The Jim Jones Revue turned Camden's Jazz Cafe into a mad asylum of rock'n'roll psychosis last night, titre the Mojo Magazine.
Tu remplaces Camden's cafe par Central Café et t'as la meilleure description possible de cette occurrence.
Vers 20:45' le Central est déjà blindé.
Le parcours du combattant pour t'approcher de la scène, si tu veux saluer Madame Pipi: même topo!
Toute la Belgique (ça existe encore?) veut assister au premier gig bruxellois des furieux londoniens!
The Jim Jones Revue
naît en 2004, sur les cendres de Thee Hypnotics et Black Moses, bands précédents de la bête (lead vocalist/guitar+ acrobaties diverses) Jim Jones.
Il fonde la Revue après avoir rencontré le guitariste Rupert Orton, oui c'est le frangin de Beth Orton.
Aux drums, le Jones n°2: Nick. Gavin Jay à la basse( il joue aussi chez The Rum Circus, un groupe de AA distingués) .
Au piano, le formidable: Elliott Mortimer .Imagine un croisement entre Jerry Lee Lewis et Little Richard et t'auras une petite idée du jeu de ce Mortimer , mon cher E.P.!
21h10' Feu!
Pas de round d'observation, immédiatement dans le vif du sujet: 'Dishonest John' , un garage punk rock qui tue et que tu retrouves sur leur second CD sorti en septembre ' Burning Your House Down'.
Shit, j'ai oublié mes ear-plugs , puis-je lire sur les lèvres de la mignonne nana à laquelle, par la force des choses, je suis collé.
Effectivement ça canarde sec, des brutes d'une autre époque.
'High Horses' aussi crapuleux que 'Great Balls of Fire' avec ce piano méchamment malmené.
Un conseil' Shoot First' si tu veux pas te retrouver raide étendu.
Le Central, transformé en Cavern anno 1963, gueule, saute, sue... tu dégoulines et tes panards baignent dans 5 cm de bière, éjectée des chopes balançant au rythme du piano infernal.
Le Jim vient prendre le pouls des premiers rangs, après avoir repéré quelques poulettes plus appétissantes que du boudin.
T'as l'impression de revenir aux années de gloire du punk, sans les épingles à nourrice et les crachats.
'Burning your house down' il est à espérer que le zinc soit bien assuré , ces mecs sont encore plus sauvages que le Sensational Alex Harvey Band.
'Big Len' l'ouragan revient en force.
'Killin' Spree': rollin' piano, riffs de guitare vicieux et crunchy, rythmique Panzerkampfwagen et J J haranguant les petits bruxellois...Say yeahhhhh... du rock'n soul irrésistible.
Are you ready for a ballad, Brussels?
'Righteous Wrong' pas le style de romance à l'eau de rose, mais un blues poisseux, chanté du plus profond de la gorge, traitée au Scotch, de J J.
'Elemental' on est prié de l'aider pour le refrain.
Pas trop dur: tu gueules ..elemental, elemental, elemental... comme si t' étais une nana en train de se faire violer et appelant à l'aide.
Brussels, give us one minute, just one minute, faut que Rupert passe aux lieux d'aisance pour s'humidifier, il sue comme un boeuf!
57'' plus tard, sont plus rapides que Manneken Pis les sujets de sa majesté, c'est reparti la fleur au fusil!
'512' tu mélanges Chuck Berry, les MC 5, les Stooges, les Small Faces et les déjà cités Little Richard et J L Lewis , tu secoues bien fort... miracle t'as le band du 21è siècle: Jim Jones Revue.
Le vociférations du preacher diabolique rendent nuts tous les premiers rangs, t'es propulsé sur la table de mix qui recule de 2 mètres.
Rock'n Roll, baby!
'Who's got mine' hystérie collective et c'est pas le psychotique rockabilly 'Rock'n roll psychosis' qui va calmer les esprits!
Cerveau au point mort, place aux instincts, à la bête qui sommeille en nous .
'They’re a riot of energy and hedonistic excess' tu lis chez Indie London, ce docteur sur Tamise a rendu un excellent diagnostic!
A last one, Brussels: un conte de fée halluciné 'Princess and the frog'.
Grenouilles, crapauds et autres amphibiens du Central bondissant anarchiquement, comme une nuée de baveux Kermit rêvant de se faire Blanche-Neige.
La folie!
Un bis:
'Another Daze'
Hébétés, on l'est tous!
The Jim Jones Revue: la résurrection du rock'n roll!