The Brokenwood Songs EP - Carla Werner
Mastered by Jason Hiller @electrosoundrecords
michel
Née en Nouvelle-Zélande dans les mid-seventies, où elle grandit en milieu rural, Carla est très rapidement attirée par la musique, un grand -père jouant au sein d'un groupe local, The Country Boys, n'est pas étranger à cet attrait pour la pop et la country music.
Elle se lance dans les crochets à l'âge de onze ans.
1989, exode vers l'Australie, puis direction la grande ville, Sydney, pour se rendre compte que là c'est la jungle dans le monde musical.
Dur, dur de percer!
Elle rejoint le quintet The Cool Tin Box, groupe qui splitte rapidement, elle poursuit son chemin avec Tim Cooper, le guitariste du combo avant d'opter pour un parcours en solitaire.
Un premier enregistrement, confidentiel, voit le jour en 1998, elle est repérée par Columbia, signe un deal avec le label qui sort un premier album officiel, 'Departure' en 2003.
Certains morceaux de la demo de 1998 sont repris sur cette plaque, co-produite par des pointures: Ken Nelson et Carmen Rizzo.
En prêtant sa voix au tube ' Southern Sun' de Paul Oakenfold, elle se retrouve aux sommets des dance charts.
2006, parution de 'Pure things in wild places' et fin 2009, un EP ' My lover's ghost' se pointe, Carla est désormais établie à L A. Si elle se fait plus calme sur la toile, elle multiplie les collaborations ( Paul Sawyer, Joey B Lord, e a) et se produit sur scène in acoustic mode, tout en annonçant préparer un nouvel album qui devrait s'intituler 'Goodbye Indigo' , elle prévoit aussi une reprise de' The power of love' de Frankie Goes To Hollywood, elle devrait être divulguée un de ces jours.
Et alors, The Broken Songs' EP de 2023, de quoi s'agit-il?
Un cinq titres, utilisé pour la série ' The Brokenwood Mysteries’ ( South Pacific Pictures) , qui depuis 2014 fait un tabac en Nouvelle -Zélande et dont certains épisodes ont été diffusés sur France 3
Elle déclare: These are a blend of country-tinged folk songs, mixed up with melancholy, loss and love. Written for the show except Silly Love, Better and Dreamer - based on a true story.
Tracks:
1. Silly Love. 03:21
2. Better. 03:38 ;
3. Brokenwood (Extended Version). 04:17
4. Vanishing Point. 04:15
5. Dreamer. 05:10.
Crédits:
Written, performed, mixed and produced by Carla Werner except 'Brokenwood' (extended version) written by Joel Haines and Tim Balme. Performed by Joel Haines and Carla Werner. Mixed by Carla Werner and Joel Haines. 'Vanishing Point' features Tihema (Tim) Cooper on lead guitar. 'Better' features Joel Haines on slide guitar.
Une photo évasive, en noir et blanc, illustre la pochette.
' Silly Love' , un jour Paul McCartney s'est fait descendre par la critique qui lui reprochait d'être bêtement sentimental et de n'écrire que des lightweight lovesongs.
Comme Macca a de l'humour, il répond en composant ' Silly Love Songs' pour Wings, qui cartonne des deux côtés de l'Atlantique.
La tendre folk ballad ' Silly Love' de Carla Werner séduit sans qu'il soit question d'ajouter le qualificatif 'débile' au propos. Gentle guitar picking, voix à la fois troublante et apaisante, pareille à celle de Margo Timmins des Cowboy Junkies ou comme l'écrit un gars aux States, ...She sounds like a female Jeff Buckley when she sings.., ' Silly Love', par sa simplicité, s'avère être une chanson d'amour touchante.
La romance country, 'Better', s'entend sur l'album 'Music from The Brokenwood Mysteries - Vol. 4', les sensations sont similaires à celles éprouvées à l'écoute de 'Silly Love'. La slide guitar maniée par Joel Haines, un session musician et film composer très demandé en Nouvelle-Zélande, apporte une touche roots à la chanson interprétée d'une voix à la pureté cristalline, supportée en écho par un choeur discret.
Cette plage, à l'instrumentation dépouillée, respire à la fois la mélancolie et la sérénité.
'Brokenwood', comme le titre précédent est repris sur le volume 4 des Brokenwood Mysteries, il a été composé par Joel Haines et Tim Balme, Joel Haimes fait aussi une apparition en tant que slide guitarist aux côtés de Carla, dont la voix semble hantée, grâce aux effets de reverb.
Quelques touches de piano et des cordes se font entendre en fin de morceau, sans en trouver de trace dans les crédits, too bad!
Madame pointe le bout du nez: Natalie Merchant? Heather Nova?
Non, Carla Werner!
Pas mal, profond et sensuel, à écouter le soir au coin du feu!
Non ' Vanishing Point' ne fait pas référence au road movie, bourré de courses poursuites, de Richard C. Sarafian, le midtempo ressemble à une chanson de rupture classique, embellie par la guitare fluide de Tim Cooper, du reggae band, 1814.
La voix, backée par des choeurs éthérés, c'est le grand frisson, et effectivement comme la phrase... I really hope, it’s hallelujah... revient quelques fois, les rapprochements avec Jeff Buckley, reprenant Leonard Cohen, sont inévitables.
La dernière, 'Dreamer', portée par un piano enténébré, sonne comme ein Nachtlied de Robert Schumann, chantée par une soprane romanesque et éplorée.
Beau comme du Carole King.
A peine six enregistrements en plus de trente ans de carrière, secoue-toi, Carla, le monde attend avec impatience un nouveau full CD!