Un sold-out pour la venue bruxelloise de la nouvelle sensation from Sydney: The Jezabels!
Déjà à 20:00 le Club est bien garni pour l'avant-programme assuré par les locaux:
Coffee or Not.
Coffee or Not ou l'union de deux habitués des scènes de la capitale, la séduisante singer/songwriter Soho Grant ( qui collabora également avec Pierre Castor), guitare, claviers, vocaux et Renaud Versteegen ( Another Belgian Band, BOw, Ruacutane...), guitares, vocaux.
En 2010, Rudy Coclet ( Jet Studio) sort l'album ' Not alone in our Mind', un nouveau CD, 'Gone', doit éclore un de ces jours.
Sur scène, le duo est secondé par un formidable bassiste/contrebassiste, Nicholas Yates ( Samir Barris, Ruacutane, Thomas Champagne trio...) et un batteur non moins talentueux, Jordan Greenwood ( The Grievous Angels, Pierre Castor, Geezer Young...).
'City Lights', une entrée en matière tout en douceur, les lumières urbaines sont tamisées, l'arrière-plan musical baigne dans des tonalités soft subtiles.
Grâce et légèreté sont au rendez-vous.
L'ensoleillé ' Summer' succède, de la pop soignée et entraînante reposant sur de fragiles harmonies vocales .
Sensibilité et savoir-faire!
Une intro ciselée à l'acoustique amorce le plus ancien 'Home again', Soho hante les claviers, ce folk délicat prend des teintes Syd Matters ou Peter, Paul & Mary pour les plus anciens.
A new one, le soyeux 'Somewhere I belong'.
Au jeu des rapprochements, on avance Simon & Garfunkel ou certains titres des Carpenters.
Un switch de guitares, l'acoustique pour Miss Grant, l'électrique pour son compagnon, voici 'Inside our bones', une plage indie rock enlevée.
La formule quartette convient parfaitement au rendu des compositions de Coffee or Not, les mélodies sont plus percutantes.
Le Club se dandine et apprécie.
Une plage au ton dramatique ' Like a shadow' met une nouvelle fois en évidence le mariage parfait des voix, féminine et masculine.
Bel ouvrage d'orfèvrerie.
'Wake up', aux climats passant du grave à l'insouciant pour ensuite secouer sévère et terminer en douceur à l'approche du terminus, mettra fin à ce set convaincant de 30'.
Coffee or Not se produit au LR6 ( Rue Haute) le 6 avril.
The Jezabels
Deux ( jolies) filles, deux garçons: Hayley Mary – vocals, Heather Shannon – piano/keyboard, Nik Kaloper – drums, Samuel Lockwood – guitar.
Après quelques EP's sortis en 2009/2010, un premier full cd, ' Prisoner', fin 2011.
Un critique irlandais résume assez justement leur style..they switch from slow-burning gothic emo-rock to floor-stomping indie with ease... !
Ajoutons-y que les trois musiciens fournissent un boulot impeccable permettant à celle qui attire tous les regards, Hayley Mary, noire, de la chevelure de jais luisant, jusqu'au combat shoes en passant par le futal de cuir moulant et le vernis à ongle, de placer en avant-plan son ramage multi-octave et sa gestuelle scénique fascinants.
'Endless Summer', au potentiel hymne emo évident, ouvre, tu essaies des rapprochements, le timbre te faisant, à la fois, songer à une jeune Chrissie Hynde, à Cindy Lauper ou Sharin Foo, des Raveonettes.
Le paysage sonore impressionne, t'es loin des Polders ou des plaines du Pô: vallons, collines, cascades, pics escarpés se succèdent en déferlantes sauvages.
'Cherry Pie' c'est pas de la tarte. Comment une frêle créature telle que Hayley peut-elle s'époumoner avec autant de punch?
Le groupe s'assagit pendant 'City Girl', la guitare se fait épique, le chant narratif.
Petit bémol, les claviers ne s'entendent guère.
Miss black leather tombe la veste pour arborer un top, noir évidemment, scintillant: un titre plus ancien, ' Mace Spray' .
Kate Bush, murmure un voisin, The Cranberries ajoute son copain, Lykke Li annonce une autre voix.
Il y a un peu de tout ça!
'Horsehead', même scénario avec un assaut vocal aussi périlleux que dramatique.
Décidément, cette nana n'a peur de rien.
Heather introduit ' Easy to love', un roulement de tambour succède à l'amorce au piano, les fans reprennent ce titre plus ancien et plus lent en chorus.
Nouvel épisode épique: 'Rose Bud'
More keys, please...Merci, Hayley, nous n'étions pas les seuls à avoir constaté la mise en sourdine du piano.
Toujours aussi musclé, ' Sahara Mahala', avant d'entendre Samuel proposer a dancing one, le single secouant ' Try Colour', il se met à sautiller pendant que la frontwoman se tortille, le drummer et la pianiste restant concentrés.
Chaud, chaud!
'Long highway' démarre comme une ballade avant d'exploser en indie rock dynamique.
La leading lady indique que 'Hurt Me' sera la dernière.
Le corps mince de Hailey, une Nikita Aussie, s'anime en suivant les accélérations du rythme, ses mouvements saccadés et hypnotiques collent au tempo pendant que la voix fait frisonner nos échines.
Public bouillant et bis!
'She's so hard' aux senteurs Pretenders et le tempétueux 'Dark Storm'.
The Jezabels, un groupe ayant tout pour se retrouver en tête d'affiche des grands festivals dans un avenir proche!