Ze Maple Bridge aux Printemps du Port - Saint- Quay- Portrieux, le 4 juin 2017
Agenda de Saint- Quay- Portrieux, le 4 juin 2017:
Vide- Grenier organisé par l'école Notre-Dame-de-la-Ronce - Concert de musique classique avec la pianiste Claudine Philippé et les violonistes Lucienne Ganez-Lopez et Jean-Pierre Martin. à la chapelle Saint-Marc de Tréveneuc - Salon des Arts de Saint-Quay-Portrieux jusqu'au 7 juin - Nouvelle édition des « Printemps du Port » organisés par le comité de quartier du Portrieux,17h : concert de Ze Maple Bridge (pop-folk)
Météo: Dimanche 04 juin ... 14°C Minimale / 18°C Maximale; Rares averses. Vent nord-ouest. Vent 20 km/h.
Bigre, pas terrible!
Un passage par le vide-grenier, déserté suite à une averse perverse puis le retour au port, un arrêt au Bistrot de la Marine avant de s'installer face au podium, érigé dans les Jardins du Port.
A 17h pile, Ze Maple Bridge est en piste!
Ze Maple Bridge= William Prigent - chant, acoustique /Emmanuel Albert - fingerstyle guitare+ gt électrique, choeurs et Richard Prézelin -lead guitare, choeurs.
En 2016 le même trio se produisait sous l'étiquette Farewell.
William Prigent n'est pas inconnu dans la région de Saint-Brieuc, membre, e.a., du trio Cameron, du Play Time Trio, de Recife, de Early Blue, des Nighbirds et dans les années 70 de l'Arbre.
Manu Albert, originaire de Lorraine, fait également partie du trio Cameron, quant à Richard Prézelin, qui peut aussi bien te jouer du Bach, du tango ou du Clapton, il a, e.a., accompagné Caroline Crozat, Jean-Michel Caradec, Bernard Lavilliers... et a fait partie du progrock band Clearlight.
Bref, on n'a pas affaire à des novices.
Le menu du jour, du blues, du rock, de la country, du folk, du jazz, de la chanson française, le tout arrangé à leur sauce!
Démarrage en former de murder ballad avec le traditionnel ' Banks of the Ohio' au répertoire des plus grands artistes folk ou country, de Joan Baez à Dolly Parton en passant par Pete Seeger ou Johnny Cash, sans oublier le plus Frenchie des singer-songwriters américains, Elliott Murphy.
Déjà une intervention éblouissante de la guitare blanche et il insiste, cocorico, française, de maître Richard.
Après ce titre magnifié par Miss Baez, il est logique de proposer du Dylan, ' Don't think twice it's alright.
' Fragile' de Sting reçoit un traitement lounge jazz des plus idoines, puis le ' Freight train' d'Elizabeth Cotten nous transporte du côté de la Caroline.
Le jeu d'une finesse diabolique du duo de guitaristes frappe les imaginations, ce qui frappe nos crânes, parfois dégarnis, est moins drôle, la pluie a fait une réapparition peu goûtée.
1969, les Stones, 'Honky Tonk Women', même sans la cloche de vache, le titre interpelle.
Dylan bis, ' Knocking on heaven's door', Saint-Pierre étant sourd, Bob est redescendu parmi nous.
Ils enchaînent sur une version swing de 'Route 66', une artère sur laquelle s'invitent Gene Vincent chantant ' Be bop a lula' et Carl Perkins, chaussé de pompes en daim, ' Blue Suede shoes'.
Le doublé de guitares sur ' Hotel California', laisse rêveur, ton épouse pousse un sifflement admiratif tandis qu'une nana, légèrement imbibée, brave les éléments pour se trémousser avec une élégance de godiche face à la scène.
Lennon, un peu/McCartney, beaucoup: 'Michelle' a ravi les sexagénaires, la ballade est suivie par l'Irish folksong ' Carrickfergus', malheureusement couverte par la pluie battant la toile et se mêlant aux bavardages indélicats de clients peu mélomanes.
Une séquence à la française débute par ' La Javanaise', suivie par le superbe ' La complainte du phoque en Alaska' de Beau Dommage pour s'achever par 'Le Sud' de Nino Ferrer.
Changement de cap avec ' Lodi' de Creedence Clearwater Revival, qui nous rappelle la prochaine tournée européenne de John Fogerty.
On retraverse les océans pour retrouver le UK, le grand Manchester, et le classique ' Dirty Old Town' de Ewan MacColl.
Ils embrayent sur le titre qui t'a toujours mis une larme à l'oeil, ' Stand by me' de Ben E King.
Malgré les averses et une température plus que fraîche, Saint-Quay reste au poste et applaudit à l'étonnante performance des musiciens, une grande bringue, carburant au Muscadet, se sent pousser des ailes en estimant que l'heure est venue d'exhiber ses talents d'ex- go go girl sur ' Proud Mary'.
Les mouettes ont ri, nous, aussi, ambiance sur le port!
Une petite brise timide se déclare, fort logiquement, Ze Maple Bridge revient à Bob Dylan avec ' Blowin in the wind'.
L'heure du repentir a sonné pour les pauvres pécheurs, un gospel s'impose, ' Go down Moses'.
Oui, Christiane, Nougaro en a fait une adaptation glorifiant Louis Armstrong.
Ils sont sur scène depuis 115', pour clôturer les deux heures de show , ils choisissent un dernier Bobby, rendu célèbre dans la version de Jimi Hendrix, l'immortel ' All along the watchtower'.
Merci, Messieurs, un répertoire sans faille, un jeu mêlant virtuosité, finesse, jazz et rock, une voix impeccable et un humour convivial, tout ça avant l'apéro, on applaudit chaleureusement!