I don't wanna be a pinhead no more. I just met a nurse that I could go for....
Gabba gabba hey
Gabba gabba hey...
Un jour tu reçois un avis sur ta page facebook: It's OFFICIAL Punk is Back!
Tu décides d'aller constater sur place, au Libr'Air à Saint-Gilles, le repaire des alcoolos invétérés ( dixit Camille) que t'avais plus fréquenté depuis la disparition de l'ancien patron.
C'est là que le collectif Females Rock organise un concert avec au programme une de ses plus récentes recrues: GabbaLovers!
Des petits jeunes entourant une gamine?
Bien vu, Albert, ils ont tous moins de 65 ans:
au chant byzantin: Gabba, chemisier blanc immaculé, ne s'appelle pas Conception mais Sylvie Bayens, une ex- furie, mécano à ses heures au sein des Vaporellas.
Le guitar-hero, raybans en option: JHell alias Jean-Luc Berge, vu il y a un petit temps avec Lovegang SS, un ex- The Colors, aux drums, raybans en option: Michel Zylbersztajn ( The Lunar Tiki's, Digital Dance, The Names...), la basse étant tenue par Flupke ( Philippe Declerq), raybans en option, oui, il s'agit du fringant bassiste des Narcotic Daffodils.
T'as fait deux pas dans le zinc, tu tombes sur Roger, en clair, tu vas pas te retrouver sobre au plumard!
Il t'apprend que c'est le second concert des GabbaLovers, il a assisté au premier, le 28 mai à l'Excelsior à la même affiche que les Lurkers et Cyanide Pills.
20:50', il est l'heure de dénicher une cachette pour ta chope, le quatuor entame le bal.
T'avises leur setlist collée au mur, dix titres seulement...
'No Time', pas de doute, il s'agit bien de punk rooted in garage rock , ça cogne, la guitare flagelle, la rythmique imprime le rythme répétitif et sec souhaité, le chant de Gabba ajoutant la touche féminine qui incite l'élément mâle de l'assistance à venir se coller à trente centimètres de son micro.
Tu dis, Norbert?
Tu penses à Generation X, franchement, tu estimes que Miss Bayens a la dégaine de Billy Idol, bois un Spa, ket!
Seconde salve du même acabit, 'Backstab'.
La terrasse se vide, les clients s'agglutinent face au groupe.
Pas touche, Oscar, c'est mon godet!
'Metroline 21', un problème avec cette rame, elle ne s'arrête pas dans les stations,...faster, faster... s'époumone la gentille Sylvie, comme un con, tu vois disparaître ce train fou qui ignore les passagers.
Va falloir expliquer ça à ton boss qui tire la tronche du lundi au vendredi.
Le percutant 'Now or never' précède la romance 'Peter and Jayne', une version punk de Roméo et Juliette que Kenneth Branagh compte adapter pour le grand écran, tu peux toujours lui passer un coup de fil, il cherche des figurants.
Une douce euphorie gagne certains paroissiens, t'as Igor qui hésite entre un numéro de air guitar ou un duo en partageant le micro avec Miss Gabba, t'as Amédée qui bat la mesure en frappant sur la petite table, c'est beau un verre de rosé et une Chimay qui sautillent côte à côte et puis, t'as René qui cherche les lieux d'aisance, Roger rit!
'Obsession' pour Brian De Palma.
Dehors, il pleut, 'Boring rain' psalmodie la nana avant de s'envoler vers une autre planète 'I take off'.
Toutes les plages interprétées sont de notre plume, on prépare un EP quatre titres, il devrait se vendre sous peu.
Celle là n'est pas de nous...folie générale dès les premières mesures de 'Blitzkrieg Bop'.
La Wehrmacht en action, razzia sur la schnouf, sauve qui peut, tous aux abris, les femmes et les enfants d'abord ... Lénine, qui donnait un discours à deux pas de là, rapplique pour hurler "Hey! Ho! Let's go!" avec le peuple, pas de bol ton Nikon te lâche, c'était la photo du siècle!
La dernière cf. la première, 'No Time' !
30' de rebel rock comme en quatorze.
C'est tout s'offusque la clientèle prête à monter sur les barricades.
On revient dans 25 minutes.
Le temps de vider quelques mousses avec Roger et les GabbaLovers se repointent pour nous jouer une copie conforme du set un.
Le ramadan n'ayant pas encore démarré, les fidèles ne se sont pas privés, la consommation de houblon aidant, l'ambiance était encore plus chaude pendant la seconde mi-temps.
Après les prolongations et les tirés de penalties ( sept versions de 'No Time au total) les punk rockers estiment qu'il est temps de ranger le matos.
Rapport du médecin de service: tout va bien, aucun décès à déplorer, quelques bobos légers, François a dégueulé sur ses baskets neuves, sa maman lui passera un savon, Roger, marri, doit abandonner la lutte, il n'a plus un rond, tu juges sage de ne pas poursuivre les libations et de filer à l'anglaise.
PS: Les GabbaLovers jouent au Rock Classic le 17 juillet, une Soirée Cerise!