L'Atelier 210 a, depuis quelques années, eu l'excellente initiative de programmer des talents naissants.
On y a vu e.a. défiler Noa Moon, Faustine Hollander, Clare Louise ..., ce soir, le bar accueille, pour sa première prestation sur les planches, la toute jeune Liégeoise
Chloé Martens.
Elle peut compter sur le support d'une bonne septantaine de copains/ines et d' éléments familiaux, le bar affiche presque complet, plusieurs étudiantes prennent place sur les marches d'escalier, menant à la salle d'exposition, pour assister au gig.
21h10', un duo intimidé vient s'installer derrière les micros, sur les sièges prévus pour leur performance.
Chloé Martens ( voix et guitare acoustique) et, pour l'épauler, Pierre Galhaut aux secondes voix, guitare acoustique, shakers et bongo.
Un sourire crispé, bonsoir, nous débutons par une de mes composition,' Shoulder number one' .
Du soft acoustic folk adolescent, la jolie Chloé est dotée d'un timbre clair, soyeux, bien dans l'air du temps, pense à Kina Grannis, Colbie Caillat, A Fine Frenzy et autres singer/songwriters en jupons.
... please, please, leave me alone...I'd like to stay on my own... les mecs, ils peuvent pas comprendre qu'une jeune fille a besoin de rêver, seule!
Sont concentrés, deux guitares pour la suivante, Chloé en accompagnement discret, Pierre en lignes ciselées: ' Anyone Else' ... you're a part time lover and a full time friend.. légèrement fleur bleue.
Chloé n'est pas à ranger dans la catégorie Ani Di Franco ou autres revendicatrices, elle chante ses émois.
La belle enfant, debout, laisse Pierre assurer seul l'accompagnement musical pour une version folky, bourrée d'harmonies vocales célestes du 'Zombie' des Cranberries.
Du bon boulot, apprécié par le lycée.
'You're the man' est le premier titre que j'ai écrit, faudra excuser le côté naïf des lyrics
... sometimes I cry, sometimes I smile...
On a souri!
Mais qu'a ce micro à vouloir se barrer, il m'énerve.
Nouvelle cover: Lady Gaga ' Paparazzi' .
Charmant!
Ah, oui, j'oubliais, le garçon à mes côtés s'appelle Pierre et j'ai écrit 'Our song' aux Pays- Bas, pendant un moment de solitude désespérant.
D'affreux paysans, ces Kaaskoppen!
Une nouvelle romance juvénile... I love you, yes, I do...
On lui pardonne tout, et faut plus nous raconter qu'en 2012 les jeunes filles romantiques sont une espèce en voie de disparition, mais, c'est une autre histoire, le prince charmant, lui, semble bien définitivement enterré.
En duo vocal, l'analyse philosophique déplorant toute cette violence dans un monde qu'il faudrait revoir: ' Change it'.
Les politiciens, militaires, grands financiers, pollueurs de tous poils... étaient malheureusement au rayon absents!
Pierre, au secours, le micro se fait la malle, comment le faire tenir, il m'embête ce truc!
La seule plage en français, 'Etranger' , l'avatar du micro récalcitrant n'arrange pas les choses, faut que je recommence, désolé...pense à ta vie, pense à la mienne...
The future is bright!
I gotta wear shades, ajoute un gars!
Le superbe 'Just the two of us' de Bill Withers.
Pierre, je crois que j'ai oublié les paroles, lui murmure Chloé.
Pas de problème, le garçon doué , assure et la petite se souvient de la suite.
Public tout sourire!
Je vous préviens déjà pour la suivante, je risque à nouveau le trou de mémoire!
Mais non, une version impeccable de 'New Soul' de Yaël Naim, ...zisis a happy end... la la la la...
L'indulgence est de rigueur, mais c'est loin d'être ridicule.
Un des tous grands moments du récital, 'The Rifle', d'Alela Diane et pour finir ce concert de 45', solo, le bien-nommé 'Bye Bye'.
Public ravi, applaudissements nourris.
Un baptême du feu réussi!