mardi 26 janvier 2016

Vinyle Idylle au Casino de Saint-Quay - Portrieux ( Côtes d'Armor) le 24 janvier 2016

Vinyle Idylle au Casino de Saint-Quay - Portrieux ( Côtes d'Armor) le 24 janvier 2016

15:45', un soleil généreux inonde la plage du casino de Saint-Quay, le mercure indique 16 degrés, il y a du monde sur le sable et aux terrasses pour admirer des flots d'un bleu enchanteur, comme tous les dimanches le Casino local  propose une animation live au bar/resto de l'établissement.
Tu comptais t'installer face au podium à l'arrière de la piste de danse, mais ô surprise, deux longues tables encombrent celle-ci, un déjeuner de famille ( nombreuse)  s'est prolongé, les convives attendent encore fromage, gâteaux et pousse-café.
Il te reste à admirer le paysage carte postale à travers les baies vitrées en attendant qu'un personnel zélé ne dégage le tarmac réservé aux danseurs du dimanche qui déjà montraient quelques signes d'impatience.
Un premier musicien pointe le bout du nez, puis un second, ils sont rejoints par la chanteuse, Vinyle Idylle se produira en formule trio en cette belle journée dominicale.
En principe ils sont cinq:  Yaeell Chéron - Chant/Vincenzo Colamarco - Clavier/  Christian Monnier - Basse/ Dominique Berlan - Batterie et Bernard Rambeau - Guitare/Chant, la basse et la batterie sont restées en Loire-Atlantique, Vincenzo s'occupera du programming qui doit remplacer les absents.
 Yaeell se produit avec plusieurs formations, si Vinyle Idylle s'ébat dans le monde de la variété, elle chante des negro-spirituals au sein de Gospel 5 et du jazz avec Scenesible.
Bernard, aucun lien de parenté avec Stallone, aurait fait partie d'un groupe sudiste rennais, Excès de Zèle, travaillant dans le style de Lynyrd Skynyrd, on a pu, de temps en temps, se rendre compte que c'était pas un manchot.
Et Enzo?
Non, il ne joue pas au foot, certains le voient  prof d'Italien.
Sans crier gare, Vinyle Idylle entame son tour de chant en envoyant le tube oublié de Lilicub, le sucré ' Voyage en Italie'.
Monsieur Fernand et sa compagne, 156 ans au compteur ( à eux deux), sont les premiers à chavirer au son du calypso, Jean guindé et quelque peu rouillé et Fernande, distinguée.
Très vite, Adeline et Constand ( 147 ans) les rejoignent sur le plancher de bal.
Constand, 'Emmenez-moi' au bout de la terre.. je vous en prie!
En valsant, Adeline, suivez-moi!
Nettement plus nerveux, un paso-doble, 'Le roi de l'arène', pas évident à suivre ce rythme de torero, le moteur tousse, pas celui de Maggy et de Valentin, imperturbables, ils tournent sans sourciller tandis que les claviers prennent des sonorités André Verchuren.
Après Adamo, 'Vous permettez, Monsieur', on embraye sur Joe Dassin et ses 'Champs-Elysées', propices au madison.
Tu dis, Grégoire?
Ce que je fais à ce rassemblement de valétudinaires.
Suis-je obligé de répondre?
On va tous y passer, mon vieux, je me prépare, puis c'était l'après-midi dansante ou Drucker à la télé!
Vinyle Idylle poursuit la lecture de son catalogue, une chouette version de ' Sway', puis 'I'm just a gigolo' chanté par Rimbaud, Philippe Clay, 'Le danseur de charleston', elle était bien celle-là, mais ensuite on tombe dans la soupe, les inévitables nuisances  Club Med, La Compagnie Créole et son exotisme à deux balles.
Le troisième âge est féru de disco, allons-y pour un medley Boney M , pas original, ça, un jour il faudrait que ces groupes de bal s'attaquent à Silver Convention.
Aïe, ' Ces soirées-là' ou Yannick sabotant Claude François, tandis que tu frises la nausée, les danseurs se bousculent sur la piste, le calvaire se prolonge, du zouk 'Maldon', avant une série de slows entamée par 'Let it be'.
Ouf, joli solo de guitare, ils enchaînent sur 'Imagine', John se marre en voyant l'hospice dodeliner sur son  message de paix.
Au fond sans la présence de madame et de ses éclats de rire le spectacle ne t'amuse pas des masses!
Tu imagines de te commander une bière  avant de prendre congé, sur scène ils ont décidé de la faire au forcing, sans pause, voici  ."I love Paris in the spring time, I love Paris in the fall, I love Paris in the winter when it drizzles, I love Paris in the summer when it sizzles"... une des plus belles chansons magnifiant la ville lumière, qu'aucun terroriste  ne parviendra à ternir!
Tiens, voilà le gars au canotier, 'Fleur de Paris' , puis, pour la troisième fois en quelques semaines, la valse 'Mon amant de Saint-Jean'.
Pour les amateurs de castagnettes et de tauromachie, le chef-d'oeuvre inégalé 'E Viva Espana', ré-écrit par Molière, suivi par un instrumental moins ringard, le fabuleux ' Last night' des Mar-Keys.
'La lambada' n'est pas sexy quand la plus jeune dame sur le dancefloor approche de 60 balais, puis une samba pour pompiers, 'Incendie à Rio' de Sacha Distel.
Du rock au menu, 'See you later, alligator', avant  les dix minutes consacrées à Abba, 'Gimme Gimme', Money, money' et la préférée du Corse, 'Waterloo'.
On quitte Stockholm, pas le disco, ' Get down on it', 'Celebration' et Fresh' de Kool and the Gang.
Alphonse, éreinté, abandonne ses copines qui continuent leur gymnastique sur Shakira avant de s'essayer au line-dancing sur 'Cotton-eyed Joe'.
Folklorique!
 Il est 18:05, on t'attend pour le kir, tu t'éclipses tandis que Vinyle Idylle attaque ' Una Paloma blanca' et que tu te demandes si à Saint-Quay ils connaissent George Baker Selection!