vous assène un blues.
Peter Case et son numéro Charlie Chaplin.
Ces pianos électriques, c'est de la merde, gimme a real church piano!
Je dédie 'On the way downtown' à Luc Toogenblik , picking subtil pour ce titre datant de 2007 ( ' Vanguard Visionaries').
Neil Young a composé la merveille 'Flying on the ground' ( is wrong) pour Buffalo Springfield en 1967 , ensuite, il me reste le temps pour une dernière, je pensais à un medley 'In a gadda da vida/ Jimi Hendrix/ Buddy Miles/ Patrick Juvet... pas le temps, voici la ballade ' First Light'.
Super show, bien trop bref, estime le public!
Rappels, en duo avec Eva, la belle et la bête!
Deux titres enregistrés la veille aux Pays- Bas, in A- Minor et harmonies: ' Head on, hat down' et, if you give me your capo, Peter, 'The city at the end of the line' aussi séduisant que les travaux de Sarah Lee Guthrie et Johnny Irion.
Game over!