Quoi, ce soir?
Du hardcore!
Pas trop vieux pour du porno?
Que veux-tu répondre à cette allusion.
En route pour le CC René Magritte, la merde sur l'autoroute, il neige.
Vers 19:45, pas la grande foule rue de la Déportation.
Fred confirme, peu de préventes, malgré l'affiche, les organisateurs décident de retarder le kick off de plus de 30'.
20:45' Morpain
Devant une assistance moyenne.
De un, pas confondre avec morpion, de deux, il n'y a plus de terrils à Hénin- Beaumont, Pas-de- Calais.
Morpain naît en 2001/2002, a pas mal tourné et sorti quelques plaques, d'après les spécialistes du genre, leur dernier méfait, un EP, date de 2012.
La fiche tendue par un copain CRS mentionne: Greg : Vocals /
Gio : Vocals /
Max : Drums /
Viv : Guitar /
Mike : Bass.
Tu comptes sur tes doigts, une basse, une guitare, un boum boum et une casquette au chant.
Le cinquième n'avait pas de GPS sans doute...
L'explication suit, le second chanteur se trouve du côté de Venise ou de Vérone avec Juliette...c'est beau l'amour!
Hardcore, on disait, donc personne ne s'attendait à entendre du Britney Spears ou du Patrick Fiori.
Une intro grosse artillerie en attendant l'arrivée de la chemise à carreau, il se pointe et se met à éructer de douleur, normal pour un groupe s'intitulant more pain, Max frappe comme une mule obstinée, pardon, c'était un mulet pas castré, Brigitte n'était pas dans le coin, la guitare et la basse font preuve d'une certaine finesse, pas forcément inhérente au genre, 'The cave' te rappelle Arkangel de ton copain Michel Kirby.
'Earth will not regret us' est du même acabit, de premiers nerveux, dont un ket pas plus haut que le fils de Guillaume Tell, s'agitent face au podium.
'Misery hatred sadness', Urbain se souvient l' avoir entendu à Dour en 2007, il verse une larme pas sacrée.
Destiné à Chris, 'Puritan'.
Non, Fernand pas destiné à Jésus, il a dit Chris pas Christ.
Puissance, brutalité, bestialité, accélérations foudroyantes et screams de bête malade.
Lessines aime.
'Pure Hostility' sur le EP 'Deny the truth', Max la menace martèle dur, les autres cavalent, les blindés sont de sortie.
La suite dans le même genre, 'You're pretty ugly', sais pas s'il s'adresse à la rouquine près du bar, mais c'est pas gentil.
Le programme totalitaire, 'Work or die' précède ' These dark days' et la nouveauté 'Fueled by...' ( fire?).
Bordel, il a fallu éviter le pied de Brutus qui s'élève plus haut que ton mètre soixante-quatorze, une jolie blonde parle de lui envoyer un coup de genoux dans les valseuses, laisse tomber, tu lui souffles.
Brutus avait quatre copains et pas du genre coiffeurs pour dames.
'Endless circle' et ' Easy to say' achèvent la prestation efficace des Hexagonaux.
21:50' Stand for Truth
Après une longue séquence démontage et remontage du mobilier, les Tournaisiens prennent place.
Naissance en 2010, line-up actuel: Vocals : Angelo -
Guitar : Etienne
- Guitar : Délo
- Bass : Goran
-Drums : Guillaume.
Un EP auto-produit et un album en 2014 ' The Game is over'.
A noter, un passage à Dour en 2014.
Genre?
Comme les précédents, du hardcore qui n'a pas tourné.
Sont plus élastiques et fougueux que la France, Goran et Délo, par exemple, bondissent tels des wallabys, espèce Bennett, longueur de la queue, 70 cm ( au repos).
Question de goût personnel, t'as plus apprécié la performance du Pas-de-Calais, les échantillons proposés chez Magritte se ressemblaient tous et à la longue les pépiements d'Angelo commençaient à te taper sur le système nerveux.
A l'Intro' succèdent ' Engraved' et 'Between us', deux pièces compactes à digérer en avalant quatre litres de Stella, au minimum.
Angelo, pas content éructe avant de sauter sans prévenir dans le bassin, le maître-nageur draguait une blonde plus au comptoir, avant qu'il ait le temps de réagir le diver était revenu sur scène pour achever 'The game is over'.
Le ballet acrobatique des deux danseuses fait des émules,quelques adeptes du moshpit s'activent, accumulation de moulinets osés au risque de se déboîter le bassin osseux.
Pas de panique, Adèle, 42 kilos, est ostéopathe.
Quelques nouveautés sont proposées, 'I can't breathe', il n'a pas l'air de souffrir, il simule pour ne pas aller à l'école, 'L4D' ( ??) et 'Hopeless'.
Sympathique, mais répétitif.
'I live and I die', un résumé de sa vie, en bas, Giacomo se prend une pelle en glissant sur le liquide échappé de son verre alors qu'il gesticulait comme une girouette détraquée.
Justine, c'est pas beau de se moquer!
'Survivors', 'I'll make you pay', 'True violence' trois tendres berceuses précèdent le dernier fait d'arme de SfT, 'Injustice for all'.
Amen!
23:00 - Do or Die.
Une éternité que tu n'avais plus vu les vétérans de Mons, tu ne savais pas qu'ils existaient encore.
Sur leur facebook ils citent comme dernier cd 'Pray for them' datant de 2008, un bail, ils nous ont appris qu'un nouvel album se préparait, il est toujours au stade d'embryon.
D'autres sources mentionnent 'The downfall of the human race' en 2011.
Line - up 2015: Chris Michez : Chant - Stéphane Frocheur : Chant - Grégory Chiarenza : Guitare Lead - Arnold Cornu : Guitare - Filipe Dos Santos Mendes : Basse - Jonathan Chiarenza: Drums.
Le mignon Chris Michez, le fondateur, est toujours de la partie, pour ne pas à souffrir de ses cors il s'est pointé en espadrilles, un bermuda Agnostic Front met en valeur ses mollets d'athlète au chômage, sur le crâne, une black casquette et enfin, un t-shirt blanc ( oui, lavé avec Ariel) nous permettant d'admirer un avant-bras arborant le tatouage VENDETTA.
Ce mec est une star.
Son copain, Stéphane Frocheur, n'est pas mal non plus, rien à voir avec un froecheleir, quand les deux Chippendales vomissent leurs screams à l'unisson, les gonzesses se taisent.
La clique entière assure, le seul à rester calme, mais c'est lui qui abat un boulot impeccable, étant le lead guitariste, un des deux Chiarenza.
Après une intro médiévale, Chris prévient les rescapés: c'est parti...
'BF Soldiers', la fleur au fusil, sus à l'ennemi, 'Off with their heads' et 'Pray for them', du HxC old school, agressif, bestial et féroce comme un Doberman mal nourri.
Michez , un portrait craché de Jacques d'Albon, un mignon d'Henri II, annonce 'True blood', le carnage se poursuit.
Leur credo, 'Die for one', prélude 'Bury your enemy' et 'Breathe at last' avant lequel toute la smala, collée contre les enceintes, tourne le dos au public.
Quand ils nous fixent c'est pour expédier un obus mortel.
Va y avoir des cadavres et pas des exquis.
Malgré leur âge avancé, ces vieux briscards dégagent une énergie juvénile tonique, 'The exiled' - 'You fueled one' et 'Proved wrong' continuent à faire trembler le plancher.
Notre prochain clip se nomme 'The crows', dixit Chris.
Godv., mon micro est mort, constate le Froch, je pique celui de la basse, on persévère, 'Sunday Warrior' avant de clôturer sur une vieillerie 'The meaning of honor' pendant laquelle la basse imagine de chevaucher un brave gars, transformé en jument, pour un petit galop parmi les spectateurs.
Il est minuit, Schweitzer est couché, faut se taper Bruxelles alors que l'autoroute est plongée dans de sales nappes de brouillard.