Henk Hofstede(guitars, banjo, stem), Robert Jan Stips( keyboards,synthé,accordéon, backings) et Rob Kloet( batterie,percussions et backings) sont des Hollandse tovenaars.
Ces Bataves ne se baignent pas dans la Noordzee,ils ne sont pas tombés, tels des Obélix d'Outre-Moerdijk, dans la potion magique,mais ils s'ébattent dans une fontaine de jouvence octroyant à leurs mélodies, imparables et éternelles, une peau douce de bébé Cadum.
Tu te dis,va falloir se pousser à l'Orangerie! Ben non, Gaston, pour afficher salle pleine,on a dû tirer le rideau. Cela n'a pas empêché les grisonnants( nés en 1974) de nous offrir un show parfait!
Près de 30 plaques, des hits monstrueux, lof in de hele wereld et toujours un plaisir d'adolescents à se retrouver sur scène.
Bien sûr le band( qui a supprimé le 'the') s'est réduit à son core: la paire sortie des côtes d'Adam:Rob et Henk, à laquelle s'ajoute Robert Jan( Supersister, Golden Earring, Transister...) depuis 1981, mais l'inimitable Nits sound est toujours bien présent.
20:15':Nous sommes..., we are..., we zijn de Nits!
En route pour un voyage de près de deux plombes, basé surtout sur les titres du frais nourrisson' Strawberry Woods'.
Ca sent les Beatles, denk je, tu as raison, fieu!
'Hawelka' café viennois, point de rencontre d'artistes.D'emblée, Henk nous emmène dans un univers élégant, distingué, subtil, aux antipodes de notre monde vulgaire et grossier.
Avec humour et brio,le chanteur nous présentera, en narrateur trilingue, les titres interprétés pour nous, ainsi 'Boy in the tree': le gaasson dans un aaabwe que sa maman regarde d'en bas.Mélancolie,...her hair will fade from black to grey...il fut un temps où elle était belle....
Impeccable!
Une nouvelle guitare( il en a quatre), fou rire après une remarque d'un spectateur suivie d'une plaisanterie Stipienne, ambiance familiale, et: 'Distance' raffinement chaloupé.Une perle pop.
'The Hours' about getting older, this one is for Jasmine, someone I know!
Travail de titan de Meneer Stips, le Monsieur son Nits.
Premier gros hit,introduit au piano 'Cars & Cars', une symphonie pop, un manège tourbillonnant, alternant calme et accès de fièvre furieux. Du grand art.
Bruxelles jouit.
'Departure' l'enfant quittant le domicile familial sur fond Beatles ...Norwegian Fields/Strawberry Woods..., H H n'a jamais caché son admiration pour les Fab Four. Une sucrerie nostalgique au final nerveux.
'Now' Stips en vedette:lead vocals et majesté, Henk électrique.
Quelques considérations politiques, égratignant Balkenende, et le rappel d'un fait divers sanglant, le meurtre du cinéaste Theo Van Gogh: 'The Keyshop' (War & Peace). Un rock désabusé...No burning hell No paradise...
Le grand frisson:'Nescio'(1983), toujours aussi sublime!
Au banjo, pour un titre en hommage à Nick Drake' Nick in the House of John'. Nick avait séjourné dans la vaste demeure de John et Yoko.Une valse virant fanfare mariachi, avec harmonica nerveux pour Mr Stips.
'Jisp' une ballade fleur bleue, décorée d'envolées théâtrales aux claviers.
About a football team: AZ gueule Bolat:'J O S Days' , ma voisine( 3 x 20 ans) ne se tient plus et chante en duo avec Henk, qui termine philosophiquement..als je altijd wint ben je een vedette Als je soms verliest ben je oud... J'étais vieux à 17 ans!
'Bad Dream' le trio continue à nous épater, chaque titre est truffé de petites trouvailles ingénieuses.
'Tannenbaum' du Leonard Cohen uit Holland. L'histoire profonde et poignante d'un vieux juif, croisé dans un train.
'The Flowers' un chant narratif pour ce titre dédié aux soldats morts en Afghanistan.
Rob se lève, besoin urgent? Les autres le suivent, Robert Jan s'arme d'un accordéon, le trio abandonne les micros et vient s'asseoir au bord de la scène pour un sommet d'émotion et d'intimité: 'Home before dark', suivi du cha cha cha de leurs débuts 'Tutti Ragazzi'. Double instant de magie pure!
Retour à l'électricité pour un très gros rock: 'Five and Dime'.
'Apple Orchard', Mister Stips aux vocalises, Henk en falsetto pour ce midtempo verger rock.
N°20: ' La petite robe noire' en français. Une femme qui portait pantalons à Kaboul, arrivée des barbus...Tarif: 40 coups de fouet!
Titre génial, aux rythmes exotiques, à la guitare surf et au mégaphone dictatorial.
On termine par 'No Man's Land' au banjo.
Du surréalisme Hofstede: la reine Beatrix Wilhelmina souffrant d'insomnies, décoiffée et pieds nus dans les couloirs du palais, rencontrant Elvis Presley affamé, la femme de Ceaucescu et un jeune rescapé de la grande guerre...Y a -t-il un psy dans la salle?
Une dernière salve d'un concert d'anthologie.
L'Orangerie fait un triomphe ,mille fois mérité,aux mousquetaires hollandais qui nous reviennent!
Bis
Le nostalgique 'Return', suivi de celle que tout le monde attendait 'In the Dutch Mountains', avec kaaskop yoddling souverain. La folie dans la salle, Rob enchaînant sans pause sur un fabuleux 'Woman Cactus'.
Merci Heren!
Bruxelles en veut plus et reçoit comme cadeau de Noël 'Adieu, Sweet Bahnhof' .
Joli chorus SNCF sur fond flon flon...
Adieu, adieu Sweet Bahnhof My train of thoughts is leaving tonight...
Les Nits c'est pas rien!