A l'accueil, l'écriteau indique Everything Everything: complet!
Pourquoi l'accès par les gradins, brave homme?
Panne d'airco, pièce surchauffée, on laisse les portes de la Rotonde ouvertes, vous aurez de l'air...
Le T-shirt léger s'impose!
20:15' Everything Everything
British indie from Manchester , ils ne peuvent le cacher, leur Mancunian accent est à couper au laguiole aiguisé!
Deux albums, 'Man Alive' en 2010 et le tout récent 'Arc'!
Arrivée du quintet sur une musique introductive affectée.
On recompte, yes, five, alors que les biographes citent quatre éléments: le frontman Jonathan Higgs ( rhythm guitar, percussion, lead vocals angéliques) - le longiligne Jeremy Pritchard ( bass, keyboards, backings)- Michael Spearman ( drums, backings) et Alex Robertshaw ( lead guitar, keyboards, backings).
Le cinquième élément, primordial pour le son du groupe, est le fabuleux keyboard player Peter Sené ( Kid Adrift).
Everything Everything compte autant d'admirateurs béats que de détracteurs virulents: overrated, pompeux, ambition ahurissante, de l'art pop guindé...on en passe - les fans: refreshing, a quirky and original band, magnificent baroque pop, etc...
Où est le juste milieu?
Pop: c'est sûr - arrogant: pas du tout, des gars aimables - pompier, bombastic: faut pas exagérer, c'est pas Queen.
Après 75' de show, bis inclus, on reste avec une excellente impression, on a passé un bon moment, le truc est diantrement bien foutu, sans pour autant crier au génie.
Bruxelles, en tout cas, semble avoir apprécié et l'a fait entendre.
' Undrowned' introduit par un piano classico pop, puis le falsetto caractéristique de Jonathan Higgs.
C'est sûr c'est pas à Yvan Rebroff qu'on va le comparer...
Inévitablement ton cerveau associe ce menuet à la pop de Coldplay.
Le single ' Kemosabe', à la scansion bégayante, s'avère imparablement catchy, les Bruxellois ne s'y trompent pas, les battements de mains rythment la mélodie.
' Torso of the week', me demande si ma petite voisine admirative connaît Jimmy Somerville.
Un tempo désinvolte pour 'Final Form', toujours porté par la voix de fausset du petit barbu.
Alice poursuit son périple in popland, ' Choice Mountain'... Keane, Coldplay, Travis, Alt-J, Everything Everything, même rayon, entre le miel, les confitures et le choco.
Trois voix en harmonie lors du superbe 'Duet' , avec en background le synthé produisant des sonorités de cordes rendant ce nouveau single aussi irrésistible que le hit majeur de Barry Ryan,' Eloïse'.
1968, ça ne nous rajeunit pas!
Tempo saccadé imprimé par la batterie, gymnastique vocale parcours d'obstacle, voici le précieux 'Armourland' .
Etonnamment, des New Romantic bands des eighties s'imposent à ton esprit: Spandau Ballet et dans une moindre mesure ABC.
Le castrat attaque ' Schoolin,' du disco convulsif à la Hall & Oates.
Il nous annonce an older one, ' Photoshop Handsome', suivi de la ballade 'The Peaks' au ton tragique.
Gros hit ' Suffragette Suffragette' , premier titre pendant lequel les guitares mises en avant-plan déchirent sec.
Le set prend fin avec le flippant 'Cough Cough' .
Bis
'MY KZ URBF' , cqfd, du glitter disco au background Wham.
Un drumpad pour Jeremy, ' Tin' ( the manhole), bubblegum synthpop.
'Radiant', where Siouxsie meets U2 en croisant Boy George et les Fun Boy Tree, belle tranche d'operetta funk.
'Don't try' met fin au gig d'un des smartest British pop ensemble!