Une collaboration Rock Classic/ Soirées Cerises.
CATL, wat is dat?
The Center for Advancing Teaching and Learning?
Le Congrès Africain des Transports et de la Logistique?
Le Conseil d'Administration des Talibans Libidineux?
Te fatigue pas, catl are a rock n’ roll duo hailing from Toronto... un duo mixte, une blonde sauvageonne, Sarah Kirkpatrick (mini drumkit, déhanchements énervés et chant agité) et le longiligne Jamie Fleming aux vocaux et à la guitare ( abîmée dans l'avion).
Première date de leur première tournée européenne, ils sont couvés par Dimitri Rondeau ( Driving Dead Girl) qui leur a déniché une date au Bateau Ivre à Mons.
Déjà quatre albums dans leur besace et une sérieuse expérience scénique, incluant des premières parties prestigieuses ( Alabama Shakes, Jon Spencer Blues Explosion, The Sadies ou Andre Williams).
Genre?
Du punk blues minimaliste plus proche des Cramps que de Stevie Ray Vaughan!
Le duo travaille dans le viscéral et pas dans le lyrique, sur l'étiquette que tu peux résumer en "agiter vigoureusement avant l'emploi" tu lis: “catl. can pull dancers to their feet, shake a sweaty room silly and convince you that maybe another tequila before last call isn’t such a bad idea afterall.”
Il y avait pas de tequila, tu 'es contenté de quelques Maes, ainsi, tu t'es senti bien pendant et après le show!
En l'absence de support, le concert démarre à 22:00!
Première agression sonore, 'Lamplight the way', du blues garage crasseux, une guitare vicelarde, des coups soutenus on the two-piece drumkit, un chant farouche avec en background les ooh ooh ooh de Sarah qui te rappellent ceux de 'Sympathy for the Devil' des Stones.
Le ton est donné, les Canadiens ont décidé de secouer le zinc, tant mieux, on n'était pas venu pour entendre un rossignol ou une belette!
Même environnement cradingue pour le punk suivant, puis, sans pause, le duo nous assène le concis cri de guerre 'Hey, hey' datant de leur premier effort discographique , ' ¿Adónde Vas? A Ningún Lado'.
Sarah aux lead vocals amorce 'Resistance place' un sexy and raw downbeat blues.
Brussels, this music sounds better if you drink a lot, so get you a beer or a whisky, by the way, we'll keep the ballads for the end, let's do a fast one.
Promesse tenue.
Le papelard gisant à leurs pieds mentionne une bonne trentaine d'articles sans qu'il soit question d'ordre chronologique, monsieur et madame puisent dans le réservoir selon leur bon vouloir, notons la récurrence du terme blues dans pas mal de libellés ( Cocaine blues - Shakin House blues - Gateway blues - Talk too much blues - F.U. Blues....).
A ce petit jeu, il nous est impossible de te citer l'alignement exact des morceaux interprétés, but who cares?
Le jeu athlétique du gaillard, son chant rugueux compensé par les glapissements aigus de sa compagne qui, quand elle ne s'acharne pas sur ses fûts, secoue un tambourin ou un shaker, déclenchent l'enthousiasme dans l'assistance, faite surtout de gens de passage.
'F U. Blues', oui, fuck you blues, est pour les gars qui sifflent les filles en rue.
'Save myself' nous renvoie à nouveau vers les Stones à l'époque où ils jouaient du blues, 'Thunderbird ESQ' narre une sortie en ville en buvant du mauvais pinard à 5 dollars le flacon.
Elkie will join us on stage, la nana, une go go dancer souple, se trémousse harmonieusement pendant ' Gateway blues' aux relents Bo Diddley relevés.
Vous connaissez Hasil Adkins?
Non, on connaît Chet Atkins, et vous, vous connaissez Paul Severs?
Hasil Adkins est le king du hillbilly punk, voici son 'Chicken Walk', une petite danse appréciée par les flics.
Ouille, il est près de 23h, on termine par 'Workin' man's soul' , un titre idéal le vendredi soir!
Bruxelles réclame un bis que catl a mille fois mérité, le couple remonte on stage pour nous proposer un singalong culinaire, 'Hot baked cornbread'.
Ce pain au maïs bouillant nous a donné soif, direction le bar!