jeudi 9 septembre 2010

Baby Monster au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 9 septembre 2010

Un chicon peu gratiné pour la reprise au Botanique: Baby Monster n'a pas atteint le degré de notoriété permettant de remplir le caveau.

Baby Monster
naît il y a deux ans du côté de Portland (Oregon) .
Les parents du bébé bicéphale , au lieu de lui refiler des crécelles, hochets, ou autres jouets Fisher- Price pour l'occuper dans son parc, lui ont offert une panoplie de synthés, claviers, computers, drum machines, une guitare et des tas de brols électroniques pour produire des guili-guili mélodieux.
Le petit, Danny Sternbaum, et le grand Asian-American, Marty Larson, ont tous deux un passé.
Danny comme producteur ( paraît qu'il était appelé à produire le dernier Michaël Jackson) et Marty s'ébattait dans différents groupes locaux, dont Rock and Roll Soldiers.
Après le concert donné à Bruxelles, hier soir, on peut leur prédire un bel avenir dans les charts. Leur indie synth pop chatoyant et décoré de jolies harmonies vocales te colle aux oreilles et tes jambes ne demandent qu'à bouger en mesure.
Au niveau comparaisons, tu peux oser The Big Pink, Passion Pit, certains lancent MGMT.

20h30'
Voilà le duo, quelques réglages techniques, go: ' Kalookan Queen' .
La timbre fluet de Marty est couvert par le soundscape majestueux envoyé par le bébé monstrueux.
Danny le rejoint vocalement et tu te laisses envelopper par cette mélodie vaporeuse et mélancolique.
'She comes alive' un hit aux States.
Marty a ramassé la guitare et ajoute quelques riffs grinçants à cet aria aussi beau qu'un cantique de Noël.
'Alex Trebek', paraît que c'est un Nagui canadien, cet animateur baigne dans un coulis de synthés aux colorations psychedelic pop.
Second hit: ' Ultra Violence and Beethoven' que tu dois pas essayer de comparer à Chuck Berry.
Une structure complexe, des vocaux en chambre d'écho, ce morceau hyper-original est étonnant.
'Fresh Biscuits' annonce Mr Larson d'une voix pitchée.
Vas-y Danny, keske t'attends, ket?
Désolé, Mac Intosh fait la grève, veut plus travailler, va falloir penser à mieux le rémunérer.
Promets lui une augmentation et refile lui deux cachets d'aspirine.
Brussels, it's really awkward, on est confus, on va vous refiler des Cd's gratos en fin de concert.
Here we go, mais ce sera 'University Street' au groove sexy.
Les pâtisseries 'Fresh Biscuits', elles sont craquantes et moelleuses à souhait.
'It's all come back home' toujours aussi dansant, fluorescent et poppy.
Imagine les jeunes Depeche Mode croisés avec les Beach Boys pour les voix.
Organic mash-up of electronica and rock and roll, c'est ainsi qu'ils décrivent leur musique, et cette purée légère plaît à la jeunesse.
'Russian Lights' amorcé par de gros beats. Break, changement de cap: superposition de claviers séraphiques. Nouveau virage: chilling vibes et retour des sexy beats .
Vachement bien foutu.
La dernière 'The Fear of Charlie Sunng'(?) . Que craint ce Charel ? Question mark.
Mais ce disco track est un des highlights du set.
Baby Monster termine fort et prouve qu'l a un potentiel énorme.
45' et Bruxelles veut plus.

Le groupe n'a pas encore de full CD et n'a plus rien dans ses machines, on vous refait un remix différent de 'Ultra Violence and Beethoven'.

Public heureux et comme promis Danny et Marty refilent une vingtaine de CD's aux jolies nanas pressées frontstage.
T'as pu prendre un exemplaire pour moi, me demande Fred Cerise.
Nein, ni pour moi, je te paye une Blanche.
Son chagrin fut de courte durée.