Brocante, kinderanimatie, dégustation de vins, exposition de klachers locaux, boudins, caricoles en allerlei drankjes avec de la mousse et, bien sûr, live music sur la place du village, joliment rénovée: c'est la fête à Haren!
Le centrum De Linde est responsable de la programmation musicale et ils ont fait appel à Surfing Airlines pour le premier band, from Arkansas:
Cletus got shot.
1000$ de récompense à qui peut renseigner les fédéraux...
Sont trois, les citoyens de Fayetteville:l'intellectuel, Adam Cox, guitar, vocals- la barbe, Nathan Miller, mandoline, vocals et Mark Landry: upright bass , backing vc.
Upright bass, parlons -en: une fretless Samsonite pouvant servir de valise, porte-manteaux, dépose bouteilles de Jupiler ( pas plus de two bottles), cendrier et arbalète.
S'il lui prenait l'idée de vendre ce brol sur Ebay, il en tire au minimum 46€.
L'affiche annonce 15h, c'est l'heure à laquelle ils sortent du van. En 50' ils ont monté leur matos, éclusé 26 Hopus (c'est de la bière sacrée et de la sacrée bière) et fait causette avec Bill, Steven et Walter qui les ont signés pour un gig, ce lundi 20, à Schaarbeek(Au Sans Nom).
Soundcheck: une cover de Joe Hill, alias Joseph Hillström, chanteur engagé ayant influencé Bob Dylan ou Joan Baez: 'Don't the buses...', ce protest country sonne vachement bien.
'High class woman' sur leur CD 'Unamerican' nouveau country flamboyant.
Cette dame de la haute hante les rues la nuit , elle te demandera pas ton blé, just your heart and soul.
Le jeu d'Adam n'est pas vraiment bluegrass, ce Cox ne peut nier son passé punk, ce qui sort de sa pomme n'est pas mal non plus, il sait chanter.Le timbre de Nathan, un ayatollah de la mandoline, est typiquement folk et le petit Mark est le meilleur bassiste jamais ouï à la Samsonite.
'Work these hands' une formidable rambler's social ballad, aux harmonies vocales proches des Byrds.
La traditional coal miner's song '16 tons', au répertoire de Merle Travis, et de Louis Neefs!
Il est possible que Cletus ait été descendu pour ses opinions politiques.
Un instrumental bluegrass agité: ' Slaughter Mountain'.
Hier, on a joué en prison, we were lucky they let us out, this one is called: 'Float Away' une murder ballad décrivant quelques coutumes ancestrales de leur état: on occit les bonnes femmes et on les jette dans le fleuve.
C'est gai pour les pêcheurs!
Un petit country nerveux, Haren?
Mais Haren écoute d'une oreille distraite, c'était déjà le cas l'an dernier avec Ruby Dee.
Un hareng dans le tympan.
Un singalong 'Unamerican', ne vantant pas la grandeur de ce beau pays... hey petit gars, me lance un suit-and-tie, tu te trouverais pas un boulot au lieu de glander....t'es Unamerican, sale communiste!
On doit se calmer: une ballade sentimentale 'Kentucky'( my sweet gal), une mandoline toscane t'invitant à la danse.
Joli!
'Union Town' la ville de la FGTB/ CSC , a social stomping song.
'Desperation Blues' un formidable jazzy tune.
Pas une clette, ce Cletus!
La préférée de Steven: 'Dry County Moonshine' ...I drink a lot... pas autant que Steven, Adam, c'est pas possible!
Rocket- fueled bluegrass pour citer un chroniqueur de Kansas City.
Une dernière et puis on se tire, on joue aux P B ce soir: ' Chains' , un uptempo réjouissant .
Cletus got shot marie à merveille tradition bluegrass et énergie punkrock , on te recommande, chaudement, ce trio qui reste dans nos contrées jusqu'à la fin du mois.
Texmachine
Cinq cowboys made in Hong Kong et une blonde mimi.
Violon+ hammond- banjo+ acoustique+ lead vocals- contrebasse- drums- lead guitar - et enfin, joli filet de voix + jambes rendant Steven nuts, sur le podium vers 18h et des poussières.
Cette machine à labourer appartient à Arje Hjalmar, un cowboy nordique à l'accent yankee aussi cocasse que celui d'Onckelinx essayant de s'exprimer en flamand.
Pendant plus d'une heure on aura droit à de la kermesse country festive, indigeste et bourrative.
Le viking a la prétention de nous emmener au honky tonk pour écouter du Buck Owens, Willie Nelson ou Hank Williams, mais son truc est juste bon à être entendu de loin, accoudé au bar, pintje à portée de main, en écoutant un zatlap raconter ses prétendus exploits sexuels .
Sofie tire son épingle du jeu, elle est fraîche et pimpante, son 'Love Hurts' a réjoui nos oreilles.
Foz est un lead guitariste doué et, lorsque Texmachine se lance dans le Southern rock ou bluesrock, il parvient à nous accrocher.
Le bluegrass, la Christian country ou les ballades larmoyantes, le Eddy Wally sans mayonnaise, par contre, tu peux oublier, à moins d'aimer la nourriture porcine sans addition de glutamate monosodique.
Pendulum Reunion Band
avec un retard de près d'une heure, encore des ennuis techniques et plus grave, le dernier bar, à court de houblon, met la clé sous le paillasson.
Steven est inconsolable.
Revenons à nos ruminants...1969 baptême pour Pendulum, de Byrds uit Vlaanderen.
Members: Firmin Michiels (banjo, fingerpicking), Arthur Huysveld (pedal-steel), Mich Verbeelen (bass), Serge Demol (keyboards, vocals), Erik Van Neygen (guitar,vocals), Mike Desmedt (drums)
Un gros hit 'It's a beautiful day' , suivi de 'Early Morning Rain' qui passe pas mal sur nos ondes.
Encore un single qui marche moins, des départs: Erik Van Neygen flirte avec Louisette et Raymond van het Groenewoud, Firmin Michiels rejoint Kris De Bruyne, Mich Verbeelen joue de la basse pour Urbanus , Raymond VhtG e.a.
Pendulum meurt une première fois, pas de LP.
Serge Demol remet le couvert en 1974/Pendulum 2, avec notamment l'anglais John Colston.
Succès: nihil.
Il forme Transit: un LP 'First Ride', un collector's item en vinyl.
Ce Transit n'a pas fait long feu... Demol devant la classe.
2010: Pendulum Reunion Band!
Serge Demol aux vocals et shakers- Anthony Aussems ( un ex Pocket) vocals, acoustique - Marcel Schraepen( Daan Broos & Dapokaster) second lead-vocalist, acoustique - Jan Schoevaerts , drums - un nouveau bassiste: Marc Moens (?)- Michel De Smet: fiddle, mandoline( vu avec les précédents) et le jovial, racé et ganté rosbif, Simon Shrimpton-Smith à la lead guitar( Big Bill, Kris De Bruyne...).
On tripote à tous les câblages , aux micros, on pousse les monitors à droite, à gauche... c'est chiant zonder pintje pour patienter.
La mandoline comprend notre désarroi et balance un petit country gaillard.
Pouce levé, on y va!
' Garden Party' notre attente ne fut pas vaine, un Ricky Nelson que John Fogerty joue également.
C'est fin, les harmonies vocales sont élégantes, ces trois x 20 ans n'ont rien perdu de leurs qualités mélodiques.
'Mama tried' une train song mélancolique de Merle Haggard.
Marcel aux vocals ' Restless Heart of Mine' , a prairie song à la Pure Prairie League.
'Here we go again' écrit par feu John Colston, membre de Pendulum 2.
Super morceau.
Eddie Rabbitt, un fameux lapin qui fut n°1 hot country single en 1980 avec ' Driving my life away'. Country rock fabuleux, avec doublé de guitare/mandoline mémorable.
On souffle avec la romance des Everly Bros 'Crying in the rain'. Il pleut pas , mais j'en ai vu pleurer.
'Teach your children' Crosby, Stills, Nash and Young en instituteurs.
Superbe.
Onze ( c'est du néerlandais) hit: ' It's a beautiful day' , pas une ride.
Les Eagles ' Peaceful easy feeling' , peaceful!
Sur l'album 'First Ride': 'California Woman' , une mandoline et une nana frivoles.
Simon ( anglais, yes, but avec quelques litres de sang irlandais) au chant et à la mandoline: ' Galway Girl' . Steve Early et une nana de Galway, elle lui a juste laissé un ticket d'avion.
Sensationnelle, cette version flamande.
Encore les aigles: ' Take it easy'.
't is goed, hein, Steven...
Il a disparu ce soiffard, Toogenblik vient d'ouvrir, il s'est mis à la Chimay!
The Eagles n°3: 'How long' du country rock brillant.
'Bye Bye Love' de Felice and Boudleaux Bryant, version Simon & Garfunkel, reprise en choeur par Haren...I think I'm gonna cry...
On termine par Eric Andersen ' Good to be with you' , oui c'est le singer/songwriter ayant composé le soundtrack de 'Istanbul' de Marc Didden.
On veut bien vous jouer un rappel si les organisateurs nous trouvent à boire.
On fait appel à Merlin, un coup de baguette:7 Maes et une seconde version de l'optimiste et woodstockien :'It's a beautiful day'!
Allez une dernière pour la route, 'The Wanderer' le gros hit de Dion, démarrant sur de méchants riffs Status Quo.
Merci, les petits gars, final grandiose!