The Cult + Lili Refrain @Ancienne Belgique, Bruxelles, le 14 juin 2023
Mitch ZoSo Duterck
The Cult - Lili Refrain - AB, Brussels (BEL) - 2023.06.14
The Cult Setlist:
01.Rise.(Rise - 2001)
02.Sun King.(Sonic Temple - 1989)
04.Sweet Soul Sister.(Sonic Temple - 1989)
05.The Witch.(Rare Cult - 1993)
06.Lil' Devil.(Electric - 1987)
07.Aphrodisiac Jacket.(Electric - 1987)
08.Vendetta X.(Under The Midnight Sun - 2023)
09.The Phoenix.(Love - 1985)
10.Wild Flower.(Electric - 1987)
11.Mirror.(Under The Midnight Sun - 2023)
12.Spiritwalker.(Dreamtime - 1984)
13.Rain.(Love - 1985)
14.She Sells Sanctuary.(Love - 1985)
15.Peace Dog.(Electric - 1987)
16.Love Removal Machine.(Electric - 1987)
The Cult Line-up:
Ian ASTBURY : Vocals and Tambourine(s)
Billy DUFFY : Guitars.
Charlie JONES : Bass.
John TEMPESTA : Drums & Percussions.
Mike MANGAN: Keyboards.
Evénement de taille en ce mercredi 14 juin 2023 à L'AB de Bruxelles. En effet, après une longue absence, The Cult remontait enfin sur scène pour promouvoir la sortie de "Under The Midnight Sun" son 11 ème album paru le 7 octobre 2022 .
C'est chez nous que le groupe a choisi de donner le coup d'envoi de sa tournée mondiale avec d'emblée un concret sold out.
Le band est né à Bradford (West Yorkshire) en 1983 sur les cendres du "Dead Cult", ce dernier étant lui-même le prolongement du "Southern Dead Cult", dans lequel officiait déjà le chanteur, un certain Ian Astbury.
C'est en janvier 1984 que le groupe adopte finalement son patronyme de "The Cult". Après avoir surfé quelques temps sur la vague post-punk, en passant par le glam metal et le gothic-rock, le groupe va enfin trouver sa voie, celle d'un Hard Rock de haut niveau s'appuyant sur l'autre leader du groupe, le guitariste de légende aux riffs imparables, plombés comme un ciel d'été avant l'orage : Billy Duffy! Tantôt armé de sa Gibson Les Paul Custom noire, tantôt de sa Gretsch White Falcon, un modèle spécial fabriqué au Japon selon ses spécifications techniques, me confie son roadie, Billy est un redoutable assassin qui ne rate jamais le coeur de la cible. A chaque lancer c'est "bull-eye" assuré.
Au niveau succès ("Love", Electric", "Sonic Temple") The Cult, va les décrocher très rapidement, en début de carrière, avant de plonger parfois dans le creux de la vague mais, heureusement pour nous les fans, sans jamais se noyer.
De nombreux changements de line-up verront passer des gens comme les batteurs Nigel Preston (Theatre of Hate), Mark Brzezicki (Big Country), Eric Singer (Kiss), Matt Sorum (Guns 'n' Roses), Michael Curry (Hall & Oates / Bryan Adams, David Bowie), sans oublier le formidable Michael Lee (Little Angels / Page & Plant) pour ne citer que quelques frappeurs réputés.
Le duo Astbury - Duffy n'a jamais caché son admiration pour Led Zeppelin mais fort heureusement, si les petites touches de dirigeable apparaissent ostensiblement ça et là, ce n'est jamais gênant à la manière des petits génies de Frankenmuth, vous savez, ceux qui se sont auto-proclamés meilleur groupe du Michigan en oubliant qu'ils étaient sur le terrain des Stooges, du MC5, de Grand Funk Railroad, de Ted Nugent ou encore de Bob Seger & The Silver Bullet Band. J'arrête là les comparaisons, ces petits cons vont encore me mettre de mauvaise humeur!
Avec six titres joués, la set-list de ce soir met résolument l'accent sur l'album "Electric" qui reste le "chouchou" d'un public qui réagit spontanément aux hits aussi accrocheurs que "Little Devil" et "Wild Flower". C'est à chaque fois une espèce d'explosion orgasmique, puissante et jubilatoire qui s'empare de la foule qui ne cesse de hurler son plaisir sous la houlette d'un Ian Astbury, grand distributeur de tambourins, toujours aussi chamanique dans son rôle incontesté de chanteur. Cet homme a l'aura d'un guérisseur venu des lointaines plaines de l'ouest américain et du Canada dont il revendique en tout cas une partie de ses origines. Du moins c'est ce qu'il me dit dans un très bon français avant d'entamer une petite discussion a propos des effets bénéfiques des champignons sur l'organisme humain. J'ai été con, j'aurais du lui demander la marque...
Chaque titre joué ce soir a fait mouche et le public en délire à soutenu The Cult pendant les 75 minutes de cette fantastique soirée que nous avons été quelques uns à pouvoir prolonger au-delà en compagnie de Ian et, en ce qui me concerne, en pisteur avisé, j'ai eu la chance d'avoir un tête-à-tête super sympa avec le nouveau bassiste du band, un certain Charles "Charlie" Jones que j'avais déjà rencontré il y a trente ans déjà lorsqu'il accompagnait son "beau papa" Robert Plant en concert avant de rejoindre Page & Plant. Une formidable soirée, une de plus, en compagnie de The Cult. Je vais jeter un oeil sur les prochaines dates de la tournée, on ne sait jamais, une proposition malhonnête... Cédric? T'es là?
La surprise du chef : Lili Refrain en première partie!
Décidément, c’était une excellente soirée, pleine de surprises. En entrant dans la salle avant l'ouverture officielle des portes, je jette un coup d'oeil inquisiteur vers le merchandising et mon sang ne fait qu'un tour en voyant un picture disc représentant deux arbres noirs entrelacés sur fond blanc, un album que j'ai acheté début avril au centre culturel de Beauraing lorsque j'ai découvert et fait longuement connaissance avec l'interprète, une certaine... Lili Refrain. Incroyable le chemin parcouru par cette jeune artiste italienne qui nous invite à chaque fois à franchir les portes d'un monde fantastique qu'elle recrée à l'envi, de toutes pièces. On aurait pu s'attendre à une réception un peu froide de la part d'un public résolument Rock mais c'est l'inverse qui se produit. Les spectateurs sont séduits par les trois titres interprétés lors du temps imparti à l'artiste pour présenter son oeuvre. Touché par la musique de la jeune artiste, c'est Ian Astbury, séduit par son univers musical qui l'a imposée pour assurer les premières parties de The Cult. Après avoir attendu que la salle se désengorge un peu, je décide de me faufiler jusqu'au merchandising où j'attends patiemment mon tour, penché vers l'avant, coudes appuyés sur le comptoir, les mains en coupe pour soutenir le menton. Et tout à coup, Lili m'aperçoit et pousse un grand cri de surprise qui démarre tout là-haut dans les aigus, comme seules les femmes en sont capables, provoquant immédiatement une réaction des gens présents alentour qui se se retournent sur nous, se demandant ce qui a bien pu déclencher une pareille réaction à la limite de l'hystérie. Me voilà avec Lili dans les bras à rire comme des gosses sur la plage en juillet.
Comme quoi, même à 62 ans on peut encore être surpris! Ah oui, j'allais oublier, j'ai retrouvé mon cher siège numéro 26, plein centre.
Merci aux artistes pour cette soirée incroyable et le meilleur reste à venir.
Mitch "ZoSo" Duterck