Propulse - Orangerie - 22h30': The fabulous Progerians!
Un bruit alarmiste circule: plus de bière...
La rumeur s'avère exacte, 400 langues pendues jusque sur de tristes lacets prennent place dans l'Orangerie, une ambiance d'enterrement!
Un chevelu, hé, c'est Constantin, le Doktor K.Zoog des Kriminal Hammond Inferno, en piste, il manipule une machinerie futuriste, oscillateurs, sequencers, et autres ascenseurs, tandis que ces potes, des crapules, avalent des canettes de pils en coulisse, heureusement on n'est pas nombreux à avoir constaté, que ces Progerians ont à boire, eux, t'oses pas imaginer le tumulte si on était 200 à le voir, zétaient lynchés ou pire, dépecés!
Thomas De Vylder prend place derrière ses caisses, suivi par une capuche, un moine travaillant chez Orval sans doute, l'horrible Piotr Osborne et sa basse, le dernier à montrer le bout du nez, celui qui boit le moins vite, la guitare, Fabrice Fardelli, un castrat.
Boum sur un tom, boum sur une cymbale, l'intro bruitiste est digérée, un son énorme émane des baffles, l'ecclésiastique se débarrasse de son capuchon pour entamer un chant grégorien massif, 'Believe your lies' sur fond sonore les panzers sont de sortie.
Effrayante litanie faisant trembler les marches du couvent du Gesù où une dizaine d'Afghans avaient pris place avant leur prochaine expulsion.
Pour nous taquiner davantage, le killer décapsule une Cara pils, une trompette apparaît, JP Lossignol, un PPZ 30.
Nouveau psaume sludge lancinant, 'Collapse' ,décoré d'un cuivre Armée du Salut.
On est tous damnés!
Exit le rossignol.
Tu manges quoi?
De la boue... 'Mudeater'.
On parle pas la bouche pleine, malotru!
Jusqu'ici les Progerians étaient en mode rodage, maintenant que le moteur est chaud on va voir ce que la bête a dans le ventre.
'10000'.
Ten thousand quoi?
Dix milles chevaux, bordel, ça arrache!
A tes côtés, la populace s'excite, un mosh pit monstre, crowdsurfing et stage diving...
T'y vas, France?
Sorry, ai oublié mon bikini!
Retour de la cornemuse, ' MORE'.
A poil, gueule Rodolphe euphorique, du coup le rossignol lui joue Il Silencio.
Les plongeurs se multiplient, faut dire qu'on a du liquide jusqu'aux mollets, bizarre car il n'y a plus rien à boire.
Un martèlement furieux annonce '2+ 6', un instrumental aussi éthéré que le grincement d'un V-2 sur le point de s'étaler, la défense anti-aérienne en alerte!
La dernière qu'il dit , explicit lyrics, 'No riots in Brussels', et une bouteille de Spa Reine sur la table de mix, une.
No riot, il disait, le blagueur!
Tous se tirent laissant Constantin manufacturer l'outro avec son brol.
Des crapules!