dimanche 31 mars 2013

Hugh McCracken , le célèbre session guitarist, perd son combat contre la leucémie.

Steely Dan, Aretha Franklin,  Billy Joel, Roland Kirk, John Lennon, Paul McCartney, Paul Simon, Art Garfunkel, Gary Wright, James Taylor, Phoebe Snow, , Gordon Lightfoot, Graham Parker, Yoko Ono, Barbra Streisand, the Kingsmen, Eric Carmen, Roberta Flack, B. B. King, Bob Dylan, The Monkees, Carl Perkins... pour ne citer que quelques nom, tous ils ont utilisé les talents du guitariste  Hugh McCracken.
Le New-Yorkais, né en  1952, était non seulement un guitariste d'exception, mais il excellait également à l'harmonica et était reconnu pour ses dons d'arrangeur et de de producteur.
Il débute dans les sixties avec un coverband, "Hugh McCracken and The Funatics", et sort deux 45 tours( introuvables), avant de jouer avec le folk/garage band, Power of Blue ( un album).
Son jeu à la Duane Eddy impressionne, on l'engage chez les Archies, le bubblebum group ayant pondu 'Sugar Sugar'.
Dès le début des années 70, il travaillera comme sessionman, notamment pour BB King ou Laura Nyro.
Un coup de fil de Paul McCartney, fin 1970, tu veux enregistrer  sur 'Ram'?
On retrouve ses soli lumineux sur “Uncle Albert/Admiral Halsey”, il décline toutefois l'offre de rejoindre Wings pour poursuivre sa carrière de musicien de studio, ainsi on le retrouve sur "Double Fantasy” de John Lennon / Yoko Ono, 'Flagrant Délit' de Johnny, 'Still crazy after all these years' ou 'One-Trick Pony' de Paul Simon, quelques Steely Dan, 'The Stranger' de Billy Joel, 'Feel like making love' de Roberta Flack et des centaines d'autres plaques considérées comme chefs-d'oeuvre.

Makd Chadbourne a essayé d'établir une discographie complète du guitariste, il a vite abandonné le projet: ... If I were to list all the  credits, I'm afraid you'd be reading into the dawn of tomorrow morning!... écrit-il!

Ce  28 mars , une leucémie a eu raison de Hugh McCracken!

mercredi 27 mars 2013

Eddy Doorenbos s'est endormi pour de bon!

Véritable  touche-à-tout qu'Eddy Doorenbos, un petit gars de 's Gravenhage: chanteur, guitariste, bassiste, pianiste,compositeur, poète, entertainer et peintre renommé, il s'est éteint, à l'âge de 91 ans, dans la nuit de dimanche à lundi.
L'artiste , que certains de ses compatriotes nommaient de Nederlandse Frank Sinatra,  commence sa carrière musicale en 1945, il joue dans  le quintet d'Han de Willigen, qui interprète aussi bien du swing que des airs hawaïens.
A la libération, l'orchestre se produit à Bruxelles et joue pour les troupes américaines.
De 1947 à 1961, il sera vocaliste pour le Miller Sextet ( qui deviendra The Millers avec e.a. Pia Beck au piano), dirigé par Ab de Molenaar, pendant près de quinze ans, ce sera le swing ensemble en vue aux Pays- Bas.
Eddy est choisi comme le chanteur favori par les lecteurs du magazine 'Rhythm', il  devient 'The Gentleman of Swing'.
Les sixties, le swing fait place à la beat music, la popularité  du chanteur de charme s'amoindrit, il fait ses paquets pour s'établir à la Costa del Sol et se lance dans la peinture.
Ses toiles sont loin d'être des croûtes... Sean Connery, Gina Lollobrigida sortent leur portefeuille pour en acquérir.
Il expose un peu partout et ouvre une galerie à Knokke.
Le microbe de la musique ressurgit, résidant à Bruxelles, il est souvent invité à jouer pour la RTB.
Il traverse les années 70 et 80, après un passage à Lanzarote, le retour au pays où il poursuit une carrière avec son groupe 'The Swingmill'.
 Ils se produisent dans des hôtels ou bars huppés, des private parties ou sont invités lors de festivals de jazz ( en 2011, il monte sur scène avec Candy Dulfer).
Leur répertoire mainstream, fait de standards ou de French jazz à la Sacha Distel, plaît à un public middle-aged.
En dehors des enregistrements avec les Millers, Eddy Doorenbos aura sorti cinq albums sous son nom, le dernier ' What a kick to sing'.



lundi 25 mars 2013

Floyd "Buddy" McRae le dernier des Chords originaux s'en est allé rejoindre ses potes, là-haut.

1954, “Sh-Boom”, The Chords,  le doo-wop group du Bronx se retrouve en tête de tous les charts des States ( excepté les country entries).
..."Sh-Boom" introduced the white audience to black R&B music...
Carl et Claude Feaster (lead and baritone), Jimmy Keyes (first tenor), Floyd "Buddy" McRae (second tenor), et Ricky Edwards (bass) forment les Chords en 1951.
Jerry  Wexler les signe chez A & R ( Atlantic) après les avoir vus chanter dans une station de métro et leur propose d'enregistrer une reprise de Patti Page,"Cross Over the Bridge", c'est la face B "Sh-Boom" qui marchera du tonnerre.
Revers de la médaille, le band doit changer de nom, un groupe obscur sévissait déjà sous le patronyme The Chords, ils deviennent  The Chordcats, comme les cover versions de"Sh-Boom" pullulaient, le public ne pige plus rien.
Aucun des singles qui suivirent n'obtint du succès, malgré un nouveau changement d'identité ( The Sh-Booms)... l'exemple type du one-hit wonder!
En1960, les Chords se séparent, les membres sombrent dans l'oubli et décèdent tour à tour , Floyd "Buddy" McRae aura tenu le coup jusqu'au 19 mars 2013, jour où il s'éteint dans le Montefiore Medical Center du Bronx.

samedi 23 mars 2013

Milkymee au Bar Le Lovy, Tulle, Corrèze, le 22 mars 2013

 En cette première journée printanière de 2013, une co-organisation, Des Lendemains Qui Chantent/ Bar Le Lovy,  pour le concert de Milkymee à Tulle.
La Corrèze rock de 17 à 77 ans est au rendez-vous, à 21h un public composite se presse dans le coquet bar, sis près de la gare de la municipalité dont le 39è maire a, depuis près d'un an, élu domicile à l'Elysée.

Milkymee
Euh...une barre de chocolat, famille Twix ou Mars?
Une vache limousine?
Calme-toi, gamin... Milkymee est le pseudo choisi par Émilie Hanak, un globe-trotter muni d'une guitare et ayant déjà sorti quelques albums: ' Songs for Herr Nicke' en 2006, écrit en Suède, ensuite elle dépose ses bagages à Kyoto, à la Villa Kujoyama ( résidence d'artistes français subsidiée par l'Institut franco- japonais), un second effort discographique en découle To All the Ladies in the Place, with Style & Grace, puis, elle compose la bande originale du film "Domaine”et enfin, en 2012 , le n° 3: 'Borders'.

Elles sont deux à prendre place dans le petit coin près  de la porte vitrée:  Emilie Hanak : voix, guitare, machines et Caroline Geryl : drumpad, flûte, glockenspiel.
Un premier indie folk pop mélodique et minimaliste, porté par une voix  attachante,' In a rented room' , de discrètes touches electro se marient parfaitement avec le jeu sobre à l'acoustique et le drumming électronique.
C'est bon signe, ta compagne applaudit et rabroue vertement le malotru aviné qui siffle grossièrement à tort et à travers.
'Cinco de Mayo'  , une tendre mélodie mélancolique décorée d'une flûte champêtre, précède 'Good Luck', une ballade vaporeuse chantée d' un timbre fissuré.
Changement de registre avec 'Screwdriver',de l'indie  rock agité  à la Shannon Wright.
Le duo a du charme, la souriante Emilie nous narre la genèse de 'Before the Truth', composé dans une chambre d'hôtel nippon à 4 h du mat., le son était pas top, je passe dans la salle de bain commune avec ma petite guitare, une geisha en kimono se pointe dans ces lieux d'aisance, histoire de se brosser les dents.
Rouge, j'étais.. mais, non, continuez, chère enfant, c'est charmant!
Indeed, charmante rengaine.
De touchantes harmonies vocales, soulignées par la flûte fragile, enjolivent le délicat  et lancinant' Unconditional'.
Un solide potentiel radiophonique, tout comme ' A little bit too fast', tu sais le coup d'un soir, just to kill time...
C'est une légende, lance Marie - Angèle, 22 piges, à tout casser, ça n'existe qu'au ciné.
Un ton Cat Power pour cet indie one night  stand rock sec, désabusé et bien torché.
Grosse claque avec la reprise décalée et toute en douceur de ' Like a prayer' de Madonna, la suivante 'Almost at home' prend des teintes trip hop, quant au titletrack du dernier CD, 'Borders', il vire carrément experimental noise electro.

En principe, fin du voyage , je m'enfile une petite mousse et je reviens!
Elvis, "You were always on my mind", nouvelle reprise étonnante.
Couac, shit,  pardon, Elvis, j'ai foiré, la bière sans doute...
On va se rattraper, le stellaire et brillant  ' Hey the stars.

Chouette petit concert en tulle léger et vaporeux.





vendredi 22 mars 2013

Les Mad Hannans perdent Sean Hannan.

Les frères Jerry et Sean Hannan, originaires de la Francisco Bay, fils d'une famille judéo-irlandaise ont grandi aux sons des Dubliners, Clancy Brothers ou des Chieftains.
Dans les eighties, Jerry joue dans un groupe local, The Kind.
Il se lance dans le singer/songwriting et forme avec son frangin , Sean, les Mad Hannans, avec à la basse, Troy Henry
En 1997, ils sortent un premier album catalogué Americana, Madly In Love With You.
Un ton humoristique, du rootsy folk rock, la plaque se vend bien dans la baie, le groupe tourne et pas seulement en Californie , mais aussi en Irlande.
Après avoir collaboré pendant sept années, la route des frères se sépare, Jerry sortira encore plusieurs plaques sous son nom.
Moment de gloire , Sean Penn, un fan du groupe, choisira "I Thought I Was You,", co-écrit par Jerry et Sean Hannan, pour figurer sur le soundtrack de 'Into the Wild.
'Society', écrit par Jerry et chanté par Eddie Vedder, est un must sur cette bande sonore.
Notons que "DaDaDa" sur l'album "Sounds Like a Story" de Jerry Hannan avait déjà figuré sur un musical score signé Sean Penn, 'The Pledge' ( featuring Jack Nicholson).

Depuis peu,  les deux frères se produisaient à nouveau ensemble et travaillaient à un second album des Mad Hannans, le sort en décida autrement, lundi Sean, le drummer, est décédé des suites d'un cancer, il avait 45 ans!

mercredi 20 mars 2013

Après le décès de Bobby Smith, les Spinners ne comptent plus qu'un membre original

En 1954, un groupe d'amis ( Billy Henderson, Henry Fambrough, Pervis Jackson, C. P. Spencer, and James Edwards ) forment les Domingoes, un groupe soul de Detroit, très vite Robert 'Bobby ' Smith vient remplacer James Edwards.
George Dixon prend la place de C P Spencer, et, en 1961, le combo deviendra The Spinners.
Leur debut single"That's What Girls Are Made For" atteindra  la 27 è place au Billboard, Bobby Smith assure les lead vocals, et un jeune Marvin Gaye tient les drums.
Le second single " Love (I'm So Glad) I Found You" sera n° 91.
En 1963, les Spinners passent chez Motown et retrouvent les charts avec “I’ll Always Love You.".
Les habituels changements de personnel affectent le groupe, les années 60 s'écoulent sans faits marquants.
Stevie Wonder leur donnera un coup de main, le groupe de Detroit enregistre deux de ses titres “It’s a Shame” et “We’ll Have It Made.”et renoue avec le succès.
Les Spinners passent chez Atlantic et sautent dans le bon wagon, le Philly Sound, l'album ' Spinners' de 1972 se vend mieux que les croissants beurre un dimanche matin et contient trois n°1 dans les US r&b charts: "I'll Be Around",  "Could It Be I'm Falling in Love" et "One of a Kind (Love Affair)".
Quatre disques d'or ( notons sur ' New and Improved', le tout gros hit  'Then came you ' credited to Dionne Warwick and Spinners) succèdent, avant une baisse de popularité vers 1978. Philippé Wynne, qui avait rejoint le groupe en1972 et partageait les lead vocals avec Bobby  Smith, a quitté le groupe peu avant pour rejoindre George Clinton.
Les eighties sont synonyme de quelques réussites mineures, "Right or Wrong”de 1984 marque leur dernière entrée dans les charts.
Le groupe continue toutefois à tourner , mais, en 2004, Billy Henderson, membre original est saqué , il décède en 2007.
Pervis Jackson le suit un an plus tard.
 Bobby Smith s'est éteint le 16 mars 2013, il ne reste que Henry Fambrough comme membre original d'un de groupes vocaux les plus célèbres from Detroit.

mardi 19 mars 2013

Jason Molina ( Songs: Ohia , Magnolia Electric Co.) est mort.

39 ans à peine, le singer-songwriter Jason Molina est décédé ce 16 mars.
Le label Secretly Canadian publiait  hier: "Our friend Jason Molina passed away from natural causes on Saturday, March 16th in Indianapolis. Please standby for a formal statement."
Des problèmes d'alcoolisme peuvent probablement expliquer ce décès précoce!
C'est en 1996 que Jason Molina, sous le nom de Songs: Ohia, fait parler de lui pour la première fois.
Songs:Ohia, c'était Jason and a bunch of rotating musicians , très vite, il devient un personnage culte au sein de la scène lo-fi indie.
De 1997 à 2003, Songs/Ohia Sortira 10 albums pour Secretly Canadian.
Le dernier LP  Magnolia Electric Co. ( 2003) produit par Steve Albini donnera le nom au projet suivant du gars de Lorain, Ohio.
Il sortira un album sous son nom 'Pyramid Electric Co.' avant le premier effort discographique sous le nouveau pseudo, le live, enregistré à l'Ancienne Belgique, 'Trials & Errors' de 2005.
Cinq plaques verront le jour under this moniker, la dernière 'Josephine' datant de 2009.
Ensuite il sort un disque avec  Will Johnson de Centromatic, avant de sombrer dans l'alcool.
La tournée promo est annulée.
En 2012, Graveface sort un mini album de vieilleries ' Autumn Bird Songs', à la même époque, Jason lui-même devait annoncer qu'il préparait un nouvel album, il ne sortira jamais!

dimanche 17 mars 2013

Une semaine après Kenny Ball, qui joua dans son big band, Terry Lightfoot s' en va!

Un cancer de la prostate a emporté le clarinettiste et bandleader Terry Lightfoot, vendredi dernier, à l'âge de 77ans,
C'est au début des années 50 que le clarinettiste du Middlesex fait son apparition sur la scène jazz, avant cela , at high school, il chantait des chansons populaires comme vocaliste d'un groupe amateur.
Ensuite, il joue de la trompette pour passer à la clarinette pour répondre aux exigences du Dixieland.
De 1951 à 1953, il dirige les  Wood Green Stompers et en 1956 après son service militaire il forme les Terry Lightfoot's New Orleans Jazzmen qui écument avec succès les jazz clubs londoniens.
En 1957, un premier album , le band compte 17 musiciens, détail, le batteur se nomme Ginger Baker!
Désormais le groupe joue dans les plus grandes salles dont  le Royal Albert Hall, il est régulièrement invité par la BBC.
En plein Trad Boom, Terry connaîtra quelques hits:  'King Kong', 'True Love', 'Tavern In The Town' ou 'The Old Pull and Push'.
Le déclin au cours des années 70 , en parallèle il acquiert un pub, 'The Three Horseshoes' , sans abandonner la musique, il  dirige son band dans des cabarets, des bases militaires et tourne au Moyen - Orient.
Il revend son pub en 1983 pour se consacrer à nouveau à plein temps à la musique, il monte un show basé sur l'histoire du jazz.
  Une tournée au UK et en Europe, d'excellentes reviews...
1987, l'album 'As Time Goes By' célèbre ses 30 années de leadership.
Il continuera à enregistrer et à diriger jusqu'en 2004, pendant ces dernières années sa fille Melinda faisait partie du groupe comme vocaliste.

Terry Lighfoot restera  à l'instar des Chris Barber, Acker Bilk ou Kenny Ball comme une des grandes figures du traditional jazz britannique!


vendredi 15 mars 2013

Bjorn Eriksson & Nathalie Delcroix , 't Candelaershuys, Uccle, le 14 mars 2013

Record battu : – 17,9º cette nuit dans les Fagnes...
On n'a pas eu à se plaindre du froid avenue Brugmann, foule dense dans la petite salle du Candelaershuys.
L'effet 'The Broken Circle Breakdown', pour lequel Bjorn Erickson a dirigé le soundtrack, a ameuté toute la Flandre et quelques paumés s'exprimant en roman.
Il n'a pas fallu attendre le film de  Felix van Groeningen pour que Nathalie Delcroix ( petit rappel anecdotique: Laïs, Country Ladies etc...) et Bjorn ( Zita Swoon, Maxon Blewitt, Admiral Freebee et depuis peu Helmut Lotti, etc...) s'intéresse à la country ou au  bluegrass, le couple avait sorti un premier album sous l'identité The Partchesz, il y a 5/ 6 ans déjà!
 La cowgirl de Kamthout et son mec préparent  une seconde rondelle pour bientôt, quelques extraits à Uccle, ce soir!

 Kick off à 20:30' pile: Bjorn Erickson & Nathalie Delcroix et un decorum kitsch aux teintes rose fade.
Les retardataires ( Steven & co) en sont pour leurs frais, Nathalie salue, bonsoir Uccle, Bjorn ramasse un dobro, l'étale on his knees, en intro, à la slide, un instrumental à faire pâlir Uncle Josh Grave.
Yee haw.. direction Nashville, le Grand Ole Opry!
Première ballade, 'Tonight I Think I'm Gonna Go Downtown',  Jimmie Dale Gilmore, toute la tristesse du mec dont la nana s'est tirée, ... je descends en ville noyer mon chagrin!
This was Bjorn en Nathalie playing Erik en Sanne, blague Bjorn avant d'attaquer 'You're the reason why I can't sleep at night', le classique composé par Bobby Edwards, Terry Fell, James F. Hanley, Mildred Imes et repris par toutes les stars country: Hank Williams III, Johnny Tillotson, Hank Snow et, en duo, Loretta Lynn /Conway Twitty.
Détail, pour nous les insomnies sont à mettre au compte de notre petit Silas, né il y a 8 mois.
Même sujet, ' Sleepless Nights' , merveilleuse rengaine chantée par Gram Parsons et Emmylou Harris.
Some footstomping bluegrass?
Le vivant 'High on  mountain top', quelque part dans les Appalaches.
Efficacité, superbes harmonies vocales et jeu subtil du fils d'un banjoman.
In klein Belgenland tu ne peux trouver mieux comme genuine country ou bluegrass couple.
Un des nombreux chefs-d'oeuvre des Everly Brothers, 'Gone gone gone', à la rythmique énervée, quasi identique à celle du 'Hey Gyp' de Donovan.
Townes Van Zandt, la sombre chronique ' Waitin' around to die'. Tout, le mec aura enduré: un père abusif, abandonné par sa mère, l'alcool, les drogues, la tôle... un condensé d'outlaw country music!
C'est Helmut Lotti qui m'a fait connaître le tendre et fragile 'I'm leaving', au répertoire d'Elvis Presley, on la dédie à Elvis, le volatile de Bart,  une terreur qui flanque les jetons au gentil Lander!
Bjorn reprend la Resonator, en lapsteel, pour un instrumental écrit en pensant à son frère qui fit une mauvaise chute étant bébé, il a failli y rester,  à la Leo Kottke, 'Jacco'.
 'Tumbling Tumbleweeds', on a toujours désiré l'enregistrer avec nos filles respectives, voici cette berceuse en duo.
On termine le premier acte par un titre des Secret Sisters, 'The one I love is gone' , a torch song composée par Bill Monroe... frissons garantis!

Pause Jupiler!

Set 2
1946, ' Little Maggie' les  Stanley Brothers, mais cette triste histoire voit son origine au début du 20è siècle, ce soir, le classique, sans fiddle ou banjo, mais avec deux voix sublimes et un joli choeur de canaris en plastique.
Nathalie et Bjorn interprètent ' In the Pines' depuis leur première rencontre, en 1870/ 1871, je crois, les lyrics de ce traditional conviennent parfaitement pour décrire le climat autochtone ...
 In the pines, in the pines
Where the sun never shines
And we shiver when the cold wind blows..
Ils enchaînent sur an old  Scottish folk song à la sauce Americana  , 'Black Jack David'  , le dobro prenant des tonalités banjo. Aux 629 versions( variantes) répertoriées par les encyclopédistes, il faudra désormais ajouter la petite rengaine à deux voix chantonnée par B & N.
Un bluegrass larmoyant et liturgique,  ' Fare  you well', aussi connu sous la dénomination '  Hicks' Farewell', le pauvre révérend ( baptiste) Hicks, malade, a écrit ce poème d'amour à sa bien- aimée.
...My loving wife don't grieve for me
Neither lament or mourn
For I shall with my Jesus be
When you are left alone...
Une conception de l'amour légèrement datée.
Jeu sobre à la guitare et vocaux en noir et blanc, tel qu'il sied pour un Christian movie austère.
Après ce vaudeville hilarant, a murder ballad pour changer de genre, ' The Banks of the Ohio', tu veux pas m'épouser, je te pousse dans la fleuve... elle a beau implorer... Oh, Willie, don't murder me, I'm not prepared for eternity... dans la rivière le scélérat la poussa!
Pas à raconter à tous les enfants à l'heure du dodo!
Bjorn se la joue Hank Williams en yodeling chevrotant, ' Lovesick blues'.
Jalouse, sa moitié décide de personnifier la rockabilly queen Wanda Jackson, ' I gotta know'.
Une gymnastique vocale audacieuse, faite de petits sprints secs et de virages sinueux.
Nouveau titre agité, '  Why You Been Gone So Long', pas à la Jerry Lee Lewis, plutôt à la Johnny Darrell imitant Johnny Cash.
Great stuff!
Gram Parsons est manifestement une de leurs influences majeures, ' Return Of The Grievous Angel', titre sorti sur album  après ses funérailles.
Bjorn, il est tard, dis leur que c'est la dernière!
Uccle, provisoirement, la dernière, le gospel ' Time is winding up', décoré d'une glorieuse séquence a cappella.

Bye, bye, dormez bien!
Ils ont fait trois pas direction la sortie, Rita ( 76 ans ), bras écartés, les repousse sur scène.
Avanti pour les bis.
From the soundtrack of The Broken Circle Breakdown, ' Sandmountain', titre sur lequel j'ai appris à jouer du dobro, confie le cowboy.
Technique, virtuosité et feeling, Bjorn dans toute sa splendeur!
La touche finale, 'The last thing on my mind' de Tom Paxton.
Tu te  souviens d'une version des Seekers, in the midsixties, du coup  tu rajeunis de 45 ans.

Concert étincelant!

En quittant 't Candelaershuys, Bjorn te signale que The Broken Circle Breakdown ( le band) est programmé lors de trois festivals cet été: Dranouter, Rivierenhof et Theater aan Zee, ensuite il faudra patienter jusqu'en 2014 pour les voir sur scène!












jeudi 14 mars 2013

Clive Burr a rangé ses baguettes, les metal freaks pleurent!

Clive Burr était atteint de sclérose en plaques depuis de nombreuses années, il était contraint de se déplacer en fauteuil roulant.
 Dans la nuit du 12 au 13 mars il s'est éteint ,chez lui, à l'âge de 56 ans!
"This is terribly sad news. Clive was a very old friend of all of us. He was a wonderful person and an amazing drummer who made a valuable contribution to Maiden in the early days when we were starting out.
"This is a sad day for everyone in the band and those around him and our thoughts and condolences are with his partner Mimi and family at this time." tel est le communiqué sur le website d'Iron Maiden pour lequel il tint les baguettes de 1979 à 1982, après avoir succédé à Ron Matthews, Thunderstick et Doug Sampson.
Clive est ainsi crédité sur trois albums,  "Iron Maiden" (1980), "Killers" (1981), "The Number Of The Beast" (1982) et l'EP ' Maiden in Japan'.

Clive Burr avait débuté comme batteur de Samson, autre heavy metal band de chez sa majesté, qui a vu défiler plus de trente musiciens, dont Bruce Dickinson qui se retrouvera vierge  en 1981.
Samson cessera d'exister lors du décès de Paul Samson en 2002.
Après avoir quitté le Maiden, Burr visite la France et est embrigadé par la gloire hard hexagonale, Trust, un album!
Il passe chez Alcatrazz, puis chez Gogmagog ( avec Paul Di'Anno, ex-Maiden, aux lead vocals), forme le Clive Burr's Escape qui deviendra Stratus ( un album, puis le split).
L'aventure continue au sein de Desperado formé par Dee Snider de Twisted Sister, encore un projet à durée de vie réduite.
Derniers faits d'armes  il est crédité sur un album d'Elixir et une plaque de Praying Mantis avant que la sclérose en plaque ne détruise son existence, en 2001.
Iron Maiden donnera plusieurs concerts de soutien en faveur de son ancien batteur.

 En mars 2013, la maladie aura eu raison de lui!

Derrin Nauendorf au Live Music Cafe, Bruxelles, le 13 mars 2013

 Les Lillois de Ginko Musik ont le nez fin, et ce pif renifle souvent Down Under, l'Australie regorge de talents cachés, ce soir au Live Music Café: Derrin Nauendorf!

22:00, elle dit où m'as-tu emmenée, le coin est sinistre, t'as vu la gueule des clients, sont tous ( 7 égaré(e)s)  à moitié bourrés ou stoned , sauf le chat qui se faufile entre nos jambes, t'es certain qu'il y a un concert ce soir?
Oui, madame, le gars, là, commence à jouer dans cinq minutes!
Tiens, voilà Fred Cerise , on ignore  le coloré édenté, à l'haleine pas nette, qui nous accoste en nous parlant d'une fumée blanche et qui nous questionne à propos de nos convictions religieuses pour nous concentrer sur le premier set de Derrin Nauendorf.

Pas un novice, l'Aussie, il parcourt le monde avec sa Yamaha guitar depuis une dizaine d'années, sa discographie est riche de 6/ 7 plaques, la dernière, ' Distant Empires', datant de 2012 et, ce bluesy singer/songwriter peut se targuer d'avoir assuré quelques premières parties pas stupides: Deep Purple ou Van Morrison...à part ça, les plans tordus ne lui font pas peur!
L'acoustic blues 'Ghost Town' ( Bruxelles, en ce glacial mercredi de mars) ouvre le show.
D'emblée le jeu fluide et adroit interpelle, le mec sans avoir l'air d'y toucher tapote sa gratte pour imprimer le tempo, les doigts ensuite caressent les cordes, les pincent, il travaille aussi bien en picking qu'en glissando, tu ajoutes un timbre traînant et un songwriting teinté de classicisme Woody Guthrie, pour te rendre compte que tu n'as pas devant toi le premier crabe venu.
Il poursuit par une sombre ballade ' I won't turn my back', a raw emotive voice qui te prend les tripes, tu penses à Lee Clayton,Tom Russell, Rodney Crowell... pas des figurants, quoi!
Pas étonnant le choix de la première reprise, Bob Dylan, 'Gotta serve somebody' , une version plus sèche que le gospel de Mister Bob.
'Soul's Keep', un country folk que tu retrouves sur son dernier né, sera suivi du bouillonnant 'Turning of the tide' de Richard Thompson.
Tous aux abris, l'Australie tire en rafale.
Dans le bistro, t'as quatre auditeurs attentifs, trois ivrognes affalés sur leur table, une nana à la recherche d'un mec à qui soutirer un micheton et deux touristes lituaniens regardant le foot sur grand écran, Derrin n'en a cure, tout à son art, il se donne à fond.
La traditional American spiritual/folk song , 'The Wayfaring Stranger', pour le Juif errant et les pochards anonymes.
Nouvelle perle, 'Crossroads' de Calvin Russel aux gutsy vocals impressionnants.
La  ballade 'Witness' date de 2012 et, avant la pause, le kangoroo termine par un instrumental lyrique ( untitled, yet), digne des meilleurs Peter Green.

Break et muzak indigeste avant la seconde mi-temps!

Départ agité, 'History's repeating',  le truc inspire  une gonze manifestement loin dans son trip j'avale et je renifle, après un numéro d'air guitar distingué, elle repère Fred Cerise, pas fier quand la chose lui lance, hello, nice to meet you, moi, c'est Vanessa, et toi?.
Comme le Fred est du genre timide  et traîne pour lui offrir une limonade, l'enfant s'en commande une avant de poursuivre sa séance d'aerobics.
J'ai rien dit, te souffle en souriant, celle qui partage ta couche!
Le bien- nommé 'Shipwrecked', le naufrage est proche, comment a-t-elle échoué dans ce port?
Superbe bluesrocker au  ton  electric Dylan.
Un downtempo datant de 2006, ' Shatter  like stars', puis une accélération brutale, 'New World Order'.
Vanessa revient à la charge, une danse épileptique effrayante et de violentes frappes de paume sur la table, sauvons la Maes...
Elle est bien cette petite, te souffle madame à l'oreille.
Vanessa, c'est pas le paradis, rétorque Fred, le placide.
Un  instrumental romantique pour calmer ses ardeurs, elle prend place sur la scène, ouf..
Everybody knows next one!
Effectivement, une belle version de 'Wild Horses' des Stones.
Si Steve Earle a sa ' Jerusalem', le ' One light on in Jerusalem' de Derrin Nauendorf est tout aussi profond, mais vachement plus remuant.
Solide morceau qu'il fait suivre de la dernière de la soirée, 'Let it go', après une lente amorce andalouse, la plage vire flamenco rock sauvage.
Le genre de truc à faire danser une armée de paralytiques en route vers Lourdes.

Le gars nous remercie, se commande une Leffe avant de se faire accoster par la virago, c'est le moment de se tirer en douce.

Derrin Nauendorf reste en Europe pour quelques jours, Assen ( Nederland) le 14 et un festival à Beauvais ce week-end!








mercredi 13 mars 2013

Le prog déplore le décès de Peter Banks!

Yes!
Le nom est lancé, un groupe phare du progrock britannique.
1968: Jon Anderson ( vocals) et Chris Squire ( bass), les instigateurs + Tony Kaye ( keyboards) - Peter Banks ( guitar), celui qui a lancé le nom du groupe et Bill Brufford aux drums.
Cinq musiciens déjà aguerris, malgré leur jeune âge: Jon au sein des Warriors ,The Gun ou The Open Mind- Chris chez The Selfs, The Syn ou Mabel Greer's Toyshop-  Peter chez les mêmes Syn ou Mabel Greer's Toyshop et Neat Change- Tony a tenu les claviers pour Johnny Taylor's Star Combo, The Federals, Jimmy Winston & His Reflections et Bittersweet, sans oublier un passage chez Johnny Haliday - Bill a tenu les baguettes pour The Breed, The Noise et chez Savoy Brown.
Premier gig ever, le 3 août 1968: East Mersea Youth Camp!
Deux albums avec ce lineup ' Yes!' en 1969 et  'Time and a word' en 1970.
Le 9 août 1969, tu as l'occasion de voir le groupe au festival de Plumpton, tête d'affiche The Who, au même programme des petits Belges prometteurs: Wallace Collection.
Peter est proprement congédié après la sortie du second album, il est remplacé par Steve Howe.
Il joue un moment avec Blodwyn Pig, puis, forme Flash, un groupe qui enregistrera 3 albums.
Au chant Colin Carter (Camel), à la basse Ray Bennett (Gun) et un batteur choisi après une annonce dans le Melody Maker, Mike Hough.
En parallèle, Peter sort un premier disque sous son nom, 'Two sides of Peter Banks', aidé par Jan Akkerman ( ils sont devenus amis), John Wetton , Phil Collins et Steve Hackett.
Il joue également dans un projet jazz rock puis rencontre Sydney Foxx, qu'il épouse.
Un projet commun, 'Empire', trois plaques, Mark I, Mark II, Mark III...du Yes, avec voix féminine.
Après la dissolution du groupe, Peter sera plus discret, il est crédité sur un album du vétéran Lonnie Donegan, un disque de Tonio K, un autre de Ian Wallace ( ex- King Crimson).
Il refait surface en 1993, avec l'album instrumental 'Instinct', suivi de ' Self-Contained'.
On lui doit également la sortie de vieux enregistrements de Yes, 'The BBC Recordings' 1969- 1970, plus tard, du matériau encore plus ancien Can I Play You Something? (The Pre-Yes Years Recordings From 1964-1968).
Avec Geoffrey Downes ( ex et futur Yes) il participe à un Yestival, puis fait partie de Yes Tribute bands.
Il s'engage dans plusieurs projets éphémères et travaille comme session-musician sur différents albums, notamment pour Michelle Young ou  Funky Monkey.
Ce 7 mars 2013,  The Architect of Progressive Music s'éteignait chez lui à Londres, probablement à la suite de défaillances cardiaques.
Peter Banks avait 65 ans!



mardi 12 mars 2013

Goudi - Bissextile!

Ostende, Westende et au milieu: Middelkerke!
Mais c'est Ostende, la reine des plages qui frappe les imaginations!
Ville royale déjà du temps de Léopold 1er, et puis, les artistes: Henri Storck,  Raoul Servais, James Ensor, Léon Spilliaert, Arno ' Het Zèègat is mien huus', natuurlijk , et Pierre Goudesone, alias Goudi!
Et les autres, les touristes:
Gribouille...Si je savais parler d'Ostende
Je lui en demanderais pardon
Car je jure à qui veut l'entendre
Qu'elle a toujours porté ton nom...
Leo...
 Devant le casino désert
La barmaid avait dix-huit ans
Et moi qui suis vieux comme l'hiver
Au lieu d'me noyer dans un verre
Je m'suis baladé dans l'printemps
De ses yeux taillés en amande..
Bashung..
A Ostende
Je tire au stand
Je gagne des otaries..
Et Bucquoy, et Marvin Gaye, et  Robert Van de Walle, et Wendy van Wanten, et Dikke Mathilde, et la sole à l'Ostendaise..
Goudi, le Belgicain, qui a probablement un reste d'air marin salin dans ses poumons désormais encrassés par les dioxydes d'azotes de la capitale, a sorti ' Bissextile', seconde plaque sous ce pseudo doré, en 2012, année bissextile, pas forcément érotique.
Le gars ne tient pas en place, ce busy bee  a reformé Flesh & Fell, compte faire de même avec Speaking T, a  produit ( Yel, Hugo Race, Alk-a-Line...), et attend toutes vos propositions pour remonter sur scène!

Bissextile
Dix plages - un trio de musiciens, Goudi: vocals, bass, guitar, programming - le fidèle, Laurent Stelleman, devenu Flesh & Fell depuis 2011, le gars dont la Gretsch accompagne 136 artistes ( Sarah Carlier, Auryn, Garner, pour n'en citer que trois) - et aux drums, Koen Mertens ( Mojostar, Electric Miles Project, The  Tribe Band...) + une kyrielle d'invités: Delphine Gardin, Frederik Donche, Monsieur Serge Feys et Peter Vandenberghe.
' L'hiver D' un electropop en français au charme mer du Nord, à replacer dans le contexte politique indigène, hiver 2012, Ladbrokes prend tous les paris, à 2 contre 1, la Belgique ne passera pas l'hiver. Di Rupo patauge, De Wever fait chambre à part et pense au régime, pas à la maison des Saxe- Coburg - Gotha, au diététique qui doit peaufiner son image, le Belge devrait monter sur les barricades, mais il est frileux!
' C'est la reine qui pleure', drumming sec, guitares New Wave, ton grave et voix rauque, amer constat...  tout va mal, merde, un vrai bordel, ...c'est mes larmes qui coulent de tes yeux... avec en contrepoint la voix Lolita de Delphine Gardin ( Monsoon).
Méchant morceau!
' Systématique', au background Vive la Fête croisant TC Matic , la guitare funk blanc et le drumming binaire soutiennent le chant scandé du playboy d'Ostende, Delphine, en arrière-plan,  assurant des choeurs en polystyrène, modèle  X-Ray Specs.
On passe  à l'anglais,' My Dirty Little Heaven' , ballade sombre au cachet Bowie, époque Berlin, ' Sound and Vision', si tu vois le genre!
' Comme d'habitude', oublie Cloclo, mon coco!
Pense plutôt à Elli & Jacno mais sur fond de guitare stridente.
Le style de truc qui s'imprègne dans ton cerveau pour ne plus le lâcher.
 'Strange Days', atmospheric, contemplative post-punk, porté par une guitare dentelée.... une nouvelle réussite!
Pour Milou, ' Perfect Companion', titre à l'amorce sombre, lancinante, décoré de  petits bruitages subtils, changeant brusquement de cap pour exploser en rock brutal.
Retour au français, ' L'Amour intérim', une sucrerie electropop, le style Frenchie but Chic à la Marie et les Garçons, Taxi Girl ( Daniel, où es-tu?), ou certains Daho.
'Petite Fée',  Goudi vire Serge Gainsbourg et mate les nymphettes.
Le titre préféré de DSK.
Bissextile s'achève avec ' Drive it off', aux climats David Lynch, la guitare Lannegan de Stelleman en roue libre.

Un disque varié, intemporel, à écouter aussi bien au volant de ta BMW à du 120 sur la E40 , qu'assis ,bien calé au fond d'un sofa, une main  flattant un ballon de Calvados, 20 ans d'âge.

Santé, Pierre!








Georgette ne plane plus, elle s'en est allée...

Tiens, cinq francs, disait mon paternel accoudé au comptoir, en refilant la thune à ton plus jeune frangin, écoeuré après avoir ingurgité son cinquième cécémel.
Direction le jukebox: trois titres à choisir, si toi et ton autre frérot, vous optiez pour ' Mighty Quinn' de Manfred Mann ou ' Fire' d'Arthur Brown, inévitablement, le gamin appuyait su B 6 , l'abominable ' Riquita'.
A Java il était une poupée... sûr, que ce truc nous rendait fous...Riquita, jolie fleur de Java... bordel, la honte.
Georgette Plana, elle s'appelait!
Nous ignorions que la rengaine datait de 1926, qu'elle était signée  Bénech et Dumont, que c'était un fox-trot.
Le seul fox qu'on connaissait était le petit clebs de tante Maria, Floch, avait-elle été baptisée!

Georgette Plana est décédée ce 10 mars dans le Val-d'Oise, elle avait atteint l'âge de 95 ans.
La danseuse de music-hall monte à Paris pendant le second conflit mondial et devient chanteuse à l'Alhambra ( avec Bourvil e.a.).
Son répertoire: du Fréhel ( alias Marguerite Boulc'h), l'étoile des années 20 et une ex du beau Maurice au canotier.
A la fin des années quarante, Georgette convole et abandonne la scène.
Retour en 1968 avec Riquita,  450 000 disques sont vendus, les tournées reprennent.
A l'Olympia elle partage l'affiche avec les stars yéyé ( Antoine e.a).
D'autres succès: Zara, La femme aux bijoux.. la France adore le kitsch, le duo Plana/ Aimable ( accordéon) casse la baraque!
2005 , un infarctus cérébral, finies les apparitions publiques!
 2013, la fin, l'Agenaise nous a quittés dimanche dernier!


lundi 11 mars 2013

Décès de l'organiste Melvin Rhyne!

Il avait accompagné Wes Montgomery, Rahsaan Roland Kirk ou BB King, Melvin Rhyne est mort à Indianapolis le 5 mars 2013, à l'âge de 76 ans.
Le photographe Mark Sheldon publiait sur sa page facebook: “Mel had been ill for a while and had been in hospice for the past few days,”!
Le self-taught pianist commence sa carrière aux côtés de Ronald Theodore Kirk ( Rahsaan Roland Kirk) qu'il accompagne d'abord au piano, pour ensuite passer à l'orgue Hammond.
Son jeu fluide l'amène à collaborer avec de grands noms du blues, T-Bone Walker ou B B King.
En 1959, il répond à l'invitation du guitariste Wes Montgomery pour former un trio, et participe à l'enregistrement de ' Guitar on the go', aux drums: George Brown ou Jimmy Cobb  ou Paul Parker.
Il travaillera avec Wes jusqu'en 1964.
En 1960, sortait un premier album sous son nom '  Organ-izing'.
Plusieurs déménagements , il atterit à Milwaukee, il se produira pendant une vingtaine d'années dans le Wisconsin dans un anonymat relatif.
Il refait surface en 1990 pour enregistrer avec Herb Ellis, puis d'autres grands noms du jazz, le  Brian Lynch Quintet, Mark Ladley ou Ronald Muldrow.
Il signe un contrat avec Criss Cross qui sortira une dizaine de disques de ce maître de l'Hammond.
Sur certaines de ces plaques, des pointures telles que Joshua Redman ou le saxophoniste Eric Alexander.

2013: end of the journey!

Disparation soudaine de Peter 'Peer' Borgers ( 54 ans)

La presse néerlandaise déplore le décès d'un collègue: Peer Borgers!
Le frère du saxophoniste Bertus Borgers ( Sweet d’Buster, Golden Earring, Raymond van het Groenewoud, Herman Brood..), vus tous les deux, il y a un petit temps, au Music Village avec la charmante Nova Borgers ( fille de Bertus), est décédé inopinément ce jeudi 7 mars.
Peer écrivait pour le Eindhovens Dagblad où il tenait une colonne musicale.
Il était également guitariste, travaillant notamment en famille avec son frère ou sa nièce Nova,  pointons le soundtrack de la pièce de théâtre ( een muzikale vertelling, indique Bertus) consacrée à Herman Brood,  ' Ik hou van Herman'.
Il a également fait partie du groupe de black metal de Eindhoven, Hades Adorned ou de Bo/ The Rude, groupe dans lequel jouait un autre membre de la tribu Borgers, Ruud!

dimanche 10 mars 2013

Everything Everything à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 9 mars 2013

A l'accueil, l'écriteau indique Everything Everything: complet!
Pourquoi l'accès par les gradins, brave homme?
Panne d'airco, pièce surchauffée, on laisse les portes de la Rotonde ouvertes, vous aurez de l'air...
Le T-shirt léger s'impose!

20:15'  Everything Everything
British indie from Manchester , ils ne peuvent le cacher, leur Mancunian accent est à couper au  laguiole aiguisé!
Deux albums, 'Man Alive' en 2010 et le tout récent 'Arc'!
Arrivée du quintet sur une musique introductive affectée.
On recompte, yes, five, alors que les biographes citent quatre éléments:  le frontman Jonathan Higgs ( rhythm guitar, percussion, lead vocals angéliques) -  le longiligne Jeremy Pritchard ( bass, keyboards, backings)-  Michael Spearman ( drums, backings) et Alex Robertshaw ( lead guitar, keyboards, backings).
Le cinquième élément, primordial pour le son du groupe, est le fabuleux keyboard player Peter Sené ( Kid Adrift).
Everything Everything compte autant d'admirateurs béats que de détracteurs virulents: overrated, pompeux, ambition ahurissante, de l'art pop guindé...on en passe  -  les fans: refreshing, a quirky and original band, magnificent baroque pop, etc...
Où est le juste milieu?
Pop: c'est sûr - arrogant: pas du tout, des gars aimables - pompier, bombastic: faut pas exagérer, c'est pas Queen.
Après  75' de show, bis inclus, on reste avec une excellente impression, on a passé un bon moment, le truc est diantrement bien foutu, sans pour autant crier au génie.
Bruxelles, en tout cas, semble avoir apprécié et l'a fait entendre.
' Undrowned' introduit par un piano classico pop, puis le falsetto caractéristique de Jonathan Higgs.
C'est sûr c'est pas à Yvan Rebroff qu'on va le comparer...
Inévitablement ton cerveau associe ce menuet à la pop de Coldplay.
 Le single ' Kemosabe', à la scansion bégayante, s'avère imparablement catchy, les Bruxellois ne s'y trompent pas, les  battements de mains rythment la mélodie.
' Torso of the week', me demande si ma petite voisine admirative connaît  Jimmy Somerville.
Un tempo  désinvolte pour 'Final Form', toujours porté par la voix de fausset du petit barbu.
Alice poursuit son périple in popland, ' Choice Mountain'... Keane, Coldplay, Travis, Alt-J, Everything Everything, même rayon, entre le miel, les confitures et le choco.
Trois voix en harmonie lors du superbe 'Duet' , avec en background le synthé produisant des sonorités de cordes rendant ce nouveau single aussi irrésistible que le hit majeur de Barry Ryan,' Eloïse'.
1968, ça ne nous rajeunit pas!
Tempo saccadé imprimé par la batterie, gymnastique vocale parcours d'obstacle, voici le précieux 'Armourland' .
Etonnamment, des New Romantic bands des eighties s'imposent à ton esprit: Spandau Ballet et dans une moindre mesure ABC.
Le castrat attaque ' Schoolin,' du disco convulsif à la Hall & Oates.
Il nous annonce an older one, ' Photoshop Handsome', suivi de la ballade 'The Peaks' au ton tragique.
Gros hit ' Suffragette Suffragette' , premier titre pendant lequel les guitares mises en avant-plan déchirent sec.
Le set prend fin avec le flippant   'Cough Cough' .

Bis
'MY KZ URBF' , cqfd, du glitter disco au background Wham.
Un drumpad pour Jeremy, ' Tin' ( the manhole), bubblegum synthpop.
'Radiant', where Siouxsie meets U2 en croisant Boy George et les Fun Boy Tree, belle tranche d'operetta funk.
'Don't try' met fin au gig d'un des smartest British pop ensemble!












samedi 9 mars 2013

Melody's Echo Chamber - Lylac à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 8 mars 2013

Pour des raisons de santé, The Killers se voit dans l’obligation d’annuler son concert prévu à Forest National ce vendredi 8 mars...
On s'en tape, on a notre ticket pour Melody’s Echo Chamber au Bota!

20:00 Lylac
Un mois à peine après avoir vu, dans  cette même salle, à l'occasion de Propulse, Amaury Massion et Thècle Joussaud, aka Lylac, le duo remet le couvert.
Mêmes climats feutrés, sombres, fragiles ou tendus toujours portés par une voix invitant au romantisme et  une instrumentation ( guitare ou cavaquinho  et violoncelle) tout en sobriété mais ne dédaignant pas les envolées lyriques.
Il y a du Lord Byron dans le personnage d'Amaury, le même goût pour les voyages, le beau, l'aristocratique..
En 35 minutes, Lylac a réussi à forcer l'admiration d'une bonne partie de la Rotonde. 
Une setlist plus ou moins comparable à celle de février: le précieux 'Time is on our side'  - ' Tree' et ses branches en forme d' arpèges - le cavaquinho pour 'Maybe' - la berceuse poétique  ' Lilac Wine', boire le lilac wine pour arriver à oublier ( blissful oblivion) - le très Renaissance  ' The end of the road', d'une élégance équivalente au 'Melancholy Galliard' de John Dowland - non interprété lors de Propulse, l'impressionnant ' Spanish Parade', plage également dotée d'un background classique, merci Albéniz - le mordant ' How the story goes' et enfin ' I forget who I am'.
Du travail soigné!

Melody’s Echo Chamber

Comment se crée une  hype?
Plusieurs réponses possibles: dans le cas de la provençale  Melody Prochet, devenue Melody’s Echo Chamber après avoir été ' My Bee's Garden', il faut chercher du côté de Kevin Parker, de Tame Impala, qui produit et arrange son album, 'Melody's Echo Chamber', après avoir été accosté par la nana lors d'un show du band australien.
A Bruxelles, tout le monde connaît l'anecdote, résultat: une salle bien garnie!
Sur scène, la jolie donzelle, au look Jane Birkin anno 1968 et fringuée d'une petite robe fleurie sentant bon le patchouli  made in Woodstock, triture un petit synthé ou, ne sachant que faire de ses menottes, agrippe le micro pour mieux susurrer ses mélodies.
Lorsqu'elle ne chante pas, elle se déhanche d'une gestuelle Janis Joplin, tu remarques donc que, comme Cendrillon, elle a perdu ses mocassins.
Si son chant fluet justifie la classification dreampop, l'accompagnement sonore est vachement plus destroy, tant mieux, d'ailleurs.
Elle présente les garçons comme étant, Jérôme à la guitare ( pas un âne), Olivier à la basse, Pablo à la guitare ou aux claviers et Stéphane à la batterie.
'  I follow you' des vocaux peu orthodoxes, légèrement sucrés, à la Elizabeth Frazer ( Cocteau Twins), combinés à un son girl group des glorieuses sixties,  mais déchiré par une guitare saturée, assurément,  le mix est original.
'Endless Shore' touche à l'exotisme kitsch avec les intonations asiatiques, tu y ajoutes des vaguelettes acides pour décorer.
 Certains critiques anglais y entendent du Kraftwerk, zont dû forcer sur la Guinness, d'autres mentionnent M 83, ils sont moins atteints!
Le laïus connu: quelle magnifique salle, merci d'être venus, nous sommes contents d'être ici...
La voix angélique de l'enfant est couverte par l'habit sonore noisy, aussi, il t'a fallu pas mal de temps pour te rendre compte que la troisième salve était murmurée en français: ' Bisou Magique.
Adorable  nymphette te rappelant les minauderies de Mylène Farmer.
 Bien plus nerveux et saccadé , le track ' Some time alone, alone' , auquel succède 'You won't be missing that part of me'.
Bizarrement, la plage est amorcée par des percussions samplées alors que le batteur se tourne les pouces.
 Broadcast, et sa chanteuse Trish Keenan, constitue le second parallèle imaginé par les critiques d'Outre- Manche , le psychedelic/electronic sound concocté  par  l'ingénue Miss Prochet s'en rapproche, effectivement.
Une petite ritournelle naïve, ' Quand vas-tu renter'.
Viens faire un tour sur le carrousel, si tu parviens à saisir le pompon torsadé, t'auras droit à un tour gratuit.
La floche, tu veux dire?
A Aix-en- Provence, ils ne connaissent ni les floches, ni le pain français, ni le filet américain, fieu!
Le dancetrack imparable, ' Crystallized', gros beats et guitares agressives.
Tiens, Simone, je te refile mon tambourin, tu secoues bien!
Assez joué, rends le moi!
Une gentille rêverie bondissante; ' Je me perds de vue', précède le dernier titre du set, ' Be proud of your kids' sur fond de basse ronflante, une nouvelle et charmante  chinoiserie .

Merci Bruxelles!

Retour après 45'' pour un bis judicieusement nommé 'Jam', trois guitares lourdes et entêtantes entonnent un stoner rock vrombissant.



Le country singer-songwriter, Claude King, s'éteint à 90 ans.

Claude King, de Louisiane , aura classé 27 singles dans les country charts, sa notoriété est essentiellement due à "Wolverton Mountain" de 1962, une country & western ballad classique.

Pendant des années il aura participé au Louisiana Hayride, une émission de radio, plus tard télévisée, consacrée à la country music.

Tous les grands de la country de l'époque have performed live pour ce programme, qui a tenu le coup de 1948 à 1960: Hank Williams, Webb Pierce, Slim Whitman, Floyd Cramer, Sonny James, Hank Snow, Faron Young, Johnny Horton, Jim Reeves, George Jones, John and The Three Wise Men, Johnny Cash, Frankie Miller...

Elvis y est passé en 1954!

Claude King a commencé à enregistrer pour Gotham Records sans faire de vagues, puis il passe chez Columbia,section Nashville, et score avec 'Big River, Big Man' et la chanson du film "The Comancheros"( featuring John Wayne).

L'année suivante, la consécration: "Wolverton Mountain,"!

Jusqu'en 1972 le roi Claude squattera les cowboy charts.

En parallèle, il a poursuivi une carrière cinématographique , apparaissant notamment dans la série 'The Blue and the Gray' , traitant de l'American Civil War.

Ce 7 mars, au petit matin, son fils le retrouve sans vie dans son lit!

Décès du trompettiste Kenny Ball.

Qui?
Kenny Ball!
Connais pas!
Ecoute "Midnight In Moscow"( 1961) , tu as probablement déjà entendu...
Kenneth Daniel Ball, originaire d'Essex, naît en 1930.
Devient trompettiste pro en 1953, joue, e.a, dans les bands de Terry Lightfoot ou Sid Phillips avant de former, en 1958, son propre Kenny Ball and his Jazzmen, spécialisé en dixieland, très en vogue à l'époque.
' Midnight in Moscow' le rendra célèbre...over one million copies sold.
Son manager disait de lui "Kenny had lungs like an elephant".
Au Uk, sa popularité le voit apparaître dans des shows télévisés aux côtés de stars telles que Cliff Richard ou Brenda Lee, on le compare aux illustres Acker Bilk ou Chris Barber .
Sa discographie est forte d'une trentaine d'albums.
Jusqu'à il y a peu,  Kenny Ball continuait à se produire au UK.
Notons qu'en 1981 il connut un regain de célébrité lorsqu'il eut l'occasion de jouer  at the wedding reception for the Prince and Princess of Wales.

Il s'est éteint à Basildon le 7 mars 2013, victime d'une pneumonie.

vendredi 8 mars 2013

Tiny Legs Tim - Music Village- Bruxelles, le 7 mars 2013

Broodje Brussel, l'Ancienne Belgique, le Music Village, mariage à trois reconnu d'utilité publique!
Ce midi, du blues au menu, du vrai, pas de la nouvelle cuisine, celui du Delta, avec comme interprète le plus noir des enfants de Gent, celui dont le lait du biberon avait une teinte bleue: Tim De Graeve, alias  Tiny Legs Tim.

Après l'avoir croisé à Meensel- Kiezegem, la perle du Hageland, et rue des Pierres, ici même, comme accompagnateur de Lightnin Guy, tu te pointes avec plaisir chez Paul Huygens & co afin d'assister au concert de présentation du nouvel album du wonderboy: TLT!
Cérémonial habituel, midi trente, bla bla introductif d' Isabelle, clap clap clap, Tiny Legs Tim sur un tabouret, à ses côtés deux antiques six-cordes, a hihat ( c'est pas un haut-de-forme, mais une double cymbale (14 inches) montée sur pied muni d'une pédale) et un foottapboard pour l'autre semelle.

Un gospel/ blues attribué à Blind Willie Johnson, ' In my time of dying', un jeu racé, le bottleneck glisse sur les cordes, le timbre se fait rauque comme il sied aux vieux  bluesmen désargentés et en manque de booze.
Le Village se tait et écoute admirativement.
Seconde plage, le sautillant 'Standin' on the sideline' en picking et rattling, puis, basé sur le jeu de Mississippi John Hurt, ' Breakin' Down', où comment tomber en panne au beau milieu du désert..I'm driving on the highway , getting low on gasoline et j'ai plus un radis, déjà les vautours tournoient au dessus de ma caisse, one flying high, one flying low... ça craint un brin!
Menneke, c'est ça le blues, fais vite une prière, si tu en connais une!
'Backbone Blues' guère plus réjouissant... baby, j'en ai marre de  devoir d'attendre, suis tellement fourbu que  même si, à l'instant, tu frappais à la porte, serais incapable de me lever pour t'ouvrir... toujours sur fond de picking délicat à la Skip James.
' Can't let go' , tout va pour le mieux, ai quelques billets en poche, ma bouteille de spiritueux traîne sur la table, ma petite amie est dans le coin...et pourtant suis pas à mon aise.. c'est normal, doc?
C'est dans tes gènes, petit!
Please welcome the boys, on double bass, Mario Vermandel  ( Koen De Cauter, Kadril, Wigbert, Bert Joris, Rony Verbiest,  Lais,  Patrick Riguelle, etc…) - on drums, Erik Heirman ( Lightnin' Guy plays Hound Dog Taylor).
La suivante me rappelle mes soucis de santé, ' Please Dr please', les chants désespérés sont les plus beaux, un blues d'une noirceur sinistre.
Tu dis, Cavendish?
'Can't win them all' , un shuffle think positive!
Next one is a lovesong, la seule du set, le presque jovial country blues, ' When I fall'.
Toujours ce jeu d'une pureté classique avec en contrepoint une épine dorsale rythmique solide, un silence religieux dans la salle jusqu'à la dernière note.
Une touche jazzy, ' One of these days', puis ' Pressure', un classic twelve-bar.
Le CD  prend fin avec l'instrumental ' Victory' aux forts relents J J Cale/ Chet Atkins , le set, quant à lui, s'achève avec le nerveux ' Wonderin Blues', slide agressive et pleurnicheries habituelles... là, je suis à la gare, baby, me posant la question why did you have to go...merde, je t'aimais.
Tiny Legs Tim transpire le blues par tous ses pores, le chef de gare et tous les passagers chialent comme Marie-Madeleine, le Music Village, pris de compassion, décide d'accompagner le pauvre petit en singalong avant de lui faire une ovation monstre.

13:30': file pour acheter 'TLT'.
Le 17 mars ,Tiny Legs Tim se produit à Zwevegem, une organisation Rock 'n' Roll Rebel, on recommande d'autant plus qu'au même programme tu entendras Flying Horseman!









jeudi 7 mars 2013

Lilly Wood & The Prick - Owlle, Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 6 mars 2012

Et si la bouée de sauvetage du rock était bleu, blanc, rouge?
Hier, en tout cas, l'Orangerie du Bota ( bien garnie)  a réservé une ovation justifiée aux deux artistes ayant foulé la scène: Owlle et Lilly Wood and the Prick.

Owlle

Elancée, rousse, yeux et ongles d'un bleu émeraude, ensemble chemisier/pantalon vaporeux, France Picoulet, aka Owlle, a fait forte impression.
Pas encore d'album, un EP, ' Ticky Ticky', mais, déjà, une présence scénique magnétique, une voix ardente, rappelant parfois le timbre de Kosheen, une techno pop irrésistible et moderne ( Lykke Li, Bat For Lashes, Grimes, Santigold, I Blame Coco..)... le séduisant oiseau de nuit ( vocals, omnichord, percussions) , bien secondé par Antoine Boistelle à la batterie et Richard Frances au  synthé et aux percussions, a époustouflé une Orangerie vite transformée en moite dancefloor.
'Disorder' synthé coupe de champagne, timbre glacé et mélancolique, un soupçon de trip hop aux sonorité nineties, elle a écouté Portishead, c'est sûr, et une élégance froide à la Stéphane Audran.
Avec JP, on adhère d'emblée.
Des beats pesants amorcent ' My light is gone' , un nouveau dance track ensorcelant, suivi de  'Fog' ,  telle une fée, elle déambule  dans un univers brumeux sur fond d'électro éthéré.
C'est une évidence, Owlle va cartonner dans un avenir pas fort éloigné!
Dans un climat propice à la rêverie, 'Free' au démarrage lent, la voix hésitante est déformée, insensiblement, tu pressens que le morceau va s'énerver, effectivement, elle enchaîne sur 'Without Devotion', se saisit de baguettes et frappe rageusement sur une grosse caisse, imitée par l'élément mâle, le final sera tribal et musclé, il nous laissera pantois.
Poses mannequin pour introduire  le nouveau single, 'Ticky Ticky' au fond musical flou. Bien vite un tourbillon de synthés soutenus par un drumming saccadé, sur lequel se greffe des vocaux désinvoltes, transforme la mélodie en maelstrom virevoltant.
C'est de la bombe, ce truc!
' Silence' murmures sombres, claviers élastiques, progression métronomique, halètements puis course effrénée, t'es comme emporté contre ton gré, ton esprit étant incapable de résister.
Elle est maléfique, cette crinière de feu!
Le théâtral 'Under your sun' de Vitalic ( elle a participé à l'enregistrement ) précède la dernière plage ' Like a bow', entamée seule.
 Une voix tragique  sur coulis d'omnichord, dès que le synthé et la batterie rejoignent Owlle, le lament prend des intonations électro/disco, transformant une dernière fois la salle en discothèque trendy.
Comment tu t'appelles, lui lance une gamine, c'était super...

Il faut patienter jusqu'à 21h15 pour voir arriver Lilly Wood & the Prick.
La bouillante  Nili Hadida ( superbe voix, tambourin, percussions, sourires ravageurs, vitalité, bonne humeur, charisme indéniable...) et le complice de toujours, Benjamin Cotto ( guitare, backings et composer pour pas mal de titres) sont admirablement épaulés par une équipe solide et soudée, on avance des noms, à toi de vérifier: le formidable Clément Fonio à la guitare - Mathias Fisch à la batterie - Mathieu Denis à la basse ( vu avec La Grande Sophie) et Augustin aux claviers.
Sur fond musical pompeux: comment ça va, Bruxelles?
La salle réagit au quart de tour, c'est parti pour un show survitaminé d'un poprock passant tous les genres à la moulinette,tu entends du Patti Smith, du Gossip, les Kills, les Bellrays, Fleetwood Mac, du gospel, du Niagara, du surf, du folk rock... la pétulante Nili manipulant la salle à sa guise.
Bruxelles aura joui de la première à la dernière minute de ce spectacle haut en couleurs!
Départ en fanfare, du West Coast rock grands espaces, ' Where I want to be' ( California), qui ouvre le second CD 'The Fight.
T'es déjà conquis!
Du Fleetwood Mac craché, 'Let's not pretend', tout aussi bien foutu et catchy, suivi du midtempo radiophonique  ' Long Way Back' sentant bon Santa Monica ou Long Beach.
'Middle of the Night' pulse joyeusement, la petite tabasse une cowbell et tout Bruxelles fredonne.. you got to do it , do it...you got to take it, take it...sur fond disco rock gluant.
L'ambiance monte encore d'un cran avec le bluesy  'Hopeless Kids', chanté d'une voix rauque.
Du rock limpide porté par une voix superbe, ' Water Ran', le Benjamin est loin d'être un prick, les acolytes non plus d'ailleurs... Lilly Allen goes country and we just love it!
'Mistakes' un downtempo mélancolique qui montera en puissance, elle peut gueuler ...get out of my head... la vache, c'est elle qui a pris possession de notre cerveau pour ne plus lâcher prise.
Puis vient  le tonique ' Joni Mitchell', quelqu'un aimant Roberta Joan Anderson from Fort Mcleod, Ontario, ne peut être mauvais.
Efficacité au rendez- vous avec l'exotique ' Guys in Bands', hey, move like me, regardez, gauche, droite, gauche, droite... un petit côté Blondie goes Hawaï.
Ambiance folle!
Je vous kiffe tous, Bruxelles..
Accueilli par des hurlements, le titre ouvrant le premier CD, 'Hey, it's OK'.
Pute et brillant!
Un piano classique introduit 'Into trouble' décoré du solo de guitare qui tue, le drummer enchaîne sur 'Down the drain', Bruxellles, vous êtes là, faites-vous entendre...
Coup de fil de Fabiola au Bota, c' était quoi cette vocifération qui m'a tirée de mon lit, Baudouin, mon griffon, s'est caché dans ma garde-robe et a pissé sur le chapeau que j'avais reçu lors de mes fiançailles..
 La dernière, un petit garage, 'Le Mas', disco en filigrane, le titre le plus poppy de la soirée,  Benjamin répondant en français au chant de Miss Halida.
Bruxelles euphorique!

Triple bis
' Briquet' chanté d'un timbre brisé- l'imparable 'This is a love song' aux choeurs à la Phil Spector et le sautillant ' My Best'.

Un des concerts de l'année, Lilly Wood and the Prick est fin prêt pour conquérir le monde!













Décès à 77 ans de Stompin’ Tom Connors, un des artistes country les plus prisés au Canada.

Plus de 300 chansons de sa plume, près de 50 albums vendus à plus de 4 millions d'exemplaires, six Juno awards for Male Country Singer of the Year, un Lifetime Achievement prize , tout en ne quittant jamais le pays à la feuille d'érable, Stompin’ Tom Connors aura collectionné les honneurs pendant sa longue carrière.
Thomas Charles Connors naît dans le New Brunswick en 1936, enfant adopté, il abandonne la famille qui l'a accueilli à l'âge de 15 ans et parcourt le Canada en auto-stop, tout en composant des chansons sur sa guitare qui l'accompagnait dans ses pérégrinations.
La légende veut qu'un beau jour, sans un radis en poche, il se retrouve dans un établissement en Ontario, le barman lui propose une bière s'il joue quelques titres.
Il s'est tellement bien débrouillé ( en tapant du pied , ce qui explique le stompin') qu'il a obtenu un contrat de 13 mois pour jouer dans cet hôtel, il passe à la radio locale et enregistre quelques 45 tours,
Le thème de ses sujets est essentiellement consacré au Canada, à ses habitants, à leur traditions et coutumes, très vite il acquiert le statut d'icône.
"Bud the Spud", "Big Joe Mufferaw", "The Black Donnellys", "The Martin Hartwell Story", "Reesor Crossing Tragedy" ou "The Hockey Song" deviennent des country-folk hits des Basses Terres du Saint-Laurent aux Rocky Mountains.
L'autobiographie Stompin' Tom: Before the Fame est également devenue un bestseller.

L'homme au  black cowboy hat et aux stomping cowboy boots s'est éteint mercredi, apparemment de mort naturelle.
Sentant la fin proche il avait posté un message sur son site déclarant.. Canada kept me ”inspired with its beauty, character, and spirit”.

Alvin Lee a quitté la scène, définitivement!

"With great sadness we have to announce that Alvin unexpectedly passed away early this morning after unforeseen complications following a routine surgical procedure.
 "We have lost a wonderful, much loved father and companion. The world has lost a great and truly gifted musician."
Jasmin, Evi and Suzanne.
Telle était la communication publiée hier en fin d'après-midi sur le site d'Alvin Lee.
En 30 minutes, elle a fait le tour des réseaux sociaux: incrédulité, stupeur, peine immense, le monde blues/rock venait de perdre une légende!

 Graham Alvin Barnes ( Nottingham, 19 décembre 1944) débute en 1962 avec les Jaybirds, qui à l'instar des Beatles tournent à Hambourg.
Ces Jaybirds après quelques changements de nom deviendront Ten Years After, un des fleurons du bluesrock de chez sa majesté.
Alvin Lee - Guitar, Vocals/ Leo Lyons - Bass/ Ric Lee - Drums/ Chick Churchill - Organ sortent leur premier album, éponyme, chez Decca en 1967, des compos d'Alvin et pas mal de standards blues dont 'Spoonful'.
Le suivant ' Stonedhenge' contient la perle ' Hear me Calling', depuis ce jour Ten Years After sera un de tes groupes favoris.
Les albums mythiques se suivent et, en 1969, Ten Years After, avec Alvin Lee en forme olympique, électrifie Woodstock.
The fastest guitar player on earth, même les gamins, nés à la fin du 20è siècle connaisse la version Woodstock de 'I'm going home'.
' Cricklewood Green' - 'Watt' - le superbe  'A space in time' contenant l'inimitable "I'd Love To Change The World", le groupe est au sommet!
Les premiers conflits surgissent, Alvin le puriste n'est pas trop intéressé par l'évolution pop choisie par les autres membres de TYA.
Il enregistre un album country-rock avec Mylon LeFevre,  'On the Road to Freedom', joue avec Jerry Lee Lewis, puis à la suite d'un pari, forme Alvin Lee & Company qui sortira l'album live ' In Flight'.
Il enregistrera encore deux disques avec Ten Years After avant l'inévitable split de 1974.
Une réunion en 1983, le band se produit au festival de Reading.
D'autres concerts suivent et un enregistrement en 1989, 'About Time' .
La discographie d'Alvin Lee solo comptait déjà  9 plaques.
Les concerts de TYA à l'époque n'étaient pas de tout repos, les musiciens se tiraient la gueule, Alvin balançait des soli interminables, c'était pas la joie, me souviens d'un concert à Louvain où le public était mal à l'aise face aux frasques du guitar hero!
Le divorce était inévitable, TYA remplace la star par un petit jeune brillant, Joe Gooch.
Les irréductibles ont beau clamer Ten Years Asfter sans Alvin Lee c'est bidon, pour les avoir croisés plusieurs fois, on peut affirmer qu'ils ont tort sur toute la ligne, Gooch n'est pas Alvin, mais il est super talentueux et, avec lui, Leo, Chick et Ric s'amusent à nouveau.
Alvin, quant à lui, continue à tourner et à enregistrer( plusieurs albums estimés par les connaisseurs).
' Still on the road to freedom' le dernier sortait en 2012.
Les fans parisiens se préparaient à lui faire la fête, il devait jouer le 7 avril 2013 avec Johnny Winter à l'Olympia.
L'événement n'aura pas lieu, Alvin est mort mercredi, à 68 ans, de complications lors d'un acte chirurgical de routine

mercredi 6 mars 2013

Jewel Akens ne chantera plus avec les petits oiseaux et les abeilles!

Jewel Akens ( né en 1940) sera pour toujours associé avec le hit de 1964 ' The Birds and the Bees' , mais le gars dont la maman a toujours voulu que son gosse se prénomme Jewel, fille ou garçon, c'est bien plus que ce gold disc.
L'histoire se répète, le petit garçon âgé de onze ans chante à l'église, il n'y avait pas de Roger Vangeluwe à Houston..
En 1958, il rejoint les Four Dots, groupe qui compta comme guitariste un certain Eddie Cochran.
Les encyclopédistes mentionnent quelques singles.
Ensuite, il fait équipe avec Eddie Daniels , Cochran tiendra la guitare sur le single de 1960  'Opportunity'.
D'autres 45rpm dans la veine doo wop voient le jour.
Il signe un contrat avec Era Records et devient lead singer des Turnarounds ( aussi connus sous le nom de Terry & the Tyrants ou de The Rainbows).
Plusieurs singles à leur actif.
Le boss de Era leur propose ' The Bees and The Flowers', le groupe décline l'offre mais Jewel Akens décide de l'enregistrer sous son nom.
Par ici la monnaie et la gloire!
D'autres enregistrements succèdent, le succès sera mineur.
Il monte différents groupes, puis enregistre une cover du hit de Thurston Harris, ' Little Pretty One' , tourne pendant un temps avec les Monkees et enregistre sporadiquement.
On perd sa trace, il resurgit en 1989 avec le groupe de Feathers, puis retombe dans l'anonymat!

Ce 1er mars on apprend son décès après une intervention chirurgicale s'étant mal déroulée!


The Sea and Cake - Castus, Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 5 mars 2013

Le 5 mars le plus chaud enregistré depuis 1833, clame un météorologue, au Bota t'as pourtant croisé personne en bikini, la chaleur est une notion relative, me disait Albert!
Et à part ça JP, un café bien noir et on s'y met...

20:05 Castus
Une Rotonde truffée de collègues musiciens, des V O, des Mièle, des JoieJoieJoie, des Françoiz Breut, des Melon Galia, des Soy un Caballo...tout le catalogue Matamore, quoi!
Cédric Castus, assis - guitares , des pédales et plein de brol / Boris Gronemberger, moustachu à la Burt ( pas Blanca, Reynolds) - batterie/ Frédéric Renaux, sans Clio et debout, - basse.
Bonsoir, vous n'entendrez plus ma voix avant la fin du voyage, prédit Cédric et c'est parti pour un périple instrumental de 40' , un soundscape à la croisée du postrock, du minimalisme, de l'ambient, de l'expérimental, du lunaire, de l'exotique, de la comptine, de l'incongru, du spatial..on en passe!
En 2007 il se tapait une vierge, 'Madona', le mois prochain, il devient ' Mégalo'.
Le gladiateur travaille les mains nues, aucune trace de setlist, on pourrait t'inventer des labels, sorry, on manque d'imagination!( à la rigueur on peut supposer avoir,  à un moment, ouï  'Dozy' et 'Banjo')
Première étape, un rondeau filmique plus proche de la musique concrète que du postrock de This Will Destroy You... des loops, une gymnastique pédieuse, une basse sobre, un drumming baccantes conquérantes, la Rotonde apprécie.
A scratchy voice samplée amorce le  postrock mélodique suivant.
Une troisième plage aux prémices caoutchouteux t'interpelle, t'as oublié de téléphoner au plombier et tes circuits sont niqués, Castus en profite pour se taper un exercice de wave riding devant plaire à Tarantino.
Une tapisserie sonore décorative.
Merci St-Nicolas pour le beau ballon.. des pouet, pouet, pouet... stridents.
Une ritournelle trafiquée muant noise chaotique, tu penses à Vervloesem, autre notoire farfelu!
Tu disais, Audiard?
Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages.. bien justement, une balade spongieuse en Sologne marécageuse, c'est tentant.
Canards et tortues géantes, même combat, dans l'arène Castus versus Tortoise.
Un vieux machin, annonce le rétiaire, ce ne sera pas une vieillerie style Christine Goor sur Classic 21, on aura droit à un menuet shoegaze.
Merde, la machine à tricoter déconne, deux gouttes de lubrifiant, on reprend.
La miniature suivante sera tonique... veni, vidi, vici ..je grimpe sur mon siège, envoie les lauriers, César.
Vite une dernière broderie et on passe au bar!

Distrayant!



The Sea and Cake
Né en 1994, à Chicago, dix albums, le dernier ' Runner' en 2012.
Sam Prekop, presque klachkop  (vocals, guitar)/Archer Prewitt,  freelance illustrator, cartoonist à ses heures perdues ( lead guitar, vocals)/ John McEntire, see Tortoise... (percussion, drums, some synthesizer)/Eric Claridge, un costaud au jeu jazzy, artiste peintre, responsable, notamment, de la pochette de The Moonlight Butterfly, la plaque précédente (bass) investissent la salle à 21:05', les fans de Castus sont toujours au bar.
La presse spécialisée les catalogue de post-rock supergroup, leur set sonnait plutôt indie guitar et s'il fallait chercher des comparaisons, on citerait volontiers Sebadoh, Guided by Voices, Pavement au lieu de Mogwai, Explosions in the Sky ou Jim O’Rourke.
'The Invitations' ouvre, une voix déformée, en mode récitatif, le sermon cérémonieux sur fond  liturgique prend de l'ampleur lorsque de quelques coups de baguette, John décide qu'il est temps de suivre une voie moins apostolique.
Un final postrock mélodique.
Plus nerveux ' On and on' , Archer d'un ebow ravageur fait pleurer sa gratte, tandis que la soft voice de Sam glisse sur ce nappé de guitares.
'Harps' une brise tiède souffle sur la Rotonde, délicatesse et sensibilité exacerbée.
Toujours dans la veine midtempo,' A Mere', suivi de l'ensoleillé ' Jacking the Ball', datant de 1994, un duo vocal sucré et des guitares mielleuses.
Le printemps est à nos portes, températures douces idéales pour un 'Weekend' à la côte.
Six titres ont défilé sans que le quatuor n'adresse la parole au public, ces gars confectionnent leurs belles mélodies indie d'un air sérieux de fonctionnaire ayant encore 20 ans de boulot ingrat comme triste horizon.
Reproche mineur, tu dis, c'est la musique qui compte..
Ok, dans ce cas, le CD chez toi, un Armagnac  du Ténarèze à portée de lèvres, et le chat sur les genoux, c'est pas l'idéal, ce plan?
'The Staircase' - ' Middlenight' aux accents surf - ' Windowsills' - 'Pacific'  défilent.
Sam, à chaque coup, se baisse pour se débarrasser des lyrics ( format A 4 double)  gisant à ses pieds.
Archer, par de petites touches subtiles, donne un cachet différent à chaque plage.
T'as un problème, Eric?
Ouais, l'éclairagiste m'énerve, put the lights on, mec, depuis que je suis petit j'ai horreur du noir...on a tous besoin de lumière, mon grand, l'hiver fut long et sinistre.
' Crossing Line' sur 'Everybody' de 2007, toujours aussi méticuleux et méditatif.
Un blanc, some tuning, puis l'excellent  ' Exact to me' aux riffs jazzy et laidback groove  qui précède le retour à  'Runner' avec  ' New Patterns.
' The Argument' toujours cette alchimie parfaite: voix douce, guitare ciselée et assise rythmique discrète, mais juste.
Sam: Hi, Brussels, thanks a lot.. et encore deux morceaux: ' An echo in' et le Yo La Tengo sounding  'Leeora'.
Goodnight, il empile les parchemins, les fourre dans sa petite sacoche, direction les coulisses!

Bis
' The Runner'  et ' Parasol'.
Un bon moment mais pas d'étincelles, ni d'enthousiasme délirant.
Un cake sans cerise!






mardi 5 mars 2013

Exit Bobby Rogers ( The Miracles), la soul, une nouvelle fois, endeuillée!

Tout commence en 1954 avec la formation des Five Chimes (William "Smokey" Robinson, Clarence "Humble Dawson, Pete "Pee Wee" Moore, Ronnie "Whitey" White (Who Replaced A Departed Donald Woker) And James "Rat" Grice) , ceux-di deviennent The Matadors , Bobby Rogers  et Emerson Rogers remplaçant Clarence Dawson et James Grice.
En 1958, Claudette Marie Rogers, qui deviendra Claudette Robinson, est intégrée au groupe qui se nommera désormais The Miracles!
Une longue aventure, parsemée de hits.
 Berry Gordy les signe, un premier single ' Got a job', peu après Berry crée Tamla Motown et sort 'Bad Girl' (Co-Written By Berry Gordy And Smokey Robinson), single ( publié par Chess Records) qui se retrouvera dans les charts soul.
Fin 1959, le guitariste  Marvin Tarplin rejoint le groupe de Smokey Robinson, à partir de ce moment, les smah hits vont se succéder: Shop Around / Who's Lovin' You - What's So Good About Good-By / I've Been Good To You - I'll Try Something New / You Never Miss A Good Thing -You've Really Got A Hold On Me / Happy Landing ...
Les talents de songwriting de Smokey Robinson et de ses Miracles sont reconnus par tous, ils écriront e.a. pour Mary Wells, 'My Guy'  - Marvin Gaye 'Ain't that peculiar' - The Marvelettes ' Don't mess with Bill' - Brenda Holloway ' When I'm gone'...
En 1964, Smokey sera nommé vice-président de Tamla Motown, mais Claudette Robinson quitte le groupe, ce qui n'empêchera pas les désormais Smokey Robinson and the Miracles de trôner plusieurs fois au sommet des hit-parades: 'Ooh baby, baby' , l'incroyable ' The tracks of my tears ', 'Going to a go go'...la liste est longue, il faut bien sûr mentionner 'Tears of a clown'.
En 1972, Smokey Robinson décide d'arrêter les frais et de se contenter du job de vice-président!
 Billy Griffin, Warren "Pete" Moore, Ronnie White And Bobby Rogers continuent à enregistrer et à tourner sous le nom  The Miracles, avec succès, en 1976, 'Love Machine'  casse la baraque!
Motown mise désormais sur Stevie Wonder, les Miracles passent chez Columbia,  pas franchement  une réussite.
Des défections, en 1980, Ronnie White et Bobby Rogers trouvent de nouveaux acolytes  et seront 'The New Miracles', ils ne feront pas long feu!
1993, nouvelle tentative, mais en 1995, Ronnie White décède des suites de leucémie.
Bobby continue toutefois en s'entourant d'autres collaborateurs, en 2005, Claudette rejoindra le groupe.
De nouveaux problèmes surgissent en 2011, la santé de Bobby Rogers est défaillante, il décèdera le 3 mars 2013,  à 73 ans , following several years of illness...





lundi 4 mars 2013

Cody ChesnuTT - Alpacas, Het Depot, Leuven, le 3 mars 2013

Dans la série Cool, le Depot invite Cody Chesnutt, annoncé comme la nouvelle sensation soul qui  doit nous replonger au coeur des années 60/70, époque où régnait le Muscle Shoals Sound qui révolutionna le rhythm'n blues avec des noms tels que  Otis Redding, Arthur Conley, Wilson Pickett, Percy Sledge ou  Clarence Carter ...
Comme d'habitude à Louvain, Ali Baba ne travaille pas avant 20h, avec JP on attend sagement le bon vouloir du frangin de Cassim.

20:30, Alpacas
Des potes à Serge Lama?
Non, un collectif de chez Tobback, batifolant dans un univers afro funk/ hip hop/ boogaloo/ acid jazz.
La fiche  du Depot donne un lineup, à toi de vérifier la véracité de leurs dires:
Drums - Stan ( Hennes)  | bass - Steven | guitar - Robby (Swiggers) | keys - Mickey ( Peeters) | flute, shakers - Erika ( Dupuis) | sax - Joris (Geysen) | vibes & percussion - Vincent, ça fait sept, tu ajoutes deux mc's, un mec qui dérape et une blonde nana affublée d'un galurin et dotée d'une belle paire, dixit Tom uit Hasselt, et on arrive à 18 jambes.
Signalons que leur ancienne chanteuse avait l'air d'être dans la salle et qu'on a regretté de ne pas la voir sur le podium!
Le m c sans poitrine: who wants to party?
Aucune réaction.
Les potes entament un hip hop funk au groove remuant ( 'Hook & Sling'), le hic se situe au niveau vocaux qui rabaissent le produit à du rap de seconde zone.
Yo, man, yo : ' Hot pants breakdown' puis ' C'est le rythme' , le décor sonore passe, les vocaux cassent.
En été, à Polé Polé, au Cameleon festival ou à Couleur Café, du soleil et des nanas darladirladada, un punch de la Guadeloupe à portée de main, le truc peut se laisser écouter d'une oreille distraite, mais là, le mec irrite.
La suivante aux seyantes tonalités Guru Jazzmatazz séduit, les musiciens sont tout bons, le cocktail pétillant n'est pas dégueulasse.
Tom, encore, te signale que Miss Chapeau fait de la figuration, on ne l'entend pas.
T'as pas réagi, t'aurais pu car son regard est braqué ailleurs sur l'anatomie de l'enfant.
Exit les rappers, une suite d' instrumentaux brillants  'Funky Miracle' (?) et   le cinématographique ' Jekermo Sew'(?) avec un travail subtil au vibraphone.
 Aussi bon que les meilleurs Hidden Orchestra.
Retour du comique... c'est la classe... rappe-t-il, tu parles, la classe de Juffrouw Janine, troisième jardin d'enfants... sens la cadence...  ça danse, ça danse... Stromae, tire-toi!
Miss Chapeau aux lead vocals pour un funk/ nunk à la Rip Rig And Panic.
Bien..
Un acid jazz termine le set.
Quoi, Tom?
Virez le MC, s v p!
Méchant!

 Cody ChesnuTT

Un double album ( 36 titres)  The Headphone Masterpiece en 2002notoriété lorsque The Roots reprend "The Seed ", un EP en 2010 et en 2012 un second album Landing On A Hundred.
Il se fait attendre le gars d'Atlanta, 21:45' , quatre blacks suivi du capitaine casqué.
L'identité de ces solides musiciens est sujette à caution, on avance  Alvin Giles Jr aux claviers et backings, le costaud Jeff Gaines à la basse, un drummer extraordinaire, Steve Fryson et un guitariste pas manchot, Joel C. Johnson .
'That's still mama' , le fantôme de Marvin Gaye surgit, une voix de velours dégageant chaleur et pulsions sexuelles, un Philly sound collant.
Louvain frémit.
 Gentleman Cody est ravi et vient serrer les pinces de tout le premier rang.
.... I was a dead man, I was asleep I was a stranger in a foreign land ' til I met thee... ( 'Till I met thee'), a  Stax flavored shuffle pendant lequel le colonel de l'armée Piet De Crem se promène de long en large et inspecte les troupes.
'Everybody's brother' annonce-t-il, en nous la jouant Terence Trent d'Arby.
Il a saisi une Epiphone qui répond à la Godin de Mr Johnson.
Un break pour haranguer la foule, are you ready Louvin ( tu prononces louvine), please, reprenez..  no turning back... after me.
Un peu cabot, le gradé,  au cours du set il nous refera le coup une dizaine de fois... un show interactif, apprécié par les locaux.
Ok, he's everybody's brother, mais faut pas pousser bobonne!
Un uptempo funky,  'Under The Spell of the Handout', aux fréquents changements de rythme, tu passes de Jamiroquai au gospel, puis au blues pour revenir au swing.
L'ennui est qu'après un signe aux musicos, il interrompt le morceau pour palabrer  avec la foule, il reprend le thème, nouvelle pause pour entamer un monologue et enfin terminer la chanson.
Si le bordélique, c'est ton truc, tu vas adoré Cody... toi, ce cafouillage t'a pas amusé des masses!
 Nouvelle plage élastique, émaillée de blancs et de fingersnaps,'What Kind of Cool will We think of Next'.
Ce type est doté d'une voix inimaginable, ces musiciens sont formidables, le point noir est que le bonhomme tient à séduire, à amuser la galerie, à prêcher ou à diriger la chorale paroissiale au détriment de la cohésion.
'Love Is More Than a Wedding Day', dédié à tous les couples, de la soul sucrée, pleine de bons sentiments, chantée à la Al Green.
Louvine, you're so cool, I hope you feel good, je viens voir de plus près, bonsoir Betty, ça va...et toi, Erwin, alles goed, je t'embrasse, Eefje....
Comédien!
 'Where Is All The Money Going', politiquement engagé, De Wever se pose la même question.
L'impeccable  'Don't Wanna Go the Other Way', Marvin Gaye, once  again!
Cody, mec, tu devrais te lancer dans la politique... let's shake hands, 58, il en a serrées .
Aux prochaines élections, il écrase le score de la NVA.
Mission accomplie,  salut Louvine.
55', c'est court en tenant compte des bavardages!

Les bis vont sauver la mise!
Le public, déchaîné, hurle à mort, après quelques minutes, Commander Cody, sans les lost planet airmen, mais avec son armada, se repointe pour nous raconter sa vie et les joies de la paternité.
L'archétype de la ballade soul à la Bill Withers,  'Chip's down in no landfill' , puis du funk frétillant ' I've Been Life', no horns tonight, mais ça  secoue.
La suivante sent la poudre, du rock 'n soul irrésistible ' Gunpowder on the letter', sans les cornichonneries, lorsqu'il décide d'y aller straight to the point, son discours est convaincant.
Il veut plus nous quitter et balance un quatrième encore, avant de terminer l'opération charme et venir embrasser toute la population féminine du coin.
Louvine, l'exubérante, exulte...















Jeff Gaines
Jeff Gaines

dimanche 3 mars 2013

Mick Hucknall à l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 2 mars 2013

 19h35',  tu pénètres dans la grande salle de l'AB, t'as l'intention de te coller à la scène pour ne rien rater du show de Mick Hucknall, arguably music's most iconic red-head.
Surprise, un imposant public, middle-aged, est déjà aligné en rangs serrés face à la scène, à l'accent, tu devines une armée de Roelof, Stijn, Klaas, Femke, Saartje ou Nelle venus en droite ligne du royaume voisin.
Cinquante minutes à patienter, entouré de maatjes et de jenever drinkers, sur fond musical vaguement reggae, rubadub, il y a mieux comme programme!

Mick Hucknall
Après avoir enterré Simply Red en 2010, tourné avec les Faces ( bordel, t'as raté ça),  Michael James Hucknall, qui avait déjà sorti l'album solo 'Tribute to Bobby' ( hommage à Bobby Bland) en 2008, tourne intensivement pour promouvoir ' American Soul' , a collection of his favourite music.

20:30' lights off, acclamation immense, le band se pointe.
Quel band, mes aïeux, la classe: deux guitaristes hors- pair, le flamboyant  Kenji Suzuki ( Bono, Jack Bruce, Annie Lennox, Seal e.a.)  et Patrick Murdoch ( Chrissie Hynde) - le Suisse  Roman Roth aux drums -le souriant Jack Stevens on bass et le fidèle Dave Clayton aux claviers, 25 years of experience playing keyboards and synthesizers, des noms... Paul McCartney, Texas, Sinead O'Connor, Bob Marley, Elton John, U2 ... c'est tout, tu dis?
Pour te faire plaisir, on peut ajouter Mireille Mathieu, mais les April Fools c'est pour plus tard!
Cette fine équipe attaque un instrumental juteux, '  Jelly Bread'  au répertoire de Booker T.
Le Memphis sound par excellence, avec une série de petits soli visqueux.
Le ton est donné, la soirée s'annonce moite.
Arrivée de red star, tenue bleue impeccable,.... You got me runnin', you got me hidin' ..., le 'Baby What You Want Me To Do' de Jimmy Reed.
Impeccable!
Tinneke, âge indéterminé, disons entre 50 et 77, a commencé à se trémousser comme une groupie de 17 ans, elle s'arrêtera dans 87 minutes, elle aurait pu tenir 8 heures d'affilée, son sourire en disait long.
Arthur Alexander,  'The Girl That Radiates That Charm', un rhythm'n blues de derrière les fagots, l'Asiate en forme olympique.
Tinneke, baby, c'est pas grave d'avoir écrasé mes orteils, you radiate, darling!
Présentation des tueurs, au suivant, une ballade 'Let me down easy', un joyau,  first released by Betty Lavette in 1965.
1991, Simply Red, 'Your Mirror', tout Bruxelles chante pour accompagner la voix de velours.
Communion totale.
Merci, dank u, ce soir, au menu, una insalata mista: American Soul, quelques morceaux d'un petit groupe avec lequel je chantais naguère et une ou deux nouveautés...
Alléchant, on prend, deux portions chacun.
Le slow purulent ' I Wouldn't Treat A Dog (The Way You Treated Me)', Bobby Bland.
Veeweyde apprécie, Suzuki aboie.
Nouvel instant magique, ' Don't Let Me Be Misunderstood' en pensant au great Eric Burdon ( 1 m66 !).
La première fois que j'ai interprété ' On the Beach' d'un Canadien plus très jeune, c'était en 1992 à Wembley , le HRH  Princess of Wales Concert of Hope pour le  World Aids Day.
Tu te trompes d'un an, Mick, c'était en 1993... never mind!
Version poignante permettant à Patrick Murdoch d'étaler quelques facettes de son talent.
Ray Charles, composé par Doc Pomus, ' Lonely Avenue', puis un petit détour à New-Orleans pour 'Tell it like it is'.
Le jukebox hésite entre les fifties et sixties... Franz, le chauve, et Tina aux seins plats s'enlacent, ils étaient beaux comme en 1968, elle a dit oui, il a répondu: je t'aime, t'avais pas de grains de riz, t'as chanté, en fermant les yeux... Life is too short to have sorrow
You may be here today and gone tomorrow...mmm, mmm tell it like it is...
' Age of youth and glamour', un titre inconnu aux accents latino, sera suivi du sleazy et vicieux  r'n'b 'When Girls Do It', légèrement pompé sur le 'Riot in cell block n°9' de Leiber and Stoller.
Blues time avec un second Jimmy Reed, ' No place to go' est indiqué sur une playlist, on connaît le titre de Howlin Wolf, repris en son temps par Fleetwood Mac, c'était pas le même.. Mick  décore ce blues  de quelques lignes d'harmonica pas débiles.
La chorale paroissiale à l'oeuvre pendant la soul ballad sirupeuse 'If you don't know me by now',  Simply Red covers Harold Melvin & the Blue Notes, on adore!
Ambiance au zénith, la salle vibre, le rouquin s'éclipse, le band groove ' Gatur Bait', un funk gluant.
La basse soliloque, la Telecaster relaye, ça suinte de partout.
'  Yolanda', une croqueuse d'hommes... She took my money, she left me crying... j'avais une Cadillac, un compte en banque, elle m'a abandonné in this wilderness... faut se méfier des nanas, Mick, toutes des salopes.
On poursuit dans la veine uptempo, le Chicago soul tune,  ' Turn Back The Hands Of Time', Tyrone Davis , number 1 in the US charts in 1969.
Encore un classique  soul, 'That's how strong my love is', popularisé par Otis Redding.
Il va nous achever le charmeur qui embraye sur un  Simply Red, 'Good Times Have Done Me Wrong'.
A peine le temps d'applaudir, une méchante guitare attaque un rock cinglant, vingt mille dieux descendus en enfer, il s'agit de 'The Seeker' des Who.
Cette  claque met fin au concert.

59 secondes backstage et retour en piste!
Un rock secouant, a new song, ' Long Black Hair', il ajoute, goguenard,  it was not about me!
Un standard blues, le seminal Texas shuffle,  'Farther Up the Road' en mode swing bouillant.
Dès les premiers accords t'as reconnu 'I'd rather go blind'.
T'as un problème, Tinneke, pourquoi tu chiales, écoute, peux pas te tendre mon mouchoir rose, ai les  yeux qui piquent.
 A première vue, suis pas la seule pleurnicheuse.
Folie à l'hospice avec la dernière, ' Money 's too tight to mention', la salle exulte!

Fabuleux concert, Mick, the lady killer ( 53 ans), n'a rien perdu de sa superbe....














samedi 2 mars 2013

Thot - Organic au Beursschouwburg, Bruxelles, le 1 mars 2013

La soirée de tous les dangers!
Rien ne laissait supposer qu'après avoir gravi les cinq volées d'escaliers te menant sur la terrasse du Beurs, vue sur la mer par temps clair, que ta gentille épouse, sagement couchée à 2h du mat., réveillée en sursaut parce qu'un imbécile avait rapproché la literie de la porte de la chambre et que tu hurlas de douleur en cognant le pied de la couche partagée, ne doive clamer d'un timbre légèrement irrité: t'es encore beurré...
Près du ciel, Yves Hoegaerden, carburant à la blanche de Bruges... jusque là,  tout va  bien!
Dix minutes plus tard, Vincent M, Anouchka et un essaim de déshydratés venant de palper le salaire mensuel.
Quand la barmaid a eu l'idée d'appeler le brasseur, non pas Claude, ni Pierre, son paternel, ni André,  ni celle qui, en souriant, chante Dominique, mais bien un négociant vendant des barriques et que l'hélicoptère a laissé choir deux tonneaux de Blanche et six fûts de Maes, t'aurais dû te méfier!
Le curé, fervent défenseur de la liturgie en latin, a dit: trois Pater Noster et six Ave Maria, plus un cierge allumé à Saint Urbain, patron des ivrognes!

20:35' des sons proviennent de la salle, Organic vient de débuter sa croisade!
 Raphaël Haubourdin, tu l'as connu du temps d'Elvis ou de Paul Simon, avoir l'esprit enbrumé ça n'aide pas, il était, à lui tout seul, Graceland .
Depuis près de deux ans, flanqué du bassiste Joris Oster ( Silver Riot, Yel) et du bûcheron/batteur Olivier Justin, sans oublier un  VJ projetant des visuels pas roses, il a formé Organic.
Un CD ,“Under Your Carbon Constellation”, sorti chez les Suédois Complete Control Productions, et des concerts dans les coins les plus sombres de notre radieux royaume.
Le printemps s'annonce, le temps des semences est proche: 'Seeds'.
Un instrumental electro/noise/postrock d'une noirceur à toute épreuve.
Dash, Omo, Ariel, Blancmange... tout on a essayé.
Yves, un connoisseur, avance New Order et les Young Gods, on le suit, en ajoutant que ces seeds, pas of love, ont une saveur métallique prononcée et pourraient amener les fans de stoner à headbanger en mesure.
Seconde séquence, en français, 'Johnny Craque'.
Johnny, l'idole des jeunes?
Sais pas, peut-être le rapper débile Johnny Crack!
De l'electronic body music bodybuildée,  big beats pour les kings de la gonflette.
Méchant morceau!
' Waves are running', pas des vaguelettes mouillant une plage paisible, des déferlantes meurtrières et glacées, tu colles là-dessus un inquiétant chant saccadé et tu comprendras que les maîtres-nageurs ont hissé le drapeau rouge.
Basse distordue, ' Disturbing Street', tiens ça me rappelle Red Zebra, Siglo XX et autres post-punk bands de chez nous.
Avanti pour le théâtral et agressif 'Colossal Baroque', un drumming martial, une basse torturée, cachet Peter Hook, un chant obsédant, les goths sont à la fête!
' Katharina Distortion', quand  TC Matic meets Front 242, ça cogne... t'as l'impression que tout explose dans ton crâne et ça va pas s'arranger avec la suivante écrite en pensant à Abattoir 5, ' The meat we kill'.
La dernière, un instrumental organique rappelant Nine Inch Nails.

Jeremy, le perverti, allez encore une..
Reprise de ' Katharina Distortion', le diskopunk imparable!

Le 23 mars Organic compte semer le désordre au Rockerill à Mont-sur- Marchienne!

Thot
Comme tu voulais faire le cultivé , t'associais Grégoire Fray au dieu lunaire, un ibis au plumage blanc et noir, et puis, par hasard, tu apprends que Grégoire enfant regardait Antenne 2, Les Mondes engloutis, avec un épisode nommé  Thot , un personnage doté d'une voix criarde.
Thot c'est aussi un monde musical original qu'il a baptisé Vegetal Noise Music!
Une paye que tu n'avais plus assisté à un concert de ce créateur à nul autre pareil et, comme il confectionne un nouvel objet audible, t'avais pointé le premier jour de mars dans ton agenda.
Rapide soundcheck, problèmes techniques, retour en coulisses, 5' de patience, mise en condition végétale, un chardon sur l'écran, voici:  Grégoire Fray : Guitar/Vocal - Gil de Chevigné : Drums /Electronics- Hugues ( sorti du ventre de sa maman) Peeters : Piano / Keyboards- Julien Forthomme : Bass guitar et  Arielle Moens : Live visuals.
Une première salve d'indus nerveux et tourmenté, une guitare razorblade qui lacère, déchiquette, taillade sans merci, basse et drums bâtissent un heavy  wall of sound , tandis que Hugo se bat avec sa machinerie.
Cette entrée en matière tonitruante est toujours 'untitled', elle sera suivie par l'épileptique 'Rhythm.Hope.Answers', aussi percutant qu'un discours de  propagande pondu par Joseph Goebbels.
Effrayant!
Le dense ' Moved Hills' , une tornade sonique balayant tout sur son passage.
 Nine Inch Nails est souvent évoqué, on ne dira pas, à tort, mais on peut, sans conteste, ajouter des groupes sludge comme Cult of Luna, Neurosis et leurs  copains Swans, Angels of Light ou les adeptes du doom, tels A Storm of Light.
Un blanc, les claviers ne répondent plus, une improvisation, l'acrobate travaille sans filet et sans dentelle, ça claque méchant.
' Spellbound fields', dans les champs une moissonneuse-batteuse folle, incontrôlable..l'horreur intégrale,  The Texas Chain Saw Massacre, c'est de la rigolade pour gamins boutonneux à côté de Thot.
Ouf, un instant de répit, une ballade champêtre '  Blue and Green (are melting down in a seed) ', presque du progrock.
Un instant de recueillement suivi d' un second nouveau titre à la structure et aux sonorités Einstürzende Neubauten.
Dank u, Brussel, voici ' Ortie', sorti il y a 4 ans.
Certains recommandent une décoction contre la chute des cheveux, la variété cultivée par Thot, par contre, est du genre corrosif.
Une ou deux jolies nanas entament une raving dance hystérique, tandis qu'un plaisantin arrose les premiers rangs d'un liquide indéterminé, du jus d'ortie, sans doute!
Salopard!
' Solid Insecure Flower', aux relents  ambient, voire psychédéliques, démarre en douceur avant que Gil ne se mette à marteler comme un Gilles de Binche ayant avalé les mêmes ingrédients prohibés que Riccardo Ricco,  la plage gracile virant noise infernal.
La touche final, le mélodramatique ' I need more', explosant en chaos apocalyptique.

Thot: sans équivalent en Belgique!