Algiers au Botanique, Bruxelles, le 12 février 2020
Un opéra rock, blues, gospel, punk, new wave qui dénonce l’injustice... disait le Bota.
Et Florian Hexagen, il en pense quoi?
Très bon concert d'Algiers hier soir dans la Rotonde du Botanique (avec des lights et un son au top, ce qui ne gâche rien).
Avec trois albums à son actif, "Algiers" (2015), "The Underside of
Power" (2017) et le petit dernier, "There Is No Year", sorti cette
année, tous chez Matador, le désormais quintet d'Atlanta a réussi à nous
servir une sorte de mix idéal de tous les genres qu'il touche en 90
minutes très (peut-être trop même?) généreuses, avec une intensité et
une approche de partage qui faisaient plaisir à voir et à entendre.
On passe d'un morceau de rock gospel à du post-punk vindicatif, avec
de-ci de-là des touches de free jazz (ce saxo quand il sonne...) et de
synthé des années 80, rappelant la new/no wave par moments.
Ils se
définissent eux-mêmes comme de la "dystopian soul due to its somber
mood", avec un côté politique ultra assumé, et ça leur va plutôt bien.
On avait été un peu moins convaincu par ce "There Is No Year" que par
leurs deux précédents, mais les versions live des morceaux rendent quand
même méchamment bien sur scène.
Franklin James Fisher est
toujours aussi habité, en un peu plus détendu/apaisé désormais, avec
cette voix toujours si puissante et soul, quant à Ryan Mahan, le
bassiste synthé fou, et bien il est encore plus dingo qu'auparavant,
mêlant mimiques et pas de danse "contemporains" comme si la liberté
totale de mouvement sans honte était une divinité et s'était réincarnée
en lui, c'était méga plaisant et fun à voir
Sans compter qu'on a eu droit au TUBE (pour moi en tous cas) qu'est
"Blood", avec une version aussi monstrueuse que dans la vidéo , bonne baffe!
Bref, un tout bon concert encore une
fois, décidément, cette semaine est une bonne pioche, entre Thurston
Moore Group dimanche, L'Ocelle Mare et Tachycardie lundi, The Murder
Capital mardi et donc Algiers hier!
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