Propulse: 15h15, Karim Gharbi et Consort!
Non, s v p, tu ne la places pas!
M'enfin... Couscous Gharbi: c'est bon comme là-bas, dis... c'est pas méchant!
Tu cherches vraiment des ennuis, mec!
Karim Gharbi est un cas: chanteur, danseur, comédien, pédagogue, maître de musique, lauréat de la Biennale de la chanson française, dragueur, matamore... on en passe!
Le spectacle proposé cet après-midi s'intitule Karim Gharbi et Consort.
Et le consort est des plus intéressants: Eric Bribosia ( Wolke, Rackham...): Piano/ clavier -
Fred Becker: percussions, sax - Clément Nourry ( Joy as a Toy...) : Guitare - Olivier Taskin: Batterie et Alex Aymi: basse.
Avertissement: si vous décidez de quitter le spectacle, vous le faites pendant qu'il fait noir, entre les morceaux, j'ai des espions dans la salle, on vous retrouvera, ça va pas rigoler, c'est clair?
Oui, Madame!
'Sil fallait tout oublier', mi-chanté, mi-récité, mi désenchanté, sur fond de tango languissant déchiré par la guitare incisive de Nourry.
Un one night stand tristounet aux relents Claude Nougaro.
Abusé, désabusé... je lui ai dit 'je t'aime' ce n'était que des mots...
Je te téléphone... vaine promesse!
La suivante m'a été inspirée par une banque ayant fait faillite, ' Le blues de l'oeuf dur'.
Surréalisme pas mort, du jazz cabaret plus noir que Jonasz et moins intello que Sheller, combiné à un jeu de scène parodique, c'est délirant!
Nouveau sketch, une valse dramatique chantant un poisson d'or suivie d'un traité psychanalytique 'Narcisse au miroir' , c'est pas le tableau de Dali que ton cerveau imagine mais bien une rencontre improbable de Karim Gharbi et de Marie-Paule Belle batifolant, dévêtus, dans un hôtel de province.
Tu dis, Karim?
Il se fait, que je m'aime...
Je t'offre un thé vert?
Reviens, toi... il apostrophe un photographe ayant eu l'outrecuidance de se diriger vers la sortie.
Légèrement cabot, Monsieur Gharbi... l'Orangerie se marre!
' Le cha cha cha du Tchat', plus rigolo que Dany Brillant et vachement lascif.
Ce mec est un fameux jongleur verbal, ses pirouettes reposent sur un background sonore irrésistible.
La plus grosse claque du set, le 'Céline' d'Hugues Aufray en version kabyle.
Renversant, attendrissant, tout simplement superbe.
Karim Gharbi, un talent fou, une présence scénique insolente, un grand Monsieur!