Dans le cadre de Shit Happens On Wednesday, un double concert au Beurs Kaffee: from Liverpool, un trio féminin, Stealing Sheep- from Sandviken, Sweden, Simian Ghost !
Premiers signes d'agitation sur scène peu après 21h10', il n'y a pas foule au Beurs, à deux pas de là, l'AB fait le plein pour Elvis Costello!
Simian Ghost
Sebastian Arnström, l'initiateur, lead vocals, synthé, keys, electronics - Erik Klinga, drums - Mathias Zachrisson, guitar, backing vocals ( les deux derniers, members of Light Vibes) font figure de révélation dans le monde pop scandinave: un EP et deux full CD's ( 'Infinite traffic everywhere' et le tout récent 'Youth') encensés par la presse... ' des mélodies fluides et évidentes rappelant Belle & Sebastian' - 'Une pop aux atours alambiqués' - 'Bright and breezy summer music' - 'scattered electronics, slight drums and cyclical guitar lines led with
voices that possess an ethereal charm..'
Après le set de 40' offert à nos oreilles, on ne peut qu'acquiescer à ces analyses élogieuses: fraîcheur, grâce, finesse... Simian Ghost séduit!
Un premier dreamy electropop ( 'Sequenced dreams of independence' ) doté d' harmonies éthérées, le drummer nous confiera après le gig que son frère, Sebastian, cite Beach House comme influence et que la Suède, en général, est devenue le pays de cocagne de la dream pop depuis l'avènement des Cardigans.
Le single de 2011, ' Bicycle theme', adorable et légère confiserie. Pas étonnant que la BBC y soupçonne des nuances Prefab Sprout , on ajoutera The Catchers, l'ancien groupe de Dale Grundle ( Sleeping Years).
Our next single 'Automation', suivi de l'acidulé 'Wolfgirl', la guitare découvrant des crocs acérés.
Une intro majestueuse aux nappés de synthé amorce la plage 'As you see fit' bourrées d'effets électroniques flottants.
' Gently submissive': doux -amer!
Une séquence bruitages ébauche 'The Capitol', pièce sautillante et maniérée rappelant certains Coldplay.
' Youth', le titletrack du second album, achève le concert, Sebastian pris d'une crise de timidité maladive va se coucher sous la table sur laquelle reposent samplers et laptop, continue à chanter à l'abri des regards pour refaire surface et achever la comptine dans le public.
Une longue plage au final truffé de gimmicks.
Concert apprécié et appréciable!
Stealing Sheep
En moins de deux, l'équipe technique du Beurs a casé le matos des Suédois à l'arrière-plan avant d'installer l'équipement des Liverpudlians frontline.
Trois nanas semblant sortir tout droit d'un Volkswagen Microbus multicolore, arborant un peace and love symbol ☮énorme.
Keyboards/vocals, Becky Hawley -
Guitars/vocals, Emily Lansley- Drums/percussion/vocals, Lucy Mercer
A 60’s hippie dress , un pied dénudé pour Emily, à la longue chevelure rousse, une parure noire pour Lucy, no diamonds, et un T-shirt noir à motif coloré pour Becky.
Hello, Brussels, nous venons d'arriver en provenance de Berlin, I drove, annonce cette dernière, on a bien dîné et we loved Simian Ghost's gig.
Elles débutent par ' We like the dark' titre que l'on retrouvera sur le prochain album, prévu pour le mois d'août.
Quirky harmonies, accompagnement minimaliste( quelques coups de baguettes , deux ou trois riffs de guitare), atmosphère psychédélique, ça paraît simpliste mais le truc t'hypnotise d'emblée, tu es comme happé dans une spirale.
Elles enchaînent sans pause sur ' Tangled up in stars', puis ' Paper Moon' ( sur leur CD 'Noah and the Paper Moon' de 2011) du folktronica à 3 voix.
Next one is called 'Noah's days' toujours du lo-fi, do it yourself folk, teinté d'acide, un drumming tribal et une Fender West Coast.
Difficile de faire des rapprochements, tu pourrais avancer Fleet Foxes, les Byrds, Karen Dalton, Melanie ou Bodies of Water , les Inrocks tiennent à Warpaint... leur mix dégage, en tout cas, un je-ne-sais-quoi de féérique.
Unrecorded yet: 'Rearrange' , avec d'étonnantes vocalises de Becky sur fond d' harmonies célestes des copines.
'The garden' les paradis artificiels...avec 5 o'clock on Sunday morning... scandé à l'infini sur lignes de guitare caoutchouteuses
'Beak tracks' ( ?) d'après la setlist, un morceau aux changements de rythmes incessants avec toujours l'admirable travail d' Emily à la Fender.
Un chant incantatoire aux accents jazzy,' White lies', puis ' Circles' proche du psychedelic West Coast rock cher au Grateful Dead.
Percussions à gogo, handclaps, un chant amérindien ' Gold' aurait pu être joué par Redbone au début des seventies ( remember 'Maggie'?).
'OID Intro' fondant en 'Liven up' , un titre de folk médiéval.
' Genevieve' a dancing tune suivi du feutré 'Bats'.
Si tu n'avais pas mentionné la présence de la nuisance n°1 de Bruxelles, RickyBilly, c'est que le Don Juan de Molenbeek avait harponné une autre victime. Tandis que le malheureux trouve refuge aux lavatories, l' enquiquineur réussit à te narrer un nouvel épisode scabreux de sa vie édifiante.
T'as beau dire ja, ja, ja... sans rien comprendre il continue à te lécher les pavillons!
Stealing Sheep arrive au terme de son set d'une heure et termine fort avec les hits imparables ' Shut Eye' et 'I am the rain' illustrant parfaitement la philosophie des filles!
Chouette concert!