Tandis que tu désaltérais, Electric)noise(Machine déclare "We'll be on the beach in a few minutes, come dance with us!".
Retour vers le podium de Let it Beach où trois bougres s'affairent à terminer le soundcheck, à la table, Iacopo Curatolo, monsieur Homeplugged.
Facebook dévoile: membres: Bass : Vinz/ Electric
Vocals : Kid Noise/
Drums : Oli Machine.
Vinz?
Stefan Huber?
Non, un tatoué maniant une flying V-bass utilisée comme une guitare, à ses pieds, 48 effect pedals.
Et les autres?
Le singe Kid Noize?
Faux, nog eens, hij heet Ioan Kaes, une voix pas possible, la meilleure jamais entendue dans le genre ( dead pop, zeggen ze!), il fait partie de Death Before Disco, une formation hardcore dont John Travolta est le plus grand fan.
Et Oil Machine?
Oli, connard.
Olivier Rigo, un brave petit gars transformé en ours furieux derrière des snares, toms et autres brols composant un drumkit.
Ce trio a enregistré un 6 titres, ' Pardon', ils sont hébergés chez Black Basset Records.
Ioan te prévient, je te donne pas la setlist, in feite on va interpréter des tas de nouvelles compos pas encore pourvues d'un nom de baptême.
Godv...
Fuzz, disto, tronçonneuse, hélicoptère au décollage, gimmicks sidéraux, roulement de batterie, une mise en condition noisy avant la déferlante.
Premier nom te traversant la tirelire, The Prodigy!
On te cite les titres avec les réserves d'usage, cf. le message de Kid Noise.
'Strombo' fait mal, très mal.
T'es comme écrasé, pulvérisé, cloué sur place, ces mecs sont des sauvages.
Le papelard mentionne 'Hearcall' et ça cogne encore plus méchant maintenant qu'ils sont rodés.
Ioan, petit mais agité, impressionne, Oli tabasse son jouet comme s'il venait d'apprendre que sa copine avait fricoté avec le marchand de crème glacée, un rital qui a refusé de reconnaître les 9 bâtards du quartier, quant à Vinz, qui rigole jamais, il martyrise sa V-bass tout en écrasant toutes les pédales de son 45 fillette.
Derrière-toi, My Diligence, presque au complet, se secoue vilainement, Gary Cooper a beau essayer de calmer les canassons fous, Merle Oberon se sent défaillir.
A happy song qu'il dit!
'This is what it is'.
Happy c'était pour rire, le truc était du style abrasif.
Sur le EP, 'Lights out', dans le noir c'est pire encore, le bébé chiale, crapules!
Une nouvelle joyeuseté, 'Bags of bodies' , t'as failli téléphoner à Roger Daltrey pour qu'il vienne admirer les jongleries de Ioan Kaes, ce gars manie le micro mieux que John Wayne essayant de saisir une vache avec un lasso.
'You wear your heels tight' , one of the eight ways to make high heel shoes comfortable, merci Marie Claire.
Puis vient un titre illustrant le conflit de générations, 'Your father knows'.
Les vieux, c'est des cons!
Oli n'a pas l'intention de traîner en route, il a déjà entamé 'hAnds' , de l'electro/noise/punk pervers au chant scandé, la comptine est suivie par 'Volvo'.
Ne ris pas, it's a song about my car, il y a bien un con qui vantait sa Brand New Cadillac.
On termine par une invective pas aimable ...walk away, walk away... illustrant la plage ' Second Paper'.
Personne n'avait l'intention de se tirer, la performance était de premier ordre, on attendait le bis qui n'est jamais venu.
Sorry, les enfants, we've got no more songs, juste des T-shirts, et des CD's.
Electric)noise(Machine, un band à tenir à l'oeil!