mardi 1 avril 2025

Ben Poole à la Grande Ourse, Saint-Agathon, le 30 mars 2025

 Ben Poole à la Grande Ourse, Saint-Agathon, le 30 mars 2025

michel

C'est la reprise des concerts blues du dimanche après-midi à La Grande Ourse. 

Avec le passage à l'heure d'été, certains clients potentiels, toujours à table, ne sont pas encore sur place.

Heureusement, comme Ben Poole  est lui même arrivé tardivement, à l'heure du kick off, la salle est bien garnie.

Après quelques dates en compagnie de  Guy Smeets, Ben Poole  a repris le European tour en trio, la caravane a prévu trois  dates dans ce beau pays, où certaines personnes sont inéligibles, la dernière à Saint- Agathon.

 Pour accompagner  Ben ( ex - guitariste de Dani Wilde) , catalogué à juste titre de one of the most impressive blues rock artists  actuels, La Grande Ourse verra deux  autres pointures, Wayne Proctor (drums) et Steve Amadeo (bass).

Tu as vu le premier comme membre de King King , Steve est très demandé, Walter l'a vu aux côtés de Ash Wilson et de Ainsley Lister.

Les enregistrements studio  de Ben peuvent se compter sur les doigts d'une main  ( sans compter son duo avec Guy Smeets), il a également pondu un 'Live in Montreux', il y a deux ans.

La setlist a probablement glissé dans la piscine, rien ne traînait sur scène. 

Pendant près de deux heures, le trio a étalé tout son talent et a mis le public, pourtant assis, à genoux.

Deux heures, tu dis, 30 à 40 titres, donc ?

Tu oublies, chaque plage interprétée, avoisinait les 10 minutes!

Dès l'entame, nous sommes secoués par un gros, très gros même, son, une intro, plus metal hulant que blues rural, précède ' Start the car', un titre emprunté à Jude Cole.

Ben combine funk et blues rock  et nous assène d'emblée une avalanche de riffs tantôt heavy, tantôt fluide, il s'autorise un duel avec Steve, tandis qu'à l'arrière Wayne maintient un tempo soutenu.

Une première séquence de handclappings secoue les fondements de l'édifice, le moteur de cette caisse tourne à plein régime et après un dernier solo tonitruant, Ben la fourgue au garage et nous permet d'applaudir à la performance.  

Wayne introduit la suivante, plus lente, 'Win you over' , chanté d'un timbre proche de celui de Lenny Kravitz.

La plage dépasse à nouveau fièrement les 7 minutes, avec un schéma classique, démarrage juteux en trio, bridge instrumental groovy, reprise du chant aux intonations ' In the midnight hour', présentation de l'équipe, message à la foule, 'ready to have some fun', réaction  ' yeah' et explosion finale.  

Effets fuzz pour attaquer ' Take it no more' , Wayne agresse ses cymbales avant de frapper les trois coups, ça pique comme le cactus, pas celui de Dutronc, non, le cactus de gens très fréquentables: Tim Bogert, Carmine Appice,  Jim McCarty et  Rusty Day.

Après une nouvelle envolée héroïque reposant sur une rythmique balèze, Ben emmène la machine jusqu'à l'entrepôt.

Saint-Agathon, this was the warm-up, plaisante-t-il, passons aux choses sérieuses!

Voici ' Longing for a woman', un morceau que je ne jouais plus depuis un petit temps 

La Stratocaster s'engage mollo avant l'arrivée de l'artillerie lourde.

Ben nous régale d'une digression qui explique l'admiration que lui portaient Jeff Beck ou Gary Moore, ce gars étale une adresse hors du commun, fretwork admirable, juicy licks et envolées cinglantes  se succèdent et nous laissent pantois.

Le drummer attaque la suivante en force, les copains ne se font prier, les noix tombent du cocotier, tous aux abris, ça mitraille sévère, ' No second chances'  est explicite, tire-toi, ne t'avise plus de  croiser  ma route!  

Ben s'éclipse pendant 15 secondes, Wayne et Steve, en tempo largo, introduisent la suivante, Ben réapparaît, ramasse un nouvel instrument, attend que l'audience acclame ses coéquipiers, avant d'entamer un slow blues en broderie anglaise, ' Don't cry for me' est le style de chanson qui réussit à faire pleurer toute l'Argentine.

Il nous régale d'un solo mystique, suivi par une éruption volcanique, nous démontrant que la guitare peut  s'avérer être une arme redoutable.

Next one is a cover, indique le tatoué, avant d'amorcer  "Dirty Laundry" ,  a song written by Don Henley and Danny Kortchmar!

Si tu veux savoir comment transformer un Southern rock en blues rock vicieux, va assister à un concert de Ben Poole. 

Sur 'The question why' , le trio  fusionne blues rock et  soul  en pimentant le tout de touches latino.

You, French people are respectful, thank you for coming on a Sunday afternoon, we really appreciate.

Nous aussi, Ben, on affectionne ton jeu, merci!

The last song is called  'Anytime you need  me', ce funk blues sera victime d'un léger accroc au niveau lyrics, uniquement remarqué par Steve,  qui lui fait un clin d'oeil.

Saint-Agathon n'y a vu que du feu .

C'est l'heure des gimmicks, ma guitare a des chatouilles, m'en vais la frotter contre le pied du micro, ziip, ziip, je te cède le relais Steve, montre leur comment tu manies la basse.

Après ce formidable solo en clair-obscur , Ben nous place une dernière intervention stupéfiante  et c'est debout que la salle implore les musiciens de revenir pour une dernière salve.

Une intro hispanisante évoquant le ' Spanish Caravan' des Doors amorce  'Time might never come' illuminé d'un solo pointilliste à faire pleurer Seurat et Pissarro.

Après dix minutes de délicatesse, le morceau prend une physionomie moins douce pour finir par un climax diluvien précédant l'outro dramatique.

Ce concert a fait l'unanimité,   quelques qualificatifs entendus à la sortie: extraordinaire, incroyable, topissime, wunderbar ( danke, Helga!), la poule aux oeufs d'or ( merci, Bigard) .

 

 

 

 


 

 

 

lundi 31 mars 2025

Romy Lwiz aux Ptits Bouchons, Lanvollon, le 29 mars 2025

 Romy Lwiz aux Ptits Bouchons, Lanvollon, le 29 mars 2025

michel

19:00, c'est l'heure de l'apéro, la foule se presse dans l'établissement de Lanvollon,  où tu te dois d'être vu,  Les Ptits Bouchons, un cave bar dans lequel tu ne dégusteras pas de  quenelles de brochet ou des tripes, mais où l'amateur de vin, de bière et de spiritueux n'a que l'embarras du choix.

C'est là qu'un duo folk  des environs,  Romy Lwiz , s'est installé entre les étagères, sur lesquelles sommeillent quelques grands crus sympathiques, pour divertir une clientèle relativement attentive. 

Romy Lwiz: car Romain Daniel ( a k a Romy McDaniels ) et Louisa Le Mézec!

La seconde joue du violon et chante, le premier manie une acoustique et chante. 

Le projet est né il y a un an,   à leur répertoire,  des compositions et des reprises ( pas forcément éculées)  en anglais et en français. 

Après l'inévitable et inexhaustible exercice des balances , c'est à 19h25, que le duo entame la première partie du gig en optant pour ' Joefy Spokes'  du groupe irlandais Four Men and a Dog.

Romain au chant et à la guitare est bientôt rejoint par la voix fluette et le violon  de Louisa, qui se charge des harmonies.

Le duo, complémentaire, fait honneur à  cette verte  ballade irlandaise.   

Ils louvoient vers le français pour la suivante, une de leurs compositions, ' Dans la villa' .

Une nouvelle fois, la voix assurée du garçon est contrebalancée par le timbre effarouché de la fille.

La guitare est bien sèche et le violon voltige, quant au texte, s'il présente un caractère réaliste, on n'ira pas le comparer aux chansons d'Edith Piaf ou d'Aristide Bruant, le propos est contemporain.

Les rôles sont inversés sur ' J'traîne des pieds' d'Olivia Ruiz, Louisa d'un timbre alizé ( e)   se charge des lead vocals, Romain la soutient aux choeurs.

En 1985, Joe Strummer sonne le glas, les Clash, c'est fini.

Il aide son pote Mick Jones sur un des albums de Big Audio Dynamite, tâte du cinéma, enregistre sous l'étiquette  Joe Strummer & the Astro Physicians ( les physiciens étant membres des Pogues),  sort quelques albums solo,  pour ensuite entamer l'aventure Joe Strummer and the Mescaleros!

Romy Lwiz a la bonne idée de reprendre 'Johnny Appleseed' datant de cette époque.

Joe, t'as entendu de là haut, c'était sympa, non?

Retour au matériau personnel avec  'Alerte aux Rhinos' ,  un folk dadaïste,  chanté avec des  intonations  Jean-Patrick Capdvielle, avant de proposer un titre d' un des plus grands chantres de la Bretagne: Michel Tonnerre .

Le refrain, pas trop bouchonné,  est repris par la chorale paroissiale et, après un tonnerre d'applaudissements, le duo enchaîne sur ' Où va le monde' du groupe La Femme .

Le violon en pizzicato et de jolis arpèges de guitare décorent cette question existentielle,  elle est suivie par un dernier titre, à la vision écologique,  avant la pause:   'Monde nouveau'    des extraordinaires Feu! Chatterton.

Le public réceptif et actif bat des mains jusqu'au terme  de la rengaine.

 

Le  set 2 connaît un démarrage agité avec ' Not' de Big Thief, un morceau sonnant comme du Del Amitri, avec un violon aussi brillant que celui de Scarlet Rivera sur le 'Hurricane' de Bob Dylan.

Romy Lwiz  a le bon goût d'opter pour des reprises  inattendues, le mélancolique morceau  'La complainte du soleil' de Laura Cahen, par exemple!

Louisa  chante cette complainte  avec toute son âme et ravit l'assistance.

Ils enchaînent  sur une pièce à la dramaturgie glaciale, 'Sur le lac gelé' , une de leurs compositions,   brassant poésie blanche et folk incandescent.

Ensuite, c'est en solitaire que Romain propose le monument,   'The partisan'  que  Leonard Cohen a adapté d'après ' La complainte du partisan' , signée Anna Marly/ Emmanuel d'Astier de La Vigerie.

Un titre qui t'a toujours refilé des frissons!

Un tendre dialogue vocal vient illustrer ' Chanteur', du groupe SuperBravo, un duo pop à l'écriture subtile et fleurie. 

Tout petit dans ses cahiers d'école, Romain griffonnait des poèmes, ' Ana et Liza' est devenu une chanson, dédiée à une jeune dame brésilienne, connue en Palestine,  désormais médecin sans frontières.

Onomatopées, chant d'oiseau et un couplet en portugais,  c'est du travail d'orfèvre!

Le bluesy ' Dernière cigarette' sent bon l'Ouest américain et, à la rigueur, l'univers de Francis Cabrel .

Ce road trip bilingue   a  déterré des images de 'Easy Rider'  enfouies dans ton cortex amorphe.

Lors d' un  final échevelé,  les  fougueux broncos ont  désarçonné, en moins de quatre secondes,  les  intrépides cowboys essayant de les  dompter.

 

Voilà, c'était la dernière Marlboro  et la dernière chanson.

 

A d'autres, les enfants,  on ne quitte pas nos chaises sans l'obligatoire rappel.

OK, voici ' Angel of Montgomery' de John Prine.

En rentrant chez toi, t'as retrouvé le 33 tours que le gars de l'Illinois avait enregistré en 1971, tu l'as posé sur la platine en te disant qu'en 2020, le monde a perdu un immense singer-songwriter.

Patron, une dernière, on peut?

Yes! 

Encore une perle, la country waltz,  ' Glasgow (No Place Like Home)' de Jessie Buckley,  que tu trouves sur le soundtrack de 'Wild Rose' ( tout comme ' Angel of Montgomery'  d'ailleurs ).

 

Romy Lwiz, à peine un an d'existence,  affirme déjà une étonnante maturité, trois titres sont à découvrir sur YouTube.

 Pas de concert annoncé dans l'immédiat, mais  tu peux te tenir au courant en consultant leur page facebook!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

samedi 29 mars 2025

Naowel au Barbe, Plouha, le 28 mars 2025

 

Naowel au Barbe, Plouha, le 28 mars 2025
 
michel 

Il était une jeune et jolie princesse bretonne, nommée Naowel, son père a décidé de la marier  à  un Viking ou à un Normand ( ça revient au même), capricieuse,  elle a refusé, voulant rester libre.
Elle a signé un pacte, non pas avec  Méphistophélès ( ça c'était Faust), non, un contrat avec la Nature, représentée par la déesse Asintmah , qui à l'époque n'avait pas besoin des Ecolos pour la défendre:
 "Je te donne ma beauté, ma jeunesse, mes cheveux blonds et ma virginité et je reste libre".
Tu réagis: et le Viking?
Il a bu des litres de bière, brassée à la pierre chauffée à blanc,  a repris son drakkar et est retourné dans ses fjords où   il a épousé Asrunn, la fille d'un bûcheron manchot.
 
 Léna Rongione ( chanteuse, joueuse de banjo et tap dancer,  que tu as eu l'occasion d'admirer au sein du groupe Dear John) ,  a choisi le prénom Naowel  pour un projet, à l'origine solo.
Après avoir enregistré, en 2022,  l'EP ' Atalante'  , elle rencontre Mickaël Flavigny, alias Mike Fly, bassiste chez Skopitone Sisko ( bonjour, Elouan) , mais également beatboxer renommé ( vice-champion de France) , le couple décide de poursuivre un tracé  musical en duo.
 
Le Barbe les accueille pour leur premier concert de 2025.
 
Après un passage chez la maquilleuse, histoire de se peinturlurer les joues , Léna et Mike ( tu prononces maïk ) se pointent. Sur scène, t'avais observé un banjo, une basse, quelques pédales, un looper minuscule et un truc insolite, plus grand,  ressemblant  à un drumpad, l'explication viendra plus tard, il s'agit d'un ERAE  Expressive MIDI controller & looper .
La pub dit  "designed for immersive live performances it will enrich your musical composition and become the master device", pour une fois, la pub ne ment pas, pas question de 559km  d'autonomie   bidons, mais cet engin, d'un maniement plus enfantin que celui d'un Galaxy haut de gamme,   est tout bonnement génial, il suffit d'appuyer sur de petits boutons colorés et tu peux jouer la neuvième symphonie en tenant un Big Mac dans l'autre main ( évite de renverser la sauce andalouse sur le bidule).
Démarrage en mode jazzy avec le classique ' Softly as in a morning sunrise', de  Sigmund Romberg et  Oscar Hammerstein II, un truc repris par tout le gotha Blue Note, c'est Léna qui se colle au chant, incluant un couplet in French..
On mentionnait ' jazz', mais la version proposée chez la femme à barbe peut difficilement répondre à cette étiquette, le mariage du banjo, du beatboxing et de l'électronique peut surprendre à premier abord mais se montre finalement, non seulement astucieux, mais aussi fichtrement mélodieux.
C'est bien parti! 
Mike a saisi la basse,  pour un second titre, à nouveau bilingue, au démarrage basé sur 'Dressed in black' avant de virer  bluegrass electro pour sauver l'écosystème.
Sur un tempo soutenu, le duo fusionne Earl Scruggs, Camille, CocoRosie  et  Animal Collective ou autres adeptes d'un freak folk réfractaire.
Ils enchaînent sur une  romance aux couleurs bretonnes ,  beatboxing ouaté, chuchotements timides, arpèges au  banjo , basse pour assurer le tempo et choeurs préenregistrés.
La poésie dégouline de partout, comme la bruine qui avait saisi Alain Bashung.
Après la mise en boucle d'une houle charriant  son flot de moules, Léna attaque ' L'Océan' .
La corne de brume qu'on entend naît  de l'inspiration du beatboxer qui se met à murmurer une mélopée semblable à celle de Pénélope attendant le retour d'Ulysse ( non il ne voyageait pas au pays des merveilles).
Après un  enchaînement évoquant le concerto d'Aranjuez, c'est Léna qui reprend le chant, on n'a pas compris pourquoi dans cette étendue marine,  elle a distingué des cactus, on ira demander aux Jacques ( Dutronc et Cousteau).
Ce morceau est plein d'imprévus,  une incursion orientale précède l'apparition d'un archet qui vient frotter les cordes du banjo, Homère s'est dit impressionné.... quelle odyssée!
Une amorce lyrique, suivie de handclaps, introduit la suivante... if these boots are made for walking, then these blues are made for talking... 'Revolution' , son banjo allègre, bourré de reverb, , ses craquements saugrenus, ses vocalises dramatiques, a réussi à faire danser un  voisin, mousse en  main,  qui se   transforme en ballerine russe, sans tutu, ni escarpins.
 Amour et angoisses écologiques, amorcés par des battements cardiaques,  ébauchent ' Ma Rhao', Mike  y va d'un flow rap fluide, Léna vient danser près de nous.
Naowel revisite la légende de ' La cité d'Ys'  en y apportant une touche féministe, justifiant les fantaisies de la princesse Dahut.
Léna se dirige vers la planche et entame une version ' Le lac des Cygnes' en mode claquettes.
Tu dis, Fred?
That girl is amazing!
Indeed!
La suivante est adressée aux âmes sensibles et aux filles  testostéronées, démarrage en onomatopées  et conseil " laissez vivre la colère"!
Le Barbe, prêt pour le moment clubbing, tu te dois te laisser aller, voici ' Danse' qui débute comme une valse avant de virer techno, teintée de doo wop..
Ce duo dégage une aura de sympathie incroyable, leur énergie et bonne humeur sont contagieuses, toute la clientèle sourit, un bémol, une casquette, pas rasée, a pris le message parlant d'amour à la lettre  et vient t'embrasser tendrement sur la joue ( heureusement, son rouge à lèvres était fané).
Un petit tour du côté des Appalaches pour le traditionnel ' Shady grove'  à la sauce EBM, à laquelle on a ajouté des épices arabo-andalouses.
Une nourriture, inhabituelle,   mais aussi exquise que digeste.
Au répertoire de Doc Watson, voici ' Walking boss', un titre honni par tous les PDG de ce monde! 
' Brume',  qui donne son titre au dernier EP, semble sorti d'un album de Camille , la basse groovy aux couleurs Rhonda Smith , les claquettes enivrantes, transforment ce morceau , hautement addictif, en  dance track irrésistible.
 
Voilà, on vous laisse à vos libations!
 
 Ça va pas, la tête, et les rappels!
OK, uniquement, si vous chanter  'Chabada bada' ( 'Mojo Banjo' ) avec nous, hommes et femmes, bien entendu!
Ce qui fut  fait.
Et une dernière pour la route , une seconde version, acrobatique de ... here we go all dressed in black...  enluminée d'une improvisation jazzy du meilleur effet. 
 
 
Naowel sera le  23 mai au Noktambül à Rennes!
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

mercredi 26 mars 2025

Bonjour Minuit- Point Presse - fin mars 2025

 Bonjour Minuit- Point Presse  - fin mars 2025

Le programme des mois d'avril, mai et juin est dévoilé.

 A noter: l'assemblée générale se déroulera le 26 avril

1) Accompagnement
15 > 16 avril : résidence de Fallen Alien,
22 > 25 avril : résidence de Ne Rangez Pas Les Jardins (en partenariat avec Art Rock),
12 > 15 mai : résidence de Brieg Guerveno,
20 > 22 mai : résidence de SBRBS
 
2)Actions culturelles
[EAC] « The Dance of Life » avec l’école du Grand Clos et la résidence autonomie
des Villages (Saint-Brieuc)
avril et mai : ateliers avec Fallen Alien à l’école
juin : restitution à la résidence
Ce projet vise à récolter des sons et des paroles entre deux générations (CE2 et seniors). Le processus de
création sera accompagné par Fallen Alien et donnera lieu à une restitution à l'EHPAD.
[EAC] « Ca sonne ! » avec le collège Jean Macé (Saint-Brieuc)
avril à juin : ateliers avec Fallen Alien à l’école
juin : restitution au collège et concert de Championne
L’artiste Championne accompagne la classe de quatrième enseignement adapté dans la création d’un
morceau afin de produire la nouvelle sonnerie du collège.
[Culture Justice] Ateliers à la Maison d’arrêt (Saint-Brieuc)
16-20 juin : ateliers rap et concert de restitution
Improvisateur et coach rap, Da Titcha intervient auprès des détenus dans le cadre d’ateliers d’écriture
rap. Le dernier jour sera consacré à un open mic et une démo de Da Titcha, en plus de la restitution.
Concert des écoles de musique de l’agglomération dans le cadre du dispositif Rock en Stock.
Visite de la salle et rencontre entre les bibliothèques régionales.
Visites de la salle avec Adalea, le CLPS, etc.
 
3) concerts
 
Avril
Le 01/04 Satellites  , un groupe psychédélique turc
le 03: la Session Live de Radio Activ'  avec DJ Zebra 
le 05: une légende du reggae:  Israel Vibrations +Nagaï
le 12:  du rap avec  Ajna et Meleonk
le 18:  release party de No Pain No Pain  + River of Bees ( leur premier concert)
 
Mai
Pas de Session Live en mai! 
Le 14: le public est invité à la sortie de résidence de Brieg Guerveno ( gratuit) 
Le 16:  en partenariat avec L'Aéronef (Lille), pour une soirée Totem [TOuch ThE Music] accessible aux personnes sourdes et malentendantes grâce au chansigne et à plusieurs dispositifs, avec le plateau rap Edge et Rambo Goyard
Le 17: un nouveau partenariat avec Galapiat Cirque , concerts hors-murs  à Robien: The Flying Bones (rock) et Julia Pertuy (chanson)
Le 20 à La Passerelle:  Gaspar Claus
 
Juin
Le 05: Session live Radio Activ' avec Hop Hop Hop Crew
Le 25: ! événement: Peter Kernel  à 18:30
 
Le 13 juin, la tournée du  Label Charrues passe à Bonjour Minuit 



Bonjour Minuit voyage:
 à Cognac ( aux Abattoirs): Bonjour Jeudi !
SBRBS + Fallen Alien + TieBreak
le jeudi 10 avril
 
et à Rostrenen  : Moundrag et Ne Rangez Pas Les Jardins rejoindront Elliot Armen, accompagné de Yuri Hu et de la chanteuse Garlonn  à Fisel Minuit, le 23 mai
 
 


 

lundi 24 mars 2025

Eternal EP - The WAEVE

  Eternal EP - The WAEVE

michel

 Transgressive Records Ltd.

 art pop 

The WAEVE - Bizarre, ce band name.... The Wave,   ça d'accord   il existe aussi des Weavers ( The Tannahill Weavers, des tisserands écossais ayant lu  Robert Tannahill), mais pourquoi Graham Coxon et Rose Elinor Dougall ont-ils opté pour cette orthographe bizarre?

Si les demoiselles de Rochefort étaient nées sous le signe des Gémeaux, Rose Elinor et Graham sont Poissons.

Un poisson s'ébat dans l'eau, sur la côte anglaise, il y a des vagues, comme un obscur The Cure Tribute a choisi, pour se défouler sur scène, l'appellation The Wave, le duo  a  ajouté en E au mouvement marin et ça donne The WAEVE (  note des protagonistes:  it's the  old English spelling of WAVE)

Graham Coxon, le copain de Damon Albarn, avec lequel il forme une des pièces maîtresses du mouvement Britpop, le fameux Blur, avait déjà fait quelques infidélités au combo qui a pondu le génial 'Song 2'. En 2017, il rejoint le supercovergroupe  The Jaded Hearts Club.

C'est  en 2021 qu'il forme The WAEVE   avec sa compagne Rose Elinor Dougall, une ex- Pipettes , qui,  en 2018,  après avoir quitté  les robes à pois, débute une carrière solo.

Leur romance et leur goût commun pour le British folk ( Sandy Denny, John Martyn ) ou l' art rock ( Peter Hammill, King Crimson) les poussent à enregistrer et à tourner ensemble.

Deux albums studio ( The Waeve et City Lights)  et un Live  paraissent et, en ce mois de mars 2025, un EP ( ' Eternal') voit le jour.

Tracks:

   1. Love Is All Pain
2. It's The Hope That Kills You
3. Eternal 

Credits;

 Graham Coxon -  vocals, saxophone, guitar, cittern

 Rose Elinor Dougall -  vocals, piano, synthesizer

Sur scène le duo est soutenu par  Charlotte Glasson active, e a,  au sein des Brighton Beach Boys  (saxophone, violin), Thomas White de  Electric Soft Parade (drums) et  Joe Chilton ,cité chez  Younghusband  (bass).

 L’EP est produit par James Ford (Fontaines D.C., Arctic Monkeys, The Last Dinner Party, Blur)

 

La photo de pochette, légèrement floutée,   montre le couple  sur fond noir, Rose Elinor semble pensive, tandis que Graham, n'ayant pas vu l'oiseau sortir, a le regard fixé vers un objectif absent.

' Love is all pain' était sorti en single le 14 février, comme anti-Valentine message,  tant pis pour  Raymond Peynet et ses amoureux naïfs!

... Oh! Love is all pain,  thought I'd escaped it, but I need it again. It's hard, it's hard, it's harder than hell I know you feel it, babe, I know you can tell....

C'est sûr on est loin de 'Love is in the air'  de  John Paul Young!

Des secousses de synthé aux teintes de clavecin métallique, amorcent le morceau, basse et percussions maintiennent un tempo soutenu, avant d'entendre la voix blanche  de  Rose Elinor s'associer à l'instrumentation qui prend un caractère indus.

Insensiblement, le rythme passe à un niveau plus véloce, le chant bataille avec un drumming bouillonnant, à l'arrière des pointes de saxophone viennent déchirer le  propos.

Quand Miss Dougall prend une pause, la batterie et le saxophone ( qui évoque le jeu de David Bowie lorsqu' il s'amuse avec cet instrument, écoute son intervention sur ' To know him is to love him' dans la version de Steeleye Span) ) s'évadent, la composition prend un caractère hypnotique pour terminer sur un virage en épingle et l'apparition surprise  d'un piano romanesque,  qui succède à une envolée de synthé céleste.

An amazing track! 

' It’s The Hope That Kills You' débute sur des sonorités de guitare métallique broyant tout sur son passage, les ouvriers ont intérêt à protéger leurs oreilles, un drumming étouffé  et méthodique vient rejoindre l'aciérie, puis la voix, caverneuse de Graham Coxon surgit, le morceau prend des allures Fad Gadget, avant d'entendre la voix habitée de Rose Elinor relayer celle de son compagnon.

On retrouve dans ce morceau tous les ingrédients du romantisme à l'anglaise ( gloomy, donc) , celui des soeurs Brontë, de Keats ou de Lord Byron....

Passion, effroi, amour, se frôlent et pour souligner le tout, un concerto de cordes gémissantes vient achever ce lament shakespearien.  

'Eternal' , aux arrangements somptueux,  achève l'exercice.

Tu retrouves toute la finesse baroque,  exaltée, de groupes, oh so British, tels que The Divine Comedy,  The High Llamas  ou Tindersticks dans l'approche du duo. 

C'est en crooner sombre que  Graham Coxon   entame 'Eternal', sa compagne le rejoint  pour chanter en harmonies plus légères, avant de laisser la place aux cordes subtiles, aux percussions en réverbérations et  aux doléances  de saxophone.

 La plage, sinueuse,   prend un caractère marin, fait d'oscillations tantôt  ascendantes, tantôt descendantes,  les voix s'éteignent et l'orchestration gonfle jusqu' à obtenir un impact imposant et se diriger vers l'outro au son d'un saxophone mourant.

Grandiose!

 

The Waeve: une alchimie parfaite,   faite de maîtrise musicale et de complicité, autant  artistique  que dans la relation amoureuse!

Sylvie Vartan et Carlos, c'était  2 mn 35 de bonheur, Eternal, ce sont près de 15 minutes de plaisir intense!

 

 

 

 

 

 

 

 

dimanche 23 mars 2025

Back To Queen - Tribute à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 22 mars 2025

 Back To Queen - Tribute à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 22 mars 2025

michel 

Pour Roger Taylor et Brian May, Queen Extravaganza est le seul Tribute Band de Queen ayant reçu leur bénédiction.

En 2024, des gens sérieux dénombraient au minimum 80 Queen Tribute Acts, comme ils se sont arrêtés aux States, à l'Australie, au Canada,  et à l'Europe occidentale, on peut supposer que le nombre réel d'hommages à la Reine dépasse de loin  les 150.

Ils ne mentionnent pas, e a, Gueen  ou Queer ( des Japonais),   les Russes de Forever Queen , ni les Argentins, Dios Salve a la Reina ou The Queen Tribute Brazil, on ignore si il existe des exemplaires en  Afghanistan, par contre en France, les " sosies" de Roger Taylor, Freddie Mercury, Brian May, et  John Deacon pullulent.

Il y a quelques années le collectif Ben Blue Sun  a monté  un projet baptisé  Back To Queen - Tribute qui reprend les titres emblématiques des Londoniens.

Leur premier concert de 2025 se déroule à La Grande Ourse, devant un nombreux public.

Avant d'entrer dans les détails, on  signale que cette performance, honnête,  n'a pas répondu entièrement à nos attentes, et n'a pas atteint le niveau du projet Mercury Rising, vu en 2016 à Asse ( België).

 William Néo, Bert Verschueren   et leur équipe avec, notamment, un quatuor à cordes et des backing vocalistes de choix  ( dont Eef Van Acker) t'avaient refilé  des frissons, tu te souviens que sur la route du retour vers ton domicile, quand les gendarmes t'ont arrêté pour un contrôle de routine, tu chantais "The show must go on " à tue-tête, ce qui a failli te coûter cher, car un des képis était convaincu que tu te foutais d'eux.

 Back To Queen, line-up: le râblé Sylvain Phelip, au chant /Benjamin Mousnier, aux claviers et arrangements/ Victor Lipman à la batterie/  Julien Daniel  à la basse et le seul élément féminin de l'ensemble, Kelly Déon  et une guitare flamboyante.

 21:03, une partie du public, irascible, bat des mains pour signaler au groupe que l'heure, c'est l'heure!

En 1986, Queen débutait ses concerts avec le titre  ' One vision' , c'était Brian May qui, sur le disque, se chargeait de l'intro au synthé, Benjamin Mousnier s'y met et balance une amorce houleuse, Kelly enchaîne sur de gros riffs, Sylvain rapplique pour attaquer la partie chantée, aux lyrics pas très clairs, l'ingé son  va y remédier par la suite.

Après avoir digéré le peu de ressemblance ( physique)  entre  Sylvain Phelip et Freddie Mercury, tu prends un coup de masse sur le crâne, car le groupe amorce ' Hammer to fall' , avec un gros travail de Victor aux baguettes, par contre pas de traces des harmonies vocales, too bad!

Un premier tube immense enflamme la salle,  'Killer Queen' , le titre phare de ' Shear Heart Attack' , un album que l'aiguille de ton pick-up a fini par rayer.

Fondu enchaîné sur 'Now, I'm here'  dans lequel, pour rire, on introduit quelques notes de 'Au clair de la lune'.

Le karaoke collectif vient de débuter, on te surveille, car tu es un des seuls à ne pas chanter avec les moutons et aussi à regretter le charisme de Freddie Mercury, même si Sylvain Phelip ne démérite pas.

'Another one bites the dust'    et ses formidables lignes  de basse inspirent tes voisin(e)s,  qui apprécient à juste titre,  le solo de batterie de Victor, ( il n'est pas footballiste), elles assurent les backings et battent des mains.

1984, Roger Taylor compose ' Radio Gaga' , Lady Gaga  n'était pas née, Orson Welles n'était pas encore décédé.

Une bonne centaine de doigts claquent pour accompagner 'Under Pressure', t'as versé une larme en pensant à David Bowie. 

Une bande introduit les premières mesures de  ' I want to break free' et  puis de  ' I want it all' ,  sans les harmonies d'origine, ce sont les arpèges précis de Kelly qui retiennent ton attention.

Drôlement  efficace, la madame! 

Si Queen t'invite pour une soirée à l'opéra , tu cires tes pompes, ajuste ton noeud papillon et tu coinces un pissenlit à ta boutonnière....

Quelle claque, la première fois où tu as entendu ' Bohemian Rhapsody', le style de morceau qui ne peut être chanté que par l'unique Freddie Mercury!

Sorry, Sylvain, c'était pas mauvais, mais c'était pas Mercury!

Sur 'Innuendo', tu trouves  le testament du chanteur, ' The show must go on' , Brian, refile moi un shot de vodka, please!

Le grain suivant du chapelet dit ' These are the days of our lives', une ballade mélodieuse.

C'était en bonne voie, puis un couac, Julien fait de grands gestes, stop, ça ne va pas, on reprend.

Seconde prise,  clap, clap, c'est bon, on emballe! 

Kelly troque sa guitare contre une acoustique avant d'entamer le tendre  'Love of my life', elle est accompagnée par le piano et par la voix de Sylvain.

Saint-Agathon, le refrain est pour vous , et c'est là que derrière toi un bêlement odieux surgit, avec les voisins on s'est regardés , on a souri et on a compris la raison pour laquelle la femme du crooner de pacotille a exigé le divorce. 

'Crazy little thing called love' et ' Somebody to  love' se succèdent avant un ' We will rock you '  musclé.

On vous laisse avec Kelly,  qui se paye un guitar solo, comme Brian May  avait l'habitude de le faire en concert.

Riffs athlétiques, reverb, echo, pizzicato, un brin de surf, du hard,  du space rock à la The Spotnicks, du Paul Gilbert,  elle nous en a mis plein les oreilles!

Retour de l'équipe au complet pour 'Tie your mother down' , un rock  qui a toujours déplu à ta maman!

Après une séquence maniement des foules, à rendre Trump jaloux, vient 'A kind of magic'  .

Queen, c'était vraiment une usine à tubes, car si  ' Dont stop me now' qui suit n'aura été qu'un minor hit à sa sortie, à l'usure , c'est devenu un incontournable du répertoire du band.

C'est l'heure des présentations et des remerciements, avant d'achever le set par  le théâtral ' Who wants to live forever'.

 

Jeanine à son compagnon: tu paries qu'ils vont interpréter ' We are the champions' en rappel!

 Bingo!

A Wembley, en 1972, 172 000 voix ont hurlé en même temps que Freddie Mercury, ce soir à La Grande Ourse, on était au moins 172 à reprendre, en choeur,  cet hymne des stades, avant un baroud d'honneur du batteur.

 

Gilbert?

C'était bien!

Gisèle renchérit: j'ai adoré !

 P S :

Aux dernières nouvelles,   Brian May et Roger Taylor envisagent un nouvel album de Queen!

 

 

 

 

 

 

 



 


jeudi 20 mars 2025

Album BS by Baby Said

 Album  BS by  Baby Said

michel

Pat Records

indie/ alternative rock 

En 2021, la bombe romaine,  Måneskin, remporte l'Eurovision, le groupe , déjà une sensation en Italie, va rapidement mettre l'Europe et l'Amérique à genoux.

Sur leur troisième production, 'Rush' ( 2023), on trouve le titre ' Baby Said'.

Il inspire les soeurs Veronica et Jess Pal,  deux jeunes personnes de Portsmouth, aux  roots italo pendjabi, qui optent pour cette dénomination pour se produire sur scène. 

Veronica ( 20 ans)  a eu sa première guitare en main à 6 ans, sa petite soeur, Jess ( 18 ans), encore plus précoce, grattait l'instrument alors qu'elle suçait encore une tétine.

Durant les vacances scolaires, les  gamines  s'adonnaient au busking, dans  la ville ayant vu naître Charles Dickens, des programmateurs les repèrent et les invitent à se produire  dans les clubs locaux.

C'est sous le nom d'AstroModa que les frangines interprétaient des covers et des compositions personnelles, plutôt folk.

Veronica à la guitare, sa soeur à la basse, aidées par un drummer, ont ainsi donné près de 200 concerts en 2 ans,  et pondu un EP ' Unchained'.

En 2023, elles décident de donner un caractère plus rock à leur répertoire, elles abandonnent les reprises et deviennent Baby Said. 

Les premiers singles “Fight” et  “You Killed It,” impressionnent , ils sont suivis par d'autres pépites et, en mars 2025, un premier album ' B S' pointe le bout du nez.

B S comme Baby Said ou Bull Shit.

Veronica ( guitar,  vocals) et Jess ( bass, vocals) ont enrôlé  Holly Knowles on guitar et  Maddie Hackett on drums pour compléter la formation.

 Tracklisting

 Sweet Talk
Mean Girlz
123
Burn
Hate Me
Dead To Me
Take Everything


La photo de pochette montrant les soeurs , souriantes, assises côte à côte, adossées à un mur, est signée Eleanor Marchant, une photographe londonienne spécialisée en music photography. 

Pour ouvrir l'album, les sisters balancent ' Sweet talk' un power pop track,  imprégné de guitares hurlantes renvoyant vers une époque lointaine où Gun entamait une course folle avec le diable ( Race with the Devil). 

La rythmique est solide et efficace, et les vocaux récurent les oreilles, avec un refrain catchy à souhait.

En résumé,  du female rock à ranger du côté des Runaways, de Girlschool ( celles qui avaient repris le fameux morceau de Gun) ou de Pat Benatar.

Ne va pas cataloguer Jessica et Veronica de nice little girls, à ce sujet, le titre suivant ' Mean girlz' est explicite.

Sur fond de batterie métronomique à la White Stripes, les filles  scandent leur propos qui doit s'imprégner dans le cerveau du mec , ... 'If you think that I dont know how you really are When im done with you it’s gonna hurt and leave a scar..  je ne suis pas comme toi et je n'ai aucune raison d'être honteuse....  les riffs de guitare, salement agressifs,  soulignent le côté revendicatif du discours, ne t'étonne pas si  le mec de l'appart en dessous du tien,  parle de déposer plainte auprès du syndic, car tes talons battent furieusement  la mesure sur le plancher vermoulu.

Un peu plus lent, ' 123', au contour grunge  grinçant, dénonce la jalousie et la possessivité d'un  gars   légèrement collant.

Je compte jusqu'à trois et tu te tires, mec, et pour  bien te le faire comprendre, les guitares tirent en rafales. 

Les backings mélodieux de Jess contrebalancent le chant intense et déterminé de sa grande soeur.

'Burn', non Baby Said n'a pas repris Deep Purple, ce downtempo, mélodieux, aborde le thème des problèmes de santé mentale et délivre  un message d'espoir . 

Avec des accords de  guitares catchy et   des harmonies vocales dignes du ' Dreams' de Fleetwood Mac, les soeurs font vibrer la corde sensible et  bouleversent. 

Retour au punch avec ' Hate me',  au phrasé rappelant étrangement certains titres des Spice Girls ( 'Wannabe' notamment) , qui démarre sur un roulement de batterie soutenu et quelques sonorités indus, avant un solo de guitare tonitruant,  déchirant l'hymne peu avant le final.

You're gonna love 'Hate me', folks! 

Heavy guitars and bass et compact drumming  en avant sur le sombre et menaçant   ' Dead to me' un morceau hard fougueux,  scandé  à pleines voix par la fratrie.

Une nouvelle fois le message est clair... ne viens pas marcher sur mes plates-bandes   cause when I fire I don’t miss!

'Take Everything'  is about the feeling of passing through life wearing a grey lens, indiquent les filles.

Sur un rythme d'enfer,  reposant sur un jeu de batterie frénétique, une basse indomptable et des guitares  tantôt rugueuses, tantôt  explosives , Veronica et Jess profèrent  leur  message avec une énergie débordante et persuasive.

 

Initiales B S, oublie Britney Spears et Bob Sinclar,  par contre, Baby Said, c'est  de la bombe!   

 

Le groupe était annoncé à Paris le premier mai, malheureusement the gig has been cancelled.

Par contre plusieurs dates sont annoncées au UK en avril.