Dans le cadre de Shit Happens On Wednesday, un double concert au Beurs Kaffee: from Liverpool, un trio féminin, Stealing Sheep- from Sandviken, Sweden, Simian Ghost !
Premiers signes d'agitation sur scène peu après 21h10', il n'y a pas foule au Beurs, à deux pas de là, l'AB fait le plein pour Elvis Costello!
Simian Ghost
Sebastian Arnström, l'initiateur, lead vocals, synthé, keys, electronics - Erik Klinga, drums - Mathias Zachrisson, guitar, backing vocals ( les deux derniers, members of Light Vibes) font figure de révélation dans le monde pop scandinave: un EP et deux full CD's ( 'Infinite traffic everywhere' et le tout récent 'Youth') encensés par la presse... ' des mélodies fluides et évidentes rappelant Belle & Sebastian' - 'Une pop aux atours alambiqués' - 'Bright and breezy summer music' - 'scattered electronics, slight drums and cyclical guitar lines led with
voices that possess an ethereal charm..'
Après le set de 40' offert à nos oreilles, on ne peut qu'acquiescer à ces analyses élogieuses: fraîcheur, grâce, finesse... Simian Ghost séduit!
Un premier dreamy electropop ( 'Sequenced dreams of independence' ) doté d' harmonies éthérées, le drummer nous confiera après le gig que son frère, Sebastian, cite Beach House comme influence et que la Suède, en général, est devenue le pays de cocagne de la dream pop depuis l'avènement des Cardigans.
Le single de 2011, ' Bicycle theme', adorable et légère confiserie. Pas étonnant que la BBC y soupçonne des nuances Prefab Sprout , on ajoutera The Catchers, l'ancien groupe de Dale Grundle ( Sleeping Years).
Our next single 'Automation', suivi de l'acidulé 'Wolfgirl', la guitare découvrant des crocs acérés.
Une intro majestueuse aux nappés de synthé amorce la plage 'As you see fit' bourrées d'effets électroniques flottants.
' Gently submissive': doux -amer!
Une séquence bruitages ébauche 'The Capitol', pièce sautillante et maniérée rappelant certains Coldplay.
' Youth', le titletrack du second album, achève le concert, Sebastian pris d'une crise de timidité maladive va se coucher sous la table sur laquelle reposent samplers et laptop, continue à chanter à l'abri des regards pour refaire surface et achever la comptine dans le public.
Une longue plage au final truffé de gimmicks.
Concert apprécié et appréciable!
Stealing Sheep
En moins de deux, l'équipe technique du Beurs a casé le matos des Suédois à l'arrière-plan avant d'installer l'équipement des Liverpudlians frontline.
Trois nanas semblant sortir tout droit d'un Volkswagen Microbus multicolore, arborant un peace and love symbol ☮énorme.
Keyboards/vocals, Becky Hawley -
Guitars/vocals, Emily Lansley- Drums/percussion/vocals, Lucy Mercer
A 60’s hippie dress , un pied dénudé pour Emily, à la longue chevelure rousse, une parure noire pour Lucy, no diamonds, et un T-shirt noir à motif coloré pour Becky.
Hello, Brussels, nous venons d'arriver en provenance de Berlin, I drove, annonce cette dernière, on a bien dîné et we loved Simian Ghost's gig.
Elles débutent par ' We like the dark' titre que l'on retrouvera sur le prochain album, prévu pour le mois d'août.
Quirky harmonies, accompagnement minimaliste( quelques coups de baguettes , deux ou trois riffs de guitare), atmosphère psychédélique, ça paraît simpliste mais le truc t'hypnotise d'emblée, tu es comme happé dans une spirale.
Elles enchaînent sans pause sur ' Tangled up in stars', puis ' Paper Moon' ( sur leur CD 'Noah and the Paper Moon' de 2011) du folktronica à 3 voix.
Next one is called 'Noah's days' toujours du lo-fi, do it yourself folk, teinté d'acide, un drumming tribal et une Fender West Coast.
Difficile de faire des rapprochements, tu pourrais avancer Fleet Foxes, les Byrds, Karen Dalton, Melanie ou Bodies of Water , les Inrocks tiennent à Warpaint... leur mix dégage, en tout cas, un je-ne-sais-quoi de féérique.
Unrecorded yet: 'Rearrange' , avec d'étonnantes vocalises de Becky sur fond d' harmonies célestes des copines.
'The garden' les paradis artificiels...avec 5 o'clock on Sunday morning... scandé à l'infini sur lignes de guitare caoutchouteuses
'Beak tracks' ( ?) d'après la setlist, un morceau aux changements de rythmes incessants avec toujours l'admirable travail d' Emily à la Fender.
Un chant incantatoire aux accents jazzy,' White lies', puis ' Circles' proche du psychedelic West Coast rock cher au Grateful Dead.
Percussions à gogo, handclaps, un chant amérindien ' Gold' aurait pu être joué par Redbone au début des seventies ( remember 'Maggie'?).
'OID Intro' fondant en 'Liven up' , un titre de folk médiéval.
' Genevieve' a dancing tune suivi du feutré 'Bats'.
Si tu n'avais pas mentionné la présence de la nuisance n°1 de Bruxelles, RickyBilly, c'est que le Don Juan de Molenbeek avait harponné une autre victime. Tandis que le malheureux trouve refuge aux lavatories, l' enquiquineur réussit à te narrer un nouvel épisode scabreux de sa vie édifiante.
T'as beau dire ja, ja, ja... sans rien comprendre il continue à te lécher les pavillons!
Stealing Sheep arrive au terme de son set d'une heure et termine fort avec les hits imparables ' Shut Eye' et 'I am the rain' illustrant parfaitement la philosophie des filles!
Chouette concert!
jeudi 31 mai 2012
mercredi 30 mai 2012
Doc Watson, maître du flatpicking et du fingerpicking, n'est plus, le 29 mai 2012
Le natif de Deep Gap, North Carolina, né Arthel Watson, est décédé dans un hôpital de la Nouvelle Caroline après qu'il ait été opéré à la suite d'une mauvaise chute, il avait 89 ans!
Atteint de cécité alors qu'il n'avait pas encore douze mois de vie, il se lance, adolescent, dans l'interprétation des standards bluegrass et se produit en rue.
En 1953 il fait partie du Jack Williams'country and western swing band, on electric guitar.
C'est l'entame d'une longue carrière.
Il apprend à jouer les bluegrass fiddle tunes sur sa Les Paul, et sera un sessionman recherché.
Plus tard il se concentre sur le banjo et l'acoustic guitar.
En plein folk revival boom il sort son premier album solo: ' Doc Watson'.
Sa discographie comptera une cinquantaine de plaques, il collectionnera les Grammy Awards et, en 2004, il est honoré d'un Lifetime Achievement Award.
Parmi ses gros succès, on pointe 'Tennessee Stud' - 'Whiskey before breakfast' - 'Tom Dooley'- 'Rising sun blues'- 'Shady Groove'....
Admiré pour son étonnante virtuosité et sa voix de baryton, il aura influencé pas mal de singer/songwriters dont Bob Dylan, Phil Ochs, Paul Simon, ou le prodige australien, Tommy Emmanuel.
Les spécialistes le placent en tête des greatest guitar pickers of all time.
Bob Dylan once compared the sound of his playing to "water running"!
Avec la disparition de Doc Watson nous perdons un musicien énorme!
Atteint de cécité alors qu'il n'avait pas encore douze mois de vie, il se lance, adolescent, dans l'interprétation des standards bluegrass et se produit en rue.
En 1953 il fait partie du Jack Williams'country and western swing band, on electric guitar.
C'est l'entame d'une longue carrière.
Il apprend à jouer les bluegrass fiddle tunes sur sa Les Paul, et sera un sessionman recherché.
Plus tard il se concentre sur le banjo et l'acoustic guitar.
En plein folk revival boom il sort son premier album solo: ' Doc Watson'.
Sa discographie comptera une cinquantaine de plaques, il collectionnera les Grammy Awards et, en 2004, il est honoré d'un Lifetime Achievement Award.
Parmi ses gros succès, on pointe 'Tennessee Stud' - 'Whiskey before breakfast' - 'Tom Dooley'- 'Rising sun blues'- 'Shady Groove'....
Admiré pour son étonnante virtuosité et sa voix de baryton, il aura influencé pas mal de singer/songwriters dont Bob Dylan, Phil Ochs, Paul Simon, ou le prodige australien, Tommy Emmanuel.
Les spécialistes le placent en tête des greatest guitar pickers of all time.
Bob Dylan once compared the sound of his playing to "water running"!
Avec la disparition de Doc Watson nous perdons un musicien énorme!
Julia Holter à l'Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 28 mai 2012
La veille du concert, le site de l'AB annonce une double première partie au concert de Julia Holter: Chris Votek et Corey Fogel.
C'est qui ceux-là, te demande un quidam à l'entrée?
Chris et Corey s'avèreront être les musiciens accompagnant la résidente de L A.
Le préposé à l'accueil t'indique que 190 tickets ont été liquidés en prévente, à 20h on est 20 à tout casser dans le club, dont la fine équipe: Greg, Lio et Rudi.
20:10' Corey Marc Fogel
Un drôle d'oiseau californien qui prend place derrière un drumkit.
Il est concentré et peu loquace, il imagine de nous bassiner les tympas en grattant une cymbale avec un stick ..grrrr, grrrr , grrrr pendant de longues minutes, il la tapote, essaye de ramasser un bâton avec un pied dénudé, griffe un tom de ses ongles, actionne la pédale de grosse caisse au hasard... cette gymnastique expérimentale, pseudo-intellectuelle, a vite fait de t'énerver un max, tout comme tes voisins, tu bailles en admirant les contorsions du drôle qui se dit que si Jerry Lee Lewis joue du piano avec ses panards, il peut faire de même et battre toms ou caisse claire avec sa voûte plantaire, l'hallux et ses voisins.
A la rigueur, son improvisation, aussi mélodique que les sons produits par une tronçonneuse malade, pourrait servir de toile de fond pour une performance dansée mais, ici, ça frise le ridicule, le pédant.
Il ramasse une cowbell, la masturbe, la racle espérant la faire jouir, l'abandonne et continue ses expériences cacophoniques.
20 minutes de branlette... Saint- Nicolas aurait dû lui offrir un pipeau!
Au suivant: Chris Votek!
Un violoncelle, un jeu de pédales.
Bonne nouvelle, Chris est doué de parole et nous explique qu'il va s'attaquer à deux improvisations de musique classique indienne ( râga).
Un bourdon lancinant en background, on aura droit à d'intéressantes mélodies empreintes de mysticisme et de préciosité.
Chris Votek est loin d'être un abruti, sa chamber music, idéale pour la méditation transcendantale ou le yoga, impose le respect.
Une troisième composition, tout aussi envoûtante, nous conduit au bord du Gange où quelques fidèles psalmodient un chant à la gloire de Ganesh.
Something completely different, now: un free electronic jazz ayant eu à souffrir du manque d'habileté technique de Chris s'empêtrant dans ses loops et effets.
Au jeu des comparaisons on avancera Catherine Graindorge, en supprimant le côté spirituel.
21:20' Julia Holter
An L.A. artist who makes bedroom pop that's ethereal enough to fill a church ( Pitchfork).
La chanteuse/pianiste a sorti deux albums ' Tragedy' et le tout récent 'Ekstasis' , elle cite Joni Mitchell, Robert Wyatt et le compositeur de musique électronique/ contemporaine Robert Ashley comme influences.
On a également reniflé des effluves Kate Bush.
Un ricanement en signe de salut, flanquée de Chris et Corey, la frêle enfant entame' Our sorrows' plage à l'ambiance feutrée, décorée de psychedelic drones.
Joli!
' Für Felix' , un feuillet doit l'aider à se souvenir des lyrics d'un titre nageant dans les eaux Kate Bush/ Joanna Newsom ou certains Björk aériens.
Le chant fluet se veut neutre, voire sacré , toute émotion ou passion étant proscrites.
Elle enchaîne avec le sophistiqué' Marienbad' , une comptine, hommage à Alain Resnais?
Le cello amorce une brusque accélération, un bridge explosif avant de revenir aux sonorités ouatées proches d'un clavecin médiéval.
Accroche-toi, la suivante s'intitule ' Try to make Yourself a work of art' ( sur le premier CD), du néo-classique murmuré et froid, fondant sur 'Four Gardens'.
'This is Ekstasis' tout aussi cérébral, esthétique et de structure en dents de scie.
Pas un mot au public depuis le début du set, distanciation et détachement hautain.
L'angoissant ' Betsy on the roof' précède 'Boy in the moon' aux effets nébuleux t'invitant à la méditation. Ton corps et ton esprit ont beau flotter dans une aura de mystères et d'ombres, hypnotisés par la voix et les nappes boréales, le manque d'âme commence à irriter!
Imperturbable, le trio s'attelle à la suivante, scandée et saccadée à la Regina Spektor ( la playlist indique 'Gaston').
Retour à Ekstasy avec l'intrigant New Age track 'Moni Mon Amie' , à la fois proche de Enya et de l'ambient cabaret .
Sur disque, c'est passionnant, sur scène, tu n'accroches pas vraiment.
Un souffle amorce le lament mélodramatique ' Goddess Eyes' qui précède le dernier titre , le catchy ' In the same room' avant lequel elle nous adresse un thank you, Brussels murmuré et présente les musiciens.
Applaudissements polis et un bis, solo, a ( very) short lullaby non repris sur le feuillet.
L'overdose de Julia Holter ne sera pas recommandée aux neurasthéniques!
C'est qui ceux-là, te demande un quidam à l'entrée?
Chris et Corey s'avèreront être les musiciens accompagnant la résidente de L A.
Le préposé à l'accueil t'indique que 190 tickets ont été liquidés en prévente, à 20h on est 20 à tout casser dans le club, dont la fine équipe: Greg, Lio et Rudi.
20:10' Corey Marc Fogel
Un drôle d'oiseau californien qui prend place derrière un drumkit.
Il est concentré et peu loquace, il imagine de nous bassiner les tympas en grattant une cymbale avec un stick ..grrrr, grrrr , grrrr pendant de longues minutes, il la tapote, essaye de ramasser un bâton avec un pied dénudé, griffe un tom de ses ongles, actionne la pédale de grosse caisse au hasard... cette gymnastique expérimentale, pseudo-intellectuelle, a vite fait de t'énerver un max, tout comme tes voisins, tu bailles en admirant les contorsions du drôle qui se dit que si Jerry Lee Lewis joue du piano avec ses panards, il peut faire de même et battre toms ou caisse claire avec sa voûte plantaire, l'hallux et ses voisins.
A la rigueur, son improvisation, aussi mélodique que les sons produits par une tronçonneuse malade, pourrait servir de toile de fond pour une performance dansée mais, ici, ça frise le ridicule, le pédant.
Il ramasse une cowbell, la masturbe, la racle espérant la faire jouir, l'abandonne et continue ses expériences cacophoniques.
20 minutes de branlette... Saint- Nicolas aurait dû lui offrir un pipeau!
Au suivant: Chris Votek!
Un violoncelle, un jeu de pédales.
Bonne nouvelle, Chris est doué de parole et nous explique qu'il va s'attaquer à deux improvisations de musique classique indienne ( râga).
Un bourdon lancinant en background, on aura droit à d'intéressantes mélodies empreintes de mysticisme et de préciosité.
Chris Votek est loin d'être un abruti, sa chamber music, idéale pour la méditation transcendantale ou le yoga, impose le respect.
Une troisième composition, tout aussi envoûtante, nous conduit au bord du Gange où quelques fidèles psalmodient un chant à la gloire de Ganesh.
Something completely different, now: un free electronic jazz ayant eu à souffrir du manque d'habileté technique de Chris s'empêtrant dans ses loops et effets.
Au jeu des comparaisons on avancera Catherine Graindorge, en supprimant le côté spirituel.
21:20' Julia Holter
An L.A. artist who makes bedroom pop that's ethereal enough to fill a church ( Pitchfork).
La chanteuse/pianiste a sorti deux albums ' Tragedy' et le tout récent 'Ekstasis' , elle cite Joni Mitchell, Robert Wyatt et le compositeur de musique électronique/ contemporaine Robert Ashley comme influences.
On a également reniflé des effluves Kate Bush.
Un ricanement en signe de salut, flanquée de Chris et Corey, la frêle enfant entame' Our sorrows' plage à l'ambiance feutrée, décorée de psychedelic drones.
Joli!
' Für Felix' , un feuillet doit l'aider à se souvenir des lyrics d'un titre nageant dans les eaux Kate Bush/ Joanna Newsom ou certains Björk aériens.
Le chant fluet se veut neutre, voire sacré , toute émotion ou passion étant proscrites.
Elle enchaîne avec le sophistiqué' Marienbad' , une comptine, hommage à Alain Resnais?
Le cello amorce une brusque accélération, un bridge explosif avant de revenir aux sonorités ouatées proches d'un clavecin médiéval.
Accroche-toi, la suivante s'intitule ' Try to make Yourself a work of art' ( sur le premier CD), du néo-classique murmuré et froid, fondant sur 'Four Gardens'.
'This is Ekstasis' tout aussi cérébral, esthétique et de structure en dents de scie.
Pas un mot au public depuis le début du set, distanciation et détachement hautain.
L'angoissant ' Betsy on the roof' précède 'Boy in the moon' aux effets nébuleux t'invitant à la méditation. Ton corps et ton esprit ont beau flotter dans une aura de mystères et d'ombres, hypnotisés par la voix et les nappes boréales, le manque d'âme commence à irriter!
Imperturbable, le trio s'attelle à la suivante, scandée et saccadée à la Regina Spektor ( la playlist indique 'Gaston').
Retour à Ekstasy avec l'intrigant New Age track 'Moni Mon Amie' , à la fois proche de Enya et de l'ambient cabaret .
Sur disque, c'est passionnant, sur scène, tu n'accroches pas vraiment.
Un souffle amorce le lament mélodramatique ' Goddess Eyes' qui précède le dernier titre , le catchy ' In the same room' avant lequel elle nous adresse un thank you, Brussels murmuré et présente les musiciens.
Applaudissements polis et un bis, solo, a ( very) short lullaby non repris sur le feuillet.
L'overdose de Julia Holter ne sera pas recommandée aux neurasthéniques!
mardi 29 mai 2012
Duvel Blues Festival 2012, ' Hof van Coolhem', Puurs, le 26 mai 2012 ( Part 2)
Pour la seconde moitié du marathon, on retourne sous la grande tente où nous attend:
Shirley Johnson
L'archétype féminin du Chicago blues aux coloris gospel et soul, ayant comme des dizaines d'autres, débuté sa carrière vocale à l'église.
Née en 1949 à Franklin, Virginia, elle chante le gospel in the church choir dès l'âge de 6 ans.
Ses parents profondément religieux ne voulaient pas entendre parler de blues ou rhythm'n blues et pourtant...dans les seventies elle peut ouvrir pour Aretha Franklin!
Plus tard elle grave quelques singles et émigre vers Chicago.
En 1996 un album ' Looking for Love', d'autres suivront, en 2012 ' Blues Attack'.
Son band a pour mission de chauffer le public, déjà en sueur, pendant un round d'échauffement de trois titres de funky blues torride, dont un méchant Albert King ( merci Luk): sous les spotlights, le seul amerloque de la troupe, le superbe et costaud Luke Pytel ( Luke Pytel Blues Band, Cadillac Dave, Liz Mandeville...) au jeu de guitare souple et efficient- les locaux: la star, Marcus Weymare aux drums ( Julian Burdock, Froidebise Trio, Beverly Jo Scott et des centaines d'autres..) - le doué Gunter Callewaert à l'Hammond et le très demandé, Carlo Van Belleghem à la basse ( Marjan Debaene, Zina, Derek etc..).
Puurs put your hands together for Shirley Johnson from Chicago... clap, clap, clap...
' I'm gonna find me a lover' ( sur 'Blues Attack') , merde, elle se tape 63 ans la madame qui n'a pas vraiment la silhouette Jane Birkin/ Kate Moss.
Gruff voice, du blues puissant à la Koko Taylor ou Katie Webster.
Elle enchaîne sur ' Peepin & hidin' et le fabuleux Otis Redding, 'I've got dreams to remember'.
Toujours dans un bain downtempo: ' The thrill is gone' ...aucune prise de risques mais un boulot de pro, efficace et sérieux!
On accélère le tempo: 'Just like that ', du smooth funk ' Take your foot off my back' , puis l'immanquable slow blues ' You're wreckless', sans faute de goût, ' As the years go by' puis le titletrack ' Blues Attack' pour finir par le terrible r'n'b de Wilson Pickett/ Eddie Floyd ' 634 5789' !
Thank you, Puurs
Direction Tiendenschuur ( il n'y aura pas place pour tout le monde): premier set ( un second, que tu manqueras, pause restauration) de Guy Davis!
Acteur et musicien ( chanteur, guitariste, harmoniciste, banjo player).
Tu peux comparer son folky blues rural à Taj Mahal , Keb Mo ou Eric Bibb.
Ce parfait gentleman a répondu à toutes les attentes, son blues sincère, son timbre chaud et son approche humble ont ravi Puurs.
En 2012, il a sorti un double CD ' The adventures of fishy waters: in bed with the blues'.
Au moment où tu te pointes, il vient d'amorcer en picking ' The chocolate man' , enregistré en 2006 sur 'Skunkmello'.
Il invite un frêle et juvénile petit gars dans l'assistance, un certain Paul from Bulgaria, afin de l'accompagner à l'harmonica pour' Drifting Blues' , le standard West Coast Blues style de 1946.
Incroyable ket, un soufflé blues impeccable... Puurs admiratif!
Blind Willie McTell, ' Statesboro blues' tout aussi racé, suivi d'un tribute à Sonny Terry, ' Did you see my baby', pendant lequel Guy se permet quelques déhanchements censurés par la ligue des femmes contre l'impudeur et la débauche.
Luk me fait un signe: tijd voor de grote tent, on quitte Guy Davis!
Kenny Neal
Un gars de la Louisiane ressemblant, vaguement, à Yannick Noah, physiquement, car son furieux swampblues n'a rien à voir avec la daube que le gars ayant triomphé à Roland Garros nous sert, depuis qu'il a troqué ses raquettes contre un micro.. Ye Mama Ye... carnaval au Cameroun!
Sur scène, le gars de Bâton- Rouge est soutenu par toute une smala familiale: Frederick Neal aux keys, le rigolard, Darnell Neal, à la basse, pas un slappe slappeur et, aux drums, une bête qui jongle: Bryan Morris.
Kenny à la gratte, à l'harmonica et aux vocals, n'en rate pas une pour attirer l'attention du cameraman, un showman hors pair qui a enflammé la plaine!
Le set démarre par un blues vibrant au thème bleu éternel ... since you've been gone... I got the blues.., la guitare crache des flammes, les frangins s'amusent comme des fous et Bryan martèle à mort.
Mot d'ordre: a fast one followed by a slow one.
Donc, le premier truc larmoyant tiré en longueur, plus de 12', il souffre, Kenny et Puurs tressaille!
Place au funk avec un solide solo du colosse aux drums, Kenny à la slide, puis a ballad ' You've got to hurt before you heal' de Bobby 'Blue' Bland, tout en doigté.
Accélération prévue, Jimmy Reed ' You got me runnin' , plein gaz, et un second Reed, le plakker ' Honest I do'.
Faut pas déroger aux bonnes habitudes, du saignant suivi de ' Since I met you baby' avec choeurs liturgiques.
Encore deux salves, dont un medley blues incluant 'The blues is alright' pour lequel Luke Pytel rejoint le Kenny Neal Band.
Un duel homérique, une ovation monstre et un bis rouleau compresseur avec le sourire aux coins des lèvres... I feel alright... il chante, nous aussi, mec, nous aussi!
Kenny Neal is a killer!
Restauration rapide et saine pour retourner sous la toile pour l'apothéose : Roomful of Blues !
Il est minuit quart, la Duvel a fait son oeuvre, on dénombre déjà une sérieuse dose d'imbibés soit exubérants, soit avachis!
1967, Rhode Island, Al Copley et Duke Robillard créent Roomful of Blues , ils s'adjoignent a horn section.
45 ans plus tard, après d'incessants changements de line-up ( plus de 50 musiciens), Roomful of Blues se compose, sous la direction du guitariste Chris Vachon de: l'alto sax player Rich Lataille, Phil Pemberton aux vocals, du contrebassiste John Turner ( rouge rubicond dès l'entame) , Ephraim Lowell aux drums, Travis Colby aux keys, le baritone and tenor saxophonist Mark Earley et enfin, Doug Wolvertone à la trompette.
L'octet nous servira un juteux cocktail de jump blues, r'n'b, jazz blues ou swing, ayant réussi à faire danser les survivants.
L'instrumental 'Gate Walks to Board de Clarence Gatemouth Brown en hors-d'oeuvre.
Chris dirige et donne le signal pour ' It all went down the drain', voyant arriver le shouter, impossible de ne pas se déhancher, idem pour ' I would be a sinner', ça balance un max.
Style The Blasters ' Allright, Okay', puis les cuivres en chômage technique, ' I smell trouble', nous aussi, un mec s'est débarrassé de ses godasses et danse sur des tessons de Duvelglazen, tout en tirant sur un joint!
Hey, ça sonne comme du Big Joe Turner, pointe Luk: ' Boogie Woogie Country Girl' ensuite 'Two for the price of ten' servi chaud!
' Jambalaya' zatlappen en folie!
On décélère: ' Blind , crippled and crazy', crazy est le terme adéquat pour décrire ce cirque!
A guest , people, please welcome on guitar, Roberto Morbioli de Morblus, et là, pendant quelques plages, on va assister à de méchants duels de gladiateurs doués: ' Good time Charlie', 'Your love was never there' ( digne de Chuck Berry) et un funk instrumental gluant ( 'Guitar slamjam').
Repos pour les guitaristes, les horns et le piano au boulot, un nouvel interlude instrumental.
Slow time sur leur dernier né ' Time brings back a change', le machin visqueux qui te donne envie de te coller à la moins moche du lot!
'Jona Lee' sait pas comment elle est, mais elle a la bougeotte!
Un dernier funk endiablé ' Blues Walk' et un coup d'oeil sur la tocante, je rêve: 01h50'!
On les met avant les bis et la cohue de sortie..
Merci Duvel Blues, c'était fantastique!
Sur le chemin de retour, en passant devant Le Carré, Luk, qui n'a pas réussi à lever un Bunny long legs, propose un dernier verre, lui ai rétorqué que c'était bientôt l'heure de la messe!
Shirley Johnson
L'archétype féminin du Chicago blues aux coloris gospel et soul, ayant comme des dizaines d'autres, débuté sa carrière vocale à l'église.
Née en 1949 à Franklin, Virginia, elle chante le gospel in the church choir dès l'âge de 6 ans.
Ses parents profondément religieux ne voulaient pas entendre parler de blues ou rhythm'n blues et pourtant...dans les seventies elle peut ouvrir pour Aretha Franklin!
Plus tard elle grave quelques singles et émigre vers Chicago.
En 1996 un album ' Looking for Love', d'autres suivront, en 2012 ' Blues Attack'.
Son band a pour mission de chauffer le public, déjà en sueur, pendant un round d'échauffement de trois titres de funky blues torride, dont un méchant Albert King ( merci Luk): sous les spotlights, le seul amerloque de la troupe, le superbe et costaud Luke Pytel ( Luke Pytel Blues Band, Cadillac Dave, Liz Mandeville...) au jeu de guitare souple et efficient- les locaux: la star, Marcus Weymare aux drums ( Julian Burdock, Froidebise Trio, Beverly Jo Scott et des centaines d'autres..) - le doué Gunter Callewaert à l'Hammond et le très demandé, Carlo Van Belleghem à la basse ( Marjan Debaene, Zina, Derek etc..).
Puurs put your hands together for Shirley Johnson from Chicago... clap, clap, clap...
' I'm gonna find me a lover' ( sur 'Blues Attack') , merde, elle se tape 63 ans la madame qui n'a pas vraiment la silhouette Jane Birkin/ Kate Moss.
Gruff voice, du blues puissant à la Koko Taylor ou Katie Webster.
Elle enchaîne sur ' Peepin & hidin' et le fabuleux Otis Redding, 'I've got dreams to remember'.
Toujours dans un bain downtempo: ' The thrill is gone' ...aucune prise de risques mais un boulot de pro, efficace et sérieux!
On accélère le tempo: 'Just like that ', du smooth funk ' Take your foot off my back' , puis l'immanquable slow blues ' You're wreckless', sans faute de goût, ' As the years go by' puis le titletrack ' Blues Attack' pour finir par le terrible r'n'b de Wilson Pickett/ Eddie Floyd ' 634 5789' !
Thank you, Puurs
Direction Tiendenschuur ( il n'y aura pas place pour tout le monde): premier set ( un second, que tu manqueras, pause restauration) de Guy Davis!
Acteur et musicien ( chanteur, guitariste, harmoniciste, banjo player).
Tu peux comparer son folky blues rural à Taj Mahal , Keb Mo ou Eric Bibb.
Ce parfait gentleman a répondu à toutes les attentes, son blues sincère, son timbre chaud et son approche humble ont ravi Puurs.
En 2012, il a sorti un double CD ' The adventures of fishy waters: in bed with the blues'.
Au moment où tu te pointes, il vient d'amorcer en picking ' The chocolate man' , enregistré en 2006 sur 'Skunkmello'.
Il invite un frêle et juvénile petit gars dans l'assistance, un certain Paul from Bulgaria, afin de l'accompagner à l'harmonica pour' Drifting Blues' , le standard West Coast Blues style de 1946.
Incroyable ket, un soufflé blues impeccable... Puurs admiratif!
Blind Willie McTell, ' Statesboro blues' tout aussi racé, suivi d'un tribute à Sonny Terry, ' Did you see my baby', pendant lequel Guy se permet quelques déhanchements censurés par la ligue des femmes contre l'impudeur et la débauche.
Luk me fait un signe: tijd voor de grote tent, on quitte Guy Davis!
Kenny Neal
Un gars de la Louisiane ressemblant, vaguement, à Yannick Noah, physiquement, car son furieux swampblues n'a rien à voir avec la daube que le gars ayant triomphé à Roland Garros nous sert, depuis qu'il a troqué ses raquettes contre un micro.. Ye Mama Ye... carnaval au Cameroun!
Sur scène, le gars de Bâton- Rouge est soutenu par toute une smala familiale: Frederick Neal aux keys, le rigolard, Darnell Neal, à la basse, pas un slappe slappeur et, aux drums, une bête qui jongle: Bryan Morris.
Kenny à la gratte, à l'harmonica et aux vocals, n'en rate pas une pour attirer l'attention du cameraman, un showman hors pair qui a enflammé la plaine!
Le set démarre par un blues vibrant au thème bleu éternel ... since you've been gone... I got the blues.., la guitare crache des flammes, les frangins s'amusent comme des fous et Bryan martèle à mort.
Mot d'ordre: a fast one followed by a slow one.
Donc, le premier truc larmoyant tiré en longueur, plus de 12', il souffre, Kenny et Puurs tressaille!
Place au funk avec un solide solo du colosse aux drums, Kenny à la slide, puis a ballad ' You've got to hurt before you heal' de Bobby 'Blue' Bland, tout en doigté.
Accélération prévue, Jimmy Reed ' You got me runnin' , plein gaz, et un second Reed, le plakker ' Honest I do'.
Faut pas déroger aux bonnes habitudes, du saignant suivi de ' Since I met you baby' avec choeurs liturgiques.
Encore deux salves, dont un medley blues incluant 'The blues is alright' pour lequel Luke Pytel rejoint le Kenny Neal Band.
Un duel homérique, une ovation monstre et un bis rouleau compresseur avec le sourire aux coins des lèvres... I feel alright... il chante, nous aussi, mec, nous aussi!
Kenny Neal is a killer!
Restauration rapide et saine pour retourner sous la toile pour l'apothéose : Roomful of Blues !
Il est minuit quart, la Duvel a fait son oeuvre, on dénombre déjà une sérieuse dose d'imbibés soit exubérants, soit avachis!
1967, Rhode Island, Al Copley et Duke Robillard créent Roomful of Blues , ils s'adjoignent a horn section.
45 ans plus tard, après d'incessants changements de line-up ( plus de 50 musiciens), Roomful of Blues se compose, sous la direction du guitariste Chris Vachon de: l'alto sax player Rich Lataille, Phil Pemberton aux vocals, du contrebassiste John Turner ( rouge rubicond dès l'entame) , Ephraim Lowell aux drums, Travis Colby aux keys, le baritone and tenor saxophonist Mark Earley et enfin, Doug Wolvertone à la trompette.
L'octet nous servira un juteux cocktail de jump blues, r'n'b, jazz blues ou swing, ayant réussi à faire danser les survivants.
L'instrumental 'Gate Walks to Board de Clarence Gatemouth Brown en hors-d'oeuvre.
Chris dirige et donne le signal pour ' It all went down the drain', voyant arriver le shouter, impossible de ne pas se déhancher, idem pour ' I would be a sinner', ça balance un max.
Style The Blasters ' Allright, Okay', puis les cuivres en chômage technique, ' I smell trouble', nous aussi, un mec s'est débarrassé de ses godasses et danse sur des tessons de Duvelglazen, tout en tirant sur un joint!
Hey, ça sonne comme du Big Joe Turner, pointe Luk: ' Boogie Woogie Country Girl' ensuite 'Two for the price of ten' servi chaud!
' Jambalaya' zatlappen en folie!
On décélère: ' Blind , crippled and crazy', crazy est le terme adéquat pour décrire ce cirque!
A guest , people, please welcome on guitar, Roberto Morbioli de Morblus, et là, pendant quelques plages, on va assister à de méchants duels de gladiateurs doués: ' Good time Charlie', 'Your love was never there' ( digne de Chuck Berry) et un funk instrumental gluant ( 'Guitar slamjam').
Repos pour les guitaristes, les horns et le piano au boulot, un nouvel interlude instrumental.
Slow time sur leur dernier né ' Time brings back a change', le machin visqueux qui te donne envie de te coller à la moins moche du lot!
'Jona Lee' sait pas comment elle est, mais elle a la bougeotte!
Un dernier funk endiablé ' Blues Walk' et un coup d'oeil sur la tocante, je rêve: 01h50'!
On les met avant les bis et la cohue de sortie..
Merci Duvel Blues, c'était fantastique!
Sur le chemin de retour, en passant devant Le Carré, Luk, qui n'a pas réussi à lever un Bunny long legs, propose un dernier verre, lui ai rétorqué que c'était bientôt l'heure de la messe!
lundi 28 mai 2012
Duvel Blues Festival 2012, ' Hof van Coolhem', Puurs, le 26 mai 2012 ( Part 1)
Duvel Blues, un festival dont les fondements remontent à 1996, lorsqu'une bande de potes décident d'organiser des concerts blues dans les bistrots ou salles paroissiales de l'entité dirigée par un certain Koen Van den Heuvel ( une honte ce nom quand on sait qu'à Puurs on fabrique la Duvel que tu peux pas comparer à de la bête tafelbier), l'idée germe de lancer un véritable blues festival et, d'année en année, l'affiche est de plus en plus imposante.
Tu hésites pourtant quand fotoman Luk te propose de l'accompagner à Puurs, en 2005, tu assistas à un très chouette festival, mais tu eus toutes les peines du monde à regagner la capitale... la Duvel, une signalisation fantaisiste, le GPS n'existait pas, bref, tu t'es paumé dans la campagne où grandit une espiègle enfant, nommée Annemie Turtelboom, lorsque par hasard ton carrosse longea le Fort de Breendonk, tu eus des cauchemars et décidas à l'avenir d'oublier le Duvel blues.
Michel, ik rijd wel, m'a fait changer d' avis et comme Luk, un vague cousin de Francis Coppola, est du genre Spa Blues, tu te dis que tu retrouveras sans problèmes le lit conjugal.
14h40' file à l'entrée de l'idyllique Hof van Coolhem, aanschuiven a.u.b, armé de nos bandelettes mauves on prospecte les lieux.
Inévitablement on tombe sur 150 connaissances, dont trois équipes de Keys & Chords, les ennemis de Rootstime et quelques autres journalistes ou photographes au nez rouge et à la descente vertigineuse... le 26 mai 2012, le jour de tous les dangers!
Et Luk?
Il a repéré une grande blonde, mensurations Dolly Parton, qui vend des hamburgers en les sauçant généreusement de ketchup curry, il m'a supplié de ne pas le signaler!
L'organisation sera impeccable de bout en bout, à 15h, richting chapiteau pour:
Elmore D
Elmore, comme Elmore James?
Daniel Droixhe, licencié en philologie romane et prof d'unif, n'est pas né du côté du Delta, il n'est pas de descendance mauresque, le bonhomme naquit à côté d'une fabrique d'armes du côté d'Herstal.
Tout petit , un sale microbe s'attaque à ses cellules: le blues, le vrai, celui d'Elmore James, Tampa Red ou T-Bone Walker.
Le valeureux D a sorti 5 cd's, dont certaines plages sont chantées en mosan.
Sur scène, assis sur un tabouret, il slide à gogo tout en psalmodiant d'une voix noire son blues authentique.
Les mecs qui l'entourent sont à classer dans la catégorie cracks: Big Dave et son harmonica, c'est déjà une tête d'affiche- guitare: Gilles D, son rejeton- Patrick Indestege, basse et Franky Gomez, batterie.
Un Texas blues suintant pour ouvrir, Daniel en picking, la resonator on his lap ' Drop down mama', suivi d'un stomping Bentonia Blues aux accents pre-war prononcé.
Big Bill Broonzy ' Why did you do that to me' , nous voilà projeté dans un juke-joint enfumé en début d'après-midi, c'est là toute la magie dégagée par Elmore D et ses comparses.
L'harmonica suinte, les guitares gambadent, la voix nourrie au moonshine implore... babe, don't shout to others..
Le standard' Baby please don't go' avec solo de contrebasse, puis un slow blues social et enfin le traditional ,à la twelve-strings, un hommage au hobo anversois, Ferre Grignard ' What shall we do with the drunken sailor', une version matelot bourré époustouflante.
Ovations!
Au pas de course vers le second podium, in de schuur: Lubos Bena ( and Peter Bonzo Radvanyi).
Sur scène un gars doté d'une fine moustache et d'une coupe Brian Jones ( d'un beau roux slovaque) , il est armé d'un dobro et s'exprime en anglais aussi exotique que le flamand de Laurette, pas celle de Delpech, Laurette O.
I'm sorry not to speak Belgian, nous non plus, comique: this is a song about girls, 'Sweet woman blues' de Sonny Terry.
Je vous ai bien eus, hein, suis pas Lubos, le voilà, le Bena ( il prend place derrière une grosse caisse tout en agrippant une resonator), nous allons vous interpréter une collection de vieux blues à la manière de Blind Lemon Jefferson ou Robert Johnson, le tout agrémenté d'une sérieuse pointe d'humour.
Le duo qui participa au second European Blues Challenge à Berlin, en mars, a facilement conquis le public par son approche humoristique et l'authenticité de son acoustic blues .
Blues is about drinking, travelling, jail, women ... ils nous ont tout servi, plus un titre de la plume de Lubos, écrit à une époque où celui-ci était assez enveloppé, 'I had no hunger' .
Mention spéciale pour 'No expectations' des Stones, les oenologues ont préféré 'Drinkin Wine' , les amateurs de roseau: Jimmy Reed ' You got me runnin'!
Good job, chaps!
King King featuring Alan Nimmo
Comme prévu la première grosse baffe qui fait très mal.
Kilts on the run avec Alan Nimmo ( des Nimmo Brothers) et ses sujets: Lindsay Coulson on bass, Wayne Proctor on drums, voted British Blues Drummer of the Year in 2011, et le petit blond, Bennett Holland, on piano.
En décembre 2011, King King avait enthousiasmé le Montmartre à Ixelles, rebelotte à Puurs.
Ce sont des monstres!
Pour ouvrir: ' Lose control' , sous le chapiteau il y a déjà une douzaine de joyeux ayant perdu tout contrôle.
Daniela, la booker des solides Ecossais, gigote comme une groupie adolescente.
Pas de pause, les bûcherons enchaînent sur un blues rock hargneux .
A peine terminé, un zozo enduvelé hurle: we want more , il sera servi , le funky ' Don't you get the feeling', aux accents Stevie Wonder.
Tout le monde sait que Fons aime les belles jambes, son Nikon est branché sur le mini-kilt du bassiste, personne ne lui a dit que c'était un mec.
A brand new one: ' A long history of love', premier slow blues qui tue.
Du dégoulinant, ' Heart without a soul', puis du swing blues permettant à Bennett d'étaler son savoir-faire.
On poursuit dans la veine soulful white blues pour enfin asséner la bombe ' Old love'.
Puurs en délire, un bis qui rocke bien gras avec l'aide de Kenny Neal, et un cri immense.
Luk?
Après avoir trempé sa moustache dans un coffee light: niet slecht!
Il est cool, Luk!
Schuur: Davina and the Vagabonds
Qui?
Davina Sowers, une apparition incroyable, un croisement Betty Boop/ Candye Kane/ Amy Winehouse/ Virginia Wolf , qui pianote comme un Fats Domino et swingue comme une Etta James.
Des tatouages sur tout le corps et une mantille noire, la faisant passer pour une grenouille de bénitier.
Et les Vagabonds?
Point un: pas de guitare!
Michael Carvale: upright bass- Alec Tackman: drums- Dan Eikmeier: trumpet et Benjamin Archer Link au trombone, tous aux backing vc.
Ce combo a cassé la baraque avec son panaché de boogie/blues/swing/cabaret/ New Orleans/ Big Band jazz absolument irrésistible.
La nana combine l'énergie d'un Mike Sanchez et la profondeur d'une Billie Holiday, bref une surprise de dimension!
Un album ' Black Cloud'!
Un boogie pour démarrer puis ' Finding a new baby'. Dans les jardins, on notait 25°, dans la grange le thermomètre indiquait 30°, il vient de grimper à 39°.
Dans dix minutes, Davina va dégouliner , un ruisseau de sueur se frayera un passage entre ses seins imposants pour dévaler vers des territoires dangereux.
Au cabaret, 'Black Cloud', et ensuite un Mardi-Gras pas allégé, on reste un instant du côté de la Nouvelle-Orléans avant qu'elle n'annonce 'I'd rather go blind'.
Jacqueline préfère la version de Christine Perfect avec Chicken Shack, on peut comprendre, anyway Davina has got a thrilling voice.
Retour dans les eaux Louis Jordan/ Louis Armstrong, puis un original 'Dirty Little Devil' décoré d'acrobaties vocales zoologiques, si tu peux, tu imagines La Castafiore!
Difficile de rester assis pendant cette pétarade bourrée de swing, un soulful slow apportera un léger répit avant de revenir au punch sulfureux: 'I'm walkin'.
J'étais furieuse quand j'ai écrit la suivante, c'est clair elle gueule...I'm gonna make a mess out of you..
Elle poursuit avec Chuk Berry, 'Back to Memphis', pour émouvoir avec 'Dream a little dream of me' le standard repris par Ella, Dinah Shore ou Mama Cass.
Encore un jumping jazz track avant de finir en force avec 'St James Infirmary' .
Immense succès et un bis vite fait!
Fin de la première mi-temps!
Tu hésites pourtant quand fotoman Luk te propose de l'accompagner à Puurs, en 2005, tu assistas à un très chouette festival, mais tu eus toutes les peines du monde à regagner la capitale... la Duvel, une signalisation fantaisiste, le GPS n'existait pas, bref, tu t'es paumé dans la campagne où grandit une espiègle enfant, nommée Annemie Turtelboom, lorsque par hasard ton carrosse longea le Fort de Breendonk, tu eus des cauchemars et décidas à l'avenir d'oublier le Duvel blues.
Michel, ik rijd wel, m'a fait changer d' avis et comme Luk, un vague cousin de Francis Coppola, est du genre Spa Blues, tu te dis que tu retrouveras sans problèmes le lit conjugal.
14h40' file à l'entrée de l'idyllique Hof van Coolhem, aanschuiven a.u.b, armé de nos bandelettes mauves on prospecte les lieux.
Inévitablement on tombe sur 150 connaissances, dont trois équipes de Keys & Chords, les ennemis de Rootstime et quelques autres journalistes ou photographes au nez rouge et à la descente vertigineuse... le 26 mai 2012, le jour de tous les dangers!
Et Luk?
Il a repéré une grande blonde, mensurations Dolly Parton, qui vend des hamburgers en les sauçant généreusement de ketchup curry, il m'a supplié de ne pas le signaler!
L'organisation sera impeccable de bout en bout, à 15h, richting chapiteau pour:
Elmore D
Elmore, comme Elmore James?
Daniel Droixhe, licencié en philologie romane et prof d'unif, n'est pas né du côté du Delta, il n'est pas de descendance mauresque, le bonhomme naquit à côté d'une fabrique d'armes du côté d'Herstal.
Tout petit , un sale microbe s'attaque à ses cellules: le blues, le vrai, celui d'Elmore James, Tampa Red ou T-Bone Walker.
Le valeureux D a sorti 5 cd's, dont certaines plages sont chantées en mosan.
Sur scène, assis sur un tabouret, il slide à gogo tout en psalmodiant d'une voix noire son blues authentique.
Les mecs qui l'entourent sont à classer dans la catégorie cracks: Big Dave et son harmonica, c'est déjà une tête d'affiche- guitare: Gilles D, son rejeton- Patrick Indestege, basse et Franky Gomez, batterie.
Un Texas blues suintant pour ouvrir, Daniel en picking, la resonator on his lap ' Drop down mama', suivi d'un stomping Bentonia Blues aux accents pre-war prononcé.
Big Bill Broonzy ' Why did you do that to me' , nous voilà projeté dans un juke-joint enfumé en début d'après-midi, c'est là toute la magie dégagée par Elmore D et ses comparses.
L'harmonica suinte, les guitares gambadent, la voix nourrie au moonshine implore... babe, don't shout to others..
Le standard' Baby please don't go' avec solo de contrebasse, puis un slow blues social et enfin le traditional ,à la twelve-strings, un hommage au hobo anversois, Ferre Grignard ' What shall we do with the drunken sailor', une version matelot bourré époustouflante.
Ovations!
Au pas de course vers le second podium, in de schuur: Lubos Bena ( and Peter Bonzo Radvanyi).
Sur scène un gars doté d'une fine moustache et d'une coupe Brian Jones ( d'un beau roux slovaque) , il est armé d'un dobro et s'exprime en anglais aussi exotique que le flamand de Laurette, pas celle de Delpech, Laurette O.
I'm sorry not to speak Belgian, nous non plus, comique: this is a song about girls, 'Sweet woman blues' de Sonny Terry.
Je vous ai bien eus, hein, suis pas Lubos, le voilà, le Bena ( il prend place derrière une grosse caisse tout en agrippant une resonator), nous allons vous interpréter une collection de vieux blues à la manière de Blind Lemon Jefferson ou Robert Johnson, le tout agrémenté d'une sérieuse pointe d'humour.
Le duo qui participa au second European Blues Challenge à Berlin, en mars, a facilement conquis le public par son approche humoristique et l'authenticité de son acoustic blues .
Blues is about drinking, travelling, jail, women ... ils nous ont tout servi, plus un titre de la plume de Lubos, écrit à une époque où celui-ci était assez enveloppé, 'I had no hunger' .
Mention spéciale pour 'No expectations' des Stones, les oenologues ont préféré 'Drinkin Wine' , les amateurs de roseau: Jimmy Reed ' You got me runnin'!
Good job, chaps!
King King featuring Alan Nimmo
Comme prévu la première grosse baffe qui fait très mal.
Kilts on the run avec Alan Nimmo ( des Nimmo Brothers) et ses sujets: Lindsay Coulson on bass, Wayne Proctor on drums, voted British Blues Drummer of the Year in 2011, et le petit blond, Bennett Holland, on piano.
En décembre 2011, King King avait enthousiasmé le Montmartre à Ixelles, rebelotte à Puurs.
Ce sont des monstres!
Pour ouvrir: ' Lose control' , sous le chapiteau il y a déjà une douzaine de joyeux ayant perdu tout contrôle.
Daniela, la booker des solides Ecossais, gigote comme une groupie adolescente.
Pas de pause, les bûcherons enchaînent sur un blues rock hargneux .
A peine terminé, un zozo enduvelé hurle: we want more , il sera servi , le funky ' Don't you get the feeling', aux accents Stevie Wonder.
Tout le monde sait que Fons aime les belles jambes, son Nikon est branché sur le mini-kilt du bassiste, personne ne lui a dit que c'était un mec.
A brand new one: ' A long history of love', premier slow blues qui tue.
Du dégoulinant, ' Heart without a soul', puis du swing blues permettant à Bennett d'étaler son savoir-faire.
On poursuit dans la veine soulful white blues pour enfin asséner la bombe ' Old love'.
Puurs en délire, un bis qui rocke bien gras avec l'aide de Kenny Neal, et un cri immense.
Luk?
Après avoir trempé sa moustache dans un coffee light: niet slecht!
Il est cool, Luk!
Schuur: Davina and the Vagabonds
Qui?
Davina Sowers, une apparition incroyable, un croisement Betty Boop/ Candye Kane/ Amy Winehouse/ Virginia Wolf , qui pianote comme un Fats Domino et swingue comme une Etta James.
Des tatouages sur tout le corps et une mantille noire, la faisant passer pour une grenouille de bénitier.
Et les Vagabonds?
Point un: pas de guitare!
Michael Carvale: upright bass- Alec Tackman: drums- Dan Eikmeier: trumpet et Benjamin Archer Link au trombone, tous aux backing vc.
Ce combo a cassé la baraque avec son panaché de boogie/blues/swing/cabaret/ New Orleans/ Big Band jazz absolument irrésistible.
La nana combine l'énergie d'un Mike Sanchez et la profondeur d'une Billie Holiday, bref une surprise de dimension!
Un album ' Black Cloud'!
Un boogie pour démarrer puis ' Finding a new baby'. Dans les jardins, on notait 25°, dans la grange le thermomètre indiquait 30°, il vient de grimper à 39°.
Dans dix minutes, Davina va dégouliner , un ruisseau de sueur se frayera un passage entre ses seins imposants pour dévaler vers des territoires dangereux.
Au cabaret, 'Black Cloud', et ensuite un Mardi-Gras pas allégé, on reste un instant du côté de la Nouvelle-Orléans avant qu'elle n'annonce 'I'd rather go blind'.
Jacqueline préfère la version de Christine Perfect avec Chicken Shack, on peut comprendre, anyway Davina has got a thrilling voice.
Retour dans les eaux Louis Jordan/ Louis Armstrong, puis un original 'Dirty Little Devil' décoré d'acrobaties vocales zoologiques, si tu peux, tu imagines La Castafiore!
Difficile de rester assis pendant cette pétarade bourrée de swing, un soulful slow apportera un léger répit avant de revenir au punch sulfureux: 'I'm walkin'.
J'étais furieuse quand j'ai écrit la suivante, c'est clair elle gueule...I'm gonna make a mess out of you..
Elle poursuit avec Chuk Berry, 'Back to Memphis', pour émouvoir avec 'Dream a little dream of me' le standard repris par Ella, Dinah Shore ou Mama Cass.
Encore un jumping jazz track avant de finir en force avec 'St James Infirmary' .
Immense succès et un bis vite fait!
Fin de la première mi-temps!
dimanche 27 mai 2012
Brussels Jazz Marathon 2012: Bluff 44 à la Brasserie du Lombard, Bruxelles, le 25 mai 2012
Après le gig de Kadri Voorand, tu arpentes les artères bruxelloises te menant vers le bas de la ville à la recherche d'un établissement programmant un concert avant 22h. Un hasard édénique pas ta maman te conduit aux abords du Plattesteen, tes pavillons attentifs décèlent un rock bien épais en provenance de la Brasserie du Lombard.
N'attendant pas un signe de ton cerveau malade, tes guibolles traversent le bitume, elles repèrent une table, une chaise, une Palm svp, pendant que dans un coin, près de la terrasse, des moyennâgés fringants, tout propres, tout Kreuners, vêtus de noir, rockent joyeusement.
Coup d'oeil à l'affiche qui annonce: Bluff 44!
44 n'est ni l'encolure, ni la pointure, ni la moyenne d'âge, mais probablement le chiffre suivant le 19 sur leurs papiers d'identité!
Il est 20:15', le début de leur show était prévu à 20:00, mais la gamine, t'apportant la mousse brunâtre, indique que le quartet vient d'entamer les hostilités.
Coup d'oeil circulaire: pas mal de bourgeois(es) nés avant la guerre du Vietnam, des ventres replets, des déplumés et des ex-reines de beauté paroissiales, en bruit de fond un blues rock graisseux des plus sympa.
C'est vendu, on reste!
La fiche mentionne: Stéphane Parent, vocals, guitare ( bonne voix) - Eric Vanderest: guitare, pas un maladroit- Olivier Poot à la basse, une bonne patte et le pas benêt, Didier Beyney, à la batterie!
' Born to love you' des Fabulous Thunderbirds, il y a pire comme choix!
On est ici pour avoir du plaisir, on peut vous jouer n'importe quoi...
Un plaisantin propose Mireille Mathieu!
Assez ri: Depeche Mode ' It's no good', ces mecs avaient raison: blues, new wave, funk, java, cha cha cha,...alles kunnen ze aan!
Pour les sans-abris: Daran et les Chaises ' Je préfère dormir dehors'.
De fameux requins, nos bluffeurs!
La basse démarre avant que le feu passe au vert, un funk gluant.
Les mecs se fixent, ça va pas, palabres...le son est merdique.. ( bof, ça allait, les retours sans doute );.. vaille que vaille ils poursuivent ' Save tonight', Eagle Eye Cherry version AOR.
Pause, on va régler ce merdier!
Pas 3' se sont écoulées, les flics rappliquent: ' I can't stand losing you', Germaine pleure en se souvenant qu'elle avait valsé avec l'agent 21 sur cette rengaine reggae.
Vais finir façon Snowy White, imagine le brave Eric pour enchaîner sur 'My Sharona', une petite qui travaille pas dans la dentelle.
Elle a failli se planter grave, un sale virage, heureusement elle a redressé et repris la route sans freiner.
Ladies ( ou laides dix?) et gentlemen ( pour les sujets de sa majesté), une vieille saucisse..
Pardon?
' I feel good' du Godfather of Soul.
Hallo, hallo, James, quelles nouvelles?
I feel good, madame, merci!
L'euphorie gagne une créature à l'âge indéterminé, elle trépigne sur son siège, sa Rodenbach grenadine danse le tango.
Dommage qu'Emile Zola était aux lavatories!
Une nouvelle tranche de charcuterie fine ' Unchain my heart'!!
Ambiance à l'hospice!
Simone, c'est la chose dont on t'a parlé il y a peu, se prend pour Janis Joplin, elle ne regrette pas d'avoir manqué l'Eurovision!
C'est le jazz marathon, non?
Il paraît!
' Moondance' de Van Morrison, superbe travail des guitaristes!
' After midnight', il n'est même pas 21h30'.
Fi des midtempo, un boogie pour reprendre des couleurs, suivi d'une reprise d'un groupe injustement oublié, Gruppo Sportivo: ' Hey Girl'.
Simone s'est enhardie, a quitté sa Rodenbach, et en plein milieu du bistrot a décidé de se déhancher en nous dévoilant des dessous pas affriolants et des jambes, euh, des jambes Zizi Jeanmaire 2012 ( Zizi a vu le jour en 1924).
Résultat des courses: deux crises cardiaques!
Sagement, Bluff 44 impose un temps mort, fait chaud, fait soif, on revient dans 20 minutes!
Au revoir, Madame Simone, la Palm c'est pas mon truc!
N'attendant pas un signe de ton cerveau malade, tes guibolles traversent le bitume, elles repèrent une table, une chaise, une Palm svp, pendant que dans un coin, près de la terrasse, des moyennâgés fringants, tout propres, tout Kreuners, vêtus de noir, rockent joyeusement.
Coup d'oeil à l'affiche qui annonce: Bluff 44!
44 n'est ni l'encolure, ni la pointure, ni la moyenne d'âge, mais probablement le chiffre suivant le 19 sur leurs papiers d'identité!
Il est 20:15', le début de leur show était prévu à 20:00, mais la gamine, t'apportant la mousse brunâtre, indique que le quartet vient d'entamer les hostilités.
Coup d'oeil circulaire: pas mal de bourgeois(es) nés avant la guerre du Vietnam, des ventres replets, des déplumés et des ex-reines de beauté paroissiales, en bruit de fond un blues rock graisseux des plus sympa.
C'est vendu, on reste!
La fiche mentionne: Stéphane Parent, vocals, guitare ( bonne voix) - Eric Vanderest: guitare, pas un maladroit- Olivier Poot à la basse, une bonne patte et le pas benêt, Didier Beyney, à la batterie!
' Born to love you' des Fabulous Thunderbirds, il y a pire comme choix!
On est ici pour avoir du plaisir, on peut vous jouer n'importe quoi...
Un plaisantin propose Mireille Mathieu!
Assez ri: Depeche Mode ' It's no good', ces mecs avaient raison: blues, new wave, funk, java, cha cha cha,...alles kunnen ze aan!
Pour les sans-abris: Daran et les Chaises ' Je préfère dormir dehors'.
De fameux requins, nos bluffeurs!
La basse démarre avant que le feu passe au vert, un funk gluant.
Les mecs se fixent, ça va pas, palabres...le son est merdique.. ( bof, ça allait, les retours sans doute );.. vaille que vaille ils poursuivent ' Save tonight', Eagle Eye Cherry version AOR.
Pause, on va régler ce merdier!
Pas 3' se sont écoulées, les flics rappliquent: ' I can't stand losing you', Germaine pleure en se souvenant qu'elle avait valsé avec l'agent 21 sur cette rengaine reggae.
Vais finir façon Snowy White, imagine le brave Eric pour enchaîner sur 'My Sharona', une petite qui travaille pas dans la dentelle.
Elle a failli se planter grave, un sale virage, heureusement elle a redressé et repris la route sans freiner.
Ladies ( ou laides dix?) et gentlemen ( pour les sujets de sa majesté), une vieille saucisse..
Pardon?
' I feel good' du Godfather of Soul.
Hallo, hallo, James, quelles nouvelles?
I feel good, madame, merci!
L'euphorie gagne une créature à l'âge indéterminé, elle trépigne sur son siège, sa Rodenbach grenadine danse le tango.
Dommage qu'Emile Zola était aux lavatories!
Une nouvelle tranche de charcuterie fine ' Unchain my heart'!!
Ambiance à l'hospice!
Simone, c'est la chose dont on t'a parlé il y a peu, se prend pour Janis Joplin, elle ne regrette pas d'avoir manqué l'Eurovision!
C'est le jazz marathon, non?
Il paraît!
' Moondance' de Van Morrison, superbe travail des guitaristes!
' After midnight', il n'est même pas 21h30'.
Fi des midtempo, un boogie pour reprendre des couleurs, suivi d'une reprise d'un groupe injustement oublié, Gruppo Sportivo: ' Hey Girl'.
Simone s'est enhardie, a quitté sa Rodenbach, et en plein milieu du bistrot a décidé de se déhancher en nous dévoilant des dessous pas affriolants et des jambes, euh, des jambes Zizi Jeanmaire 2012 ( Zizi a vu le jour en 1924).
Résultat des courses: deux crises cardiaques!
Sagement, Bluff 44 impose un temps mort, fait chaud, fait soif, on revient dans 20 minutes!
Au revoir, Madame Simone, la Palm c'est pas mon truc!
samedi 26 mai 2012
Brussels Jazz Marathon 2012: Kadri Voorand + Jussi Kannaste Quintet , place du Sablon, Bruxelles, le 25 mai 2012
Dix-septième Brussels Jazz Marathon: trois jours de musique, 4 scènes en plein air, des centaines de concerts indoor, 700 artistes disséminés aux quatre coins d'une capitale, baignée, une fois n'est pas coutume, d' un soleil généreux (sans risque d'orage), le tout agrémenté d'une légère et rafraîchissante brise : enfin!
Place du Sablon, une table aux abords du podium, une Palm, il est 18h30':
Kadri Voorand + Jussi Kannaste Quintet
Un ensemble finno-estonien pratiquant un female vocal jazz reposant sur une solide armature classique.
Kadri Voorand, compositrice/interprète, collectionne les awards du côté de Tallinn, notamment le Young Jazz Talent of the Year 2008, elle a sorti deux CD's sous son nom, dont un album a capella, elle prête également son organe impeccable en tant que guest sur des enregistrements de Anthony Bankers, Urmas Lattikas ou Tanel Ruben .
Jussi Kannaste, né en 1976, un des meilleurs saxophonistes en provenance de Finlande .
Jussi has played with top Finnish jazz musicians... mais aussi Maria Schneider, et autres stars internationales!
Le quintet compte également Ville Pynssi on drums, le subtil Joel Remmel on piano et Mihkel Mälgand on bass or double bass!
La blonde Kadri, fringues classiques ( tailleur bermuda) noires et baskets sportives, du même ton, entame un premier vocal jazz de format traditionnel:' This is my dance'.
C'est clair, la fille maîtrise ses cordes vocales à la perfection, le band assure un max, tu y ajoutes une gestuelle passionnée,tu te rends compte dès les prémices que Kadri vit son jazz jusque plus profond des viscères.
A mellow ballad pour suivre: ' Different kind of love' , un soprano douceâtre, une voix caressante, puis les touches s'égarent pour un impromptu romantico/ Franz Liszt avant la reprise du thème au sax alto.
Certains parlent de Dianne Reeves ou de Cassandra Wilson, Kadri est de cette trempe!
Next one is about things that are not allowed, il y a trop de règles à suivre, trop de principes sévères, il faut montrer trop souvent un visage faux, un masque... ' Idee IV' , un scat à la Sarah Vaughan, quelques passages dissonants ou saccadés, elle jongle avec son timbre sur background aventureux, le sax se libère audacieusement, la rythmique et le piano assurant un fond sonore sobre.
Excellent boulot!
' Ego song', the lyrics are weird, annonce-t- elle, les relations avec autrui ( surtout si l'autrui est du sexe différent) ne sont pas toujours évidentes... du Ionesco/ Samuel Beckett estonien.
Le sax était au repos, il réapparaît pour ' Idee II', nouvelle réflexion philosophique sur background mélodique syncopé.
' The Flame' les sonorités rauques de l'estonien, entrecoupées d'intervalles haletés, donnent une touche exotique à cette plage dissertant de midsummer night celebration dans les îles d'Estonie.
Je ne suis pas une Dolle Mina, mais la suivante traite de la femme ' Idee X' (?), amorce brumeuse pour une pièce musicale virant soudain latin swing, le travail méticuleux de Joel Remmel étant mis en évidence.
' Why can't I', aux pirouettes vocales périlleuses, fait place à ' Idee III' en balte, qu'elle nous traduit par ' Too much' , une nouvelle fois l'artiste travaille sans filet et sans se casser la gueule.
Après une jolie ballade en balto-finnois servie sur contrebasse austère,' Minn land' , le quintette achève le set par l'ensoleillé et sautillant 'Forbidden', a song about love, thème éternel!
Rappel
Le tendre et émouvant ' A little love song'.
Excellent concert: un band impeccable et une dame possédant un registre étendu, un coffre fameux et un tempérament aussi bouillant que celui de certaines chanteuses nées dans des contrées latines!
Place du Sablon, une table aux abords du podium, une Palm, il est 18h30':
Kadri Voorand + Jussi Kannaste Quintet
Un ensemble finno-estonien pratiquant un female vocal jazz reposant sur une solide armature classique.
Kadri Voorand, compositrice/interprète, collectionne les awards du côté de Tallinn, notamment le Young Jazz Talent of the Year 2008, elle a sorti deux CD's sous son nom, dont un album a capella, elle prête également son organe impeccable en tant que guest sur des enregistrements de Anthony Bankers, Urmas Lattikas ou Tanel Ruben .
Jussi Kannaste, né en 1976, un des meilleurs saxophonistes en provenance de Finlande .
Jussi has played with top Finnish jazz musicians... mais aussi Maria Schneider, et autres stars internationales!
Le quintet compte également Ville Pynssi on drums, le subtil Joel Remmel on piano et Mihkel Mälgand on bass or double bass!
La blonde Kadri, fringues classiques ( tailleur bermuda) noires et baskets sportives, du même ton, entame un premier vocal jazz de format traditionnel:' This is my dance'.
C'est clair, la fille maîtrise ses cordes vocales à la perfection, le band assure un max, tu y ajoutes une gestuelle passionnée,tu te rends compte dès les prémices que Kadri vit son jazz jusque plus profond des viscères.
A mellow ballad pour suivre: ' Different kind of love' , un soprano douceâtre, une voix caressante, puis les touches s'égarent pour un impromptu romantico/ Franz Liszt avant la reprise du thème au sax alto.
Certains parlent de Dianne Reeves ou de Cassandra Wilson, Kadri est de cette trempe!
Next one is about things that are not allowed, il y a trop de règles à suivre, trop de principes sévères, il faut montrer trop souvent un visage faux, un masque... ' Idee IV' , un scat à la Sarah Vaughan, quelques passages dissonants ou saccadés, elle jongle avec son timbre sur background aventureux, le sax se libère audacieusement, la rythmique et le piano assurant un fond sonore sobre.
Excellent boulot!
' Ego song', the lyrics are weird, annonce-t- elle, les relations avec autrui ( surtout si l'autrui est du sexe différent) ne sont pas toujours évidentes... du Ionesco/ Samuel Beckett estonien.
Le sax était au repos, il réapparaît pour ' Idee II', nouvelle réflexion philosophique sur background mélodique syncopé.
' The Flame' les sonorités rauques de l'estonien, entrecoupées d'intervalles haletés, donnent une touche exotique à cette plage dissertant de midsummer night celebration dans les îles d'Estonie.
Je ne suis pas une Dolle Mina, mais la suivante traite de la femme ' Idee X' (?), amorce brumeuse pour une pièce musicale virant soudain latin swing, le travail méticuleux de Joel Remmel étant mis en évidence.
' Why can't I', aux pirouettes vocales périlleuses, fait place à ' Idee III' en balte, qu'elle nous traduit par ' Too much' , une nouvelle fois l'artiste travaille sans filet et sans se casser la gueule.
Après une jolie ballade en balto-finnois servie sur contrebasse austère,' Minn land' , le quintette achève le set par l'ensoleillé et sautillant 'Forbidden', a song about love, thème éternel!
Rappel
Le tendre et émouvant ' A little love song'.
Excellent concert: un band impeccable et une dame possédant un registre étendu, un coffre fameux et un tempérament aussi bouillant que celui de certaines chanteuses nées dans des contrées latines!
vendredi 25 mai 2012
Décès du batteur Mark “Bam-Bam” McConnell, le 24 mai 2012
Mark « Bam Bam » McConnell peut afficher une belle carte de visite en tant que drummer au sein de formations de rock sudiste renommées: le band formé par l'ex-leader de Skidrow, le Canadien Sebastian Bach et également les vétérans Blackfoot.
Le gars était assez discret en ce qui concerne sa bio, lors d'une interview accordée à un zine amerloque, il répondait ceci:
1. name: Mark McConnell 2. nick name: BAMBAM 3. Birthday: Aug. 27 4. Age: thirty-something 5. Hometown: Gainesville, Fla 6. How long have you been playing drums?: Since I was 3 and playing on pots and pans...
8. Former bands: AXE, MADAM X, W.A.S.P., Carerra, The brood N.Y.C., CROOK, Warp Drive, and other assorted artists around the country..
Il tient les baguettes chez Sebastian Bach ( premier chanteur du heavy metal/ glam band US, Skid Row, à ne pas confondre avec le Skid Row irlandais né dans les sixties et ayant compté Gary Moore comme guitariste!), de 1997 à 2005.
En 2006, Bam Bam rejoint Blackfoot , il restera un an au sein du Southern rock band, ayant vu défiler une bonne trentaine de musiciens depuis son baptême en 1969, on citera Neal Casal ( Ryan Adams) - Ken Hensley ( Uriah Heep) -Mark Mendoza ( The Dictators) ou encore Rickey Medlock ( Lynyrd Skynyrd).
Un avis médical émanant de l'hôpital de Floride où il avait été emmené annonce: he died on Thursday of kidney and liver failure and he also had suffered partial brain damage!
Le gars était assez discret en ce qui concerne sa bio, lors d'une interview accordée à un zine amerloque, il répondait ceci:
1. name: Mark McConnell 2. nick name: BAMBAM 3. Birthday: Aug. 27 4. Age: thirty-something 5. Hometown: Gainesville, Fla 6. How long have you been playing drums?: Since I was 3 and playing on pots and pans...
8. Former bands: AXE, MADAM X, W.A.S.P., Carerra, The brood N.Y.C., CROOK, Warp Drive, and other assorted artists around the country..
Il tient les baguettes chez Sebastian Bach ( premier chanteur du heavy metal/ glam band US, Skid Row, à ne pas confondre avec le Skid Row irlandais né dans les sixties et ayant compté Gary Moore comme guitariste!), de 1997 à 2005.
En 2006, Bam Bam rejoint Blackfoot , il restera un an au sein du Southern rock band, ayant vu défiler une bonne trentaine de musiciens depuis son baptême en 1969, on citera Neal Casal ( Ryan Adams) - Ken Hensley ( Uriah Heep) -Mark Mendoza ( The Dictators) ou encore Rickey Medlock ( Lynyrd Skynyrd).
Un avis médical émanant de l'hôpital de Floride où il avait été emmené annonce: he died on Thursday of kidney and liver failure and he also had suffered partial brain damage!
mardi 22 mai 2012
La mort un dimanche, Robin Gibb nous quitte à 62 ans!
Robin Gibb avait été hospitalisé début avril, une sale pneumonie et la réapparition du cancer ( colon et foie) diagnostiqué en 2010, il sombra dans le coma pour reprendre connaissance pendant quelques jours, mais ce dimanche, il perd définitivement la lutte contre la maladie.
Il rejoint ainsi son frère Maurice, décédé en 2003.
Les frères Gibb ( seul Barry survit), les Bee Gees, un groupe qui aura marqué plusieurs générations d'amateur de pop music de qualité.
C'est en 1958 que la famille quitte la Verte Albion pour mettre le cap sur l'Australie.
Les frangins se produisent dans la région de Brisbane, d'abord sous le pseudo The Rattlesnakes, puis Johnny Hayes and the Bluecats et enfin The Bee Gees, déjà leurs fameuses harmonies vocales impressionnent, le groupe s'étant spécialisé dans l'interprétation de morceaux rhythm'n blues.
En 1965, leur single ' Wine and Women' connaît un succès local, suivi par un smash hit, ' Spicks and specks' .
Revenus en Angleterre, ils sont pris en charge par Robert Stigwood, qui leur fait signer un contrat chez Polydor.
'New York Mining Disaster 1941' casse la baraque, heavy rotation sur toutes les chaînes radiophoniques, les Bee Gees marchent sur le sentier menant à la gloire !
Les hits vont se succéder: ' To love somebody', 'Massachusetts' , 'I started a joke', 'I've gotta get a message to you', 'Words'... tous ces titres squatteront les charts.
1969, premiers signes de dispute, d'après Robin, le manager pousse Barry en avant-plan, il décide de quitter le groupe.
Un gros hit solo ' Saved by the bell' .
L'étoile des Bee Gees ternit, Maurice et Barry se séparent avant de voir une reformation des three brothers fin 1970, Geoff Bridgford les rejoint aux drums.
'How can you mend a broken heart' trônera au sommet des charts aux States, c'est reparti pour la gloire, d'autant plus que la famille Gibb s'adapte formidablement bien à la vague disco: ' Jive Talking'- ' Nights on Broadway' et bien sûr ' Saturday Night Fever' avec trois singles des Bee Gees.
Le succès diminuera dans les années 80, Barry et Robin sortant des albums solo.
Barbra Streisand relancera leur carrière avec ' Woman in Love' une composition de Barry et Robin.
Le 'Heartbreaker' interprété par Dionne Warwick suit la même voie.
Nouveau passage à la caisse avec le soundtrack de 'Staying Alive', en 1983.
Trois albums au cours des nineties et un 22ème album studio en 2001 ' This is where I came in' .
En 2003, Maurice est victime d'une crise cardiaque, les deux frères survivants décident de ne plus se produire sous le nom The Bee Gees.
Robin sortira encore trois albums solo, le dernier 'Titanic Requiem' en 2012!
Après son décès, les hommages afflueront du monde entier... au hasard:
Bryan Adams wrote over his Twitter: "Robin Gibb RIP. Very sad to hear about yet another great singer dying too young."
Il rejoint ainsi son frère Maurice, décédé en 2003.
Les frères Gibb ( seul Barry survit), les Bee Gees, un groupe qui aura marqué plusieurs générations d'amateur de pop music de qualité.
C'est en 1958 que la famille quitte la Verte Albion pour mettre le cap sur l'Australie.
Les frangins se produisent dans la région de Brisbane, d'abord sous le pseudo The Rattlesnakes, puis Johnny Hayes and the Bluecats et enfin The Bee Gees, déjà leurs fameuses harmonies vocales impressionnent, le groupe s'étant spécialisé dans l'interprétation de morceaux rhythm'n blues.
En 1965, leur single ' Wine and Women' connaît un succès local, suivi par un smash hit, ' Spicks and specks' .
Revenus en Angleterre, ils sont pris en charge par Robert Stigwood, qui leur fait signer un contrat chez Polydor.
'New York Mining Disaster 1941' casse la baraque, heavy rotation sur toutes les chaînes radiophoniques, les Bee Gees marchent sur le sentier menant à la gloire !
Les hits vont se succéder: ' To love somebody', 'Massachusetts' , 'I started a joke', 'I've gotta get a message to you', 'Words'... tous ces titres squatteront les charts.
1969, premiers signes de dispute, d'après Robin, le manager pousse Barry en avant-plan, il décide de quitter le groupe.
Un gros hit solo ' Saved by the bell' .
L'étoile des Bee Gees ternit, Maurice et Barry se séparent avant de voir une reformation des three brothers fin 1970, Geoff Bridgford les rejoint aux drums.
'How can you mend a broken heart' trônera au sommet des charts aux States, c'est reparti pour la gloire, d'autant plus que la famille Gibb s'adapte formidablement bien à la vague disco: ' Jive Talking'- ' Nights on Broadway' et bien sûr ' Saturday Night Fever' avec trois singles des Bee Gees.
Le succès diminuera dans les années 80, Barry et Robin sortant des albums solo.
Barbra Streisand relancera leur carrière avec ' Woman in Love' une composition de Barry et Robin.
Le 'Heartbreaker' interprété par Dionne Warwick suit la même voie.
Nouveau passage à la caisse avec le soundtrack de 'Staying Alive', en 1983.
Trois albums au cours des nineties et un 22ème album studio en 2001 ' This is where I came in' .
En 2003, Maurice est victime d'une crise cardiaque, les deux frères survivants décident de ne plus se produire sous le nom The Bee Gees.
Robin sortira encore trois albums solo, le dernier 'Titanic Requiem' en 2012!
Après son décès, les hommages afflueront du monde entier... au hasard:
Bryan Adams wrote over his Twitter: "Robin Gibb RIP. Very sad to hear about yet another great singer dying too young."
lundi 21 mai 2012
Les Nuits Botanique: Charlotte Gainsbourg "Stage Whisper" with Connan Mockasin- Joy as a Toy, Cirque Royal, Bruxelles, le 19 mai 2012
Les Nuits n°9, un Cirque Royal moyennement garni pour accueillir celle qui, à 40 balais, se paye toujours un look d'adolescente timide, à la moue de petite fille boudeuse: Charlotte Gainsbourg.
Bizarrement, le Bota signe en dernière minute un avant-programme aux antipodes de la pop murmurée et intimiste de la fille à Jane et Serge, Joy as a Toy et son freaky rock expérimental .
Fire and rain feront-ils bon ménage, pas sûr!
Joy as a Toy
Soft Machine ( 1968) et Kevin Ayers ( 1969) servent d'inspiration pour ce trio de dangereux Bruxellois: Jean Philipe De Gheest , drums ( Creature with the atom brain, Mark Lanegan band, Cheresse ...) - Gilles Mortio, basse, chant, clavinettes ( Claude Zac Ensemble, Pierre Vervloesem, Kings of Belgium...) et Clement Nourry guitare, chant ( Pierre Vandormael, Kris Defoort,Nicolas Kummert, Joachim Badenhorst, Michel Massot, Karim Gharbi... pour les collaborations jazz - Lyenn, Mrs Okkido, The Crappy Mini Band.. pour les aventures avant-garde).
Deux albums chez Cheap Satanism ' Valparaiso' et ' Dead as a Dodo' et des gigs aux quatre coins du royaume.
Une guitare Lynchéenne ouvre le surf bal des vampires ' Zombie Safari', on est plus proche de John Zorn que de Justin Timberlake.
Le haché 'Disco Dog' marie des atmosphères Frank Zappa/ X-Legged Sally. Nourry, affamé, est vachement énervé, derrière, ça martèle joyeusement, quant au chant on peut le comparer à un glapissement de clebs en manque de Royal Canin.
Pour le linéaire ou le facile à digérer, tu sonnes à une autre porte.
Du cérébral métallique, au drumming saccadé:'Subway to your brain', Link Wray meets David Gilmour sur l'autoroute du bonheur.
' Joy as a toy', vaguement country et sonorités sombres à la Lannegan, guitare en picking.
'Sea of love' deux voix, Nourry le fausset, aussi déjanté que les oeuvres de Rudy Trouvé.
Place au noisy et concis ' Successful failure', cherchez l'erreur!
Cataclysmique!
' Carrousel' démarre gentiment, un peu comme un Kevin Ayers ludique, quelques jolis loops, pour finir par de vicieux effets d'oscillateur.
' Robots': c'est pas de la musique que t'entendras chez ton coiffeur!
Joy as a Toy achève son trip avec le déstructuré: ' Home'.
Décoiffant!
Charlotte Gainsbourg & Connan Mockasin
Fin 2011, sortie du double 'Stage Whispers' ( Live & Unreleased) , 8 inédits et un CD live .
Sur scène, Miss Gainsbourg défend le projet en compagnie de Connan Mockasin (& band )qui lui a écrit le titre 'Out of Touch'.
21h00, a bunch of hippies on stage, sont tous vêtus de blanc immaculé: batteur, basse, claviers, percus et Connan, armé de sa guitare bleue, pas de flowers in the hair, pas de hasj...
Un blanc make love not war, depuis Donovan en 1967, on avait connu Devendra Banhart, à la fin des nineties, 2012, Connan, le Néo-Zélandais, semble avoir pris la relève... non je ne mentionne pas Delpech et son 'Wight is White'!
Un set d'une heure cinq ( hormis les bis) sans aucun temps fort: du lisse, du glacé, soulless indiepop légèrement prétentieuse... une déception!
'Terrible Angels' ouvre les débats, beats aquatiques, electro Goldfrapp, c'est passable!
Cowbells, boum, boum ' Greenwich mean time' ( sur 'IRM') , certains parlent d'onirisme, ok, c'est aérien avec des pointes psyché, mais ça décolle pas.
Bonsoir, Bruxelles: ' Me And Jane Doe', a folky ballad, sera suivi par le vieux 'Jamais' aux lyrics inaudibles, car couverts par la basse.
Temps mort, sorry, j'ai oublié un accessoire essentiel, tu parles, elle l'utilise pendant 10 secondes, un engin percussif coloré qu'un roadie va quérir en coulisses: ' Ouvertures éclairs' .
Faux mouvement, elle envoie valser son micro qui s'abat à ses pieds, nonchalamment, elle ramasse l'engin pour murmurer une rengaine exotique.
Nouvelle basse omniprésente, le romantique ' All the rain' suivi d'un duo vocal maniéré 'Got to let go', c'est définitivement pas un barbare, Mockasin!
' Heaven can wait' même scénario, Bruxelles reste sage et applaudit poliment.
Charlotte aux drums, Connan en guitar hero, pour un titre sortant du lot ' It's Choade My Dear' ( sur le CD 'Forever Dolphin Love' du blond garçon).
Quelques sifflements fluets et de jolis effets flottants.
Puis vint le titre auquel on doit la naissance de la collaboration présente,le décoratif ' Out of touch', un pastel délicat mais sans relief.
A cover, annonce la belle enfant, Bruxelles réagira chaleureusement à l'excellente version du 'Ashes to Ashes' de Bowie.
' Forever Dolphin Love' du blondinet, décoré d'un long bridge digne de Tyrannosaurus Rex.
Pour finir avec le funk tiède ' Don't forget to forget me' .
Bis
A ballad, ' Memoir' - 'Pour ce que tu n'étais pas' et le disco peu épicé ' Paradisco' .
Avis mitigés en sortant: c'était génial, proclame un collègue, un autre gars, moins enthousiaste, cite le grand Serge...Ce mortel ennui!
Tu décides qu'une petite bière s'impose!
Bizarrement, le Bota signe en dernière minute un avant-programme aux antipodes de la pop murmurée et intimiste de la fille à Jane et Serge, Joy as a Toy et son freaky rock expérimental .
Fire and rain feront-ils bon ménage, pas sûr!
Joy as a Toy
Soft Machine ( 1968) et Kevin Ayers ( 1969) servent d'inspiration pour ce trio de dangereux Bruxellois: Jean Philipe De Gheest , drums ( Creature with the atom brain, Mark Lanegan band, Cheresse ...) - Gilles Mortio, basse, chant, clavinettes ( Claude Zac Ensemble, Pierre Vervloesem, Kings of Belgium...) et Clement Nourry guitare, chant ( Pierre Vandormael, Kris Defoort,Nicolas Kummert, Joachim Badenhorst, Michel Massot, Karim Gharbi... pour les collaborations jazz - Lyenn, Mrs Okkido, The Crappy Mini Band.. pour les aventures avant-garde).
Deux albums chez Cheap Satanism ' Valparaiso' et ' Dead as a Dodo' et des gigs aux quatre coins du royaume.
Une guitare Lynchéenne ouvre le surf bal des vampires ' Zombie Safari', on est plus proche de John Zorn que de Justin Timberlake.
Le haché 'Disco Dog' marie des atmosphères Frank Zappa/ X-Legged Sally. Nourry, affamé, est vachement énervé, derrière, ça martèle joyeusement, quant au chant on peut le comparer à un glapissement de clebs en manque de Royal Canin.
Pour le linéaire ou le facile à digérer, tu sonnes à une autre porte.
Du cérébral métallique, au drumming saccadé:'Subway to your brain', Link Wray meets David Gilmour sur l'autoroute du bonheur.
' Joy as a toy', vaguement country et sonorités sombres à la Lannegan, guitare en picking.
'Sea of love' deux voix, Nourry le fausset, aussi déjanté que les oeuvres de Rudy Trouvé.
Place au noisy et concis ' Successful failure', cherchez l'erreur!
Cataclysmique!
' Carrousel' démarre gentiment, un peu comme un Kevin Ayers ludique, quelques jolis loops, pour finir par de vicieux effets d'oscillateur.
' Robots': c'est pas de la musique que t'entendras chez ton coiffeur!
Joy as a Toy achève son trip avec le déstructuré: ' Home'.
Décoiffant!
Charlotte Gainsbourg & Connan Mockasin
Fin 2011, sortie du double 'Stage Whispers' ( Live & Unreleased) , 8 inédits et un CD live .
Sur scène, Miss Gainsbourg défend le projet en compagnie de Connan Mockasin (& band )qui lui a écrit le titre 'Out of Touch'.
21h00, a bunch of hippies on stage, sont tous vêtus de blanc immaculé: batteur, basse, claviers, percus et Connan, armé de sa guitare bleue, pas de flowers in the hair, pas de hasj...
Un blanc make love not war, depuis Donovan en 1967, on avait connu Devendra Banhart, à la fin des nineties, 2012, Connan, le Néo-Zélandais, semble avoir pris la relève... non je ne mentionne pas Delpech et son 'Wight is White'!
Un set d'une heure cinq ( hormis les bis) sans aucun temps fort: du lisse, du glacé, soulless indiepop légèrement prétentieuse... une déception!
'Terrible Angels' ouvre les débats, beats aquatiques, electro Goldfrapp, c'est passable!
Cowbells, boum, boum ' Greenwich mean time' ( sur 'IRM') , certains parlent d'onirisme, ok, c'est aérien avec des pointes psyché, mais ça décolle pas.
Bonsoir, Bruxelles: ' Me And Jane Doe', a folky ballad, sera suivi par le vieux 'Jamais' aux lyrics inaudibles, car couverts par la basse.
Temps mort, sorry, j'ai oublié un accessoire essentiel, tu parles, elle l'utilise pendant 10 secondes, un engin percussif coloré qu'un roadie va quérir en coulisses: ' Ouvertures éclairs' .
Faux mouvement, elle envoie valser son micro qui s'abat à ses pieds, nonchalamment, elle ramasse l'engin pour murmurer une rengaine exotique.
Nouvelle basse omniprésente, le romantique ' All the rain' suivi d'un duo vocal maniéré 'Got to let go', c'est définitivement pas un barbare, Mockasin!
' Heaven can wait' même scénario, Bruxelles reste sage et applaudit poliment.
Charlotte aux drums, Connan en guitar hero, pour un titre sortant du lot ' It's Choade My Dear' ( sur le CD 'Forever Dolphin Love' du blond garçon).
Quelques sifflements fluets et de jolis effets flottants.
Puis vint le titre auquel on doit la naissance de la collaboration présente,le décoratif ' Out of touch', un pastel délicat mais sans relief.
A cover, annonce la belle enfant, Bruxelles réagira chaleureusement à l'excellente version du 'Ashes to Ashes' de Bowie.
' Forever Dolphin Love' du blondinet, décoré d'un long bridge digne de Tyrannosaurus Rex.
Pour finir avec le funk tiède ' Don't forget to forget me' .
Bis
A ballad, ' Memoir' - 'Pour ce que tu n'étais pas' et le disco peu épicé ' Paradisco' .
Avis mitigés en sortant: c'était génial, proclame un collègue, un autre gars, moins enthousiaste, cite le grand Serge...Ce mortel ennui!
Tu décides qu'une petite bière s'impose!
dimanche 20 mai 2012
Peter Jones, ex- drummer de Crowded House perd son combat contre le cancer et décède le 18 mai 2012
Lorsque Paul Hester quitte le success band australien Crowded House, en 1994, il est remplacé par
Peter Jones, un ancien prof de Liverpool, ce session-drummer fera partie du groupe des frères Finn jusqu'au split de 1996.
Lors de la reformation en 2006 il cèdera la place à l'Américain Matt Sherrod ( ex - Beck).
Avant l'aventure Crowded House, Peter officiait au sein de groupes obscurs: Harem Scarem, Stove Top ou encore avec le rock band de Melbourne Lucy's Crown.
Après le split, il tient les baguettes chez Deadstar, rejoint à la basse par un autre transfuge de Crowded House: Nick Seymour!
Le décès serait dû à une tumeur cérébrale cancérigène, Peter Jones était âgé de 45 ans!
Peter Jones, un ancien prof de Liverpool, ce session-drummer fera partie du groupe des frères Finn jusqu'au split de 1996.
Lors de la reformation en 2006 il cèdera la place à l'Américain Matt Sherrod ( ex - Beck).
Avant l'aventure Crowded House, Peter officiait au sein de groupes obscurs: Harem Scarem, Stove Top ou encore avec le rock band de Melbourne Lucy's Crown.
Après le split, il tient les baguettes chez Deadstar, rejoint à la basse par un autre transfuge de Crowded House: Nick Seymour!
Le décès serait dû à une tumeur cérébrale cancérigène, Peter Jones était âgé de 45 ans!
samedi 19 mai 2012
Les Nuits Botanique: La Grande Sophie - Anaïs- Nadéah au Cirque Royal, Bruxelles, le 18 mai 2012
Ladies rule: virons ces mecs incapables, les nanas au pouvoir!
Quel cirque, hier soir rue de l'Enseignement, lors de la nuit n° 8: fous rires, larmes, French rock, chansons à texte, blues, gospel, sincérité, émotions intenses, folie, énergie brute, humour provocateur ou décalé, dérision, talent... la totale!
Tu me dis... bof c'est pas de l'indie, c'est de la variété Grand Public, je hausse les épaules et je souris, comme Didier, Bernard, Milou, les deux nanas qui travaillent dans le spécial à Soignies et des milliers d'autres... de la variété de cette tenue on en veut tous les soirs!
Nadéah
Une grande blonde, des couettes, des bas résilles habillant des guibolles attrayantes...
Bonsoir, je m'appelle Nadéah et je suis bien contente d'être avec vous.. un accent Petula Clark prononcé.
La première grosse claque de la soirée que cette fille nature, Nadya Miranda, originaire de Melbourne et ex- Nouvelle Vague ( quel dénicheur de talent, Marc Collin!), the loveGods ( 2 albums), ou B for Bang de Katia Labègue.
Elle a sorti un album en 2011, 'Venus gets even', et, au Cirque, elle est accompagnée par un trio pas con: Antoine Simoni, issu du jazz, à la basse/contrebasse - David Chalmin, sound engineer pour le CD, à la guitare et Emmanuel aux drums.
' Whatever lovers say' ouvre le bal, un rock cabaret remuant , déjà les premiers rangs bougent les fesses, tandis que la belle, emmitouflée dans un un caban hivernal, arpente la scène de long en large.
Elle se saisit d'une acoustique, une ballade pop sensible: ' Suddenly afternoons'.
Toute la bande en fingersnaps, une contrebasse Blue Note, une claque magistrale avec le jazzy/blues bilingue, imparable ' Pinot Noir and Poetry for Breakfast' , du Billie Holiday blond, délirant et déluré.
Un saut dans les douves, elle vient se frotter aux curieux ébahis et enchantés par ce timbre chaud.
Adieu le manteau et les bottillons,I pick up my blue guitar, vous allez voir a true guitar hero, je suis le Jimi Hendrix en jupons , un nerveux et saccadé ' Scary Carol', finissant en clin d'oeil Christmas Carol,... Santa Claus is coming to town... façon Mary Poppins!
Derrière un piano, une soul pop ballad à la Joss Stone, ' Nobody but you'.
T'es amoureux , questionne Didier?
T'as rien entendu...
Présentation des garçons, some handclaps, un gospel: le hitsingle ' Odile' , après un virage swing, le truc devient carrément méchant rock , les guitares crachant des étincelles.
Un coup de pied au guitariste , un saut périlleux dévoilant ses dessous, cette nana a mis le Cirque en poche en 30', à peine!
Nadéah, I think I'm in love!
Anaïs
L'équipe technique s'affaire et en un temps record le matos d'Anaïs Croze et band est monté.
Obscurité, un microsillon:
Si j´étais une cigarette
Tu me tiendrais entre tes doigts
Et sous le feu d´une allumette
Tu me ferais flamber pour toi...
1949 , Eliane Embrun ( Louis Poterat/ André Salvador).
En douce, trois musiciens se pointent avec, e.a., aux platines/ scratch DJ Netik, un drummer et un guitariste, la rengaine vire disco/scratch/rock incendiaire, la fille de Grenoble apparaît en costard et noeud pap noirs, rose rouge à la boutonnière + melon, sans bottes de cuir, une meneuse de revue époque Maurice Chevalier.
Elle nous assène sa version iconoclaste de 'Si j'étais une cigarette', une des pièces maîtresses de son dernier CD de reprises de vieilleries françaises méconnues, non tu compares pas avec Bruel, ' A l'eau de javel', un truc décapant, tu l'as compris!
La suite sera encore plus dingue ' Je n'embrasse pas les garçons' ( Carmen Sévilla/ Georges Guétary) , devenu rock kazoo western swing.
Délirant!
A poil, gueule un quidam!
Il est un peu tôt, fuse la réplique.
Allez, vous avez droit à une connue, quoique pour vous emmerder j'ai transformé les lyrics , ' Quizas, Quizas, Quizas', le boléro à la sauce dub dérape pour se muer en James Bond Theme grandiloquent.
T'es plié en deux, t'es loin d'avoir tout subi.
Marie Dubas ' Le tango stupéfiant' ( 1936) à prendre dans tous les sens.
Elle démarre en onomatopées exotiques avant de s'attaquer au tango.
On n'a pas inventé les toxicomanes en 2012... j'ai fumé de l'eucalyptus et je m'en vais à la dérive..., soudain Francis Carco vire Donna Summer ' Love to love you baby' , une overdose de naphtaline?
Fait show, bye bye papillon et jaquette.
Les sixties, le yéyé, Evy, ' Maman retire tous les tapis', chef-d'oeuvre méconnu sur fond twist débridé.
Un boute-en-train infatigable, la môme.
Justement, voilà Piaf à Hollywood ...Oh, my Lord... un blues noir, chanté d'une voix admirable, car elle sait chanter, la nénette... oui, mais, on est à Bruxelles, pas chez Barack, après quelques simagrées une version corde sensible de 'Mon Dieu'.
Ta voisine pleure!
Flash-back MTV Awards 2007, Justin Timberlake 'Rock your body', puis des grimaces Fernand Raynaud/ Bourvil, elle avale un ballon de mauvais rouge, titube, joue le poivrot et attaque 'Mon anisette' , Andrée Turcy,1932.
Hilarant!
Pas bien de rire, Messieurs, l'alcool cache un mal-être profond.
Les rires redoublent!
Encore un ou deux couplets en hommage à la Disco Queen dont 'The Last Dance', suivi d'une reprise de moi-même , le slow vache ' Christina', avec la ligne qui à elle seule valait le déplacement... sans tes couilles tu serais peut-être moins con...
Bruxelles, je vous annonce que ceci est ma première tournée d'adieu, voici la dernière: 'Sombreros et Mantilles' Rina Ketty, une sevillana scratchée mieux que Carmen chantée en duo par Tino Rossi et Jean-Luc Fonck.
Olé!
Une ovation, deux oreilles et la queue du taureau!
Il sera 22:15' lorsqu'une musique introductive annonce l'arrivée imminente de La Grande Sophie
Le band en éclaireur, de super musiciens: Philippe Almosnino : Guitare-Mathieu Denis : Basse — Clavier & Violoncelle-Ludo Leleu : Clavier-Jeffrey Boudro : Batterie .
Ils attendent le bon vouloir de l'enfant de la Comtesse: Sophie Huriaux, 1mètre 86, cheveux de jai, teint blanc, élégante robe noire dévoilant son dos, l'aristocrate, la Grande Sophie!
Intro aux claviers, le symphonique ' Ma radio' sur son dernier CD ' La place du fantôme' .
Excellente entrée en matière.
La suite sera à l'avenant!
Le lucide, lyrique et mélodramatique ' Tu fais ton âge', beau comme 'Le bal des Laze ' de Polnareff.
Elle cueille une acoustique et salue Bruxelles avant d'amorcer en vocalises sur fond de contrebasse le charmant 'Quand le mois d'avril' que Philippe Almosino décore de lignes Lynchéennes.
Un country rock galopant ' Ma Romance', Sophie virevolte, Bruxelles envoûtée bat des mains en mesure.
Elle s'installe sur une grosse caisse, la ballade poétique, douce- amère, 'Suzanne', Bruxelles retient sa respiration.
Pour pleurer après l'hommage à Donna Summer, une version bluesy de ' Hot Stuff'.
Merci, Sophie, mille fois merci!
Epoustouflant!
Un violoncelle, un piano discret, pour un titre de 2004 ' Du courage', la salle vibre et accompagne en tapant des pieds.
' Sucrer les fraises' délicieux même sans Chantilly, joli comme du Françoise Hardy, elle enchaîne sur le singalong irrésistible: 'Ne m'oublie pas'.
Bonne humeur généralisée, sourires béats, le bonheur...
Sur la lancée , une intro psychédélique pour ' Ecris- moi' qui prendra des teintes Goldfrapp.
Superbe jeu de guitare et halètements hypnotiques.
Baguettes en main, gros coups sur la caisse, méchants beats , place au flashy glam rock 'Bye bye etc', après lequel elle présente l'équipe.
En veine disco/funk ' Dans ton royaume', ça pompe rond, Bruxelles se déhanche, la guitare gicle, la basse pulse, Sophie en mode sensuel.
Un de ses premiers succès ' On savait' ( Devenir grand), ...on savait, on savait que ça n'allait pas durer... repris par plus de 700 voix , les rêves adolescents revivent!
Le set s'achève avec ' Quelqu'un d'autre', une dernière rengaine accrocheuse finissant en rock suant.
Euphorie générale!
Bis
A genoux face aux premiers rangs, une version slow/ fable de' Petite Princesse' ( un rock sur l'album 'La Suite') , descente dans la fosse, elle déambule, éclairée par un spot, tout en vocalisant.
Etincelante Sophie qui invite les gens assis à se coller au podium pour le second rappel.
Tous sur une ligne pour un ' Je ne changerai jamais' d'anthologie!
Ne change pas Sophie, c'était parfait!
Quel cirque, hier soir rue de l'Enseignement, lors de la nuit n° 8: fous rires, larmes, French rock, chansons à texte, blues, gospel, sincérité, émotions intenses, folie, énergie brute, humour provocateur ou décalé, dérision, talent... la totale!
Tu me dis... bof c'est pas de l'indie, c'est de la variété Grand Public, je hausse les épaules et je souris, comme Didier, Bernard, Milou, les deux nanas qui travaillent dans le spécial à Soignies et des milliers d'autres... de la variété de cette tenue on en veut tous les soirs!
Nadéah
Une grande blonde, des couettes, des bas résilles habillant des guibolles attrayantes...
Bonsoir, je m'appelle Nadéah et je suis bien contente d'être avec vous.. un accent Petula Clark prononcé.
La première grosse claque de la soirée que cette fille nature, Nadya Miranda, originaire de Melbourne et ex- Nouvelle Vague ( quel dénicheur de talent, Marc Collin!), the loveGods ( 2 albums), ou B for Bang de Katia Labègue.
Elle a sorti un album en 2011, 'Venus gets even', et, au Cirque, elle est accompagnée par un trio pas con: Antoine Simoni, issu du jazz, à la basse/contrebasse - David Chalmin, sound engineer pour le CD, à la guitare et Emmanuel aux drums.
' Whatever lovers say' ouvre le bal, un rock cabaret remuant , déjà les premiers rangs bougent les fesses, tandis que la belle, emmitouflée dans un un caban hivernal, arpente la scène de long en large.
Elle se saisit d'une acoustique, une ballade pop sensible: ' Suddenly afternoons'.
Toute la bande en fingersnaps, une contrebasse Blue Note, une claque magistrale avec le jazzy/blues bilingue, imparable ' Pinot Noir and Poetry for Breakfast' , du Billie Holiday blond, délirant et déluré.
Un saut dans les douves, elle vient se frotter aux curieux ébahis et enchantés par ce timbre chaud.
Adieu le manteau et les bottillons,I pick up my blue guitar, vous allez voir a true guitar hero, je suis le Jimi Hendrix en jupons , un nerveux et saccadé ' Scary Carol', finissant en clin d'oeil Christmas Carol,... Santa Claus is coming to town... façon Mary Poppins!
Derrière un piano, une soul pop ballad à la Joss Stone, ' Nobody but you'.
T'es amoureux , questionne Didier?
T'as rien entendu...
Présentation des garçons, some handclaps, un gospel: le hitsingle ' Odile' , après un virage swing, le truc devient carrément méchant rock , les guitares crachant des étincelles.
Un coup de pied au guitariste , un saut périlleux dévoilant ses dessous, cette nana a mis le Cirque en poche en 30', à peine!
Nadéah, I think I'm in love!
Anaïs
L'équipe technique s'affaire et en un temps record le matos d'Anaïs Croze et band est monté.
Obscurité, un microsillon:
Si j´étais une cigarette
Tu me tiendrais entre tes doigts
Et sous le feu d´une allumette
Tu me ferais flamber pour toi...
1949 , Eliane Embrun ( Louis Poterat/ André Salvador).
En douce, trois musiciens se pointent avec, e.a., aux platines/ scratch DJ Netik, un drummer et un guitariste, la rengaine vire disco/scratch/rock incendiaire, la fille de Grenoble apparaît en costard et noeud pap noirs, rose rouge à la boutonnière + melon, sans bottes de cuir, une meneuse de revue époque Maurice Chevalier.
Elle nous assène sa version iconoclaste de 'Si j'étais une cigarette', une des pièces maîtresses de son dernier CD de reprises de vieilleries françaises méconnues, non tu compares pas avec Bruel, ' A l'eau de javel', un truc décapant, tu l'as compris!
La suite sera encore plus dingue ' Je n'embrasse pas les garçons' ( Carmen Sévilla/ Georges Guétary) , devenu rock kazoo western swing.
Délirant!
A poil, gueule un quidam!
Il est un peu tôt, fuse la réplique.
Allez, vous avez droit à une connue, quoique pour vous emmerder j'ai transformé les lyrics , ' Quizas, Quizas, Quizas', le boléro à la sauce dub dérape pour se muer en James Bond Theme grandiloquent.
T'es plié en deux, t'es loin d'avoir tout subi.
Marie Dubas ' Le tango stupéfiant' ( 1936) à prendre dans tous les sens.
Elle démarre en onomatopées exotiques avant de s'attaquer au tango.
On n'a pas inventé les toxicomanes en 2012... j'ai fumé de l'eucalyptus et je m'en vais à la dérive..., soudain Francis Carco vire Donna Summer ' Love to love you baby' , une overdose de naphtaline?
Fait show, bye bye papillon et jaquette.
Les sixties, le yéyé, Evy, ' Maman retire tous les tapis', chef-d'oeuvre méconnu sur fond twist débridé.
Un boute-en-train infatigable, la môme.
Justement, voilà Piaf à Hollywood ...Oh, my Lord... un blues noir, chanté d'une voix admirable, car elle sait chanter, la nénette... oui, mais, on est à Bruxelles, pas chez Barack, après quelques simagrées une version corde sensible de 'Mon Dieu'.
Ta voisine pleure!
Flash-back MTV Awards 2007, Justin Timberlake 'Rock your body', puis des grimaces Fernand Raynaud/ Bourvil, elle avale un ballon de mauvais rouge, titube, joue le poivrot et attaque 'Mon anisette' , Andrée Turcy,1932.
Hilarant!
Pas bien de rire, Messieurs, l'alcool cache un mal-être profond.
Les rires redoublent!
Encore un ou deux couplets en hommage à la Disco Queen dont 'The Last Dance', suivi d'une reprise de moi-même , le slow vache ' Christina', avec la ligne qui à elle seule valait le déplacement... sans tes couilles tu serais peut-être moins con...
Bruxelles, je vous annonce que ceci est ma première tournée d'adieu, voici la dernière: 'Sombreros et Mantilles' Rina Ketty, une sevillana scratchée mieux que Carmen chantée en duo par Tino Rossi et Jean-Luc Fonck.
Olé!
Une ovation, deux oreilles et la queue du taureau!
Il sera 22:15' lorsqu'une musique introductive annonce l'arrivée imminente de La Grande Sophie
Le band en éclaireur, de super musiciens: Philippe Almosnino : Guitare-Mathieu Denis : Basse — Clavier & Violoncelle-Ludo Leleu : Clavier-Jeffrey Boudro : Batterie .
Ils attendent le bon vouloir de l'enfant de la Comtesse: Sophie Huriaux, 1mètre 86, cheveux de jai, teint blanc, élégante robe noire dévoilant son dos, l'aristocrate, la Grande Sophie!
Intro aux claviers, le symphonique ' Ma radio' sur son dernier CD ' La place du fantôme' .
Excellente entrée en matière.
La suite sera à l'avenant!
Le lucide, lyrique et mélodramatique ' Tu fais ton âge', beau comme 'Le bal des Laze ' de Polnareff.
Elle cueille une acoustique et salue Bruxelles avant d'amorcer en vocalises sur fond de contrebasse le charmant 'Quand le mois d'avril' que Philippe Almosino décore de lignes Lynchéennes.
Un country rock galopant ' Ma Romance', Sophie virevolte, Bruxelles envoûtée bat des mains en mesure.
Elle s'installe sur une grosse caisse, la ballade poétique, douce- amère, 'Suzanne', Bruxelles retient sa respiration.
Pour pleurer après l'hommage à Donna Summer, une version bluesy de ' Hot Stuff'.
Merci, Sophie, mille fois merci!
Epoustouflant!
Un violoncelle, un piano discret, pour un titre de 2004 ' Du courage', la salle vibre et accompagne en tapant des pieds.
' Sucrer les fraises' délicieux même sans Chantilly, joli comme du Françoise Hardy, elle enchaîne sur le singalong irrésistible: 'Ne m'oublie pas'.
Bonne humeur généralisée, sourires béats, le bonheur...
Sur la lancée , une intro psychédélique pour ' Ecris- moi' qui prendra des teintes Goldfrapp.
Superbe jeu de guitare et halètements hypnotiques.
Baguettes en main, gros coups sur la caisse, méchants beats , place au flashy glam rock 'Bye bye etc', après lequel elle présente l'équipe.
En veine disco/funk ' Dans ton royaume', ça pompe rond, Bruxelles se déhanche, la guitare gicle, la basse pulse, Sophie en mode sensuel.
Un de ses premiers succès ' On savait' ( Devenir grand), ...on savait, on savait que ça n'allait pas durer... repris par plus de 700 voix , les rêves adolescents revivent!
Le set s'achève avec ' Quelqu'un d'autre', une dernière rengaine accrocheuse finissant en rock suant.
Euphorie générale!
Bis
A genoux face aux premiers rangs, une version slow/ fable de' Petite Princesse' ( un rock sur l'album 'La Suite') , descente dans la fosse, elle déambule, éclairée par un spot, tout en vocalisant.
Etincelante Sophie qui invite les gens assis à se coller au podium pour le second rappel.
Tous sur une ligne pour un ' Je ne changerai jamais' d'anthologie!
Ne change pas Sophie, c'était parfait!
vendredi 18 mai 2012
Jon Auer @ Home Concert, Bruxelles, le 17 mai 2012
Fred Cerise combine un exceptionnel concert de dernière minute dans le spacieux loft de Bernard, des connaissances lui font savoir que Jon Auer ( The Posies, Big Star ) sera dans le coin le jour de l'Ascension et cherche un petit gig à Bruxelles.
En moins de deux le deal est signé et une trentaine de veinards auront l'occasion d'assister au récital confortablement installés dans le boudoir bruxellois.
Flanqué de sa charmante compagne, Tiz Aramini, avec laquelle il a monté un nouveau projet, Dynamo Royale, le gars de Seattle est tous sourires et, verre de pinard à portée de main, converse avec les convives, parmi lesquels tu reconnais un Monotrol Kid nous rappelant qu'il se produira à Toogenblik le 1er juin.
20:30', c'est l'heure, il ramasse la guitare que Samuel lui a prêtée et entame, en mode rustic folky ballad, 'Tears' , plage des Chameleons, que tu retrouves sur son album de covers de 2001 '6 1/2' !
Hello, I'm Jon Auer et la sirène que vous pouvez entendre sur le boulevard, it's the police, they're looking for me, they know I had to play here...
Comédien!
You probably know me from The Posies, un groupe que j'ai formé avec Ken Stringfellow et qui existe depuis l'aube des temps, d'autres m'ont peut-être vu avec Alex Chilton au sein de Big Star, j'ai également joué avec Van Halen, mais n'étant pas kaaskop ils ne m'ont pas gardé..
Comédien, bis!
Ce soir vous aurez droit aux morceaux les plus sinistres de mes albums solo!
Voici ' The year of our demise' sur mon debut LP ' Songs From the Year of Our Demise', une de mes chansons gothiques, d'ailleurs, à l'époque je ressemblais à Robert Smith.
Pop noir de haut niveau!
J'ai composé ' Lady Sweet' pour Big Star , la lady est vraiment sweet!
' Six feet under' a une histoire: vous connaissez la série qui a fait un tabac Outre-Atlantique, j'avais écrit ce titre, on me proposa de l'utiliser pour certains épisodes du feuilleton, je me préparais à acheter une Cadillac, lorsque le créateur, Alan Ball ( celui d'American Beauty), estima que cet excellent morceau ne pouvait avoir le même intitulé que son enfant, adieu jackpot, fuck the ball!
D'une beauté triste!
Any requests, Brussels, pas de Shaggy, Backstreet Boys ou Sandra Kim s v p!
Radiohead, propose Gaston, 'Septembre gurls' ( Big Star) avance Samuel!
Ok, Samuel!
Des filles assez excitées, riffs de guitare mordants!
En 2010, après un hiatus de cinq années, les Posies ressortaient un album: ' Blood/Candy', dont voici un extrait ' So Caroline', une lovesong allègre aux effets ondulants.
Let's see if I can remember next one, sur 'Frosting on the Beater' toujours des Posies: ' 20 Questions' , moins grunge joué solo, mais sûrement pas moins convaincant.
En 1993, les Posies découvraient l'Europe pour une longue tournée avec, notamment, Teenage Fanclub, we had a great time, le mélancolique' Suddenly Mary' ( sur 'Dear 23'), aux odeurs Lennon/McCartney, date de cette époque.
J'espère que les enfants sont couchés.. explicit lyrics, Ween ' Baby Bitch' , une catchy breaking song..I'm better now, so fuck off...
Encore une cover, un petit gars from Minneapolis, forget about Prince, Paul Westerberg, ballade ensoleillée à la James Taylor, 'Swinging Party'.
By the way, no drugs in here?
T'es en Belgique pas à Sluis, fieu!
Vous remarquerez que les Canon, Nikon, Olympus etc.. are much louder than the performer.
Tu disais?
Clac , clac, clac...
Le plus gros hit des Posies ' Dream all day' et une anecdote, je la dédie au militaire français qui, lors d'un contrôle routier musclé, nous a demandé le nom de notre groupe et s'est mis à chantonner le refrain lorsqu'on le déclina.
Il poursuit par une version feutrée et élastique, avec ou sans micro, de 'Throaway' ( 1999).
Manifestement, Jon prend plaisir au concert et ne songe pas à arrêter, le public est ravi.
Clac, non c'est pas un Pentax, une corde vient de lâcher.
Séance bricolage, vous allez me raconter votre vie: vous monsieur?
Je m'appelle X, j'ai une mère, un père, je travaille!
Mademoiselle?
Je m'occupe de psychopathes.. et vous, cher ami?
Ik kom uit Kortrijk.
Ah yes, on the Ocean!
Right , Jon, l'Oceanus Borealis!
Hüsker Dü, Grant Hart, 'Green Eyes', que je dédie à ma petite amie dont les yeux sont bruns.
Puis un Big Star, joué par pas mal d'artistes ( Elliott Smith, Wilco, mais aussi berk... Nickelback, je crois!, pas sûr, Jon, pas sûr): 'Thirteen' un rock repris dans les 500 greatest songs of all time; par le magazine Rolling Stones.
' Conversations' les Posies 2005, encore une ballade influencée par les Beatles, suivie d'une plage magistrale ' Coming right along'... reverb, feedback et lignes bluesy dignes de Peter Green.
Impeccable.
Un signe de Bernard, il est 22h, les voisins, la flicaille, le frigo est vide, va falloir mettre un terme au concert!
Une dernière pour les nostalgiques: ' Blackbird', les Beatles, l'album blanc, un oiseau noir, une perle!
Concert généreux, un gars sympa et disponible!
En moins de deux le deal est signé et une trentaine de veinards auront l'occasion d'assister au récital confortablement installés dans le boudoir bruxellois.
Flanqué de sa charmante compagne, Tiz Aramini, avec laquelle il a monté un nouveau projet, Dynamo Royale, le gars de Seattle est tous sourires et, verre de pinard à portée de main, converse avec les convives, parmi lesquels tu reconnais un Monotrol Kid nous rappelant qu'il se produira à Toogenblik le 1er juin.
20:30', c'est l'heure, il ramasse la guitare que Samuel lui a prêtée et entame, en mode rustic folky ballad, 'Tears' , plage des Chameleons, que tu retrouves sur son album de covers de 2001 '6 1/2' !
Hello, I'm Jon Auer et la sirène que vous pouvez entendre sur le boulevard, it's the police, they're looking for me, they know I had to play here...
Comédien!
You probably know me from The Posies, un groupe que j'ai formé avec Ken Stringfellow et qui existe depuis l'aube des temps, d'autres m'ont peut-être vu avec Alex Chilton au sein de Big Star, j'ai également joué avec Van Halen, mais n'étant pas kaaskop ils ne m'ont pas gardé..
Comédien, bis!
Ce soir vous aurez droit aux morceaux les plus sinistres de mes albums solo!
Voici ' The year of our demise' sur mon debut LP ' Songs From the Year of Our Demise', une de mes chansons gothiques, d'ailleurs, à l'époque je ressemblais à Robert Smith.
Pop noir de haut niveau!
J'ai composé ' Lady Sweet' pour Big Star , la lady est vraiment sweet!
' Six feet under' a une histoire: vous connaissez la série qui a fait un tabac Outre-Atlantique, j'avais écrit ce titre, on me proposa de l'utiliser pour certains épisodes du feuilleton, je me préparais à acheter une Cadillac, lorsque le créateur, Alan Ball ( celui d'American Beauty), estima que cet excellent morceau ne pouvait avoir le même intitulé que son enfant, adieu jackpot, fuck the ball!
D'une beauté triste!
Any requests, Brussels, pas de Shaggy, Backstreet Boys ou Sandra Kim s v p!
Radiohead, propose Gaston, 'Septembre gurls' ( Big Star) avance Samuel!
Ok, Samuel!
Des filles assez excitées, riffs de guitare mordants!
En 2010, après un hiatus de cinq années, les Posies ressortaient un album: ' Blood/Candy', dont voici un extrait ' So Caroline', une lovesong allègre aux effets ondulants.
Let's see if I can remember next one, sur 'Frosting on the Beater' toujours des Posies: ' 20 Questions' , moins grunge joué solo, mais sûrement pas moins convaincant.
En 1993, les Posies découvraient l'Europe pour une longue tournée avec, notamment, Teenage Fanclub, we had a great time, le mélancolique' Suddenly Mary' ( sur 'Dear 23'), aux odeurs Lennon/McCartney, date de cette époque.
J'espère que les enfants sont couchés.. explicit lyrics, Ween ' Baby Bitch' , une catchy breaking song..I'm better now, so fuck off...
Encore une cover, un petit gars from Minneapolis, forget about Prince, Paul Westerberg, ballade ensoleillée à la James Taylor, 'Swinging Party'.
By the way, no drugs in here?
T'es en Belgique pas à Sluis, fieu!
Vous remarquerez que les Canon, Nikon, Olympus etc.. are much louder than the performer.
Tu disais?
Clac , clac, clac...
Le plus gros hit des Posies ' Dream all day' et une anecdote, je la dédie au militaire français qui, lors d'un contrôle routier musclé, nous a demandé le nom de notre groupe et s'est mis à chantonner le refrain lorsqu'on le déclina.
Il poursuit par une version feutrée et élastique, avec ou sans micro, de 'Throaway' ( 1999).
Manifestement, Jon prend plaisir au concert et ne songe pas à arrêter, le public est ravi.
Clac, non c'est pas un Pentax, une corde vient de lâcher.
Séance bricolage, vous allez me raconter votre vie: vous monsieur?
Je m'appelle X, j'ai une mère, un père, je travaille!
Mademoiselle?
Je m'occupe de psychopathes.. et vous, cher ami?
Ik kom uit Kortrijk.
Ah yes, on the Ocean!
Right , Jon, l'Oceanus Borealis!
Hüsker Dü, Grant Hart, 'Green Eyes', que je dédie à ma petite amie dont les yeux sont bruns.
Puis un Big Star, joué par pas mal d'artistes ( Elliott Smith, Wilco, mais aussi berk... Nickelback, je crois!, pas sûr, Jon, pas sûr): 'Thirteen' un rock repris dans les 500 greatest songs of all time; par le magazine Rolling Stones.
' Conversations' les Posies 2005, encore une ballade influencée par les Beatles, suivie d'une plage magistrale ' Coming right along'... reverb, feedback et lignes bluesy dignes de Peter Green.
Impeccable.
Un signe de Bernard, il est 22h, les voisins, la flicaille, le frigo est vide, va falloir mettre un terme au concert!
Une dernière pour les nostalgiques: ' Blackbird', les Beatles, l'album blanc, un oiseau noir, une perle!
Concert généreux, un gars sympa et disponible!
jeudi 17 mai 2012
Le monde musical déplore un double décès le 16 mai 2012: Chuck Brown ( 75) et Doug Dillard ( 75)
Chuck Brown
alias the godfather of Go-go , le funk/soul/latin mix originaire de Washington D C in the mid-sixties/early seventies.
La carrière du guitariste débute dans les années 60 lorsqu'il rejoint Jerry Butler and The Earls of Rhythm pour ensuite se produire avec Los Latinos, groupe qui lui donne le goût des percussions latines.
En 1972, il est noté pour la première fois dans les charts R'n'B avec les Soul Searchers et le tube 'We the People', plus tard ( en 1977) 'Bustin' Loose' (Part 1) lui amène gloire et dollars, d'autant plus qu'il sera samplé par le rapper Nelly.
Le style du parrain influencera la scène rap et hip hop.
Chuck retravaillera des standards jazz ou blues ( 'Stormy Monday' ou 'It don't mean a thing..' e.a.) à la sauce go-go and became huge in the Washington area.
Il continuera à se produire et à sortir des albums, ' We 're about the business ' datant de 2007, peaked at number 2 on the R&B charts!
Il devait décéder des suites d'une pneumonie au Johns Hopkins University Hospital de Baltimore, ce mercredi 16 mai!
Doug Dillard
Banjo player et membre fondateur du bluegrass band 'The Dillards' s'est lui éteint à Nashville des suites du longue maladie.
A l'âge de 5 ans, il jouait de la guitare pour passer au banjo à 15 ans, encouragé par cette autre légende décédée il y a peu, Earl Scruggs.
Premier groupe en 1956, avec son frangin Rodney: Ozark Mountain Boys, ensuite Joel Noel and the Dixie Ramblers
Début 60, il fonde The Dillards, toujours avec Rodney au dobro ou à la guitare, Dean Webb à la mandoline et Mitch Jayne à la contrebasse.
Leur premier concert à St-Louis est enregistré sur cassette et deviendra leur premier album 'Dillards Live: A long time ago'.
Le groupe signe chez Elektra qui sort un premier LP officiel ' Back Porch Bluegrass' incluant les singles 'Dooley' et 'Deulin' Banjo' .
Les Dillards, un des premiers groupes à électrifier son bluegrass, auront une influence majeure sur le mouvement country rock californien: les Byrds, Eagles, Nitty Gritty Dirt Band, Poco, Flying Burrito Bros...
Le groupe connaîtra d'incessants changements de line-up et comptera en ses rangs quelques pointures: Dewey Martin ( Buffalo Springfield) , Herb Pedersen ( Emmylou Harris, Linda Ronstadt..), Byron Berline ( Flying Burrito Bros, Stephen Stills 'Manassas...) ,Glen D Hardin ( Elvis, John Denver..)!
En 1967/68 Doug quitte les Dillards et s'associe avec Gene Clark des Byrds pour former Dillard & Clark et sortir deux albums considérés comme des must pour tout amateur de country rock.
Par après Doug Dillard poursuit une carrière solo, alignant une série d'albums solo ou jouant en guest sur les enregistrements de quelques stars country : Johnny Cash, Joan Baez, Arlo Guthrie, Linda Ronstadt ... ou pop/rock: les Beach Boys, Nilsson, les Monkees and so on...
Un fan: Doug's candle burned out long before his legend ever will!
alias the godfather of Go-go , le funk/soul/latin mix originaire de Washington D C in the mid-sixties/early seventies.
La carrière du guitariste débute dans les années 60 lorsqu'il rejoint Jerry Butler and The Earls of Rhythm pour ensuite se produire avec Los Latinos, groupe qui lui donne le goût des percussions latines.
En 1972, il est noté pour la première fois dans les charts R'n'B avec les Soul Searchers et le tube 'We the People', plus tard ( en 1977) 'Bustin' Loose' (Part 1) lui amène gloire et dollars, d'autant plus qu'il sera samplé par le rapper Nelly.
Le style du parrain influencera la scène rap et hip hop.
Chuck retravaillera des standards jazz ou blues ( 'Stormy Monday' ou 'It don't mean a thing..' e.a.) à la sauce go-go and became huge in the Washington area.
Il continuera à se produire et à sortir des albums, ' We 're about the business ' datant de 2007, peaked at number 2 on the R&B charts!
Il devait décéder des suites d'une pneumonie au Johns Hopkins University Hospital de Baltimore, ce mercredi 16 mai!
Doug Dillard
Banjo player et membre fondateur du bluegrass band 'The Dillards' s'est lui éteint à Nashville des suites du longue maladie.
A l'âge de 5 ans, il jouait de la guitare pour passer au banjo à 15 ans, encouragé par cette autre légende décédée il y a peu, Earl Scruggs.
Premier groupe en 1956, avec son frangin Rodney: Ozark Mountain Boys, ensuite Joel Noel and the Dixie Ramblers
Début 60, il fonde The Dillards, toujours avec Rodney au dobro ou à la guitare, Dean Webb à la mandoline et Mitch Jayne à la contrebasse.
Leur premier concert à St-Louis est enregistré sur cassette et deviendra leur premier album 'Dillards Live: A long time ago'.
Le groupe signe chez Elektra qui sort un premier LP officiel ' Back Porch Bluegrass' incluant les singles 'Dooley' et 'Deulin' Banjo' .
Les Dillards, un des premiers groupes à électrifier son bluegrass, auront une influence majeure sur le mouvement country rock californien: les Byrds, Eagles, Nitty Gritty Dirt Band, Poco, Flying Burrito Bros...
Le groupe connaîtra d'incessants changements de line-up et comptera en ses rangs quelques pointures: Dewey Martin ( Buffalo Springfield) , Herb Pedersen ( Emmylou Harris, Linda Ronstadt..), Byron Berline ( Flying Burrito Bros, Stephen Stills 'Manassas...) ,Glen D Hardin ( Elvis, John Denver..)!
En 1967/68 Doug quitte les Dillards et s'associe avec Gene Clark des Byrds pour former Dillard & Clark et sortir deux albums considérés comme des must pour tout amateur de country rock.
Par après Doug Dillard poursuit une carrière solo, alignant une série d'albums solo ou jouant en guest sur les enregistrements de quelques stars country : Johnny Cash, Joan Baez, Arlo Guthrie, Linda Ronstadt ... ou pop/rock: les Beach Boys, Nilsson, les Monkees and so on...
Un fan: Doug's candle burned out long before his legend ever will!
mercredi 16 mai 2012
Les Nuits Botanique: Friends - High Places à La Rotonde, Bruxelles, le 15 mai 2012
Les Nuits, night 5, Brooklyn à La Rotonde!
La soirée débute à 20:30 avec le duo d'electro minimal, High Places!
Mary Pearson: vocals , electronics et Rob Barber, percussions, sampling drum pads, loops, ont sorti trois albums sur Thrill Jockey, le dernier 'Original Colors' .
Un set de 30' balançant entre ambient, danceable electro-acoustic pop music , soft drum 'n bass, sweet dancehall jungle, le tout porté par la jolie, mais aux lyrics inaudibles, voix de la mignonne Mary.
Sympa, mais loin d'être transcendant, car finalement fort sage et quelque peu daté. Wouty, connaisseur, affirme que ce son existe depuis une bonne dizaine d'années ( Plastikman, Richie Hawtin..), que Still Corners, Veronica Falls, Caged Animals, etc... sont plus performants.
' Even the morning' ouvre.
Rob pratique une saine gymnastique vespérale en frappant nerveusement un tampon électronique, tandis que sa compagne bidouille une collection de boutons et trafique son timbre en maniant des effect pedals.
En arrière-plan, un écran sur lequel défilent des natures mortes.
Second dancing track ' Altos Lugares', toujours ces sonorités caoutchouteuses et ses beats lancinants.
Beats épais et effets tribaux hypnotiques : ' Year off', Didier et cinq ou six gamines se trémoussent!
' Sophia' mélodie lente, baignant dans un climat feutré, drumming sobre. Soundscape idéal pour une fin de soirée à la bougie, un Armagnac à portée de main.
'Banksia' légers relents psychédéliques sur rythmes lancinants, on passe à ' Sonora' aux doux cliquetis aquatiques et au timbre haletant..
' Dry lake' sera répétitif, scandé et cotonneux à la fois, le NME y entend des influences Andrew Weatherall.
La dernière, aux loops flottant: ' The Pull', electro cosmique et ouaté!
PS: merci pour la setlist, Mary!
Friends
Formé en 2010 et nominé pour le BBC's poll 'Sound of 2012', le quintet emmené par l'allumeuse, future diva, Samantha Urbani, aux vocals et teasing tricks, a laissé une forte impression aux Bruxellois ayant quasi rempli l'hémicycle.
Le second élément féminin n'est pas mal non plus, Lesley Hahn ( bass, keys, shakers, backing vc.), le band est complété par trois boys: Nikki Shapiro ( guitar, bass, keys) - Matthew Molnar ( keyboards, percussion, bass) et Oliver Duncan (drums).
Leur indie pop frais et sexy brasse plusieurs genres: disco/funk, rap blanc, sixties girls pop, dance rock/punk rock, post-disco... seul but avouer: te faire bouger, et ça marche à fond!
Fat Possum doit sortir leur premier album ' Manifest' le mois prochain.
Samantha, sous influence, un sourire carnassier: You look so sweet and so polite, you, guys, we're Friends from Brooklyn!
' Movement': cowbells, basse élastique, vocalises, profusion de rythmes et la voix captivante de celle qui ressemble à un croisement Cindy Lauper ( 1975)/ Wendy et Lisa (1987).
Hot!
L'équipe s'échange les instruments, Oliver attaque la suivante en frappant sauvagement caisses, cymbales et toms: ' Home', irrésistible dream pop tribale, les Beach Boys virant Tom Tom Club.
Hey Brussels, we love your town , la bière est bien moins chère que dans la Big Apple.
Un de leurs singles ayant cartonné dans les boîtes new-yorkaises: ' Friend Crush' , la délurée descend dans la fosse, vient danser aux côtés d'un barbu, se colle à une minette, gratifie Ursule d'un shampoing à sec, caresse les joues de Grégoire, embrasse Justine tout en chantonnant ... wanna be your friend...
Elle a déjà tout compris, Miss Urbani, Lady Gaga a une concurrente de plus!
Elle rit aux éclats, next one is about dying... ' Ghosts', sexy, les zombies!
Quelques miaulements et grincements, le saccadé et nerveux ' Ruins' , aux riffs de guitares acérés.
Une reprise de ' My Boo' , Ghost Town D J's, du hip hop radiophonique à la sauce Friends.
'Mind Control, du white funk proche de Talking Heads avec de petites pointes pop à la Madonna ou rap à la 'Rapture' de Blondie.
Futur hit!
Le chaloupé et exotique ' Thing like this' repose sur un jeu de basse funky en diable.
Hey, guys, do you like sunsets on a tropical beach?
Sure, darling...
Vous allez être servis: ' Sorry', tout en minaudant, elle se dirige vers nous, s'assied à côté de Didier, lui fait une cour honteuse en posant la tête sur son épaule de colosse, vient tâter son menton rasé il y a trois jours, avant de rejoindre les copains.
Ne mentionne pas mon nom, supplia Didier!
Ai failli tenir ma promesse!
Le hit single: ' I'm his girl', Bruxelles goes nuts!
Puis a handclapping one ' Feelin Dank', pour terminer par ' Van Fan Car Du' ( ?) , un dernier post punk funky à la Neneh Cherry!
Friends, un nom à retenir, ce groupe va casser la baraque!
La soirée débute à 20:30 avec le duo d'electro minimal, High Places!
Mary Pearson: vocals , electronics et Rob Barber, percussions, sampling drum pads, loops, ont sorti trois albums sur Thrill Jockey, le dernier 'Original Colors' .
Un set de 30' balançant entre ambient, danceable electro-acoustic pop music , soft drum 'n bass, sweet dancehall jungle, le tout porté par la jolie, mais aux lyrics inaudibles, voix de la mignonne Mary.
Sympa, mais loin d'être transcendant, car finalement fort sage et quelque peu daté. Wouty, connaisseur, affirme que ce son existe depuis une bonne dizaine d'années ( Plastikman, Richie Hawtin..), que Still Corners, Veronica Falls, Caged Animals, etc... sont plus performants.
' Even the morning' ouvre.
Rob pratique une saine gymnastique vespérale en frappant nerveusement un tampon électronique, tandis que sa compagne bidouille une collection de boutons et trafique son timbre en maniant des effect pedals.
En arrière-plan, un écran sur lequel défilent des natures mortes.
Second dancing track ' Altos Lugares', toujours ces sonorités caoutchouteuses et ses beats lancinants.
Beats épais et effets tribaux hypnotiques : ' Year off', Didier et cinq ou six gamines se trémoussent!
' Sophia' mélodie lente, baignant dans un climat feutré, drumming sobre. Soundscape idéal pour une fin de soirée à la bougie, un Armagnac à portée de main.
'Banksia' légers relents psychédéliques sur rythmes lancinants, on passe à ' Sonora' aux doux cliquetis aquatiques et au timbre haletant..
' Dry lake' sera répétitif, scandé et cotonneux à la fois, le NME y entend des influences Andrew Weatherall.
La dernière, aux loops flottant: ' The Pull', electro cosmique et ouaté!
PS: merci pour la setlist, Mary!
Friends
Formé en 2010 et nominé pour le BBC's poll 'Sound of 2012', le quintet emmené par l'allumeuse, future diva, Samantha Urbani, aux vocals et teasing tricks, a laissé une forte impression aux Bruxellois ayant quasi rempli l'hémicycle.
Le second élément féminin n'est pas mal non plus, Lesley Hahn ( bass, keys, shakers, backing vc.), le band est complété par trois boys: Nikki Shapiro ( guitar, bass, keys) - Matthew Molnar ( keyboards, percussion, bass) et Oliver Duncan (drums).
Leur indie pop frais et sexy brasse plusieurs genres: disco/funk, rap blanc, sixties girls pop, dance rock/punk rock, post-disco... seul but avouer: te faire bouger, et ça marche à fond!
Fat Possum doit sortir leur premier album ' Manifest' le mois prochain.
Samantha, sous influence, un sourire carnassier: You look so sweet and so polite, you, guys, we're Friends from Brooklyn!
' Movement': cowbells, basse élastique, vocalises, profusion de rythmes et la voix captivante de celle qui ressemble à un croisement Cindy Lauper ( 1975)/ Wendy et Lisa (1987).
Hot!
L'équipe s'échange les instruments, Oliver attaque la suivante en frappant sauvagement caisses, cymbales et toms: ' Home', irrésistible dream pop tribale, les Beach Boys virant Tom Tom Club.
Hey Brussels, we love your town , la bière est bien moins chère que dans la Big Apple.
Un de leurs singles ayant cartonné dans les boîtes new-yorkaises: ' Friend Crush' , la délurée descend dans la fosse, vient danser aux côtés d'un barbu, se colle à une minette, gratifie Ursule d'un shampoing à sec, caresse les joues de Grégoire, embrasse Justine tout en chantonnant ... wanna be your friend...
Elle a déjà tout compris, Miss Urbani, Lady Gaga a une concurrente de plus!
Elle rit aux éclats, next one is about dying... ' Ghosts', sexy, les zombies!
Quelques miaulements et grincements, le saccadé et nerveux ' Ruins' , aux riffs de guitares acérés.
Une reprise de ' My Boo' , Ghost Town D J's, du hip hop radiophonique à la sauce Friends.
'Mind Control, du white funk proche de Talking Heads avec de petites pointes pop à la Madonna ou rap à la 'Rapture' de Blondie.
Futur hit!
Le chaloupé et exotique ' Thing like this' repose sur un jeu de basse funky en diable.
Hey, guys, do you like sunsets on a tropical beach?
Sure, darling...
Vous allez être servis: ' Sorry', tout en minaudant, elle se dirige vers nous, s'assied à côté de Didier, lui fait une cour honteuse en posant la tête sur son épaule de colosse, vient tâter son menton rasé il y a trois jours, avant de rejoindre les copains.
Ne mentionne pas mon nom, supplia Didier!
Ai failli tenir ma promesse!
Le hit single: ' I'm his girl', Bruxelles goes nuts!
Puis a handclapping one ' Feelin Dank', pour terminer par ' Van Fan Car Du' ( ?) , un dernier post punk funky à la Neneh Cherry!
Friends, un nom à retenir, ce groupe va casser la baraque!
mardi 15 mai 2012
Steven Wilson à l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 14 mai 2012
Steven Wilson:
“People talk about progressive rock as pompous, fussy, obsessed with technique, but the only thing the best progressive rock bands had in common was ambition... Yes, Pink Floyd or King Crimson, they concentrate on the album as an art form, treat the album as a musical journey that tells a story.”
Pour te donner une petite idée de ce qui nous attendait à l'AB Box en ce lundi de mai.
Le leader de Porcupine Tree n'a jamais été classé dans la même catégorie que Mr Bean/ Benny Hill ou Jim Carey, il se prend même vaguement au sérieux, mais, avec lui un show approche de la perfection.
A 19h20', les fans purs et durs forment déjà trois rangées derrière une barrière Nadar les séparant de la scène.
Jean- Pierre, le photographe de Keys & Chords, a réussi à dénicher une place stratégiquement valable, à l'extrémité du premier rang, où il pourra travailler sans être gêné par un rideau de tulle séparant public et artiste.
Les consignes sont strictes, photos pendant trois morceaux et puis Auf Wieder Sehn, messieurs!
20:00 pile, toujours dans l'obscurité, le drummer, Marco Minnemann ( KMB, Adrian Belew, Paul Gilbert, Kreator..) prend place pour une intro musclée, la basse le rejoint, un look Gretchen aux couettes blondes et à la barbe naissante, Nick Beggs, ex-Kajagoogoo, ensuite les claviers, Adam Holzman ( Ray Manzarek, Miles Davis, Chaka Khan...) et le guitariste bulgare, Niko Tsonev (Jamiroquai, Richard Ashcroft...), l'intro vire groove, puis jazz/progrock étincelant, cinquième élément, la flûte, Theo Travis ( Gong, Soft Machine Legacy, Cipher, Anja Garbarek...), ce multi-instrumentiste maniera différents saxophones, une clarinette et tapotera un orgue, enfin, apparition de l'architecte, Steven Wilson, qui vient saluer Bruxelles, encourager son équipe et participer à la confection de cette première plage ambitieuse et épique ' No twilights within the court of the sun' sur l'album 'Insurgentes'.
Sur l'écran, en background, un jeu d'images sombres sur lesquelles se dessinent les ombres des virtuoses.
Esthétisme symboliste!
Wilson est loquace: Good evening, thank you for coming, d'une voix déformée, robotisée, du même ton d'outre-tombe il poursuit...
I’m a collector, I collect anything I find
I never throw anything away that’s mine..
Le théâtral et crimsonien ' Index' , pieds nus, il déambule avant de s'agenouiller mains levées.
Bel effet dramatique.
Une intro au piano ' Deform to form a star', majestueuse ballade, ornée d'harmonies éthérées, digne des meilleurs Yes.
Une acoustique, sur laquelle se greffent de gros riffs de guitare, amorce l'instrumental à la structure complexe 'Sectarian' .
Le rideau disparaît, la foule manifeste sa joie, sur scène, un jazz fusion du meilleur effet.
L'Ancienne Belgique is one of my favourite venues in Europe, déclare le gars de Kingston upon Thames pour annoncer ' Postcard', une ballade que tu retrouves sur son dernier ( double) CD ' Grace for Drowning'.
'Remainder the black dog' une des pièces maîtresses du set, pendant un bridge instrumental il admoneste deux tristes sires, bruyants et visiblement entamés... vous pourriez pas vous tenir cois , vachers avant d'aller s'installer derrière son orgue pour aider la troupe.
Brillant solo de sax te faisant penser à If ( avec Dick Morrissey) , Nucleus ou Colosseum.
De la lave en fusion!
Deux guitares: ' Harmony Korine' suivi du léger, Pink Floydien, ' Abandoner', légèreté passagère, une étourdissante explosion secoue la mélodie qui peu après se meurt en douceur.
Nouvelles remarques aux buveurs, puis ' Insurgentes', titletrack de son premier effort solo et titre que le band a appris la semaine dernière.
It's a fragile piece of music, so be quiet!
Piano dominant et Nick Beggs au Chapman Stick, instrument cher à Tony Levin.
A brand new one, Brussels, d'ailleurs je l'introduis par un jingle, it is called 'Luminol' et ce morceau imposant présente certaines similitudes avec le 'Roundabout' de Yes.
'No part of me' , fragilité et beauté seront, une nouvelle fois, agressées par de lourdes rafales sur lesquelles un sax oriental caracole hardiment.
Convaincant!
Les musiciens rock ne sont pas très futés, leurs titres traitent souvent de chicks ou, comme les miens, de serial killers, hier à Dortmund, un gars de Sofia m'a affirmé que la Bulgarie a enfanté un des plus horribles tueurs de cette terre, Niko ne le connaissait pas.
What about Belgium?
Pêle-mêle, Di Rupo, Danneels, Annie Cordy, Dutroux... fusent!
J'aimerais un silence monacal pendant l'intro, vu les Taloche...
Prêts pour une suite de plus de vingt minutes de prog lumineux?
'Raider II' débute par un grand piano classique, vire ambiance film d'horreur, en quadriphonie, un mouvement vulnérable à la flûte fait place à une déflagration monstrueuse, puis vient un chant funèbre sur coulis noir et grondements inquiétants, ça virevolte, soubresaute, des torrents de guitare, des nappés de piano, des rires, des pleurs: c'est l'Odyssée!
Le public devient fou, le maître se barre en douce, laissant les musiciens orphelins.
Le clavier tire sa révérence, puis Theo Travis, après quelques lignes lyriques Niko rejoint la Bulgarie, seuls restent en piste la basse et la batterie.
Le Titanic prend eau de toute part, le duo plonge dans les coulisses.
1h50' de très haut niveau!
Un bis
' Get all you deserve' avec un Steven Wilson affublé d'un masque à gaz.
Les fans resteront longtemps présents après le départ du SW Band qui ne reviendra pas, qui ne distribuera pas les setlists!
“People talk about progressive rock as pompous, fussy, obsessed with technique, but the only thing the best progressive rock bands had in common was ambition... Yes, Pink Floyd or King Crimson, they concentrate on the album as an art form, treat the album as a musical journey that tells a story.”
Pour te donner une petite idée de ce qui nous attendait à l'AB Box en ce lundi de mai.
Le leader de Porcupine Tree n'a jamais été classé dans la même catégorie que Mr Bean/ Benny Hill ou Jim Carey, il se prend même vaguement au sérieux, mais, avec lui un show approche de la perfection.
A 19h20', les fans purs et durs forment déjà trois rangées derrière une barrière Nadar les séparant de la scène.
Jean- Pierre, le photographe de Keys & Chords, a réussi à dénicher une place stratégiquement valable, à l'extrémité du premier rang, où il pourra travailler sans être gêné par un rideau de tulle séparant public et artiste.
Les consignes sont strictes, photos pendant trois morceaux et puis Auf Wieder Sehn, messieurs!
20:00 pile, toujours dans l'obscurité, le drummer, Marco Minnemann ( KMB, Adrian Belew, Paul Gilbert, Kreator..) prend place pour une intro musclée, la basse le rejoint, un look Gretchen aux couettes blondes et à la barbe naissante, Nick Beggs, ex-Kajagoogoo, ensuite les claviers, Adam Holzman ( Ray Manzarek, Miles Davis, Chaka Khan...) et le guitariste bulgare, Niko Tsonev (Jamiroquai, Richard Ashcroft...), l'intro vire groove, puis jazz/progrock étincelant, cinquième élément, la flûte, Theo Travis ( Gong, Soft Machine Legacy, Cipher, Anja Garbarek...), ce multi-instrumentiste maniera différents saxophones, une clarinette et tapotera un orgue, enfin, apparition de l'architecte, Steven Wilson, qui vient saluer Bruxelles, encourager son équipe et participer à la confection de cette première plage ambitieuse et épique ' No twilights within the court of the sun' sur l'album 'Insurgentes'.
Sur l'écran, en background, un jeu d'images sombres sur lesquelles se dessinent les ombres des virtuoses.
Esthétisme symboliste!
Wilson est loquace: Good evening, thank you for coming, d'une voix déformée, robotisée, du même ton d'outre-tombe il poursuit...
I’m a collector, I collect anything I find
I never throw anything away that’s mine..
Le théâtral et crimsonien ' Index' , pieds nus, il déambule avant de s'agenouiller mains levées.
Bel effet dramatique.
Une intro au piano ' Deform to form a star', majestueuse ballade, ornée d'harmonies éthérées, digne des meilleurs Yes.
Une acoustique, sur laquelle se greffent de gros riffs de guitare, amorce l'instrumental à la structure complexe 'Sectarian' .
Le rideau disparaît, la foule manifeste sa joie, sur scène, un jazz fusion du meilleur effet.
L'Ancienne Belgique is one of my favourite venues in Europe, déclare le gars de Kingston upon Thames pour annoncer ' Postcard', une ballade que tu retrouves sur son dernier ( double) CD ' Grace for Drowning'.
'Remainder the black dog' une des pièces maîtresses du set, pendant un bridge instrumental il admoneste deux tristes sires, bruyants et visiblement entamés... vous pourriez pas vous tenir cois , vachers avant d'aller s'installer derrière son orgue pour aider la troupe.
Brillant solo de sax te faisant penser à If ( avec Dick Morrissey) , Nucleus ou Colosseum.
De la lave en fusion!
Deux guitares: ' Harmony Korine' suivi du léger, Pink Floydien, ' Abandoner', légèreté passagère, une étourdissante explosion secoue la mélodie qui peu après se meurt en douceur.
Nouvelles remarques aux buveurs, puis ' Insurgentes', titletrack de son premier effort solo et titre que le band a appris la semaine dernière.
It's a fragile piece of music, so be quiet!
Piano dominant et Nick Beggs au Chapman Stick, instrument cher à Tony Levin.
A brand new one, Brussels, d'ailleurs je l'introduis par un jingle, it is called 'Luminol' et ce morceau imposant présente certaines similitudes avec le 'Roundabout' de Yes.
'No part of me' , fragilité et beauté seront, une nouvelle fois, agressées par de lourdes rafales sur lesquelles un sax oriental caracole hardiment.
Convaincant!
Les musiciens rock ne sont pas très futés, leurs titres traitent souvent de chicks ou, comme les miens, de serial killers, hier à Dortmund, un gars de Sofia m'a affirmé que la Bulgarie a enfanté un des plus horribles tueurs de cette terre, Niko ne le connaissait pas.
What about Belgium?
Pêle-mêle, Di Rupo, Danneels, Annie Cordy, Dutroux... fusent!
J'aimerais un silence monacal pendant l'intro, vu les Taloche...
Prêts pour une suite de plus de vingt minutes de prog lumineux?
'Raider II' débute par un grand piano classique, vire ambiance film d'horreur, en quadriphonie, un mouvement vulnérable à la flûte fait place à une déflagration monstrueuse, puis vient un chant funèbre sur coulis noir et grondements inquiétants, ça virevolte, soubresaute, des torrents de guitare, des nappés de piano, des rires, des pleurs: c'est l'Odyssée!
Le public devient fou, le maître se barre en douce, laissant les musiciens orphelins.
Le clavier tire sa révérence, puis Theo Travis, après quelques lignes lyriques Niko rejoint la Bulgarie, seuls restent en piste la basse et la batterie.
Le Titanic prend eau de toute part, le duo plonge dans les coulisses.
1h50' de très haut niveau!
Un bis
' Get all you deserve' avec un Steven Wilson affublé d'un masque à gaz.
Les fans resteront longtemps présents après le départ du SW Band qui ne reviendra pas, qui ne distribuera pas les setlists!
lundi 14 mai 2012
Les Nuits Botanique: Daniel Darc- Le Yéti- Lescop, Orangerie, Bruxelles, le 13 mai 2012
Les Nuits battent leur plein, pour ce quatrième épisode de l'édition de l'épisode 2012, tu optes pour l'Orangerie qui accueille le rescapé Daniel Darc, le prince des virées sur les rivage du Styx, l'éternel rebelle, le loser définitif, bref, la dernière rockstar hexagonale!
Le menu prévu est copieux!
A 20:00 Lescop!
Vendu comme une sensation chez nos voisins, fans de Hollande!
Lescop c'est Mathieu Lescop, le chanteur de feu Asyl, groupe punk/new wave de La Rochelle.
Sur scène, il est accompagné d'un figurant guitariste, échantillonneur, secondes voix et d'un bassiste omniprésent dégageant une énergie tonique. ( Johnny Hostile de John & Jehn et Gaël Étienne sont mentionnés pour les enregistrements, un EP 'Pop Noire').
On nous a annoncé Antoine à la basse.
Un grondement se fait entendre, basse et guitare se pointent, suivi par un chanteur maniéré et distant.
La basse New Wave, saturée à mort, donne le ton, le sombre et glacial 'Marlène' ( non, il ne s'agit pas de Marlène Mourreau, artiste porno) te fait irrémédiablement songer à un Etienne Daho nerveux, celui du début des eighties, ainsi qu'à ses copains, Marquis de Sade.
La gestuelle saccadée du Charentais te ramenant vers Joy Division et son frontman charismatique, Ian Curtis.
Clin d'oeil de Marc, pas mal du tout, mais ça sent le recyclage.
Seconde salve tout aussi élégante, au texte film noir...nous marchons tous les deux dans cette ville morte... et aux sonorités électropop syncopées.
Le hit imparable ' La Forêt' sera suivi de quelques plages au scénario identique( les limites se profilent), dont 'Le vent' en mode synthpop sur lyrics à la Capdevielle, prévues pour le prochain long-playing.
Le set de 30' s'achève avec ' Tokyo, la nuit', son intro noisy et ses guitares viciées.
Pas mal pendant une 1/2 h , faut pas plus!
20:55' Le Yéti
Un gros nounours qui ne ferait pas de mal une mouche, que tu croisas lors d'une Boutik Rock en 2011.
Toujours aussi inoffensif et incolore en 2012.
Thierry De Brouwer, le Yéti, un ex-Melon Galia, s'est entouré d'une équipe ayant déjà sévi au sein d'une vingtaine de formations subventionnées par la communauté française, que ce soit dans Mièle, Austin Lace, Major de Luxe, V.O. ou Hallo Kosmo...: Catherine De Biasio, François Gustin, Ludovic Bouteglier, alias Fellaini, Simon Bériaux, manient batterie, shakers, basse, trompette, claviers, guitare et chantonnent.
Huit titres dont la riche orchestration masque un vide sidéral, une banalité désespérante, on voulait même pas mentionner les interventions provinciales, style ..est-ce que vous allez bien, Bruxelles...mais puisque tu y tenais!
' Encore des histoires' un son d' orgue psyché- 'Claudia' sur fond de Farfisa forain, du sirop- 'Les danses nocturnes' une basse funky pompée sur The Jam - guitare flottante, harmonica artisanal, sax soprano: ' Les détails' (?) - ' Je maudis ma nuit' - un oumpapa singalong, ' En ville' - puis, un coup de pub et présentation de la fanfare- une toute nouvelle: 'Mon amour' a-t-on lu dans le cahier - un signe de l'organisation, plus qu'une, mes chéris: ' L'animal en moi' ... mais que tu es beau... intellectuel comme du Lagaf sans lavabo!
21:55' Daniel Darc
Line-up cinq étoiles: Philippe Entressangle à la batterie ( Brigitte Fontaine, Pauline Croze, Miossec, Jeanne Moreau pour en citer quelques uns..) - guitare: François Bodin ( Benoît Blue Boy, Françoise Hardy, Thiéfaine, Bashung etc...)- Jean-François Assy au violoncelle ou à la basse ( la dernière fois que tu croisas la route de notre compatriote, c'était avec la superbe Olivia Pedroli) - le chef d'orchestre, claviériste, flûtiste: Rémi Bousseau, alias Kalim B (Paul Anka, Marc Ribot, Michael Bublé, Berry, Nosfell etc...).
Une intro au piano, de grosses frappes sur les caisses, Daniel Darc, fringué de noir de la tête aux pieds, sans oublier les sunshades pour masquer les pupilles dilatées, s'amène d'une démarche d'octogénaire voûté, ayant lu tous les poètes maudits et adopté leur mode de vie: spleen, paradis perdus, absinthe...il agrippe le micro et entame 'Serais-je perdu?', une interrogation en forme de confession.
Théâtral et poignant.
'C'était mieux avant' balbutie-t-il, avant d'amorcer ce texte autobiographique narratif.
Rien que la ligne ...J'irai en enfer avec Richard Hell... rend le titre éternel.
Depuis Gainsbourg on n'avait rien ouï de plus lucide et noir.
'La pluie qui tombe' du rock désabusé... la quintessence de profonds sentiments de découragement, d'ennui existentiels... merci, Charles!
Accompagnement musical plus serein, avec, notamment, une flûte bucolique sentant le muguet ' C'est moi le printemps', quelques lignes d'harmonica, Darc cabot!
Présentation des acolytes et trait d'humour... et moi, je m'appelle Vincent Delerm!
Rémy au chant en anglais 'L.U.V.' , puis un dialogue truffé de références :Wild turkey, dead thrash , white Elvis ( aha, aha...), sur fond Velvet Underground.
Pas du boudin, le solo du brillant François Bodin.
Je vais le taquiner ce brave gars, je le béatifie et le transforme en Sainte-Madeleine, un petit coup de paluche sur une cymbale pour aider Philippe: du grand rock'n roll!
Second rock bien épais: 'J'irai au paradis'.
On a changé de président mais je compte bien garder le même band!
Petit orgue acéré 'Et quel crime?' ...ai-je commis pour que tu sois partie... on y introduit quelques bribes de 'Riders on the Storm', le peuple apprécie.
Il est en forme, le séducteur!
Une anecdote : comment j'ai connu ma femme, puis ' Quelqu'un qui n'a pas besoin de moi', un slow rock qu'il termine à genoux.
Le sombre et sobre 'Elégie #2' au piano et violoncelle, âme mise à nu sur background requiem!
Un autre blues baudelairien,' Inutile et hors d'usage', les perles se succèdent.
Le trac initial a disparu, il blague: je vais faire une folie, je vais boire un peu d'eau... en claudiquant il ramasse un Spa et s'humecte le gosier.
1994, le lent et majestueux ' Il y a des moments', auquel succède un rock bien rond ' Je me souviens, je me rappelle' qu'il décore, cynique, d'un couplet de 'La vie en rose'.
Retour au dernier album ' La taille de mon âme' avec l' exercice Serge Gainsbourg: 'Seul sous la lune'.
Cette fille, je la drague, elle m'a répondu, t'as pas compris que j'étais lesbienne, mec... la rengaine imparable 'La seule fille sur terre'.
L'eau me fait transpirer, je n'en boirai plus.
Immense cri, Bruxelles a reconnu ' Nijinsky' , un rock flamboyant avec un nouvel appel du pied à Jim Morrison... when you're strange...
Hé, Philippe, t'es pas avec Daho, gars, tape plus fort!
' My baby left me' aussi glam que les New York Dolls, puis, après avoir répliqué à un fan qui l'invectivait... tu sais, mec, il y a les types qui ont le micro et puis les autres, t'as pas de micro... le désenchanté ' Ca ne sert à rien' orné d'un génial solo de flûte.
Place au nostalgique, le murmuré ' Vers l'infini' .
..en me mettant à genoux , j 'ai pleuré...' La main au coeur', aux sonorités Morricone avec drumming martial et, pour mettre un terme à cet incroyable set de 90' , l 'encyclique, le majestueux, le légèrement ironique ' Sois sanctifié', achevé par la lecture d'un texte saint.
Ite missa est, il est 23h30'
Bis
Un nocturne: ' Jamais, jamais', flûte en évidence.
Bruxelles attendait le Taxi Girl ' Cherchez le Garçon'. Le salaud, qui avait déjà voulu piquer mes notes, balance une serviette pleine de sueur sur mon crâne aussi dégarni que le sien, je la refile à Valérie, qui, précise comme un joueur de vogelpik professionnel , l'envoie sur la caboche du méchant.
Hilarité!
Pas chien, le Daniel a repéré la blonde enfant, s'agenouille face à elle, lui tend le micro pour le refrain du tube des eighties.
Ambiance au zénith quand le titre vire medley...train kept a rollin all night long, straight lines , hi ho let's go pour finir sur 'Hearbreak Hotel'.
Le Dop, D J Saucisse, euphorique se pointe frontstage, ça tourne à la folie collective, la star entame ' La taille de mon âme', Valérie assurant une nouvelle fois les choeurs!
Grand show, achevé par un 'Redemption song' a capella!
Le menu prévu est copieux!
A 20:00 Lescop!
Vendu comme une sensation chez nos voisins, fans de Hollande!
Lescop c'est Mathieu Lescop, le chanteur de feu Asyl, groupe punk/new wave de La Rochelle.
Sur scène, il est accompagné d'un figurant guitariste, échantillonneur, secondes voix et d'un bassiste omniprésent dégageant une énergie tonique. ( Johnny Hostile de John & Jehn et Gaël Étienne sont mentionnés pour les enregistrements, un EP 'Pop Noire').
On nous a annoncé Antoine à la basse.
Un grondement se fait entendre, basse et guitare se pointent, suivi par un chanteur maniéré et distant.
La basse New Wave, saturée à mort, donne le ton, le sombre et glacial 'Marlène' ( non, il ne s'agit pas de Marlène Mourreau, artiste porno) te fait irrémédiablement songer à un Etienne Daho nerveux, celui du début des eighties, ainsi qu'à ses copains, Marquis de Sade.
La gestuelle saccadée du Charentais te ramenant vers Joy Division et son frontman charismatique, Ian Curtis.
Clin d'oeil de Marc, pas mal du tout, mais ça sent le recyclage.
Seconde salve tout aussi élégante, au texte film noir...nous marchons tous les deux dans cette ville morte... et aux sonorités électropop syncopées.
Le hit imparable ' La Forêt' sera suivi de quelques plages au scénario identique( les limites se profilent), dont 'Le vent' en mode synthpop sur lyrics à la Capdevielle, prévues pour le prochain long-playing.
Le set de 30' s'achève avec ' Tokyo, la nuit', son intro noisy et ses guitares viciées.
Pas mal pendant une 1/2 h , faut pas plus!
20:55' Le Yéti
Un gros nounours qui ne ferait pas de mal une mouche, que tu croisas lors d'une Boutik Rock en 2011.
Toujours aussi inoffensif et incolore en 2012.
Thierry De Brouwer, le Yéti, un ex-Melon Galia, s'est entouré d'une équipe ayant déjà sévi au sein d'une vingtaine de formations subventionnées par la communauté française, que ce soit dans Mièle, Austin Lace, Major de Luxe, V.O. ou Hallo Kosmo...: Catherine De Biasio, François Gustin, Ludovic Bouteglier, alias Fellaini, Simon Bériaux, manient batterie, shakers, basse, trompette, claviers, guitare et chantonnent.
Huit titres dont la riche orchestration masque un vide sidéral, une banalité désespérante, on voulait même pas mentionner les interventions provinciales, style ..est-ce que vous allez bien, Bruxelles...mais puisque tu y tenais!
' Encore des histoires' un son d' orgue psyché- 'Claudia' sur fond de Farfisa forain, du sirop- 'Les danses nocturnes' une basse funky pompée sur The Jam - guitare flottante, harmonica artisanal, sax soprano: ' Les détails' (?) - ' Je maudis ma nuit' - un oumpapa singalong, ' En ville' - puis, un coup de pub et présentation de la fanfare- une toute nouvelle: 'Mon amour' a-t-on lu dans le cahier - un signe de l'organisation, plus qu'une, mes chéris: ' L'animal en moi' ... mais que tu es beau... intellectuel comme du Lagaf sans lavabo!
21:55' Daniel Darc
Line-up cinq étoiles: Philippe Entressangle à la batterie ( Brigitte Fontaine, Pauline Croze, Miossec, Jeanne Moreau pour en citer quelques uns..) - guitare: François Bodin ( Benoît Blue Boy, Françoise Hardy, Thiéfaine, Bashung etc...)- Jean-François Assy au violoncelle ou à la basse ( la dernière fois que tu croisas la route de notre compatriote, c'était avec la superbe Olivia Pedroli) - le chef d'orchestre, claviériste, flûtiste: Rémi Bousseau, alias Kalim B (Paul Anka, Marc Ribot, Michael Bublé, Berry, Nosfell etc...).
Une intro au piano, de grosses frappes sur les caisses, Daniel Darc, fringué de noir de la tête aux pieds, sans oublier les sunshades pour masquer les pupilles dilatées, s'amène d'une démarche d'octogénaire voûté, ayant lu tous les poètes maudits et adopté leur mode de vie: spleen, paradis perdus, absinthe...il agrippe le micro et entame 'Serais-je perdu?', une interrogation en forme de confession.
Théâtral et poignant.
'C'était mieux avant' balbutie-t-il, avant d'amorcer ce texte autobiographique narratif.
Rien que la ligne ...J'irai en enfer avec Richard Hell... rend le titre éternel.
Depuis Gainsbourg on n'avait rien ouï de plus lucide et noir.
'La pluie qui tombe' du rock désabusé... la quintessence de profonds sentiments de découragement, d'ennui existentiels... merci, Charles!
Accompagnement musical plus serein, avec, notamment, une flûte bucolique sentant le muguet ' C'est moi le printemps', quelques lignes d'harmonica, Darc cabot!
Présentation des acolytes et trait d'humour... et moi, je m'appelle Vincent Delerm!
Rémy au chant en anglais 'L.U.V.' , puis un dialogue truffé de références :Wild turkey, dead thrash , white Elvis ( aha, aha...), sur fond Velvet Underground.
Pas du boudin, le solo du brillant François Bodin.
Je vais le taquiner ce brave gars, je le béatifie et le transforme en Sainte-Madeleine, un petit coup de paluche sur une cymbale pour aider Philippe: du grand rock'n roll!
Second rock bien épais: 'J'irai au paradis'.
On a changé de président mais je compte bien garder le même band!
Petit orgue acéré 'Et quel crime?' ...ai-je commis pour que tu sois partie... on y introduit quelques bribes de 'Riders on the Storm', le peuple apprécie.
Il est en forme, le séducteur!
Une anecdote : comment j'ai connu ma femme, puis ' Quelqu'un qui n'a pas besoin de moi', un slow rock qu'il termine à genoux.
Le sombre et sobre 'Elégie #2' au piano et violoncelle, âme mise à nu sur background requiem!
Un autre blues baudelairien,' Inutile et hors d'usage', les perles se succèdent.
Le trac initial a disparu, il blague: je vais faire une folie, je vais boire un peu d'eau... en claudiquant il ramasse un Spa et s'humecte le gosier.
1994, le lent et majestueux ' Il y a des moments', auquel succède un rock bien rond ' Je me souviens, je me rappelle' qu'il décore, cynique, d'un couplet de 'La vie en rose'.
Retour au dernier album ' La taille de mon âme' avec l' exercice Serge Gainsbourg: 'Seul sous la lune'.
Cette fille, je la drague, elle m'a répondu, t'as pas compris que j'étais lesbienne, mec... la rengaine imparable 'La seule fille sur terre'.
L'eau me fait transpirer, je n'en boirai plus.
Immense cri, Bruxelles a reconnu ' Nijinsky' , un rock flamboyant avec un nouvel appel du pied à Jim Morrison... when you're strange...
Hé, Philippe, t'es pas avec Daho, gars, tape plus fort!
' My baby left me' aussi glam que les New York Dolls, puis, après avoir répliqué à un fan qui l'invectivait... tu sais, mec, il y a les types qui ont le micro et puis les autres, t'as pas de micro... le désenchanté ' Ca ne sert à rien' orné d'un génial solo de flûte.
Place au nostalgique, le murmuré ' Vers l'infini' .
..en me mettant à genoux , j 'ai pleuré...' La main au coeur', aux sonorités Morricone avec drumming martial et, pour mettre un terme à cet incroyable set de 90' , l 'encyclique, le majestueux, le légèrement ironique ' Sois sanctifié', achevé par la lecture d'un texte saint.
Ite missa est, il est 23h30'
Bis
Un nocturne: ' Jamais, jamais', flûte en évidence.
Bruxelles attendait le Taxi Girl ' Cherchez le Garçon'. Le salaud, qui avait déjà voulu piquer mes notes, balance une serviette pleine de sueur sur mon crâne aussi dégarni que le sien, je la refile à Valérie, qui, précise comme un joueur de vogelpik professionnel , l'envoie sur la caboche du méchant.
Hilarité!
Pas chien, le Daniel a repéré la blonde enfant, s'agenouille face à elle, lui tend le micro pour le refrain du tube des eighties.
Ambiance au zénith quand le titre vire medley...train kept a rollin all night long, straight lines , hi ho let's go pour finir sur 'Hearbreak Hotel'.
Le Dop, D J Saucisse, euphorique se pointe frontstage, ça tourne à la folie collective, la star entame ' La taille de mon âme', Valérie assurant une nouvelle fois les choeurs!
Grand show, achevé par un 'Redemption song' a capella!
Charlotte Haesen à la FNAC City 2, Bruxelles, le 12 mai 2012
Le 12 mai 2012, du côté de la Bourse retentissent les flonflons roses fluo de la 17è Belgian Lesbian & Gay Pride, deux arrêts de métro plus loin, la FNAC City 2 propose une jeune musicienne dont le premier CD 'Salomé' traîne depuis peu dans les étalages des disquaires indigènes: Charlotte Haesen!
La charmante Charlotte, légère et appétissante comme une mousse aux fraises, réside aux Pays-Bas, née d'un père hollandais et d'une maman franco-africaine ( certaines sources citent belgo-africaine), elle étudie la musique aux conservatoires d'Amsterdam et de Maastricht pour se lancer dans une carrière musicale aux accents jazz/indie pop.
Début 2011, elle enregistre 'Salomé' accompagnée d'un band international ( des Lettons, un Luxembourgeois, un Islandais et un percussionniste originaire de Curaçao).
La rondelle reçoit des critiques élogieuses de Breda à Leeuwarden, quelques journalistes n'hésitant pas à la comparer à Björk ou Hanne Hukkelberg.
A l'occasion de la sortie de l'album chez nous, juffrouw Haesen fait la tournée des FNAC en trio: guitare acoustique ou électrique, le subtil Lucien Fraipont, que tu vis, il y a peu, dans le groupe de Toine Thijs, Rackham - aux backing vocals, la Jean Seberg lookalike, Célia Tranchand, se produisant en duo avec Lucien Fraipont ou en quartet pour un Tribute à la grande Shirley Horne.
Le set est entamé avec 'Just a little girl' un nu soul/jazz pop mélodieux sur fond de fingersnaps.
Superbe timbre, frais, aérien, d'une limpidité inaltérée, la seconde voix s'envole en vocalises dramatiques, le lied se colore de teintes chaudes et chaloupées.
Il n'a fallu qu'un morceau pour te conquérir.
'Misunderstood' est dédié à toutes les femmes incomprises, de jolies touches africaines décorent cet uptempo élégant, proche de l'univers d'Asa ( Bukola Elemide) ou de Yael Naïm, tu peux même songer aux moments les plus doux de Zap Mama.
Le soft ' Yellow Fever' traite de mimétisme, de contagion, la guitare se fait bluesy jazz , la voix caracole capricieusement dans les airs.
Titre volatile!
Retour de la choriste pour 'Sit down', une rêverie romantique ( I'd like to fly Over the lake Touch the water With my wings ) aux intonations Janis Ian.
Lumière douce et flou artistique à la David Hamilton pour le tendre ' He and She' traitant avec pudeur d'amours adolescentes.
Un tout nouveau titre, l'éthéré ' Walk down'. Charlotte à l'acoustique, Lucien électrique, secondés par la voix de Célia ébauchent un ravissant paysage sonore.
Le showcase prend fin avec un singalong métissé ' Septolini' te rappelant au bon souvenir d'une certaine Khadja Nin.
Concert charmant!
La charmante Charlotte, légère et appétissante comme une mousse aux fraises, réside aux Pays-Bas, née d'un père hollandais et d'une maman franco-africaine ( certaines sources citent belgo-africaine), elle étudie la musique aux conservatoires d'Amsterdam et de Maastricht pour se lancer dans une carrière musicale aux accents jazz/indie pop.
Début 2011, elle enregistre 'Salomé' accompagnée d'un band international ( des Lettons, un Luxembourgeois, un Islandais et un percussionniste originaire de Curaçao).
La rondelle reçoit des critiques élogieuses de Breda à Leeuwarden, quelques journalistes n'hésitant pas à la comparer à Björk ou Hanne Hukkelberg.
A l'occasion de la sortie de l'album chez nous, juffrouw Haesen fait la tournée des FNAC en trio: guitare acoustique ou électrique, le subtil Lucien Fraipont, que tu vis, il y a peu, dans le groupe de Toine Thijs, Rackham - aux backing vocals, la Jean Seberg lookalike, Célia Tranchand, se produisant en duo avec Lucien Fraipont ou en quartet pour un Tribute à la grande Shirley Horne.
Le set est entamé avec 'Just a little girl' un nu soul/jazz pop mélodieux sur fond de fingersnaps.
Superbe timbre, frais, aérien, d'une limpidité inaltérée, la seconde voix s'envole en vocalises dramatiques, le lied se colore de teintes chaudes et chaloupées.
Il n'a fallu qu'un morceau pour te conquérir.
'Misunderstood' est dédié à toutes les femmes incomprises, de jolies touches africaines décorent cet uptempo élégant, proche de l'univers d'Asa ( Bukola Elemide) ou de Yael Naïm, tu peux même songer aux moments les plus doux de Zap Mama.
Le soft ' Yellow Fever' traite de mimétisme, de contagion, la guitare se fait bluesy jazz , la voix caracole capricieusement dans les airs.
Titre volatile!
Retour de la choriste pour 'Sit down', une rêverie romantique ( I'd like to fly Over the lake Touch the water With my wings ) aux intonations Janis Ian.
Lumière douce et flou artistique à la David Hamilton pour le tendre ' He and She' traitant avec pudeur d'amours adolescentes.
Un tout nouveau titre, l'éthéré ' Walk down'. Charlotte à l'acoustique, Lucien électrique, secondés par la voix de Célia ébauchent un ravissant paysage sonore.
Le showcase prend fin avec un singalong métissé ' Septolini' te rappelant au bon souvenir d'une certaine Khadja Nin.
Concert charmant!
dimanche 13 mai 2012
Triste nouvelle: mort du légendaire bassiste Donald 'Duck' Dunn , le 13 mai 2012
Donald Dunn restera à jamais associé, avec son copain Steve Cropper , au son R 'n B de Booker T & the MG' s . C'est en 1964 qu'il remplace Lewie Steinberg pour tenir la basse chez Booker T Jones.
Le gars de Memphis, nicknamed Duck, car étant gosse il passait des heures à visionner des Walt Disney, commence sa carrière musicale au sein des Royal Spades, déjà avec son pote Steve Cropper.
Les Royal Spades deviendront les Mar-Keys, house band chez Stax Records.
Le Stax sound des sixties doit tout aux Mar-Keys.
En 1962, Donald rejoint le big band de Ben Branch avant de retrouver son ami de toujours au sein des MG's, qui avaient cassé la baraque avec 'Green Onions'.
Les hits instrumentaux vont se succéder ( 'Soul Limbo'- 'Time is tight'...) et le groupe est appelé à enregistrer avec les plus grands artistes soul /r'n b: Otis Redding, Wilson Pickett, Sam and Dave, Albert King, Rufus Thomas e.a.
En 1971, Booker T et son combo sortent un dernier LP chez Stax ' Melting Pot' .
Donald Dunn continue comme session musician et pas pour n'importe qui: Muddy Waters, Jerry Lee Lewis, Rod Stewart, Tom Petty, Stevie Nicks, Neil Young...
Pendant un temps il tourne avec cet autre géant disparu récemment, Levon Helm.
En 1980, il joue son propre rôle dans le film The Blues Brothers pour tout naturellement faire partie du Blues Brothers Band.
En 2008, on le retrouve au côté de Guy Sebastian, une popstar soul d'Australie qui a la chance d'enregistrer un album avec la crème de Memphis, les MG's.
Ce dimanche, Donald 'Duck' Dunn s'éteignait, à 70 ans, pendant son sommeil dans une chambre d'hôtel à Tokyo où il avait donné deux shows avec le Colonel Cropper!
Time sure is tight, titre un magazine américain relatant la triste nouvelle!
Le gars de Memphis, nicknamed Duck, car étant gosse il passait des heures à visionner des Walt Disney, commence sa carrière musicale au sein des Royal Spades, déjà avec son pote Steve Cropper.
Les Royal Spades deviendront les Mar-Keys, house band chez Stax Records.
Le Stax sound des sixties doit tout aux Mar-Keys.
En 1962, Donald rejoint le big band de Ben Branch avant de retrouver son ami de toujours au sein des MG's, qui avaient cassé la baraque avec 'Green Onions'.
Les hits instrumentaux vont se succéder ( 'Soul Limbo'- 'Time is tight'...) et le groupe est appelé à enregistrer avec les plus grands artistes soul /r'n b: Otis Redding, Wilson Pickett, Sam and Dave, Albert King, Rufus Thomas e.a.
En 1971, Booker T et son combo sortent un dernier LP chez Stax ' Melting Pot' .
Donald Dunn continue comme session musician et pas pour n'importe qui: Muddy Waters, Jerry Lee Lewis, Rod Stewart, Tom Petty, Stevie Nicks, Neil Young...
Pendant un temps il tourne avec cet autre géant disparu récemment, Levon Helm.
En 1980, il joue son propre rôle dans le film The Blues Brothers pour tout naturellement faire partie du Blues Brothers Band.
En 2008, on le retrouve au côté de Guy Sebastian, une popstar soul d'Australie qui a la chance d'enregistrer un album avec la crème de Memphis, les MG's.
Ce dimanche, Donald 'Duck' Dunn s'éteignait, à 70 ans, pendant son sommeil dans une chambre d'hôtel à Tokyo où il avait donné deux shows avec le Colonel Cropper!
Time sure is tight, titre un magazine américain relatant la triste nouvelle!
Ben Prestage - Ted Russell Kamp, Toogenblik, Haren, le 11 mai 2012
Incroyable double bill au Toogenblik, bien peuplé en ce vendredi 11 mai, date à laquelle Ringo fête ses 65 printemps.
T'es bourré ou quoi, Richard Starkey est né le 7 juillet 1940!
Ecoute, Jean-Philippe, on te parle de Ringo Willy Cat, le père du fils de Sheila!
Ted Russell Kamp
Une fière Frank Zappa moustache qui, en février 2010, avait foulé le vétuste plancher du folkclub de Haren et enthousiasmé la maigre clientèle présente. T'y étais, t'avais apprécié, donc même si un rockeur chauve t'invitait à admirer pour la quinzième fois la renaissance annuelle de Burning Plague, tu te diriges le coeur léger vers la rue Cortenbach.
21h10', lecture du menu par maître Luc qui cède le micro au singer-songwriter de L A, dont la discographie compte un nouveau-né depuis son dernier passage chez nous: 'Get back to the land'.
Il débute par ' Dixie' ( sur 'Poor Man's Paradise'), un brillant rootsy rock chanté d'un timbre accrocheur, proche de celui de Rodney Crowell.
Applaudissements nourris, surtout que le mec nous dit vénérer Toogenblik, comme bon nombre de ses compatriotes musiciens.
You know, I'm from California, I just love Little Feat et mon dernier CD traite de ce pays , voici 'Lonelytown' , a typical country rock tune.
Lonely town, un bled dans lequel se déroule, une fois l'an, un motorbike festival transformant le coin en Mad Max City.
'Ace and Eights' a été composé à Nashville, it's a song about gambling.
Ted nous fait admirer son solide jeu de guitare aux sonorités The Byrds, Flying Burrito Bros ou Grateful Dead, la crème du California country sound.
Avec Shooter Jennings, rejeton de Waylon et Jessi Colter, je joue de la basse. Depuis peu, pour mes tournées solo, j'ai décidé d'interpréter quelques titres en m'accompagnant à la quatre cordes.
Willy, fieu, make the sound as dry as you can!
Excellente idée, gars, un son velouté et jazzy pour 'A whole lotta you and me', un superbe titre prévu pour le prochain album.
Toujours à la basse, le mélodieux et groovy 'Another love song' suivi de 'If I had a dollar' pour lequel il reprend la guitare, et que comptes-tu faire avec ce pognon, Ted?
I'll buy myself a mansion, une Cadillac et un jukebox et une Duvel, peut-être...
Juteux country rock.
Il n'existe pas de bon show sans une valse, 'The arms of a stranger', typical female country twang à la Tammy Wynette.
Retour à la basse pour un jazzy blues sentimental ...I'm deep in a dream of you... marmonne cet éternel romantique, avant d'achever ce set de 50' avec une plage de 'Divisadero', 'The last time I let you down' toujours dans la veine country.
Excellent!
Pause
Te permettant de mirer les instruments hétéroclites traînant sur scène: un drumkit ( trois/quatre éléments ) bricolé , une électrique, une acoustique, un dobro, une Lowebow ( Cigarbox) deux cordes, a mutant Lowebow, moitié boîte à Havanes/moitié corps de guitare, un double micro, dont une pièce est attachée à un harmonica, le tout recouvert d'un sac mauve piqué à un joueur de pétanque, supporter d'Anderlecht, un ampli, et une paire de bottes, Ben Prestage se produit sans godasses, les panards habillés d'élégants bas de laine, d'un blanc douteux.
Seconde intervention du speaker , la barbe/casquette de Floride prend place.
Cet énergumène, petit-fils d'un Mississippi sharecropper, vivant désormais en Floride travaille sans filet, pas de setlist, il puise dans l'abondant matériau enregistré ( six albums, le dernier 'One Crow Murder') ou se sert dans l'héritage US: ragtime, bluegrass, country, blues sous toutes ses formes, boogie, swamp music... ce one-man band maîtrise toutes les facettes de l'American roots music.
Il ouvre avec un blues rural nerveux en picking: 'Rag mama rag ' de Blind Boy Fuller.
Let's slow down a little bit and play some blues, car la nuit sera longue: 'I'm ready' ,Muddy Waters/ Willie Dixon.
Puis un instrumental guilleret en fingerpicking.
Next one is featuring the drummer, ajoute le révérend sans rire, le joyeux ' I wish I was down in New-Orleans' .
Un petit tour au honky tonk 'Lost Highway' ( Hank Williams).
Pas bien de fréquenter les bars louches, fiston, la punition divine suivre... clac, une corde lâche, pas de panique, je continue mon trip sur l'autoroute perdue sur trois cylindres.
Pas de séquence mécanique, je ramasse le dobro, à la slide, un blues about drinking gin ( 'Good gin blues').
Un classique 'It hurts me too' (Tampa Red), puis un gospel archaïque 'God's little birds' , Sister O M Terrell.
Même veine 'On the rock where Moses stood', version légèrement plus agitée, pleine d'étincelles, que celle de Flatt and Scruggs.
Some Diddley bow , il cueille sa boîte à cigares: '2:19' du grand Tom Waits.
People, a short intermezzo pour réparer mon jouet, boire une de vos bières locales et tirer sur un joint.
Les commentaires vont bon train, ce mec est unique et ne vous avisez pas de le comparer à Seasick Steve, Ben a le pied marin!
Second set
Il débute par un original en picking, on ajoutera que ce gars est loin d'être manchot , et poursuit avec ' Amsterdam rag' .
Retour aux standards, Mississippi John Hurt, l'élégant ' Let the mermaids flirt with me'.
Le titletrack du dernier CD ' One crow murder' au jeu de guitare raffiné, ensuite le tout aussi mélodieux ' Sugarfoot rag' de Hank Garland, un véritable casse-gueule vocal joué avec une dextérité diabolique.
Toogenblik bat des mains, tape des pieds, pas moi, suis le seul à avoir songé à sauver ma pintje.
Le traditinal ' Hesitation Blues' mixant blues et western swing.
Je vous emmène à Dixie, un voyage électrique ' Are you from Dixie', euh, attachez vos ceintures, les freins viennent de lâcher!
Une adaptation twelve-bar blues de ' Billy and the Sugarloaf Mountain', a murder song.
Ben annonce a little lovesong pour amorcer un boogie furieux, suivi d'une adaptation dantesque de ' God's gonna cut you down' ( Johnny Cash).
La suivante a été écrite par un gentil groupe californien.
The Surfaris? Country Joe and the Fish? Les Runaways?...
Le déjanté ' Wynona's Big Brown Beaver' est de la plume de Primus!
On va se quitter with a mellow one, le singalong gastronomique pas facile à digérer ' Butter beans', adaptation Toogenblik... pass the Duvel!
Il est minuit quart, les clients ont encore faim!
Bukka White ' Jitterburg Swing', volle gas, pour se calmer avec 'The ballad of Curtis Loew' '( Allen Collins/Ronnie Van Zant - Lynyrd Skynyrd) , jouée façon lap steel.
Une dernière avant le curfew, drive safe, people, apprise par l'intermédiaire de Doc Watson , la préférée des A A ,de Tom et Jerry et de Rat Scabies: ' Intoxicated Rat'.
The end!
On n'ira pas boire un dernier verre avec Gerrit, le coq, on avait promis de rentrer tôt, promesse tenue, il ne sera pas une heure trente!
T'es bourré ou quoi, Richard Starkey est né le 7 juillet 1940!
Ecoute, Jean-Philippe, on te parle de Ringo Willy Cat, le père du fils de Sheila!
Ted Russell Kamp
Une fière Frank Zappa moustache qui, en février 2010, avait foulé le vétuste plancher du folkclub de Haren et enthousiasmé la maigre clientèle présente. T'y étais, t'avais apprécié, donc même si un rockeur chauve t'invitait à admirer pour la quinzième fois la renaissance annuelle de Burning Plague, tu te diriges le coeur léger vers la rue Cortenbach.
21h10', lecture du menu par maître Luc qui cède le micro au singer-songwriter de L A, dont la discographie compte un nouveau-né depuis son dernier passage chez nous: 'Get back to the land'.
Il débute par ' Dixie' ( sur 'Poor Man's Paradise'), un brillant rootsy rock chanté d'un timbre accrocheur, proche de celui de Rodney Crowell.
Applaudissements nourris, surtout que le mec nous dit vénérer Toogenblik, comme bon nombre de ses compatriotes musiciens.
You know, I'm from California, I just love Little Feat et mon dernier CD traite de ce pays , voici 'Lonelytown' , a typical country rock tune.
Lonely town, un bled dans lequel se déroule, une fois l'an, un motorbike festival transformant le coin en Mad Max City.
'Ace and Eights' a été composé à Nashville, it's a song about gambling.
Ted nous fait admirer son solide jeu de guitare aux sonorités The Byrds, Flying Burrito Bros ou Grateful Dead, la crème du California country sound.
Avec Shooter Jennings, rejeton de Waylon et Jessi Colter, je joue de la basse. Depuis peu, pour mes tournées solo, j'ai décidé d'interpréter quelques titres en m'accompagnant à la quatre cordes.
Willy, fieu, make the sound as dry as you can!
Excellente idée, gars, un son velouté et jazzy pour 'A whole lotta you and me', un superbe titre prévu pour le prochain album.
Toujours à la basse, le mélodieux et groovy 'Another love song' suivi de 'If I had a dollar' pour lequel il reprend la guitare, et que comptes-tu faire avec ce pognon, Ted?
I'll buy myself a mansion, une Cadillac et un jukebox et une Duvel, peut-être...
Juteux country rock.
Il n'existe pas de bon show sans une valse, 'The arms of a stranger', typical female country twang à la Tammy Wynette.
Retour à la basse pour un jazzy blues sentimental ...I'm deep in a dream of you... marmonne cet éternel romantique, avant d'achever ce set de 50' avec une plage de 'Divisadero', 'The last time I let you down' toujours dans la veine country.
Excellent!
Pause
Te permettant de mirer les instruments hétéroclites traînant sur scène: un drumkit ( trois/quatre éléments ) bricolé , une électrique, une acoustique, un dobro, une Lowebow ( Cigarbox) deux cordes, a mutant Lowebow, moitié boîte à Havanes/moitié corps de guitare, un double micro, dont une pièce est attachée à un harmonica, le tout recouvert d'un sac mauve piqué à un joueur de pétanque, supporter d'Anderlecht, un ampli, et une paire de bottes, Ben Prestage se produit sans godasses, les panards habillés d'élégants bas de laine, d'un blanc douteux.
Seconde intervention du speaker , la barbe/casquette de Floride prend place.
Cet énergumène, petit-fils d'un Mississippi sharecropper, vivant désormais en Floride travaille sans filet, pas de setlist, il puise dans l'abondant matériau enregistré ( six albums, le dernier 'One Crow Murder') ou se sert dans l'héritage US: ragtime, bluegrass, country, blues sous toutes ses formes, boogie, swamp music... ce one-man band maîtrise toutes les facettes de l'American roots music.
Il ouvre avec un blues rural nerveux en picking: 'Rag mama rag ' de Blind Boy Fuller.
Let's slow down a little bit and play some blues, car la nuit sera longue: 'I'm ready' ,Muddy Waters/ Willie Dixon.
Puis un instrumental guilleret en fingerpicking.
Next one is featuring the drummer, ajoute le révérend sans rire, le joyeux ' I wish I was down in New-Orleans' .
Un petit tour au honky tonk 'Lost Highway' ( Hank Williams).
Pas bien de fréquenter les bars louches, fiston, la punition divine suivre... clac, une corde lâche, pas de panique, je continue mon trip sur l'autoroute perdue sur trois cylindres.
Pas de séquence mécanique, je ramasse le dobro, à la slide, un blues about drinking gin ( 'Good gin blues').
Un classique 'It hurts me too' (Tampa Red), puis un gospel archaïque 'God's little birds' , Sister O M Terrell.
Même veine 'On the rock where Moses stood', version légèrement plus agitée, pleine d'étincelles, que celle de Flatt and Scruggs.
Some Diddley bow , il cueille sa boîte à cigares: '2:19' du grand Tom Waits.
People, a short intermezzo pour réparer mon jouet, boire une de vos bières locales et tirer sur un joint.
Les commentaires vont bon train, ce mec est unique et ne vous avisez pas de le comparer à Seasick Steve, Ben a le pied marin!
Second set
Il débute par un original en picking, on ajoutera que ce gars est loin d'être manchot , et poursuit avec ' Amsterdam rag' .
Retour aux standards, Mississippi John Hurt, l'élégant ' Let the mermaids flirt with me'.
Le titletrack du dernier CD ' One crow murder' au jeu de guitare raffiné, ensuite le tout aussi mélodieux ' Sugarfoot rag' de Hank Garland, un véritable casse-gueule vocal joué avec une dextérité diabolique.
Toogenblik bat des mains, tape des pieds, pas moi, suis le seul à avoir songé à sauver ma pintje.
Le traditinal ' Hesitation Blues' mixant blues et western swing.
Je vous emmène à Dixie, un voyage électrique ' Are you from Dixie', euh, attachez vos ceintures, les freins viennent de lâcher!
Une adaptation twelve-bar blues de ' Billy and the Sugarloaf Mountain', a murder song.
Ben annonce a little lovesong pour amorcer un boogie furieux, suivi d'une adaptation dantesque de ' God's gonna cut you down' ( Johnny Cash).
La suivante a été écrite par un gentil groupe californien.
The Surfaris? Country Joe and the Fish? Les Runaways?...
Le déjanté ' Wynona's Big Brown Beaver' est de la plume de Primus!
On va se quitter with a mellow one, le singalong gastronomique pas facile à digérer ' Butter beans', adaptation Toogenblik... pass the Duvel!
Il est minuit quart, les clients ont encore faim!
Bukka White ' Jitterburg Swing', volle gas, pour se calmer avec 'The ballad of Curtis Loew' '( Allen Collins/Ronnie Van Zant - Lynyrd Skynyrd) , jouée façon lap steel.
Une dernière avant le curfew, drive safe, people, apprise par l'intermédiaire de Doc Watson , la préférée des A A ,de Tom et Jerry et de Rat Scabies: ' Intoxicated Rat'.
The end!
On n'ira pas boire un dernier verre avec Gerrit, le coq, on avait promis de rentrer tôt, promesse tenue, il ne sera pas une heure trente!
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