dimanche 15 avril 2012

The Asteroids Galaxy Tour - Playboy's Bend à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 14 avril 2012

En dernière minute, le Bota programme un support pour ce concert du samedi dans une Orangerie bien remplie: Playboy's Bend!

Hugh Hefner vire sa cuti?
Une faute de frappe, un Boys Band illettré?
Un jeu de mot à la Duvall?
Non, un synthpop/playmobil duo liégeois, comprenant le playboy/minet/garçon coiffeur, Xavier maudit Gazon et l'ingénue marinée, Caroline Dehareng.
Monsieur Gazon est spécialiste en ' circuit bending', activité qui consiste à court-circuiter de façon volontaire des instruments de musique électroniques de faible tension électrique, fonctionnant sur piles, t'indique Wikipedia.
En dehors des jouets maltraités, lui, et sa compagne, tripotent synthés, boîtes à rythme, secouent des shakers et chantent des protest-songs sibyllines, voire absconses.
Sur scène, ils sont épaulés d'une bassiste et d'une moissonneuse batteuse métronomique.
Deux albums ' Lovetoys' et 'K I S S'.
Un peu plus de trente minutes, huit titres baignant dans l'univers Stereo Total, Vive la Fête, Chicks on Speed, mais n'arrivant pas à la voûte plantaire des précités.
Nous aurons droit à une resucée creuse et inconsistante, qui amuse pendant 115 secondes avant de lasser mortellement.
' Interface' - 'Je t'aime'...menteur - le patékitsch ' You' - la chinoiserie, bourrée de glutamate monosodique, 'Barbapapa' - une chorégraphie à faire blêmir Rosas ' Needs' - un CD balancé dans la foule, puis le Shakespeare pop ' Leave' - 'Globetrotter', le Polyphonic Size du pauvre - une nouvelle tentative pour battre le record de Wallonie du lancement du disque et une dernière niaiserie recyclée.
Où t'étais, Didier?
Dehors pour tenir compagnie au Cowboy Marlboro!

Faudra patienter jusqu'à 21h10' avant de voir du mouvement sur scène, un claviériste des Danois, The Asteroids Galaxy Tour, seul en piste pour une intro cathédrale, les cuivres, drums et basse le rejoignent et entament un acid jazz/pop au son épais, lorsqu'une une frêle apparition blonde et bouclée sort de coulisses, l'Orangerie hurle à s'éclater les poumons, elle fait entendre une soulful voice aux accents enfantins, sax et trompette, sentant bon le James Brown, embrayent, le truc balance rond.
Ouf, on a déjà oublié le fade hors-d'oeuvre.
'Dollars in the night' s'appelait cette première plage et tu la trouves sur le second CD du groupe: ' Out of Frequency'.
C'est en 2006 que
Mette Lindberg( vocals) et casquette rap Lars Iversen (bass, keys, producer et composer) forment The Asteroids Galaxy Tour et s'entourent d'une fine équipe multi-instrumentiste, seul l'excellent drummer, Rasmus Valldorf, ne quittera pas son tabouret, les autres changeront constamment de jouet: l' asiatique Mikkel Baltser Dørig à la guitare, basse, keys et Miloud Carl Sabri (trumpet, keys).
Le Facebook annonçait 7 musiciens, sur scène, ils étaient six: Sfen Dam Meinild (sax, keys) ou Rasmus Fribo (Percussion, keys, sax), lequel manquait à l'appel?
' The sun ain't shining no more' un r'n'b/jazz filmique avec la voix de gamine de Mette.
Un cocktail sexy et hyper dansant, tes voisins se déhanchent, tes guibolles suivent le mouvement.
La petite tombe la veste et quitte ses lunettes de soleil, quelques sifflements de mâles carburant à la Maes.
Basse et guitare métallique introduisent 'Lady Jesus', un coup de trompette, le train soulpop est sur les rails, les wagons tanguent.
Stomping flashy disco ' Heart Attack', trois claviers/synthé en action... bang, bang, bang... big fun in the room!
Un groove vénéneux, horn section going full blast, à la The Commitments, 'Satellite' pompe rond. Where Adele meets Dee-Lites!
Rasmus amorce l'irrésistible 'Around the bend' aux envolées de cuivre infectieuses, le Bota euphorique!
Le poppy 'Suburban Space Invader' te ramène aux sons de claviers des eighties sur lesquels se greffent la voix sucrée de Mette.
Un brin de psychédélisme?
Intervention à la flûte, noisy psych soul aux pointes Sly & the Family Stone ou George Clinton, l'incroyable: ' Theme From 45 Eugenia '.
You want some horns, vous allez en avoir: l'upbeat ' Ghost in my head' avant de revenir à la pop pubère, bourrée de aah aah ooh ooh...: 'When it comes to us'.
Le titletrack 'Out of Frequency', claviers vintage, démarrage blue-eyed soul mais chantée with high squeals et nouveau virage Europop.
'Push the envelope' Gwen Stefani on the r'n'b tour!
Brussels, here's the last one, another footstomper: 'Fantasy friend forever' .


Brussels still wants to dance!
Un triple bis, mais d'abord je vous immortalise avec mon Canon.
' Hero' avec une intro cuivrée pareille aux bons vieux Wilson Pickett, suivi du syncopé de 'Golden Age' , gros hit depuis qu'il a été utilisé pour un Heineken commercial.
Ambiance des grands soirs!
Les Danois achèvent le set avec leur dernier single, le funky 'Major'.

Concert généreux, énergique et plaisant!