Sur place, pour mener l'enquête, Adolf Beulemans, le plus fin limier de la police uccloise.
En Bart, vertel eens, un meurtre ici, in 't Candelaershuys?
Explique, fieu!
Ai vu ces assassins durant les Nuits Botaniques, me suis dit qu'ils pouvaient refaire le coup à Uccle, leur ai refilé un contrat en bonne et due forme.
Murder
Un duo de Copenhague.
Des voisins de den lille halvfrue, croisés, en 2008, du côté du Sablon (La Maison des Musiques).
Le barbu, Jacob Bellens, au chant profond et Tintin Anders Mathiasen, acoustiques et seconde voix.
Pas trop de monde dans le club, on aura droit à un concert intimiste, unplugged and no mikes.
Excellente idée du tenancier, la pureté cristalline des timbres danois sied parfaitement à cette approche minimaliste.
Après avoir éliminé, sans douleur, un asthmatique dont la bruyante respiration troublait le silence monacal, Jacob et Anders amorcent 'Providence', un titre qu'on retrouvera sur le CD n°3, devant sortir dans 15 jours.
Jolis arpèges ciselés , harmonies à la Simon & Garfunkel... but the ways of this providence are the worst I 've ever seen...
Mélancolie nordique et esprit americana: combinaison gagnante!
'Aqueduct' limpidité, fluidité, quiétude... comme si tu replongeais in the late sixties/early seventies en écoutant Nick Drake, Sandy Denny, Pentangle et autres grands du folk anglo-saxon.
''Picker of cotton': non, c'est pas du Eddie Cochran, ni une insulte raciale, mais une lente, grave et introspective mélodie ... I'm in search of the truth, I'm a priest in the graveyard...
Pas un souffle dans le salon, tes lèvres n'osent même pas effleurer ta Jupiler de peur de briser ces instants de grâce.
You know, nous confie Mr Bellens, the way we play our music today is the best way to play it: fuck electricity... manquait les chandelles ou les bûches dans la cheminée et la bouteille d'aquavit!
'No room for mistakes' sonne très Kings of Convenience.
' Subrosa', Stuart Staples, de Tindersticks, indique que Murder est son favourite new band ( il existe depuis 10 ans, tout de même) , c'est pas nous qui allons le contredire.
La quête de Murder c'est d'arriver à l'essence d'une chanson, sans enluminures décoratives, ni surcharge pondérale, ni make-up grossier: la beauté à l'état naturel.
' Sounds below the sun' sur l'album précédent ' Stockholm Syndrome',tout aussi fragile.
'Feast in my Honour' melancholic mood!
Paysage de moulins à vent sous la pluie et songeries brumeuses.
People, we've got an uptempo: ' Telegraph' , jamais enregistré..
Faxé, maybe?
Oui, plus rythmé, Jacob bat la mesure en se tapant les cuisses, ou plutôt les poches emplies de cents danois.
' Daughters of Heavy' this is another sleeping pill.
Vais l'avaler avec un coup de houblon.
' Bodies Collide' nouvelle tranche de folk noir.
On termine par 'Help the Dead' , titre que tu penses utiliser avant ta mise en terre.
Jusqu'à hier je voulais 'YMCA'.
Ce gothic folk/blues d'outre-tombe est tout bonnement génial.
Dorénavant au lieu d'aller nourrir les canards, j'irai feed the dead .... they still need to nurture their skin & their bones... la réssurection de la chair passe par l'alimentation des cadavres!
Cette écoute religieuse mérite un rappel:
'Drawn in the dirt' , une dernière carte postale nostalgique.
55' de douceur, de sincérité, d'authenticité...
Murder reste chez nous jusqu'au 3 octobre, consulte leur myspace!