mercredi 30 décembre 2009

Golden Diskó Ship et Jasmina Maschina au Café Dada à Bruxelles, le 29 décembre 2009

Le Dada, rue de la Violette, chronique d'une mort annoncée.
Ni violettes, ni couronnes!
Encore un lieu rock'n roll bruxellois qui disparaîtra.
Why? Mauvaise gestion, politique culturelle Thielemans and co...., who knows?
Enterrement ce soir (30 décembre 2009), entreprise de pompes funèbres agréée:René Binamé, sans roues de secours!
La veille, double bill en provenance de Germania Magna: Jasmina Maschina et Golden diskó ship!

Il est près de 21h, le Dada est bien rempli, en piste Jasmina Maschina!

Zwei Fräulein et un gars tripotant une mini-table de mix.
Miss Maschina= Yasmine Guffond( membre du duo Minit), d'origine australienne:electronics and guitar. Sur scène, elle est accompagnée par Theresa Stroetges, alias Golden Diskó Ship, au laptop, guitares, violon,percussions,xylophone, zither et autres brols idiophones.
Ces demoiselles, et leur folk minimaliste et expérimental, auront réussi à captiver les zatlaps nihilistes et à leur imposer le silence, c'était inconcevable dans ce bordélique et mal famé bouge!
Un premier titre instrumental,intrigant et ésotérique, donne le ton:' Ausland (Slow Walker Variation)'.
Nous rappelant que Berlin est un des berceaux de la musique planante.
'Under Sea' sur l'album 'The Demolition Series'. Un soundscape submersible, chanté d'une voix étouffée, le micro étant camouflé par un linge emprunté à Marie-Madeleine.De douces lignes de guitare baignant dans une vase électronique, rehaussée de fluettes notes de zither. Du dream folk lancinant.
'City Fever' au lendemain de Noël et à la veille de la St- Sylvestre, la ville a la fièvre. C'est pas du Travolta, mais cette jolie rengaine poppy est presque joviale.
'Sweet City Sue' deux guitares pour ce folk fragile, inspiré par Erik Satie.
Une nouvelle douceur intimiste et veloutée se terminant en chaos urbain:' The City it's Mary like a map' (titre à vérifier).
'Sister' chatoyante mélodie mystique. Zerbrechlich comme du Mia Doi Todd ou du Nina Nastasia.
'Asleep' une intro 20000 Lieues sous les Mers, des lignes de guitare ciselées, des climats feutrés,éthérés,polaires, proches d'Emilie Simon ou Mùm.
Du travail d'entomologiste.
Theresa au violon pour ' You care' accouplé à 'Go as you please', dernières complaintes obsédantes de ce set délicat....I wrote a letter... Why don't you answer me....Poignant!
Jasmina Maschina:jolie palette hivernale!

Golden Diskó Ship
Changement d'outfit pour Melle Stroetges: paillettes dorées et casquette de capitaine de navire islandais. Theresa sera seule aux commandes: guitares, vocaux, tapes, drones, computer beats, jouets, visuals...elle manipule tout cet attirail avec maestria.
Son electro-acoustic DIY folk sera plus rugueux et fuzzy que celui de sa copine.
'Skiing down a hill of dead fishes' t'as bien lu!
On est chez Dada, fieu. Collages surréalistes mis en musique.
'A cat's year' feline rock virevoltant, à ne pas confondre avec 'Year of the Cat' d'Al Stewart. Tu retrouves ce titre débridé sur le EP 'Lonesome Cowboy/Christmas Tree'.
'My Exgirlfriend's New Boyfriend' sera introduit par un ballet d'hélicos sous influence. Une guitare saturée, des sonorités psychédéliques diantrement efficaces.
Une courte incantation cheyenne: 'Planets'.
Je bois un petit coup, maman m'a préparé un biberon orangé (c'est la couleur du récipient, me demande pas de quel animal provient le lait!) et j'attaque 'You Blurry Dream'. Le chaos faisant vite place au folk torturé avec voix en chambre d'écho.
Etrange et fascinant.
Le ventilateur du Dada est en panne, m'en vais aérer la pièce enfumée avec mon serpent plastifié, vooh vooh vooh vooh...quelques hululements de hibou malade. Godv. une bête me lèche les oreilles... Milliard, c'est Rickybilly, une nouvelle journée portes ouvertes à la prison de St Gilles! Il te baragouine un truc incompréhensible. Ja, ja... tu dis et tu replonges dans l'univers hanté de la jeune dame.('Today').
Sur paysage de coccinelles noyées: '4 dots of red light' un exercice de style organique.
'T in a milkglass': Rickybilly n'aime pas le lait, il se commande un houblon.
Chaque titre est bourré de trouvailles ingénieuses, cette nana c'est Tintin Explorateur Sonore, c'est une reine du patchwork hétéroclite.
'Girl as a slower ghostship' une petite chinoiserie allumée, un sashiko impérial.
Golden Diskó Ship termine par 'Winter people, back in your holes' (Rickybilly n'est pas de la catégorie Winter People, il se colle à nous).
Une comptine enfantine psychotique étonnante.

Un rappel: une cover des Sugarcubes 'Birthday' (1988).
I've got to take the lyrics:...she lives in this house over there Has her world outside it...
Une version minimaliste, un blues en chambre d'écho vibrante.
Björk doit apprécier!

Double concert original et rayonnant, en ces grises journées hivernales!



mardi 29 décembre 2009

Marc Dixon -Maledixon

Un nouveau polar, noir et blanc, signé Otto Preminger?
Non un album du J Marc Loffet, alias Marc Dixon, détective rock'n roll, originaire de la cité ardente comme le Jules commissaire, cher à Georges.
Il y a des lustres(1982/1984) le Dixon s'illustre aux côtés de Mirwais (Taxi Girl) et sort quelques singles, aujourd'hui cultes: 'les vacances d'été'(vroum vroum) ou 'cocktail', titre que tu retrouves sur '80's Underground Clubbing' chez Bang.
Depuis, un grand silence musical. Ne crois pas que le mec vivait de ses rentes, suite aux ventes faramineuses de ses efforts discographiques, il se lance dans d'autres aventures: documentaires sur Canal +, création de magazines musicaux pour le même chêne,management d'une boîte de production, réalisation de clips... et, fin 2009, Mr Dick Sonne expose ses clichés à l'Archéoforum de Liège ('Waterleau', qu'il a appelé ze exhibition).
Quand tu sais que l'album, sortant en 2009, est baptisé 'Maledixon', tu te dis que le monsieur aime la cacographie.
Revenons à nos mous thons,c à d les onze titres enregistrés avec le précieux concours de Pierre Lebecque et Goulven Hamel (fabuleux guitariste qui accompagna le chauve Marco lors de la Carte Blanche à Jacques Duvall au Brussels Summer Festival).

Monsieur Dixon alterne langue d'oïl et dandy vocable anglo-saxon, stylisé Jean-Paul Gaultier, madame!
'Are you happy now' questionne-t-il d'une voix profonde sur guitares saturées pour débuter l'album.Constat amer après avoir brûlé sa vie par tous les bouts? ...try to find your little flame/fame... t'es heureux,maintenant?
Le titre sera repris en single edit un peu plus loin.
' Sub Cellofan' amateur de violoncelle?Nenni.
Nonchalance, désenchantement,rock ténébreux nourri aux Johnny Thunders, Dead Boys, Television, The Only Ones ou autres arty punk rockers.
Une version Sarkozy se retrouve en fin de CD.
'A Genoux': Sodomie Ave Maria, le sexe, toujours lui!
'Fever' une 347896 ème version du standard conçu par Cooley/Davenport(Otis Blackwell in fact) en 1956 et, popularisé, deux ans plus tard, par l'immense Peggy Lee.
Elle a le mérite de sortir du lot par son ton cireux.
Un petit jive sensuel 'Dixon Jive', sonnant Roxy Music première époque avec les touches de sax à la Andy Mackay.
'Fool' version française 'Dans la Foule': sensuel et dansant, avec riffs graisseux de Mr Hamel.
Le titre le plus sexy de la plaque.
'Seul' ...je nage à contre courant ... une profession de foi hypnotique à l'esthétique baudelairienne.
'Gardien' nouveau rock sombre sur fond de guitares tendues.

'Maledixon', grimoire en onze formules, qui ne devrait pas connaître un mauvais sort.
Tu consultes et consommes sans modération, un Bourbon à portée de main, en jetant un oeil distrait sur la fille aux bas résilles se déhanchant sur l'écran de ton cortex!

lundi 14 décembre 2009

Big Jugs au Kriekelaar à Schaarbeek, le 13 décembre 2009

Dernier gratis Sunday afternoon concert 2009, organisé par Curieus Schaarbeek au Kriekelaar.
Des nouvelles de la rue Gallait? Same hole shit!
Qu'a amené Surfing Airlines ce coup-ci?

Big Jugs
Quoi? Des grosses cruches? De gros nibards siliconés?
Obsédé... Big Jugs= du grandpa country & bluegrass de Californie (Santa Barbara).
Ces 5 rigolos doivent être les Village People du hilbilly: t'as un chapeau melon + neck tie, un costard blanc/Stetson, un homme de Néanderthal, un bleu de travail et un ayotallah nudiste!
A 14h45' après avoir englouti leur Brusselse kip et fait leur petit rot, ils sont en piste.
'Welcome Home' l'ayotallah, ayant dénombré pas mal d'Ottomans à Schaarbeek, se sent chez lui.Ce titre ouvre leur album ' Ridin' Dirty'.
Au chant, guitare ac. ou banjo:Vegas Washington (sic)- au dobro et chant:Leeroy Dynamite - upright bass et backings: Woodburn Burnwood (re -ziek) - washboard et cowbell en plastic: Bertrand Alouishious ( euh c'est pas Bertrand...,sorry)- Eugene Burlap à la demi- batterie et à la scie: t'es content?
'Moonshine' about drinking, on l'avait deviné, zatlap. Chouette son de dobro, mais ce country est un peu trop gentil pour un groupe qui se veut le chantre de Dolly Parton, Pamela Anderson et autres big breasts aus California.
' Ballad of the Hammerswinger' ...is this some sort of punishment... se demande Mr Sunglasses & Stetson.Ils avouent avoir été influencés par toute la famille Williams ( Hank, Jr. et le numéro 3).
'Pro in Prostitute' une country romance en harmonies...I've been so lonesome since the day I left you...qui sont les madames?
'Song about my horse' un petit rodeo avec canassons excités.
'Outlaw Yodle' rempli de références ce yodling californien: ..I've been to Reno but I never shot a man... ,compris Johnny (pas celui qu'est dans les vapes, un homme en noir). Charlie McDaniels, Willie Nelson et Iron Maiden passent aussi la revue.
Une cover de Hank Williams III 'Crazed Country Rebel', a drinking social song.
A new one: 'It's OK', du country & western joyeux, idéal pour chanter la Belgian beer et enchanter les Belgian women, pas très nombreuses en ce dimanche.
Alouisshious aux vocals 'Coming down again' chanson boy-scout, suivie d'un skiffle comme l'aimait Hugues Aufray en 1965.
On termine le set par une reprise de Bad Religion 'Walk Away', et ils s'en vont boire un coup, nous aussi!
Que dis-tu, Jacqueline? Trop brave, tu préfères la country plus sale, ik ook!

Set 2
Intro au banjo et un bluegrass 'Line 'em up'.Trop tôt pour les line dancers.
De la country sans train song ça n'existe pas: 'Ghost Train'.
Vous avez du bol en Belgique, vos bières sont excellentes, nous on a la Budwiper, du pipi de chat castré, on boit ça à cette occasion: 'Cowboy Wedding', inévitablement ça se termine en bagarre générale.Un final Duelling Banjos, avec un seul banjo.
'Three Shots' introduit par un concerto en saw majeure, un singalong pas compliqué, Brussels.Vous gueulez I do, quand on envoie who wants to take three shots? Oui,madame!Esotérique ce titre pour éternels assoiffés, on y insère des passages du classique 'Oh Suzanna,... with a banjo on my knee...Du Laurel & Hardy country.
Johnny Cash 'Cocaïne Blues', excellent.
A little Spanish: un, dos, tres, quatro Audi ' No Mi Gusta',du Speedy Gonzales rockabilly.
Les cowboys connaissent pas Monsieur Propre: ' Dirty Drunken Cowboy', le Bourbon on le boit by the jar. Thin Lizzy savait ça, aussi.
Un titre carré blanc, les enfants sont au lit? 'My Girlfriend'...I could tell it was your bitch by the way her pussy smell... chanson préférée des intellos du Kriekelaar.
'Androme' un ami à nous s'appelle comme ça. Ce titre est une true story à propos d'un buveur de Moonshine sur les hauteurs de Santa Barbara.Ecoute ça.... one shot will take your nipples hard...Le prix Nobel des AA est en vue, les gars. Très Johnny Cash cette rengaine.
Last one: 'Tonight we Drink' une obsession! Le titre le plus irlandais du set, les Pogues et autres buveurs de Guinness apprécient.
Un second set plus intéressant.
Les Jugs emballent, direction Ace Café, second gig today!

Salut Bill, Steven, Walter, tot volgend jaar!

dimanche 13 décembre 2009

Aqua Nebula Oscillator au DNA à Bruxelles, le 12 décembre 2009

19h50' Portes closes au DNA pendant le soundcheck de ANO.
Obligation de poireauter, 1/2 heure durant, sur les trottoirs du Plattesteen, ça gèle putain, bande de salopards. Fait soif!
20h20' Ali Baba prononce la formule magique, mais faudra patienter 50' pour voir à l'oeuvre

Aqua Nebula Oscillator.
Ces Frenchies ne s'abreuvent pas d'eau claire, crois moi, le transparent,peu nébuleux, liquide qu'ils ingurgitent tire au minimum 89° et, c'est pas des Gitanes qu'ils fument, bref il fallait bien 50' pour se préparer au trip psychédélique sentant les seventies à plein nez.
La faune remplissant le DNA avait,d'ailleurs, un petit côté Woodstock. Le prix des consommations,par contre, n'affiche plus 18 francs (belges)...faut du blé pour se saouler la tronche en 2009.
Aqua Nebula Oscillator: c'est David Spher'os à la guitare et some vocals et Shazzula (elle avait le look Bat for Lashes avant la naissance de ce combo) aux vocaux, claviers et oscillations cosmiques. Leur batteur a quitté le navire la veille et, il a fallu aller quérir un bassiste remplaçant sur une autre planète, too. Donc, tonight on drums:Antoine Hadjioannou (un Ex Aqua, jouant chez Aluk Todolo et Gunslingers), les lignes de basse sont pour Victor, pas le footballiste,Beausoleil qu'il dit s'appeler, mais au vu de ses yeux flippant, t'es pas obligé de le croire, anyway il sévit chez King of Nunchakus(coverband de La Muerte) et The Red Ladies( il s'appelle Rassov chez les madames).
ANO avait ouvert pour the Cult à l'AB, il y a deux mois.
Une intro spatiale lourde, un son gros comme un réacteur General Electric J 85, modèle déposé en 1960, tes tympans sont-ils assurés? 'Lost in Space' porte bien son nom, Shazzula s'époumone, sans qu'on comprenne une syllabe de son chant, Spher'os nous cloue sur place avec ses riffs plein de fuzz, de distorsion, d'effets larsen. Antoine bastonne tel un métronome et Victor martyrise sa basse en prenant des poses Lemmy Kilmister. Hawkind, Ozric Tentacles, Ash Ra Temple revivent. On enchaîne sur 'LSD Therapy' recommandé par Dr House, sans doute! Psychotique et influences Stooges ou MC5, du solide.
Nouvelle transe psyche sombre:'Echo' dense, de l'heavy/stoner pesant et noisy.
'Riot' trop d'acide, une émeute...du Black Sabbath première époque!
Et si on incluait un petit souffle de la rage punk dans un titre, les Pistols avaient de la gueule, non.Va pour un heavy punk ' I don't care' .
On te donne les titres sous réserve, car les nébuleux improvisent à gogo, tu peux pas savoir si un morceau est terminé ou si on insère un blanc pour reprendre de plus belle.
'Cry' agression sonore suivante, toujours aussi abrutissante. He, Antoine, tu dors, gars? Shazzula envoie un coup de botte à la batterie pour que Tonio assure l'assaut final. Pilonnage massif, pas de répit pour tes feuilles de chou, les planètes pleurent, les étoiles sont saccagées, va rester que des ruines.
'Turn on' David au micro, tu ne saisis pas plus les lyrics, nevermind ça arrache un max.Le heavy metal croisant Pink Floyd. Un rythme effréné et le Toine se battant avec sa batterie, qui se décompose au fil des titres. Une messe noire satanique, Lilith en goguette au DNA, fais gaffe Adam!
Une dernière: 'Girl', elles sont peinturlurées et de noir vêtues ces demoiselles.

Bis
Le patron du DNA n'indiquant pas que nous devions emballer le vaisseau spatial dans notre van, on va continuer, on fait n'importe quoi, annonce Miss Shazzula.Une dernière et planante improvisation inspirée d'Albert Hofmann, chimiste de son état!
That's it!
Retour à Bruxelles qui tangue au son des jingle bells.

samedi 12 décembre 2009

Kevin Coyne Tribute au Muze à Meise, le 11 décembre 2009

Kevin Coyne, artiste au sens noble, déjanté et prototype du' anti-stardom' décède le 2 décembre 2004.
Quelques mois auparavant il donnait un concert au Muze van Meise.
Dans le cadre de leurs événements 'Delicatessen', le centre culturel et la responsable promotion,Inge Logghe, décident de commémorer l'événement par un concert hommage, une exposition des oeuvres graphiques du génial Kevin (à voir jusqu'au 20 décembre dans la oud gemeentehuis) et la présentation d'un film consacré au chanteur( le 13 décembre 15h).

Invité au vernissage de l'exposition, tu déambules verre (offert) en main parmi les dessins, tableaux et affiches catalogués art naïf du natif de Derby.
La belle salle du Muze se trouve à 5', t'as le temps de te désaltérer, sobrement,Bob étant resté au chenil!


20h20'
Sur scène, en maître de cérémonie:Brendan Crocker, hirsute barbu, client parfait pour psychiatre débutant.
Deux titres en solo: 'Open up the Gates' sur 'Wild Tiger Love' et le romantique ' I want to sit with the girls' car les boys sont trop méchants et veulent te briser les jambes.
Hors d'oeuvre avalé, Croquette cède la place au band, ayant encore répété la veille pour ce mini-tour belge:Jon Langford (guitar/vocals), solide Gallois ayant roulé sa bosse all over the world (The Mekons, the Waco Brothers, et des collaborations e.a. avec The Ex, Chip Taylor,Rosie Flores et...Kevin Coyne)- Werner Steinhauser aux drums, ayant fait partie du band de K C, qui était parti vivre à Nuremberg - Wreckless Eric à la basse (ou guitare) et vc., toujours aussi fou qu'à la belle époque de Stiff Records - son épouse, Amy Rigby, aux claviers ou guitares (dont une 12 strings) et vocals (The Shams). Depuis 2008, elle tourne avec son conjugal, ils ont sorti un album ' Wreckless Eric & Amy Rigby'. Pour terminer le line-up: Robert Coyne,un des fils du regretté Kevin, à la guitare et vocals.
Godv. mon ampli est naze s'exclame Big Jon, le vétérinaire du coin l'examine, lui refile une pilule et c'est parti:' Monkey Heart' sur 'One Day in Chicago' enregistré avec Jon Langford & the Pine Valley Cosmonauts, sorti en 2005.
Du méchant bluesrock haut de gamme.
Un classique 'Blame it on the night': Kevin Coyne revit.
On nous rappelle l'époque bénie durant laquelle il y avait de bons programmes on the telly 'The Old Grey Whistle Test' for instance..Kevin, invité, y jouait de la guitare avec la langue. Eric au chant et à la guitare,il a refilé la basse au fiston, sa moitié à la 12 cordes:'Poor Little Actress' .Pas une ride ce British rock.
Un autochtone sur scène:Frans Joseph Goof, een Vlaamse songwriter/cabaretier.'Terpentine' in 't Vloams .Théâtral et nourri aux Kreuners, pas encore bouffis.
'Lunatic' devient 'Zonderling' et sonne Frank Boeijen. Frans et Joseph savent chanter et occupent bien la scène: beesten!
Salut, tot volgende keer!
'River of Sin'(1974) du rock crapuleux et enragé.
C'est mon tour, dit Amy en poussant Jon:'Tulip' a groupie song. Parfait petit blues.
La dernière du first set, vous savez on se sent comme des guinea pigs, c'est notre premier concert à 5... T'en fais pas Jon, en son temps Kevin a saboté pas mal de gigs...ce qui compte: the soul is there! L'agressif(chanson préférée de Johnny Rotten) 'Eastbourne Ladies'... I want your money right now...Eric et Jon se roulant par terre comme en quatorze!
De la dynamite!

Pause Duvel
Set 2
Nouveau numéro de Brendan Croker en professeur de chant absurde, un singalong 'I know who you are'.
Les quintuplés pour une acoustic session. Ils sont beaux, hein, lance Amy, just like Crosby, Stills & Nash.'Children's Crusade' du gentil folk rock, message ...listen to the wise ones when they talk...
'God Watches over You' sur 'Room full of Fools' une ballade optimiste.Et sur le même album, le nerveux ' Einstein Song'.
Encore un invité du coin:Eric Vandenbroeck.
Menneke, raconte leur comment t'as déchiré ton froc pendant le soundcheck.Merci, bastards, de me le rappeler.En solo,la ballade 'See you Smile', suivie de ' House on the Hill' du country folk.Vandenbroeck a déchiré sa broek mais n'a pas perdu la voix. Good job!
Robert au chant pour un titre qu'il a co-écrit avec son père 'Sugar Candy Taxi'.
On entrait en studio sans avoir rien composé, sur place on attendait l'inspiration et en 15', et just one take, le titre était emballé, pesé, mis en boîte! De l'auto-scooter rock,que Amy termine en musical box ce Sugar Candy Taxi.
'Having a Party' à l'époque K C enregistrait chez Virgin, il détestait cordialement le playboy boss Richard Branson et ses manières de parvenu. Ce titre le prouve, biting criticism de l'industrie du disque...you got to be rough if you want to be a popstar...sur fond slow blues.
'I want my Crown' Amy au chant pour ce traditional, ré-arrangé par l'éternel insoumis. Du country rock comme le jouait les Stones ou les Faces de Rod Stewart, dans les années 70.
Et pendant ce temps, nous notons un vingtième passage du dérangé Brendan Crocker et de son panneau exigeant 'Frank Randle for Pope'.Who the fuck is Frank Randle?, hurle un autre aliéné dans la salle.
On poursuit et ferme boutique dans le rock crasseux à souhait: 'Saviour'. Une bombe, ce classique du répertoire Coynien.
Set d'une heure sans temps morts.

Un bis
Un des seuls hits de l'Art student 'Marlene', avec juicy licks du fiston et tous en piste: le band, les guests et le Croqueur!

Ce soir Eekloo, puis Ingelmunster, Herzeele, Gent et Brugge pour finir!

vendredi 11 décembre 2009

Nits à l'Orangerie du Botanique à Bruxelles, le 10 décembre 2009

Henk Hofstede(guitars, banjo, stem), Robert Jan Stips( keyboards,synthé,accordéon, backings) et Rob Kloet( batterie,percussions et backings) sont des Hollandse tovenaars.
Ces Bataves ne se baignent pas dans la Noordzee,ils ne sont pas tombés, tels des Obélix d'Outre-Moerdijk, dans la potion magique,mais ils s'ébattent dans une fontaine de jouvence octroyant à leurs mélodies, imparables et éternelles, une peau douce de bébé Cadum.
Tu te dis,va falloir se pousser à l'Orangerie! Ben non, Gaston, pour afficher salle pleine,on a dû tirer le rideau. Cela n'a pas empêché les grisonnants( nés en 1974) de nous offrir un show parfait!
Près de 30 plaques, des hits monstrueux, lof in de hele wereld et toujours un plaisir d'adolescents à se retrouver sur scène.
Bien sûr le band( qui a supprimé le 'the') s'est réduit à son core: la paire sortie des côtes d'Adam:Rob et Henk, à laquelle s'ajoute Robert Jan( Supersister, Golden Earring, Transister...) depuis 1981, mais l'inimitable Nits sound est toujours bien présent.

20:15':Nous sommes..., we are..., we zijn de Nits!
En route pour un voyage de près de deux plombes, basé surtout sur les titres du frais nourrisson' Strawberry Woods'.
Ca sent les Beatles, denk je, tu as raison, fieu!
'Hawelka' café viennois, point de rencontre d'artistes.D'emblée, Henk nous emmène dans un univers élégant, distingué, subtil, aux antipodes de notre monde vulgaire et grossier.
Avec humour et brio,le chanteur nous présentera, en narrateur trilingue, les titres interprétés pour nous, ainsi 'Boy in the tree': le gaasson dans un aaabwe que sa maman regarde d'en bas.Mélancolie,...her hair will fade from black to grey...il fut un temps où elle était belle....
Impeccable!
Une nouvelle guitare( il en a quatre), fou rire après une remarque d'un spectateur suivie d'une plaisanterie Stipienne, ambiance familiale, et: 'Distance' raffinement chaloupé.Une perle pop.
'The Hours' about getting older, this one is for Jasmine, someone I know!
Travail de titan de Meneer Stips, le Monsieur son Nits.
Premier gros hit,introduit au piano 'Cars & Cars', une symphonie pop, un manège tourbillonnant, alternant calme et accès de fièvre furieux. Du grand art.
Bruxelles jouit.
'Departure' l'enfant quittant le domicile familial sur fond Beatles ...Norwegian Fields/Strawberry Woods..., H H n'a jamais caché son admiration pour les Fab Four. Une sucrerie nostalgique au final nerveux.
'Now' Stips en vedette:lead vocals et majesté, Henk électrique.
Quelques considérations politiques, égratignant Balkenende, et le rappel d'un fait divers sanglant, le meurtre du cinéaste Theo Van Gogh: 'The Keyshop' (War & Peace). Un rock désabusé...No burning hell No paradise...
Le grand frisson:'Nescio'(1983), toujours aussi sublime!
Au banjo, pour un titre en hommage à Nick Drake' Nick in the House of John'. Nick avait séjourné dans la vaste demeure de John et Yoko.Une valse virant fanfare mariachi, avec harmonica nerveux pour Mr Stips.
'Jisp' une ballade fleur bleue, décorée d'envolées théâtrales aux claviers.
About a football team: AZ gueule Bolat:'J O S Days' , ma voisine( 3 x 20 ans) ne se tient plus et chante en duo avec Henk, qui termine philosophiquement..als je altijd wint ben je een vedette Als je soms verliest ben je oud... J'étais vieux à 17 ans!
'Bad Dream' le trio continue à nous épater, chaque titre est truffé de petites trouvailles ingénieuses.
'Tannenbaum' du Leonard Cohen uit Holland. L'histoire profonde et poignante d'un vieux juif, croisé dans un train.
'The Flowers' un chant narratif pour ce titre dédié aux soldats morts en Afghanistan.
Rob se lève, besoin urgent? Les autres le suivent, Robert Jan s'arme d'un accordéon, le trio abandonne les micros et vient s'asseoir au bord de la scène pour un sommet d'émotion et d'intimité: 'Home before dark', suivi du cha cha cha de leurs débuts 'Tutti Ragazzi'. Double instant de magie pure!
Retour à l'électricité pour un très gros rock: 'Five and Dime'.
'Apple Orchard', Mister Stips aux vocalises, Henk en falsetto pour ce midtempo verger rock.
N°20: ' La petite robe noire' en français. Une femme qui portait pantalons à Kaboul, arrivée des barbus...Tarif: 40 coups de fouet!
Titre génial, aux rythmes exotiques, à la guitare surf et au mégaphone dictatorial.
On termine par 'No Man's Land' au banjo.
Du surréalisme Hofstede: la reine Beatrix Wilhelmina souffrant d'insomnies, décoiffée et pieds nus dans les couloirs du palais, rencontrant Elvis Presley affamé, la femme de Ceaucescu et un jeune rescapé de la grande guerre...Y a -t-il un psy dans la salle?
Une dernière salve d'un concert d'anthologie.
L'Orangerie fait un triomphe ,mille fois mérité,aux mousquetaires hollandais qui nous reviennent!

Bis
Le nostalgique 'Return', suivi de celle que tout le monde attendait 'In the Dutch Mountains', avec kaaskop yoddling souverain. La folie dans la salle, Rob enchaînant sans pause sur un fabuleux 'Woman Cactus'.
Merci Heren!
Bruxelles en veut plus et reçoit comme cadeau de Noël 'Adieu, Sweet Bahnhof' .
Joli chorus SNCF sur fond flon flon...
Adieu, adieu Sweet Bahnhof My train of thoughts is leaving tonight...
Les Nits c'est pas rien!

mardi 8 décembre 2009

Cass McCombs à la Rotonde du Botanique à Bruxelles, le 7 décembre 2009

Pas de casse dans les catacombes, un Cass à la Rotonde peu peuplée.
Pas d'avant-programme (une habitude au Bota?) et à 20h15:

Cass McCombs and band.
John Bartley:drums (the goddamn rattlesnakes- we think we're cute ...)- les blondes: Christian Owens: bass (April March...) et Melanie Moser:keyboards, backing vcs.(elle a son propre Americana band).
Cass: guitar and vocals.

Le Californien vient de sortir un quatrième full CD 'Catacombs'.
Le band entame le show, d'où toute setlist est absente, sur les accords de 'Sweet Jane', un laidback alt-country/folk:' Bobby, King of Boys Town' (?).
Chez Cass, pas d'énervement, pas d'éclats de voix ou de guitares tonitruantes,mais de belles mélodies, relativement simples, un emballage discret et une bonne voix.
Un second midtempo, le sensible :'The Executioner's Song' à la video étonnante.
Cass sera le nième admirateur de la Rotonde, de sa voie lactée et de sa boule tournoyante.
On poursuit, mélancoliquement 'You saved my life', émouvante waltzy ballad se terminant sur quelques lignes d'harmonica.
Remarquant le vide à ses pieds...if you wanna dance there's plenty of space..., avant d'attaquer un country swing biblique 'When the Bible was wrote' (?) ne se prêtant pas vraiment à une farandole.
Un petit rock catchy et sans chichis, mais avec falsetto voice: 'That's that' (sur' Dropping the writ').
A new song, Brussels, 'Dreams Come True Girl', enjoué comme du Pacific surf à la Chris Isaac.
'Don't Vote' nouvel alt country en demi-teinte, le vote est obligatoire chez nous, fieu!
...I was born in a hospital that was very big and white...,de la naissance, moment où granny coupe le cordon ombilical, en passant par l'enfance heureuse et les rêves..I hope to kill a great lion someday...:'Lionkiller'! Un rock plus sec au chouette solo de keyboards.
Seconde partie de la suite 'Lionkiller got married': longue marche hypnotique...the more I kill, the more I love...il se maria avec Kay, l'histoire ne parle pas de l'ampleur de la progéniture!
Des lyrics pas cons(...I heard she came from a family of catholic atheists...), un personnage attachant, des mélodies qui balancent agréablement, mais on regrettera le côté nonchalant et le manque de punch du bonhomme.
Deux ou trois grossiers assoiffés quittent la salle. Poliment, le cool Mr McCombs attend qu'ils soient à l'extérieur avant d'entamer ' Not the Way', titre de son premier mini LP.
Il s'essaye à l'anecdote humoristique...I hate you Brussels, you remind me of the Brussels sprouts que Mummy m'obligeait à manger et que je cachais dans le tiroir de la table de cuisine..Tiens, bois cette pintje lui souffle un brave gars en lui offrant une Maes, at least notre bière est bonne!
'Crick in my neck' encore un rock bien enlevé.
'City of Botherly Love' sur 'PREfection'. Une similitude certaine avec les efforts de Jeff Buckley, d'Elliott Smith,Tom McRae, Bright Eyes ou Adam Green ..d'autres singer/songwriters créatifs.
La dernière:' Harmonia' titre ligne claire adéquat, résumant parfaitement ce concert harmonieux.

We don't play encores, mais je peux vous raconter quelques jokes.
Laisse tomber, Cass, on se casse!