En grand: UITVERKOCHT!
Comme partout ailleurs le concert de Girls In Hawaii au Depot affiche complet.
La salle louvaniste n'a jamais dénombré autant de franstaligen, venus en masse pour encourager le sextet de Braine-l'Alleud.
20:30: Robbing Millions
Les Bruxellois, également, ont le vent en poupe, ils multiplient les concerts, avec quelques points forts, l'avant-programme de Babyshambles à l'AB et, il y a quelques jours, déjà le support pour Girls in Hawaii au Vooruit.
Ce soir au Trix, demain( le 22) Kraakpand et le 28 retour à l'AB à l'occasion de l'événement AB/Bota.
En juin dernier ces cambrioleurs t'avaient impressionné par une prestation impeccable au Bonnefooi, hier, ils ont mis les fans de GIH à genoux.
Un vent frais souffle sur le rock bruxellois.
40', huit titres vachement impétueux, catalogués indie rock, faute de mieux!
Gaspard Ryelandt - chant, guitare, claviers, pour subtiliser des millions, vaut mieux se déguiser , il avait une panoplie complète du parfait malfrat - le relativement sérieux, Leo Dupleix, clavier - Raphael Desmarets, basse ( la moitié de Blondin et Cirage, pas vu au Bonnefooi) - servi chaud, Jakob Warmenbol, drums et Lucien Fraipont, gtr, chant, compos, débutent par 'I did not realize'.
Si ton dada c'est les mélodies simples, refrain accrocheur, couplets anodins, tu risques de ne pas accrocher, Robbing Millions prend un malin plaisir à syncoper ses compositions qui fourmillent d'idées, de changements de rythme, de cabrioles intrépides et d'harmonies vocales suaves.
Tu passes allègrement des Flaming Lips à Pavement en croisant les Beach Boys, ils lorgnent du côté de leurs compatriotes de BRNS ou des flamands de The Herfsts, bref, c'est inclassable et hautement dansant.
'Ritualistic', que tu retrouves comme le précédent sur le EP ' Ages and Sun'.
Un downbeat à l' amorce ensoleillée, fredonné à deux voix, mais ne t'y trompes pas, ils préviennent ...there's gonna be a storm'.
Spitsvondig, indique un journaliste du Nord, on adhère!
Une séquence handclaps décore le sautillant et zappaesque ' Tenshinhan', le final louchant du côté de Sonic Youth.
' Bigfoot', pour la cousine Berthe, si le morceau démarre en feu d'artifices expérimental il évolue, bizarrement, en comptine enfantine.
En attendant, Gaspard est passé du stade braqueur de banque à celui, plus dadaïste, d'enfant naturel de Kermit the frog.
Lucien et Leo, pour nous tromper, sont coiffés d'une casquette piquée à un quelconque rapper et Jakop, craignant que son warmebol ne prenne froid, a enfilé le passe-montagne tricoté par Germaine, sa future belle-mère.
Un morceau gélatineux, 'Waverly Hills' , précède 'Hand in hand', de la dream pop à couettes ( donne-moi ta main et prends la mienne...) qui va dégénérer.
Où vas-tu, Gaspard?
Réponse susurrée, au 'Sex Store'.
Tu me prends trois tubes de OptiMALE Silicone Lubricant , s v p, c'est pour mon frangin, curé à Hennuyères.
La dernière, aux saveurs Sparks avec une pointe d'acide, 'Ages and Sun', basse et percussions finissant la plage sur rythmes tribaux.
En, JP?
Heel goed!
Girls In Hawaii
Pause de 25', oscurité totale, musique introductive, des ombres se meuvent, François Gustin - keyboard / Daniel Offermann - bass /Brice
Vancauwenberghe - guitar/ Lionel Vancauwenberghe - vocals, guitar /
Antoine Wielemans -
vocals, guitar et Boris Gronemberger - drums, prennent place.
Une ouverture majestueuse avec 'Wars', une des plages du dernier album, 'Everest', il n'a fallu que trois minutes pour convaincre les quelques sceptiques, Louvain aura droit à un concert somptueux.
Le grand Daniel se saisit de sa Rickenbacker, le soigné et harmonieux ' Not Dead' vient caresser nos pavillons auditifs, il sera suivi par le lancinant et brumeux 'The fog', psalmodié à quatre voix.
Une douce mélancolie nous gagne, le sextet poursuit avec ' Sun of the Sons', un frêle enfant né des amours de George Harrison et des Beach Boys.
Quatre guitares en lice pour 'Time to forgive the winter' et ses vapeurs Oasis/ Radiohead ( oui, c'est possible!).
François a escaladé un haut-parleur, son crâne côtoyant l'Everest représenté en background.
Pour émoustiller le public, Antoine vient se frotter aux premiers rangs.
Un titre tumultueux et percutant.
Retour à la quiétude avec 'Changes' suivi par le récité et hypnotique 'Here I belong'.
Dank u Vlaanderen voor dit uitverkocht optreden, proclame François après les balbutiements d'Antoine, qui chaque année se tapait un examen de passage en néerlandais.
Les plus anciens ' Casper' et 'Found in the ground' réjouissent les fans de la première heure.
Leuven: ooh, ooh ooh, ooh...
Gardez les pour encourager les Diables Rouges en juin, this is a new song, 'Connection' baigne dans une ténébreuse mélancolie byronienne.
La suivante nous tient particulièrement à coeur, la perle 'Misses'.
Plus d'une âme s'est réfugiée dans un kleenex, t'étais pas le seul à frissonner...
Een hoogtepunt!
'Switzerland' lui aussi avoisine des sommets trônant au dessus de 4000 mètres d'altitude.
‘Rorschach’
Keske c'est?
Wiki, bitte...
The Rorschach inkblot test is a psychological projective test of personality in which a subject's interpretations of ten standard abstract designs are analyzed as a measure of emotional and intellectual functioning and integration...
Bordel!
Un titre bourré d'effets noisy pour mieux t'aider à réussir le test!
Une acoustique,' Birthday call', un nouveau joyau de faux soft indie.
La durée de vie d'une sauterelle est brève, 'Grasshopper' sera court et bondissant, un orgue nerveux et quelques lignes d'harmonica, oh yeah...
75', bye, bye!
Les bis
Lionel et Antoine, une acoustique, un glockenspiel, le délicat 'Plan your escape'.
L'équipe au complet, un titre dédié à papa et maman, présents dans la salle, une des premières oeuvrettes composée il y a belle lurette, le feutré '9 a m' .
'This farm will end up in farm', c'est le Depot qui risque de partir en fumée, l'enthousiasme frôle le délire!
Le psychédélique 'Flavor' met fin à ce concert exceptionnel!
Bedankt, Leuven!