Pour des raisons de santé, The Killers se voit dans l’obligation d’annuler son concert prévu à Forest National ce vendredi 8 mars...
On s'en tape, on a notre ticket pour Melody’s
Echo Chamber au Bota!
20:00 Lylac
Un mois à peine après avoir vu, dans cette même salle, à l'occasion de Propulse, Amaury Massion et Thècle Joussaud, aka Lylac, le duo remet le couvert.
Mêmes climats feutrés, sombres, fragiles ou tendus toujours portés par une voix invitant au romantisme et une instrumentation ( guitare ou cavaquinho et violoncelle) tout en sobriété mais ne dédaignant pas les envolées lyriques.
Il y a du Lord Byron dans le personnage d'Amaury, le même goût pour les voyages, le beau, l'aristocratique..
En 35 minutes, Lylac a réussi à forcer l'admiration d'une bonne partie de la Rotonde.
Une setlist plus ou moins comparable à celle de février: le précieux 'Time is on our side' - ' Tree' et ses branches en forme d' arpèges - le cavaquinho pour 'Maybe' - la berceuse poétique ' Lilac Wine', boire le lilac wine pour arriver à oublier ( blissful oblivion) - le très Renaissance ' The end of the road', d'une élégance équivalente au 'Melancholy Galliard' de John Dowland - non interprété lors de Propulse, l'impressionnant ' Spanish Parade', plage également dotée d'un background classique, merci Albéniz - le mordant ' How the story goes' et enfin ' I forget who I am'.
Du travail soigné!
Melody’s
Echo Chamber
Comment se crée une hype?
Plusieurs réponses possibles: dans le cas de la provençale Melody Prochet, devenue Melody’s
Echo Chamber après avoir été ' My Bee's Garden', il faut chercher du côté de Kevin Parker, de Tame Impala, qui produit et arrange son album, 'Melody's Echo Chamber', après avoir été accosté par la nana lors d'un show du band australien.
A Bruxelles, tout le monde connaît l'anecdote, résultat: une salle bien garnie!
Sur scène, la jolie donzelle, au look Jane Birkin anno 1968 et fringuée d'une petite robe fleurie sentant bon le patchouli made in Woodstock, triture un petit synthé ou, ne sachant que faire de ses menottes, agrippe le micro pour mieux susurrer ses mélodies.
Lorsqu'elle ne chante pas, elle se déhanche d'une gestuelle Janis Joplin, tu remarques donc que, comme Cendrillon, elle a perdu ses mocassins.
Si son chant fluet justifie la classification dreampop, l'accompagnement sonore est vachement plus destroy, tant mieux, d'ailleurs.
Elle présente les garçons comme étant, Jérôme à la guitare ( pas un âne), Olivier à la basse, Pablo à la guitare ou aux claviers et Stéphane à la batterie.
' I follow you' des vocaux peu orthodoxes, légèrement sucrés, à la Elizabeth Frazer ( Cocteau Twins), combinés à un son girl group des glorieuses sixties, mais déchiré par une guitare saturée, assurément, le mix est original.
'Endless Shore' touche à l'exotisme kitsch avec les intonations asiatiques, tu y ajoutes des vaguelettes acides pour décorer.
Certains critiques anglais y entendent du Kraftwerk, zont dû forcer sur la Guinness, d'autres mentionnent M 83, ils sont moins atteints!
Le laïus connu: quelle magnifique salle, merci d'être venus, nous sommes contents d'être ici...
La voix angélique de l'enfant est couverte par l'habit sonore noisy, aussi, il t'a fallu pas mal de temps pour te rendre compte que la troisième salve était murmurée en français: ' Bisou Magique.
Adorable nymphette te rappelant les minauderies de Mylène Farmer.
Bien plus nerveux et saccadé , le track ' Some time alone, alone' , auquel succède 'You won't be missing that part of me'.
Bizarrement, la plage est amorcée par des percussions samplées alors que le batteur se tourne les pouces.
Broadcast, et sa chanteuse Trish Keenan, constitue le second parallèle imaginé par les critiques d'Outre- Manche , le psychedelic/electronic sound concocté par l'ingénue Miss Prochet s'en rapproche, effectivement.
Une petite ritournelle naïve, ' Quand vas-tu renter'.
Viens faire un tour sur le carrousel, si tu parviens à saisir le pompon torsadé, t'auras droit à un tour gratuit.
La floche, tu veux dire?
A Aix-en- Provence, ils ne connaissent ni les floches, ni le pain français, ni le filet américain, fieu!
Le dancetrack imparable, ' Crystallized', gros beats et guitares agressives.
Tiens, Simone, je te refile mon tambourin, tu secoues bien!
Assez joué, rends le moi!
Une gentille rêverie bondissante; ' Je me perds de vue', précède le dernier titre du set, ' Be proud of your kids' sur fond de basse ronflante, une nouvelle et charmante chinoiserie .
Merci Bruxelles!
Retour après 45'' pour un bis judicieusement nommé 'Jam', trois guitares lourdes et entêtantes entonnent un stoner rock vrombissant.