EP - Iona Lane – Bring The Tide In
Hudson Records (?)
folk
Iona Lane naît à Lancaster, il y a à peu près un quart de siècle, elle grandit dans les Yorkshire Dales avant de s'établir à Leeds, où elle était inscrite au Conservatoire, section folk.
She's a graduate now.
Avant de sortir un premier full album ( Hallival) en 2022, la jeune personne avait enregistré 4 EP's, 'Pockets' de 2017 fut d'ailleurs nominé pour le FATEA Short Album of the Year award,.
‘Dry Stone Walls’ (2015) et ‘Solace’ (2017) l'avaient précédé, 'Golden Sleeves' paraissait un an plus tard.
En 2023, elle collabore avec Ranjana Ghatak, les filles enregistrent l'EP 'Cove' et enfin, en mars 2024 c'est 'Bring the tide in' qui voit le jour.
Tracks
1. Suilven
2. Great Stone
3. Bring The Tide In
4. Moors.
Credits:
Iona Lane - vocals, guitar, shruti box, piano, fiddle (on track 4)
Malin Lewis - fiddle, synth
Lucy Farrell - backing vocals
Euan Burton - double bass
All songs written by Iona Lane apart from tracks 1 and 2 which were written by Iona Lane and Sol Edwards
Produced by Andy Bell and Iona Lane
Mixed by Andy Bell
Mastered by Dean Honer
Le titre de l'EP le laissait suggérer, la photo de pochette prise à Ardnamurchan = promontoire des grandes mers ( Ecosse) , montre une mer, peu agitée, à marée montante.
'Suilven' ( altitude 731 mètres) , l'une des montagnes les plus célèbres d'Ecosse pour sa forme particulière, attire chaque année de nombreux randonneurs.
Iona Lane fait partie de ceux-ci, ...I told my dad I’d climb that hill that he said was too big for me when I was a girl... sont les premiers mots prononcés après une subtile et fingerpicked intro à l'acoustique.
La voix sincère et sensible, à la diction limpide, évoque les plus grandes chanteuses folk, Joni Mitchell ou Judy Collins, quand le violon de Malin Lewis vient colorer la mélodie, tu t'éponges le front, car tu avais décidé de la suivre dans sa pénible ascension, en jurant, au bout de l'effort, de ne plus jamais tâter de l'alpinisme.
Elle y est arrivée au sommet, 'Great Stone' en atteste , et de là-haut ce n'est pas uniquement les vallons qu'elle aperçoit, mais aussi des souvenirs de l'enfance qui rejaillissent.
Musicalement pas de bouleversement, la guitare subtile, gentiment taquinée, comme pour produire un tableau paysagiste pointilliste à la Seurat et le chant sensible, précèdent une envolée du violon, joué à l'archet ou en pizzicato, pour donner une impression de beauté sereine .
La poésie pastorale a toujours eu des adeptes dans l'art anglais, de Wordsworth à T S Eliot, ils sont nombreux à dépeindre the English countryside dans leurs écrits.
Le mouvement flegmatique de la marée est rendu par un bourdonnement sourd de la shruti-box pour introduire 'Bring the tide in' , une pièce contemplative, te donnant envie d'admirer pendant des heures l'oscillation paisible des flots, tout en fixant la ligne d'horizon où mer et ciel se marient.
On te comprend, Alain?
...Et je reste des heures à regarder la mer...
Le court recueil prend fin avec le mélancolique ' Moors', inspiré par les landes, parsemées de bruyère, du Yorkshire.
Comme sur le titre précédent , les judicieux backing vocals sont assurés par Lucy Farrell, BBC Radio 2 Folk Award Winner, tandis que la voix bourrée de reverb d' Iona , qui fait craquer sa guitare, survole le paysage de tourbes de mousse, de bruyères mauves et de fougères, en arrière-plan, la contrebasse de Euan Burton palpite aimablement, histoire de draper la mélodie et de la protéger des vents qui souvent balaient la végétation de ce pays idyllique.
Le mot de la fin est pour la singer - songwriter Karine Polwart: ‘Iona feels like a kindred spirit with her gorgeous evocations of landscape and geeky scientific references.’
Elle sait de quoi elle parle!