Il est 20h05, assemblée réduite dans la Rotonde.
C'est pas neuf, Bruxelles ne se déplace pas pour un avant-programme ou pire devise bruyamment, comme ces trois comiques qui te frottent le dos, Jupiler en main, pour raconter leurs minables exploits de fils à papa boutonneux.
Petits merdeux...
Harvey Quinnt
En small acoustic band, ce soir.
Harvey Quinnt, c'est le projet de Philippe Fierens, un protégé de Daan, qui auparavant sévissait au sein de Savana Station, un reggae band anversois.
Le CD qui porte le nom du groupe est sorti en mai et les singles tournent pas mal sur Studio Brussel ou FM Brussel.
Ce soir le chanteur sera accompagné par un trio connaissant la musique.
Aux percussions, mini batterie & cajon, il doit s'agir de Roel Poriau (Think of One, Antwerp Gypsy Ska Orchestra)- un lange contrebassiste doué, si c'est Tomas Desmet, ex Zita Swoon ou Think of One, faudra nous expliquer à qui il a vendu sa moustache Dali - guitare: comme on n'a pas vu Rodrigo Fuentealba, on suppose que le mec est Wim Janssens (Ellroy, Joy Wellboy), un gars sachant jouer, c'est sûr!
Pendant 35' Harvey Quinnt nous a servi une pop élégante aux accents soul prononcés.
De Heer Fierens est affublé d'un timbre pas banal: un croisement Terence Trent d'Arby/ Billy Joe Royal, pour les centenaires parmi vous, ou un white James Brown.
'Stay'.. everyday I keep thinking about tomorrow... qu'il fredonne et La Rotonde s'approche de la scène.
Une voix black, un accompagnement sobre mais sexy: c'est pas du caca!
'Infinite Street' leur premier single, funky et catchy.
'Tim' une intro de contrebasse à la Dez Mona pour ce downtempo aux saveurs de pop léchée.
Pas étonnant que Daan l'ait choisi comme poulain, sont nés de la même jument alezane.
Excellent titre.
Un archet chagrin amorce 'Thunder' , un orage s'annonce... guitare et percussions en action, le tempo change, le morceau se colore de rythmes chaloupés, Bruxelles bat des mains, les hanches se déhanchent, les guibolles glissent sur le sol... Vachement dansant ce tune et cette guitare surf est pas conne.
'Closer' un voodoo track bien moite.
Intro dramatique pour 'Black Pearl' une nouvelle perle dance.
Un nouveau titre, le philosophique ' Nobody like you'.
Harvey Quinnt met un terme au show avec le fiévreux 'More Fire' .
Excellente prestation.
Le prétoire sera quasi plein, à 21:07, lorsque les quatre donzelles formant The Like feront leur apparition.
L'élément mâle attiré par les belles jambes et la gent féminine heureuse de voir un combo de leur sexe.
Les filles de L A se nomment
Z Berg - Guitar and Vocals
Tennessee Thomas - Drums
Laena Geronimo - Bass.
Annie Monroe - Organ
Leur second CD 'Release Me' a été produit par Mark Ronson et nous aurons l'honneur d'assister au premier show bruxellois de ce girl group délicieusement rétro.
Les petites ont été nourries au lait pop, ainsi le daddy d'Elizabeth, Anthony Berg, est session guitarist ( Air Supply, Debby Boone..) et producteur ( Aimee Mann, Edie Brickell, Michael Penn,
Public Image...) - Pete Thomas, le papa de Tennessee, tenait les baguettes chez les Attractions de Costello -mais, la sautillante Laena n'est pas la fille du copain de Cochise et la sage Annie n'est pas la petite- fille de Marilyn, ni la gamine de Kid Creole.
' Catch me if you can' Laquelle faut-il attraper?
La drummer girl attaque, un Farfisa désuet embraye, Elizabeth entonne..I won Now that I've got the prize I've lost the plot...
C'est frais, tonique, sucré, ça ressemble à du Blondie, bref, on aime!
Une clette de la BBC les compare aux Pipettes ( ça existe encore?) , il a tort, les californiennes jouent elles-même de leurs instruments ( et pas mal), elles ont de la personnalité, c'est pas du préfabriqué.
Z s'avère être la frontgirl, les autres font les choeurs.
Le sautillant 'He's not a boy'.
D'accord l'esprit sixties ( Shangri-Las, Crystals, Ronettes... )est bien présent, mais tu peux y ajouter quelques touches pop punk, style The Go-Go's ou The Bangles.
'Release me', Everett (BBC) y voit du Courtney Love.
Everett t'es une lopette, fieu!
It's great fun et les filles sont agréables à regarder.
Une cover surprenante: The Isley Brothers 'Why when love is gone' , Annie est appliquée derrière son vintage Farfisa, Laena bondit comme un indien sur le sentier de la guerre, Tennessee bastonne comme papa lui a appris et Miss Z attire tous les regards avec son mini-short seyant.
'Walk of Shame' mieux que Hollywood Boulevard.
'Narcissus in a red dress' pas le temps de souffler, les friandises se succèdent à un rythme effréné, Bruxelles a le sourire.
Le punky 'Fair Game' sera suivi du frétillant upbeat 'Trouble in Paradise' .
It's hot in here... clameurs mâles, la blonde ôte sa veste pour nous faire admirer davantage sa craquante anatomie.
Well, boys, we're taking it down as I'm taking it off..., un slow surf rock plaisant, 'Don't make a sound'.
'Wishing he was dead' quelques effluves Transvision Vamp pour ce sexy track, pendant lequel la bassiste nous sort moues et poses rock'n roll dignes de Steven Tyler.
Le nerveux 'Square one' et la dernière de ce bain de jouvence de 40', 'In the End', un garage rock
efficace.
Bruxelles crie pour un bis.
Elles reviennent, we'll play another cover, une version bubblegum de 'Let's spend the night together' des Stones, reprise en choeur par la Rotonde.
Grosse affluence à la table de merchandising, les CD's se vendant à la pelle, les filles, sympa comme tout, posant avec les gamines pour les photos souvenirs.
What do you want, sir?
No, we didn't have a setlist, but I can write it for you.
Un bisou sur les joues de Tennessee, brave fille!
Everybody likes the Like, except Everett, maybe!