dimanche 9 février 2014

Laila Biali au Propulse ( Pro) - Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 7 février 2014

Propulse - Orangerie - 10:45' : Laila Biali.

La tempête Qumaira balaie, depuis le 6 février, la France d'Ouest en Est, provoquant avec ses rafales de vents violents plusieurs dégâts... comme cette quatorzième tempête de l'année, vieille de 38 jours, a décidé de pousser une pointe sur notre sol, on n'a été que peu surpris de se retrouver dans des embouteillages dantesques en ce vendredi qui doit terminer Propulse.
Du monde malgré tout à l'Orangerie pour accueillir celle qu'on nous vend comme  becoming the new face of contemporary jazz: Laili Biali.

La native de Vancouver, 33 printemps,  studied classical piano pour commencer une carrière de jazz singer and pianist à 19 ans, déjà une multitude d'awards, et plusieurs cd's, le dernier ' Live in concert 2012', une nouvelle plaque est attendue en 2014.
15' de retard, un trio rapplique, les distingués et talentueux  Kojak George Koller à la basse et Davide Di Renzo  aux  drums, suivis par la séduisante et frisée Laila.

Elle ouvre avec une suite magistrale te refilant des frissons, 'Les Feuilles Mortes' et 'Woodstock' de Joni Mitchell, une voix impressionnante, un accompagnement aux petits oignons.
Tonton George a beau avoir un physique et une carrure de bad boy  maléfique, tu sais le mauvais  dans un James Bond, ce mec est doté de doigts de fée, maintenant si on avance quelques noms avec lesquels il a collaboré, tu seras moins surpris:  Larry Coryell, Sonny Stitt, Dizzy Gillespie, Art Farmer, Herb Ellis, Peter Gabriel, Loreena McKennitt, Bruce Cockburn, Mary Wilson... c'est pas rien!
Et si on te dit que Davide et George ont accompagné une certaine Chaka Khan, t'as compris que Miss Biali ne travaille qu'avec de la Chantilly et pas celle que tu achètes chez Aldi.
Et son jeu, questionnes-tu, bien à propos?
D'un classicisme racé, quant au timbre, il est fascinant.
T'inventes, ajoutes-tu...  Biali has a voice that makes the listener shudder, it is so rounded and pure...dixit the Montreal Gazette, au Canada il ne te refile pas de salade prémâchée!
Elle se lève, une robe pas naze, pieds nus, agrippe une paire de bambous vert fluo, le trio entame 'Mushaboom' de Feist, sur fond latino sautillant, quand elle regagne son siège, c'est un petit glockenspiel qu'elle tapote.
Etincellant!
Leonard Cohen, la ballade 'Show me the place'.
Leonard, t'as du bol d'être repris par Miss Biali.
You know, we arrived early this morning, au Canada il y avait un tapis de neige, plusieurs vols furent annulés, fortunately we could arrive on time!
Une version arabisante de 'Nature boy' de  Eden Ahbez, si Mr Koller n'a pas utilisé de sitar ce coup-ci, son intro  subtile à la basse valait le déplacement, et quand la comtesse a entamé la mélodie, la salle entière s'est retrouvée envoûtée.
Elle poursuit avec Frou Frou's 'Let go', une version moins lounge et plus swing.
Next one was a hit for David Bowie, un groove lent décore 'Let's dance'.
Pour les âmes sensibles, une romance  feutrée co-écrite avec Marc Jordan, ' Still the One'  et enfin un titre de Ron Sexsmith, 'Secret Heart', terminent ces 45' magiques.

Un trio exceptionnel!