samedi 30 juin 2012

The Scabs- Gumbo, Hee Tervuren 2012, Marktplein, Tervuren, le 29 juin 2012

Fin juin, début juillet, tu as le gigantisme effrayant: Werchter, 85000 personnes chaque jour, avec un peu de chance tu peux te trouver à 436 mètres de la scène, entouré d'autres boeufs qui comme toi diront à leur potes: j'y étais ou, tu peux opter pour de petits festivals sympas et parfois gratuits comme Hee Tervuren.
En principe, la grosse affluence est prévue  le samedi, jour où un agenda chargé s'oppose à ta présence dans l'ancienne chasse des Ducs de Brabant.
Le menu du vendredi t'interpelle: The Scabs, c'est pas du pipi de chat...

19h30', une terrasse de bistro, une ou deux Primus et à 19h45', le clown de service, un sosie de Kuifje, à binocles, mais sans clebs, claironne: Hallo Tervuren, approchez-vous, voici un band local en guise de préambule: Gumbo!
Une soupe de Louisiane?
T'as les portugaises ensablées, fieu, des locaux, il a dit!
Trois beaux jeunes gens, dont un cowboy de la Forêt de Soignes se pointent et nous ficèlent une intro épaisse et marécageuse, un quatrième larron casquetté sort de coulisses, c'est parti pour un blues rock swampy à souhait: 'Farewell'.
Qui sont ces artilleurs, tu t'enquiers!
La fiche dit: Jack "Ebenezer" Stetson Bakker, guitare et backings  ( Doptone, The Livest) - Six "Bubba" Baggerman, lead vocals ( ex- Skeemz, un hip hop combo)- Jan "Cletus" Goossens, bass ( Skeemz, Headphone)  et Brecht Decroos aux drums ( Contraband, Waldorf,..).
Ils embrayent sur une seconde plage tout aussi poisseuse , ' Must have been' (?) avant d'attaquer le lourd et  gluant 'One Trick Pony', where CCR meets Pearl Jam, ça chauffe!
Un titre plus lent pour varier le menu: ' ' Never minded' (?)... bonjour, maman... Madame Bakker fait un signe au gamin, c'est bien, Jack!
Tervuren, some funk?
' I know'.
T'attends pas à du Sly & the Family Stone, leur funk est proche de Bachman Turner Overdrive ou de Guess Who.
Le remuant De La Soul: 'Ring ring ring' au kazoo, ça change ...
Les antécédents hip hop de Six refont surface.
Retour au bluesrock:' Wait at the bar'.
Ok, te presse pas, menneke, je m'en enfile une ou deux!
'Waste my time' aux effluves AC/DC  et un petit dernier avec un gars du coin ( Ben) pour un duo vocal musclé et rapisant, 'The Rain' de Oran 'Juice' Jones , un hit aux States en 1986.
Quarante minutes, un show correct!

Le temps de saluer quelques connaissances, de s'abreuver et le rigolo claironne: The Scabs!

Admiratif tu avais déjà remarqué, en fond de scène, la batterie montée sur un avant de Chevrolet et l'antique gas station , prix du gallon 55 cents ( yankee).
Voilà les vieilles croûtes toujours fringantes: la fine gâchette,Willy Willy, la réincarnation belge de Keef the Human Riff, -Guy Swinnen , een rocker heeft lang haar - le fidèle Frankie Saenen aux drums - à la basse, Geert Schuurmans ( Garry MacCoen Band, The Pop Gun, Willy Willy & La  Fayette..), et, surprise, deux choristes pas bidons: Marie-Ange Teuwen et l'incroyable, Christa Kiu Jérôme, une des plus belles voix soul de notre mirifique royaume!
Le 23 juin, la bande du Diestois terrorisait Werchter Classic, ce soir le jukebox ambulant va griser Tervuren.
1991: 'Keep on driving', il a dit driving, pas cruising, donc, attachez vos ceintures!
( Ain't no - one) 'Take my soul away' c'est là que l'apport sexy des vocalistes est essentiel.
Une version soul/pop/rock de 'You don't need a woman', mec c'est pas une femme qu'il te faut, you need a slave...
'Stolen Guitars' 1993 sur ' Inbetweenies' .
Comment s'appelle  le bouquin que Jo Smeets leur a consacré?
'The Scabs, dirty years of rock'n roll', titre approprié!
Sur 'Royalty in Exile' , 'I need you' repris par tous les quinquagénaires du cru et leur progéniture.
Swinnen: are you ready to party?
Ja, meneer!
'Let's have a party', même Cendrillon faisait la fête!
La seule nouveauté que tu retrouves sur 'The Singles' sorti en 2010, le saccadé 'Why' sera suivie du singalong 'Don't you know' .
Nouvelle thune dans le bastringue, le countrysant ' Stay', puis un  truc enregistré dans le studio de George Kooymans du Golden Earring, le soulful 'Can't call me yours', Guy et la féline  Kiu se partageant les vocals.
 Retour des obusiers : 'She's Jiving',  'London Calling' des Clash et 'Come On', ça canarde sec!
Mensen, suis victime d'une poussée d'Alzheimer, aidez-moi pour les lyrics...
Le Prince Laurent, l'Impératrice Charlotte et le curé de Sint-Jan Evangelist ont entonné ' Hard Times' à pleins poumons.
Une basse ronflante introduit ' Match box car', avant que la chorale n'entre à nouveau en action pendant 'Time'.
Les Scabs restent une redoutable machine à hits.
'Nothing on my radio', le scintillant Willy Willy s'amuse, la rythmique balèze assure un max et t'y ajoutes la voix inimitable du playboy de Diest...ambiance sur la place du marché.
Il manquait 'Robbin the liquor store' , il mettra fin au set, les futés y introduisant un plan Clash funk' The Magnificent Seven' avant de retourner piller le liquor store!


Un bis s'impose, il sera magnificent: 'Rockin in the free world', emprunté au Loner!


Rideau, pas de Truttes pour toi, on t'attend!




jeudi 28 juin 2012

Isbells- De Held- Candelaershuys- Uccle, le 27 juin 2012

Fin de saison dans la maison patricienne de l'Avenue Brugmann, Bart nous a préparé un double bill appétissant: De Held et Isbells.
Malgré la concurrence d'une demi-finale à l'Euro 2012, une cinquantaine de mélomanes affichaient présents, aucun d'entre eux n'a regretté son passage in 't Candelaerhuys.
Un double concert racé: finesse, subtilité, raffinement étaient au rendez-vous!

20:35', une sonnerie t'invitant à prendre place, De Held en piste!
 Je ne suis pas un héros
 Faut pas croire ce que disent les journaux...
Mijn naam is Jo Jacobs uit Limburg, j'ai sorti un CD ( ‘De Held'),qui est resté treize ans dans le ventre de sa maman , il a été produit par Gaëtan Vandewoude ( Isbells) qui me fait l'honneur de m'accompagner sur scène ( guitares, percussions, seconde voix).
Jo gratte lui-même une acoustique, après s'être accordé: c'était notre premier titre ( merci, De Plezantste) voici le second: ' Mensen vallen altijd tegen'.
En tout cas lui ne valt pas tegen...un morceau légèrement misanthrope aux lignes de guitare ciselées et backings harmonieux.
Vlaamse indie folk lumineux!
Pas étonnant que le leader de Isbells ait pris le brave Jo sous son aile.
'Hebbewil' commence sans accompagnement instrumental...'k was aan 't lopen door de stad... une ballade urbaine proche de certains titres frivoles de Raymond van het Groenewoud.
Confession: j'habite avec Jackie!
Kennedy/Onassis... le copain de Jacques Brel?
Non, mon chat, voici une chanson pour lui (elle?).
' Sjaaki'..me suis levé tôt, ai préparé mon petit déj., c'est dimanche, il n'y a pas un chat, sauf Sjaaki, mon félin..
Les choses simples d'une vie pas compliquée, décrites avec tendresse!
Is er een Elke in de  zaal?
Non, pourquoi?
Cette chanson est pour  'Elke', une belle fille à la chaude voix sensuelle.
Beau comme du Bony King of Nowhere.
'Alles' au background jazzy est proche de James Taylor et le printanier 'Twee jonge meisjes' respire la joie de vivre.
Le single ' Typisch Belgisch weer' sent la mélancolie Isbells à plein nez.
'De Tafel' un downtempo délicat, du folk Valerius De Saedeleer!
La dernière, écrite il y a 8 ans, oubliée, puis ressortie du placard: 'Als ik met jou praat', un hit sur Radio 1, une boîte à musique désuète décore cette jolie berceuse thérapeutique.

Set apprécié et un bis avec tous les membres de Isbells, sauf Gianni occupé à siroter un vin blanc au comptoir, une dernière mélodie intimiste aux harmonies vocales sublimes: 'Onder ons'.
 De Held: on recommande!

Isbells
Le podium s'avère fort étriqué pour accueillir les cinq musiciens et la panoplie d'instruments utilisés.
Le line-up du groupe a subi quelques modifications depuis la dernière fois où tu as croisé sa route, désormais, l'apport féminin est assuré par Chantal Acda ( Sleeping Dog, True Bypass..), vibes, basse, acoustique, percussions et vocaux sublimes.
Un tout nouvel élément a été embrigadé, un homme à tout faire: trompette, basse, percussions, xylophone... tu as enregistré le nom de Gert Mulder, mais vu l'état de surdité avancé de ton conduit auditif, tu déclines toute responsabilité en cas d'identité erronée.
Le reste de la troupe: Christophe Vandewoude (drums, electric guitar, acoustic guitar, bass guitar, glockenspiel, percussion, ukulele, synth, vocals) / Gianni Marzo (vocals, acoustic guitar, electric guitar, mandolin, banjo, basspedals, lapsteel) / Gaëtan Vandewoude (vocals, acoustic guitar).
Un second album ' Stoalin' se vend après les concerts!
Une intro ouatée, puis quatre voix à la CSNY: 'Stoalin',  titre pointilliste et ensorcelant.
Une  trompette mielleuse se plaque sur la broderie de guitares et d'ukulele, ton esprit  plane!
Changement d'instruments: ' Heading for the newborn' aux arrangements subtils et à la  mélodie imparable, du folkpop bucolique aussi chatoyant que les efforts des Alessi Brothers ou du Fleetwood Mac américain, pour les plus anciens, que ceux de Bowerbirds, Great Lake Swimmers ou Low Anthem, pour les contemporains.
Moi, je trouve que la suivante est une plage romantique, ma petite amie n'est pas de cet avis : le radiophonique 'Falling in, falling out'!
Plus sombre, le pessimiste 'Heart Attacks' baigne dans les eaux America, quatre voix en harmonie semblent voltiger comme une plume ballotée par une brise légère.
Gianni à la lapsteel pour un des hits du premier album, l'écologique ' As long as it takes', à la philosophie hippie!
La classe internationale!
La suivante traite d'une femme en burqa... farceur!
 La ballade cotonneuse, ' Maybe'
...she has got a black dress on
and she covers her face from the sun
all my troubles are gone
when she passes me by...
Dimanche on se produit à Werchter, faut qu'on s'entraîne à jouer des titres plus nerveux, le groupe nous sert deux blues à la mode Isbells, dont l'immortel 'Reunite'.
Uccle, si vous n'y voyez pas d'inconvénients, nous vous invitons à nous suivre dans le jardin, nous jouerons la suivante unplugged.. au clair de lune, a campfire song: 'Elation' et une seconde, le singalong ' Baskin' ... ' t Candelaershuys goes padapa padapa... sous les étoiles.
Suave et inoffensive berceuse.
Retour au bercail pour la dernière qui clôture l'album, ' Erase and detach' , profonde mélopée noire aux relents blues avec final vocal somptueux!

Un bis
Chantal et Gaëtan quittent le podium pour se retrouver à notre hauteur, juste derrière eux King Gianni et son banjo, la nouvelle recrue au vibraphone et le frérot aux percussions : 'Letting go', point d'orgue de cette soirée radieuse!



mercredi 27 juin 2012

Compact Disk Dummies - De Loketten, Vlaams Parlement, Bruxelles, le 26 juin 2012

De Loketten : salle d'exposition, coin lecture, boutique vendant du matériel didactique et eetcafé, organisent régulièrement des showcases.
En ce radieux mardi, le groupe qui a gagné le Humo's Rock Rally 2012: Compact Disk Dummies.
Le concert était annoncé à 16h30', aussi, es-tu fort étonné et légèrement agacé lorsque, en pénétrant dans les vastes locaux du Parlement flamand, tu peux apercevoir le duo sur scène en plein set!
Renseignements pris auprès d'un responsable cravaté, le show a débuté il y a un peu plus d'un quart d'heure!
Waarom?
Un groupe scolaire d'une trentaine d'individus avait prévu une visite guidée du parlement, après la promenade ils étaient conviés à prendre une collation ( jus de fruits, zakouski, petits pains etc...) puis à assister au mini-concert, si on avait attendu 16h30', ils se seraient tous tirés, donc on a prié les Dummies de démarrer plus tôt!
Tu ne peux réprimer un juron, tu te calmes en avalant un jus de pamplemousse et en mâchonnant quelques canapés!

Janus ( 17 ans) en Lennert ( 19 ans) Coorevits créent la surprise en mars 2012 en remportant le Humo's Rock Rally 2012 avec leur projet electro/dance: Compact Disk Dummies.
Il faut remonter à Goose ( une influence?) pour retrouver une formation d'electronica au palmarès du plus fameux  rock contest belge.
Sur la scène improvisée: un sampler, un PC, un mini- keyboard planté sur un beau ressort en caoutchouc rouge et une ou deux guitares.
Janus est concentré, Lennert, l'aîné, se démène nerveusement, les beats sont irrésistibles, ça déménage sévère.
Les comparaisons avancées: les Dewaele Brothers version electro, Goose (  déjà cité précédemment) , les Subs, Justice,  les Chemical Brothers et l'antique Electronic Body Music de Front 242, Neon Judgement, Nitzer Ebb ou Front Line Assembly.
La playlist indique ' Confuse, entime, computer, enline' - ' Untitled'- 'Bambassban',  trois titres pendant lesquels tu te trouvais encore dans le métro. Ton arrivée coïncide avec la fin de l'explosif electroclash  'London houses' .
'What you want', les basses lourdes impriment un beat infernal t'invitant à te bouger les fesses tout  en agitant ton crâne aux rythmes des pulsions addictives.
1,2,3,4 plage suivante: ' Walls caving inn' tout aussi brutal et infectieux.
Pour ' Feers', Lennert agrippe une guitare pour nous balancer quelques vicieux riffs bien hard et saturés sur le mix electro concocté par le petit Janus.
Last one is a cover, préconise le bouclé, il ramasse une seconde guitare et d'une voix déformée s'attaque au 'Toxic' de Britney Spears qui se mue en bombe heavy electro/dance imparable.


Compact Disk Dummies, un potentiel énorme!
 Cet été, ils seront ( notamment)  à Dour, aux Ten Days Off, au Marktrock, à Leffingeleuren ou au Laundry Day...

lundi 25 juin 2012

Josh T. Pearson à Plazey, Parc Elizabeth, Koekelberg, le 24 juin 2012

Plazey 2012, édition 20, toujours organisée par Platoo, le Zeyp et l'Essegem.
Le déluge jusqu'à 18 h, puis une accalmie et un beau soleil pour le concert de Josh T. Pearson prévu à 20h30'.
Pas trop de monde sur la plaine mais des têtes connues, une forte concentration Toogenblik ( Luc, Roen, Philippe), l'équipe de Curieus Schaarbeek, sans oublier Jean-Paul, fan du barbu texan.


Soundcheck approximatif et tiré en longueur, Josh T. le prend avec le sourire( moqueur).
Enfin, vous pouvez vous rapprocher du podium...crac, crac, crac... nouvelle série de craquements pas sympathiques et nouvelle pénible attente.
Un seul micro, une guitare et pas moyen de faire une balance honnête: risible!
Josh T.: faut pas vous en faire, this is just part of the show, we do this every time, allons-y pour le véritable soundcheck... plus d'un quart d'heure de bidouillages d'un amateurisme bouffon.
On m'a prévenu: no swearing and no dirty jokes today, mais ça commence à bien faire!
Coup de fil à Hachel ( il soigne le dimanche, possibilité de payement en ligne), médium spécialisé en désenvoûtement, qui va  libérer ce micro des mauvaises énergies ayant pris possession de son corps.

Hello again, I'm Josh T. Pearson, I'm from Texas, yesterday I was in Portugal où tous les gens sont ugly et, ce soir, je  joue devant a magnificent church ( il s'agit de l'horrible basilique de Koekelberg, mélange de néo-gothique, Art Déco, néo- byzantin, Bauhaus, béton armé, terracota, chef-d'oeuvre de mauvais goût et de redondance).

Josh T.Pearson avait déjà connu le succès avec son band précédent, Lift to Experience, groupe dont le mythique double CD '  The Texas-Jerusalem Crossroads' ( 2001) a cartonné aux States et ailleurs.
Pas préparé au succès, le fils de pasteur dissout le groupe, se casse en Europe ( Berlin puis Paris), vivote, n'enregistre plus, mais donne quelques concerts intimes.
Des gars l'ayant vu sur scène le supplient d'enregistrer un album.
 'The Last Of The Country Gentlemen' ( mis en boîte en 2 jours), à l'attrayante pochette, sort en 2011.
Uncut le place dans son top 5 des meilleurs albums de 2011.
A peine sept titres, sept complaintes de country folk épuré et  murmuré.

Il entame le set par ' Thou Art Loosed', la plage qui amorce l'album. Concentré, d'une voix biblique, il marmonne un requiem en l'honneur d'une dead romance, le public, respectueux, écoute la prière en retenant sa respiration.
Tout naturellement, Josh embraye sur le grave, lent, interminable ( plus de onze minutes) ' Sweetheart I ain't your Christ'  , les doigts glissent sur les cordes, les frappent, pour ensuite les chatouiller  tendrement en picking, l'homme semble comme possédé, marqué par le destin,  il doit lutter contre les démons qui le hantent.
La voix lancinante, ensorcelante, frôle le timbre d'un Jeff Buckley ou d'un Bonnie Prince Billie, tout en te clouant au sol.
 Soudain, il frappe le sol d'un coup de talon sec, signifiant que la plage est terminée.
Entre chaque titre le tall man in black prend le pouls de l'audience, se fout gentiment d'elle...you're all so good-looking... demande à une jeune fille venant d'arriver, how are you doing, s'inquiète de savoir si anyone has to pee, avant d'amorcer la suivante: 'Woman, when I've raised hell' , une country ballad minimaliste, amère et noire au ton Leonard Cohen ( 'Songs of love and hate').
Sans pause, une nouvelle confession non dénuée de pathos,: ' Sorry with a song', que ton esprit associe aux plages les plus sombres du  'Berlin' de Lou Reed.
Les dernières notes se meurent, le gars annonce, un sourire aux coins de la barbe ..I should have played the long version...celle-ci dépassait les 10'.
Coup d'oeil vers les coulisses, can I play another song?
Réponse affirmative.
A joke?
Go your way!
Puisque les gosses ne pigent pas le Yankee, allons-y pour un doublé de blowjob jokes à faire rougir Hanna Hilton,  Queen of Deep Throat, functional blowjobs à partir de 15 $...
By the way, pas de stand merchandising, pas de CD's à vendre, so you can give me your money and download the album for free.
 ' Country Dumb' titre à peine entamé, une colonie de perruches survolent le parc tout en jacassant, réaction du gaillard... Enchanté, moi c'est  Josh T. Pearson.
Après ce trait d'humour, une dernière chronique mélancolique entrecoupée d'un flamenco bridge agité.

Près de 50' pour un set intense et passionnant!

Encore!
Christian, un gars assis au premier rang, have you got a request, mate?
' Singer to the crowd' , un single, aux résonances Neil Young , non repris sur l'album.
...You can have me now said the singer to the crowd... restera ancré dans ton cerveau pendant tout le trajet de retour vers ton  accueillant chez-toi!











dimanche 24 juin 2012

Vlaamse Kermis Essenbeek ( Halle), le 23 juin 2012

Le programme de la Fête de la Musique, face au Palais Royal, ne t'attirait pas, d'autres possibilités musicales s'offraient à toi, tu optas pour la proximité: Essenbeek ( Halle) et sa cinquième Vlaamse Kermis.
Deux  jours de libations breugheliennes ( des milliers d'hectolitres de bière, 1€50 la pintje, ont coulé) et le folklore rituel: une ou deux attractions pour les gosses, deux cochons aan 't spit, un cross pour cyclotouristes, le truc qui te sert d'alibi, mon ange je participe à une compétition sportive, et, à 4h du mat, des amis encore plus bourrés que toi te jettent face à la porte du nid conjugal avec le magnifique T-Shirt Palm que t'as gagné en sillonnant le Pajottenland.
Tu t'es pas décidé pour Halle dans l'intention de battre des records de consommation de houblon, ni dans celle de reluquer les attrayantes beautés locales, le menu prévoyait des concerts sur un podium face à l'église du quartier.
Déjà à l'heure du déjeuner, Gene Slide devait se produire, mais c'est peu avant 17h que tu atterris à Essenbeek, heure à laquelle on remet les trophées aux pédaleurs méritants.
17h05, un premier groupe s'attaque au périlleux exercice du soundcheck, entre parenthèses, une sono impeccable.
Un BV/ politicien local ( non, il n'est pas sur la liste Union des Francophones), ex-Journaliste TV, servira d'annonceur, excellente pub en vue des élections d'octobre.
Non, il n'a pas payé une tournée générale, mais a serré 2569 mains pas toujours nettes et embrassé 456 joues pas toujours rasées!

17:15 Jak Puut
Tu dis,  A puute van de koech?
Fais pas le mariole, Jak Puut est un coverband des environs, ex- Jak puut & the shprïcj, ayant été sélectionné après envoi de démo pour ouvrir les festivités.
Deux remplaçants aujourd'hui ( dont un Choco la Mousse), le batteur et les claviers sont à la recherche du soleil en des terres lointaines.
Tu repères d'emblée un fameux guitariste ( Koen Thijs) , le reste de la troupe, un bassiste, Eric et deux chanteuses: Nathalie ( terrible voix) et Hilde.
Mission: mettre l'ambiance avec un répertoire en béton.
Verdict: diplôme obtenu avec distinction!
Une intro instrumentale juteuse et arrivée des jupons:superbe version de 'Long train running' des Doobie Brothers suivi de Simply Red' Money is too tight to mention', puis Frampton ' Show me the way'.
Ding dong ding dong , le carillon, il 17h30'.
No Doubt 'It's my life', chorégraphie à revoir, ladies, l'une des deux bouge comme un kapstok, passons!
Amy Winehouse 'Valerie',un peu téléphoné, puis une incroyable version de '39' de Queen, brillamment introduite à l'acoustique par Koen.
Fleetwood Mac, 'Gold dust woman', pas trop connu, mais super, la version de 'Black Velvet' d'Alannah Myles est du même calibre.
'Proud Mary' cartonne, Lenny rapplique ' Are you gonna go my way' et on finit avec le bouillant 'Hot Stuff' virant cocktail funk ' Voulez-vous coucher..', 'Ladies Night' 'Good Times', Chic, alors et 'Funky Town'.
Rideau!

Àlaská
Changement de programme: Àlaská et RE:Love switchent, donc ce sont les wallabys polaires que tu verras en premier lieu.
T'avais déjà subi leur ska de saltimbanques à Liedekerke en septembre dernier, tu mis trois jours pour t'en remettre, l'heure est à la bouffe.
A 19 h, les drôles n'ont pas encore terminé la balance et doivent  récupérer leurs costards d'un blanc polaire chez 5 à sec.
Les voilà, tout beaux, tout propres, c'est parti pour plus d'une heure de Skankin beats scabreux et bouffis.
Une invitation aquatique 'Let's go swimming'... plouf,  tsoin, tsoin, tsoin... t'as intérêt à avaler quelques godets pour digérer cette daube: un mix de ska, bastard reggae, cumbia, salsa, zouk... assaisonné de sauce riche en calories.
T'auras droit à un ska SNCF avec break lounge, à une polonaise pas déclarée, à une leçon de salsa gratuite, turn to the left, to the front, to the right et demi- tour, un petit post-punk indigeste, piqué à Red Zebra, Rocky sera invité et les Beastie Boys aussi, un ska sur Volga, une salsa Santana atteint de diarrhée et un zouk pas allégé, pour terminer par l'intellectuel 'Una cerveza por favor'!
Amen!

Starfunker.

Un band né sur les cendres de Family Duck, un canard qui écumait les scènes et bals flamands dans les eighties.
John Premereur: guitars - Olivier Descamps: bass - Albert Elias: drums ( trois copains de Donald) - Alain Delhaye aux saxes, percus, flûte ( Electric Ananas) et depuis peu, Pascal De Crits aux keys ( L'Avanti) - sans oublier The Voice, Miss Kathleen Vieuvalet ( Soulpower).
Désormais, le groupe se contente de covers et commence très fort avec le gluant 'Take me to the river' d'Al Green.
Kathleen, la rousse, a du coffre!
Un power funk 'Girl' puis 'Play that funky music' au groove infectieux.
Soultime avec ' Soul Man', les pavés face à la scène accueillent quelques danseuses se souvenant de leurs 18 ans.
' Get ready' avec accumulation de petits soli, un clin d'oeil aux compatriotes 'Allez Allez', les medleys ont la cote ce samedi!
Le soufflé retombe, la soupe est tiède, finie l'euphorie, Starfunker poursuit sa lecture de classiques, ' Dancing till dawn', Kravitz.
Et puisqu'il est à Werchter, un second Lenny, pas ' Are you gonna go my way', tout de même?
Si!
'Steamy Windows', Tina Turner indique la généreuse rouquine en oubliant de mentionner T J White.
Sans pause 'Born to be wild', à Essenbeek sont pas nés wild!
Les Stones, 'Mixed Emotions', en roue libre,  puis, bizarrement, Selah Sue 'This world'  et 'Hold on' Alabama Shakes.
Kathleen aime Amy: ' Valerie', encore!
James au bout du fil, ' Sex machine', le Viagra se vend même au paradis!
' Proud Mary' bis!
Et 'Sex on fire' des Kings of Leon pour achever le set!

22:55 RE:Love
Encore des revenants, que t'as croisé à Lot ( J H 't Vraagteken) en 2002 .
Désormais ils se produisent avec une chanteuse/ claviériste, Natacha, pas sûr que ce soit une brillante idée, souvent, la gentille Natacha force la dose et se trouve au bord du précipice, lorsqu'elle la joue simple, ça passe.
Quatre éléments masculins: Jim ( basse) - Tit ( drums) - Gust ( vocals- guitar) et Gunter ( guitar).
Bon début, 'The one I love',  REM et 'Oh Darkness', d'Admiral Freebee.
The Gossip, 'Heavy Cross', c'est limite avec le timbre criard de Natacha.
Le female metal ' Stand my ground' , du Within Temptation boursouflé.
'I kissed a girl', de Katy Perry, amuse les gamines mais t'énerve sec.
' Weak', rendez-nous Skunk!
Le set est émaillé de nombreux temps morts, le band cherche des repères: 'One' de U 2, Essenbeek chantonne!
 Le chouette midtempo 'I follow rivers' repris par Triggerfinger et puis le titre qui sauve les meubles , le psychédélique 'Breathe' du Floyd.
Deux compos personnelles ' Forest Street' à la Cranberries et 'Rockamadour' pour enchaîner sur ' Candy' d'Iggy.
'Titanium' de D Guetta, casse- bonbons, et le chant du cygne: 'Rollin in the deep' d'Adele!
Peut mieux!

00:40 The Belpop Bastards

Kloot Per W ( Claude Perwez), faut lui attribuer la légion d'honneur, ériger une statue en son honneur, le nommer baron, imprimer un timbre à son effigie... ce mec, c'est la mémoire du rock belge des eighties.
On va pas réécrire sa bio, mais cet artiste complet est associé à quelques bands illustres: The Misters, The Employees, Polyphonic Size, De Lama's, The Sam Cooke Singers etc.. et depuis 2005, il régente le collectif à géométrie variable, The Belpop Bastards, regroupant des stars de la scène rock des années 80.
Se basant sur une équipe soudée: Danny Hoedemaekers, drums (P Van Sant) - Jean Marc Talhoen, basse- Urundi Lack, guitare ( La Fille d'Ernest) et himself ( guitare, vocals), il invite quelques bêtes qui, soit à tour de rôle, soit, tous ensemble, viennent pousser la chansonnette: Vévé ‘shake’ Mazimpaka ( La Fille d'Ernest)- Marjan Debaene - le député chantant et homme de théâtre Luckas Vander Taelen ( Lavvi Ebbel) - Wim Punk ( Wolfbanes) , sans oublier Luc Crabbe ( Betty Goes Green- Telstar) aux manettes.
Cette fine équipe  a mis la place à feu et à sang, un cirque grandiose, du rock'n roll comme à la grande époque!
Un début en fanfare, Tjens- Couter ' Gimme what I need', crapuleux et infectieux.
Après ce tour de force signé Dr Per W, place au politicien, transformé en robot, Luckas Vander Taelen, ressuscitant 'Victoria ' de Lavvi Ebbel.
35 pantins désarticulés sur la piste de danse, la Maes gicle, la mayonnaise aussi, bordel!
Wimmeke aime les Kids ' Do you wanna know', Belgian punk at its best!
Au tour de Marjan, ' Don't be cruel' , jackpot pour les Machines en 1981.
Une version trash des 'Filles du bord de mer' pour Shake, Essenbeek tangue.
Luckas, la folle décadente et flingueuse :' Gimme a gun', Lavvi Ebbel puis Marjan, le 'Candy' de Kloot Per W ( 1988).
Wimmeke goes country ' Miles away  from here' , les Wolfbanes, putain de bon groupe!
The Employees, 'Romantic' , du skapunk autrement performant que la mélasse d' Alaska.
La Fille d'Ernest, l'immortel 'Tout Bouge', face au podium, ça se vérifie, un zatlap envoie valser ta pintje dans les airs.
Une version furieuse, bestiale de 'Beats of Love' de Nacht Und Nebel , Luckas déchaîné!
Un single chanté par Marjan, le 'You' de Scooter devenu punky.
Un second Kids ' There will be no next time', la classe!
The Wolfbanes à la Thin Lizzy, ' As the bottle runs dry', fameuses lignes de guitare d'Urundi ( eh peï, Espagne-France: deux- zéro).
Folie généralisée, les barrières Nadar sont escaladées, 'Ca plane pour moi', pour finir par un reggae façon Perwez,  'Pick it up' virant ska galopant.
Luckas transformé en chasseur de mouches et toute la clique s'en donnant à coeur joie!
The end!


Dangereuse agitation frontstage: revenez ou on casse tout...
Un bis, donc!
The Employees ' Do the standing still', dernier fait d'arme de ce gig mémorable.


Good night, Essenbeek!











samedi 23 juin 2012

Eddie & Martha Adcock with Tom Gray au Toogenblik à Haren, le 22 juin 2012

Un Toogenblik blindé pour recevoir un trio bluegrass de légende: Eddie and Martha Adcock joined by Tom Gray.

Une bluegrass scene qui cette année a déploré la disparition de deux grands: Earl Scruggs et Doc Watson!
Eddie Adcock avait d'ailleurs failli les précéder pour un rendez-vous avec la grande faucheuse lorsque les médecins diagnostiquèrent une tumeur cérébrale maligne, a brain-surgery révolutionnaire l'a tiré de ce mauvais pas et depuis il rejoue avec son épouse Martha pour le plus grand plaisir de la communauté bluegrass.
L'unique concert belge de la tournée est organisé par le  collectif  Bluegrass in Belgium , regroupant fans et musiciens de gazon bleu, dans le public on note la présence de quelques membres de Rawhide ou Sons of Navarone, groupes phares du genre in klein Belgenland.

On approche de 21h, Eddie Adcock ( 74 ans), casquette vissée sur le crâne, banjo aiguisé, est fin prêt et s'impatiente, le petit jeune, Tom Gray ( 71 ans), grisonnant et droit comme la statue de la Liberté, caresse sa contrebasse, Martha Hearon, Adcock depuis 1976 ( elle ne fait pas son âge), peaufine son make-up, ah les femmes...
There she is avec sa guitare, the show can begin!

Le traditional 'Gold watch and chain' , superbes vocaux de Martha, bien secondée par son conjoint , la romance accroche immédiatement l'audience, le banjo picker n'a rien perdu de son habilité.
Eddie, un fameux boute-en-train, balance une première feinte, en vous regardant, people, je commence à comprendre ce que ressentent les sardines en boîte, on dispose de plus d'espace sur ce mini-podium.
Next tune is the titletrack of our new CD, 'Many a Mile', on peut pas vous en vendre pendant la pause, le stock est épuisé.
Harmonies vocales célestes ( trois voix) et banjo folâtrant.
'He was a friend of mine' que Tom et Eddie jouaient lorsqu'ils faisaient partie des Country Gentlemen, groupe formé en 1957, la voix évocatrice de Martha donnant un cachet aérien à ce classique bluegrass.
You see this banjo, it cost 900€, je l'emmène à chaque tournée européenne, because your streets are too narrow, il est plus pratique à trimballer...
Next one is called 'Cedar City Blues', no lady, not booze, blues!
Un petit instrumental guilleret.
La suivante, 'This morning at nine' était au répertoire des Country Gentlemen.
Folky tune and clear-as-a-bell banjo sound, t'y ajoutes le timbre pur de Martha , tu comprendras pourquoi le public est conquis.
Eddie, ce titre t'as essoufflé, let's do a slower one, le gospel larmoyant ' I am weary, let me rest'.
A chaque interruption, le trépané y va de grimaces moqueuses à l'encontre de sa moitié, provoquant l'hilarité dans le café, this one is called 'Helen' , une nouvelle romance country.
What's the matter, Eddie?
Ce pick m'emmerde.
T'es vieux, mec!
Un autre standard ' This world is waiting for the sunrise' , a jazzy tune voyant Tom se permettre une échappée solitaire qui doit lui rapporter la prime du sprint volant.
Je voulais vous jouer 'Dirty Dog', madame n'est pas d'accord, voici le female country track 'All I want is you', Benny Hill au banjo!
Et un petit charleston pour occuper Tom avant la dernière du premier set, je dois pisser d'urgence, l'incroyable et épique 'Matterhorn' , moins viril avec la voix de Martha en avant-plan!

File au bar!

Set 2
Face B de ' Blue Moon of Kentucky', les Stanley Brothers: ' I just got wise' !
Les nanas, tu peux pas t'y fier...
 Oh how I once longed for your loving
Your cheating I couldn't realize...
Triste!
Me rappelle ce qu'on disait des Country Gentlemen il y a 50 ans: you're pretty good but you don't play bluegrass, maintenant il paraît que les Country Gentlemen sont des icônes bluegrass, times they are a- changin...
'Two little boys' 1902 a popular music hall track, Rolf Harris en a fait un number one UK hit.
Amelia Earhart, aviation pioneer , disparue lorsque son Lockheed se perd dans l'Océan Pacifique: ' Amelia Earhart's last flight': une épopée!
Flashback, quand j'ai commencé je n'étais pas banjo player mais guitariste/mandoliniste, un gars cherchait un joueur de banjo, ça devait être en 1955, il payait bien, j'ai appris à jouer de cet instrument en 2 semaines, j'ai obtenu le job, voici une de mes premières compositions, le jazzy 'Nightwalk'.
Tom would you mind singing a song?
I don't know, demande au public.
Te fais pas prier, papy!
L'enjoué 'Would you mind', style Ringo Starr goes country.
Une guitare pour Eddie, avant mon opération ce titre s'appelait 'Runnin', maintenant on le nomme 'Strollin', un ragtime guilleret.
Gospel time: 'Gonna get there soon' sur leur album ' Spirited'.
Après cette prière, les jurons, dedju, ce capo de merde, comment on s'en débarrasse, ouf... on recommence: ' I'm a pilgrim' , direction le Jourdain, le fleuve sacré!
Face au facétieux, une brave dame renverse son verre de Trappiste, réaction immédiate: throw that lady out of this bar, she spilled her glass on my feet...
Joues rouges et mutisme passager, le trio attaque ' She used to love me a lot' , nice country ballad de David Allan Coe.
 Un blues,' Guitar rag' de Sylvester Weaver, exemple parfait de Kentucky thumb style.
Un virtuose septuagénaire sur scène.
 Retour du banjo, le limpide:' Down where the still waters flow'.
Pour finir en beauté par ' Nobody's darling but mine' du Governor Jimmie Davies, datant de 1937.

Ovation, un rappel, maybe?
OK, mais je ne chante plus!
En picking, la perle popularisée par Chet Atkins ' Windy and warm'.
Incroyable dextérité et fin de ce concert brillant!









vendredi 22 juin 2012

Ghazala Javed, chanteuse pakistanaise, assassinée à Peshawar, le lundi 18 juin 2012

Ghazala Javed , née en 1988,  commence sa carrière scénique comme danseuse, à l'âge de 16 ans. Plus tard, elle se lance dans la chanson et devient une star au Pakistan pour ses titres pop en langue pachtoune, son ethnie.
Elle sortira une vingtaine d'albums en moins de 10 ans de carrière.
Carrière qui ne fut pas de tout repos:  menaces d'islamistes radicaux, fureur des Talibans... en 2008, elle doit fuir la Swat Valley, proche d'Afghanistan, de crainte de persécutions perpétrées par les hommes de main des Talibans.
Sa famille s'établit à Peshawar où elle poursuit son activité musicale.
Ses titres mélodieux chantés d'une voix douce frappent les imaginations, la jeunesse pakistanaise la vénère.
Ne pouvant se produire dans sa province natale ( Khyber Pakhtunkhwa), elle donne  des concerts à Dubaï où des centaines de Pashtuns ont émigré.

Très vite, Ghazala Javed deviendra le symbole de la culture musicale pachtoune, tout en étant considérée comme un porte-parole promouvant le droit des femmes et la liberté d'expression.

Lundi  soir, la jeune femme et son père, qui l'accompagnait, seront abattus de plusieurs coups de feu par deux motards alors qu'elle sortait d'un salon de beauté.
Les soupçons de la police se portent sur l'ex-mari de la victime dont elle avait divorcé il y a quelques mois en apprenant que celui-ci avait déjà une épouse.( La loi islamique autorise un homme à avoir  jusqu’à quatre femmes à la fois.).
 L'individu voulait empêcher  Ghazala de poursuivre dans la chanson.

Une demande de divorce introduite par une femme n'est pas un acte bien perçu par  les musulmans intégristes, ni le fait de chanter en public d'ailleurs!

Le 19 juin, la jeune chanteuse et son père  ont été enterrés dans leur région natale en présence de milliers de fans en pleurs.

mardi 19 juin 2012

Tiny Ruins au Bar du Matin, Forest, le 18 juin 2012

Tiny Ruins au Bar du Matin: c'est pas la ruine, le concert te coûte pas un rond!

Pas foule, Chaussée d'Alsemberg en ce moite lundi: l' Euro 2012 avec les Italiens et les Espagnols à l'affiche, les examens, absentéisme dû aux séquelles du vingtième épisode orageux du mois... who knows?
Avec Pipou et Osman, on est d'accord, les hésitants ont eu tort, Tiny Ruins, le duo originaire d'Auckland, New-Zealand, a, sans peine, conquis la tiny assemblée présente avec son alt.folk intimiste, intense et authentique, chanté d'une voix claire, immaculée, doublée de choeurs sublimes.

Tiny Ruins naît en 2007, Hollie Fullbrook, une native de Bristol ayant émigré chez les Kiwis, gagnait sa croûte en composant des arrangements musicaux pour des productions théâtrales, elle sort une démo et se produit live .
Très vite ses mélodies attachantes sont remarquées par les bookers néo-zélandais et la petite Hollie peut assurer des avant-programmes intéressants (Joanna Newsom ou Fleet Foxes..).
Elle obtient un contrat chez Spunk Records et un premier full CD, ' Some were meant for sea', sort en 2011.
Avant cela, elle avait collaboré au collaborative EP, avec Lieven Scheerlinck, ' Little Notes'.

De juin à septembre 2012, la gentille Hollie s'est embarquée pour un European tour, dans ses bagages, une guitare et la séduisante contrebassiste,  Cass Mitchell!

20:30', nous sommes prêtes, nous attendons le bon vouloir de l'ingé-son, il a disparu, there seems to be some power problems, 5' de patience, le gars rapplique, feu!
'Sew me a boat', plage feutrée, lancinante, interpellant tes sens et ton esprit, qui, c'est immanquable, te propose des rapprochements: Alela Diane, Nina Nastasia, Tara Jane O'Neil, Marissa Nadler...
Le raffiné 'Old as the hills', qui ouvre le Cd, suit: soft acoustic guitar, suaves vocalises en background!
Pureté immatérielle, grâce, fragilité ne seront brisées que par les préposés au bar préparant tapageusement les cocktails commandés.
Message au public: it's great to be here and drink your lovely Belgian beer ( elles se sont attaquées à la Chimay!), next one is about a road trip in N- Z , la ballade ' Running through the night'.
' The death of a Russian' is a true story à propos d'un écrivain, guess who he is, on n'a jamais eu droit à son identité, mais la ligne ..you're still breaking hearts ..est restée imprégnée dans tes cellules.
By the way, this is my friend Cass on double bass, elle s'est forgée de solides biceps en trimballant l'instrument.
Hollie, t'exagères, Cass est loin de ressembler à un déménageur ou à une body-buildeuse que t'aurais les jetons de croiser dans le métro.
Place au mélodieux et poétique 'Bird in the thyme' auquel succède un titre composé en Espagne en 2010, elle tournait avec un de nos compatriotes, établi à Barcelone, Lieven Scheerlinck alias 'a Singer of Songs', le mélancolique ' Little Notes' se trouve sur le EP enregistré à eux deux.
Superbes harmonies vocales!
A Gent, hier, on a pris conscience que personne ne parle le Belgian, je me suis sentie légèrement conne, voici ' Priest with balloons' narrant l'aventure de Father de Carli , connu au Brésil sous le pseudo Padre Baloneiro,  attaché à 1000 ballons, il s'est tué lors d'un exercice de cluster ballooning.
Toujours dans la veine folk intime 'You've got the kind of nerve I like' proche de certains titres de Nick Drake ayant pris une tendre teinte féminine.
Two new songs to end the set, on compte enregistrer un nouvel album à notre retour aux antipodes: ' Reasonable Man' et 'She'll be coming round', un downtempo te rappelant au bon souvenir de Leonard Cohen.
Une brusque accélération, un galop final, 60' captivantes!

Un bis
'Adelphi Apartments' un tableau social que Pipou compare volontiers au travail de Hope Sandoval ( Mazzy Star)!
Longue séance de dédicaces, plusieurs CD's ont trouvé acquéreur!



Disparition du comédien/ chanteur gallois, Brian Hibbard, le 17 juin 2012

 The music is over:  Brian Hibbard (26 November 1946 – 17 June 2012)!

Le gars, né à Ebbw Vale ( South Wales), exerce différents métiers ( prof, métallurgiste, barman, ramoneur...) avant de fonder, avec une troupe d'acteurs actifs au sein du '7:84 theatre group', le groupe vocal, les Flying Pickets, en 1982.
Le succès est quasi immédiat, ' Only You', de Yazoo, a cappella, restera pendant cinq semaines au sommet des charts anglais fin 1983... le cadeau de Noël idéal pour Mummy, Granny et la petite nièce!
Le successeur, "When You're Young and in Love", composé par Van McCoy, nichera à la 7ème place au UK.
Les Flying Pickets ( piquets de grève volants) ont toujours soutenus les mineurs pendant leur lutte contre le gouvernement Thatcher, ils donneront plusieurs benefit gigs au profit des coalminers.
Le groupe sortira quelques albums mais ce sont surtout les singles qui marqueront le public: ' Who's that girl' des Eurythmix  ou  'Only the lonely' de Roy Orbison, notons une cover juteuse de 'Les Yeux Revolver' de Marc Lavoine!

Brian Hibbard quittera les Pickets en 1986 pour poursuivre une carrière d'acteur: les soaps 'Coronation Street' ou 'Emmerdale' , on le voit, également, dans le crime film 'Twin Town' ou dans des séries tournées en Gallois.

En 2000, les médecins diagnostiquent un cancer du pancréas, douze plus tard, la maladie a raison de lui!

lundi 18 juin 2012

Kriminal Hammond Inferno à la Porte de Hal, Saint-Gilles, le 16 juin 2012

A l'aise tu quittes Evere l'ensoleillée pour te diriger vers un des derniers vestiges de l'enceinte médiévale ceignant Bruxelles, la Porte de Hal.
Là-haut Tlalocantecuhtli pique une sérieuse crise, ainsi, arrivé à hauteur de la Place Stéphanie, la colérique divinité s'avise de déverser des trombes d'eau sur une Bruxelles pas encore sèche après les précipitations précédentes.
Ton antique véhicule transformé en arche te dépose à hauteur du Potemkine, bar branché où doivent se dérouler les festivités en l'honneur du Dop, DJ Saucisse, figure de proue, haute en couleur, des nuits bruxelloises avec comme amorce un concert de Kriminal Hammond Inferno.
Renseignements pris auprès d'un barman , qui n'est pas Tom, le gig est prévu, dehors, à 20:30'.
Merci, mon brave, direction l'ancienne prison, devenue musée.
Première contrariété, sur place tu tombes sur le plus beau, le plus loquace, le roi des postillons: RickyBilly, sur le point de perdre son futal because ceinturon déficient, dommage qu'il n'ait pas perdu l'usage de la parole.
Deuxième désagrément, l'orage est revenu ...
L'orage a fait tomber sur nous toute la pluie du ciel
L'orage nous a surpris mais en attendant l'arc-en-ciel
Moi je me suis abritée sous ton grand ciré
Sous ton ciré tu m'as serré..
RickyBilly n'avait pas de ciré, de toute façon tu voulais pas être serré!
Ce concert aura-t-il lieu?
20h22', accalmie, arc-en-ciel et arrivée vrombissante d'un essaim de Vespas.
20h35', un trio masqué débarrasse Hammond, drumkit et vintage synthesizer d'une bâche protectrice.
L'Ange Blanc, Diabolix et le Bourreau de Béthune prennent la pose.
Impressionnant cérémonial satanique.
Tu crois avoir reconnu de beaux jeunes gens, que tu ne savais pas adeptes de messes noires, sous ces déguisements Traumnovelle/ Eyes Wide Shut.
Un certain Simon, pas un saint, mais un as de l'Hammond aimant les jonquilles - Constantin, un bassiste Belgo-Grec plus amateur de pils que d'ouzo qui, de temps en temps, accompagne Domenico Solazzo dans ses délires et Dan, un vague cousin de Leonard Cohen, aux drums.
Comme tout artiste qui se respecte, ces maudits ont opté pour un nom de scène adéquat, écoute, ou plutôt lis: Kriminal Dan: Vale Tudo Drums/Diabolix Sim: Organ Ripper/Doktor K.Zoog: Slice & Dice Brain Surgery!

Les cagoulés ont dans l'idée de t'emmener du côté de systèmes stellaires plus sombres que la Voie Lactée à bord de leur astronef de pacotille.
Belphégor s'est mis à tripoter son antique synthé qui déverse un bruit de fond B-Movie grandiloquent, ses comparses restent statiques: ' Dr Zoog Brain Surgery/First Men Intro'!, le truc prend des allures de requiem Saint-Sulpice electro, quelques  beats décorent le pro defunctis, l'Hammond et les drums entrent en piste, tu penses aux Nice croisant Brian Auger, puis tu devines un toucher André Brasseur, the early bird catches the worm, le précurseur et champion de la pêche à la truite saumonée.
Renseignements pris, la plage a pour titre 'Purcell ( March for the Queen Mary) Zara ( Also sprach Zarathoustra- R. Strauss)- Brasseur' , puisque c'est chez ces braves gens qu'ils ont piqué leur imagerie sonore.
Du travail soigné, il ne manquait que la créature nue et la croix renversée.
Une envolée jazzy 'Bumpin'',  suivie du James Bond theme traficoté 'Goldfinger'.
Simon, le sorcier aux doigts d'or .
Ce truc est ensorcelant, un ou deux clebs et leurs maîtres respectifs entament une danse rituelle sabbatique, RickyBilly tenait à t'inviter, tu dus prétexter une crise d'hémorroïdes aigüe et décliner l'offre.
Les Zombies 'She's not there', puis une basse pour le médecin: 'Dr Zoog Slice et Ooh Ooh' ( les Woo Woo's t'indiquera plus tard le maître de cérémonie).
  ' Les Kornichons' avec K comme Komédiens, Nino Ferrer vire messe swing et pour la première fois Diabolix s'adresse à la plèbe: 'Fire' d'Arthur Brown.
Titre brûlant et dantesque.
Leur mix est un véritable quizz, vingt fois tu te dis 'je connais' sans parvenir à coller une étiquette sur le produit, c'est frustrant!
Un freak-out synthétique sera suivi du déjanté, vicieux  et hypnotique' Ghost Rider' de Suicide.
Une romance après cette débauche de sons furieux, une suite filmique et cheesy, légèrement teintée de bossa nova: ' Adagio/ Bubbles/ Deep Down'  ( Ennio Morricone te souffle a movie buff), le final sera anarchique.
La dernière: Booker T , 'Green Onions', truffé de bruitages probablement émis suite à la consommation massive de ce condiment.

Ite Missa Est!

 PS: Me suis converti...


dimanche 17 juin 2012

Evere en fête- Evere feest, le 16 juin 2012

Evere en fête, édition onze: braderie, animations diverses, exhibition de la brigade canine ou de la police montée, ateliers bricolage, grimages, stands de dégustation de mets de provenance variée, manèges, carrousels, bière à gogo....le tralala habituel et sur le Square Hoedemaekers, à côté de la maison communale: un podium!
Pour l'horaire de passage des groupes programmés tu ne peux compter sur l'affichage local, la gazette communale  ne t'est d'aucun secours, le  timing y est fantaisiste, tu devras te fier aux annonces folkloriques d'une brave dame du cru, à l'accent Toone ayant froechelé avec Lange Jojo, promue Marion, sans Bébé Antoine ni Stéphane Steeman.
15h , sur le podium des joyeux s'échauffent pour un soundcheck laborieux, la mégère tient à nous expliquer en quoi consiste une balance et nous demande een beetje geduld car le peï à la table bafouille allègrement.
15h15', elle rapplique et présente le premier groupe, des Everois tropicaux et socialement engagés: Tissonegro!

 Sur scène, un trio de MC's , pas des Norvégiens, remarque Didier Reynders, le néo-Ucclois, qui n'en rate pas une, et à la table de mix un deejay/bidouilleur.
Pitchou Twité, Mavungu René et Ngoma Félix sont fin prêts, leur fanclub, des lycéennes de 13 à 15 ans, s'est agglutiné face à la scène, mais il y a comme un noeud, rien ne sort de la machine, ça craint, faut meubler ce silence ridicule pendant 5 bonnes minutes.
Eureka, Archimède a appuyé sur le bouton power on, c'est parti pour un zouk toasté, gentil tout plein ( 'Wine Wine'), on est très loin du rap hardcore viril et provocateur de NTM: mamzelle...continue comme ça tu me laisses pas de marbre... chorégraphie téléphonée en prime.
Un soca, Evere?
Le futur hit ' Mon coeur te réclame', my lady , te quiero...
Intellectuel, tu dis!
Tissonegro répond...I wanna touch your body!
Ils enfilent quelques perles de poésie urbaine: ...on va sillonner le ciel, faire l'amour sur les nuages... avant d'entamer 'The roof is on fire', pas de chance les pompiers font la sieste.
Encore un petit zouk opérationnel, un signe de l'organisation, c'est fini, les petits et séance photo avec les gamines.
Tissonegro: ça va marcher, RTL et Radio Contact sont sur le coup!

Une petite Maes dans un troquet du coin, tu manques l'accouchement des Nouveaux-Nés!
Le placenta a été éliminé, le cordon ombilical sectionné et un beau bébé s'ébat sur scène.
La bio mentionne: Constant singer, Edouard Guitare acoustique,Olivier basse guitare, Giuseppe Guitare solo, Prince Drummer.
Parrain et marraine leur ont offert de belles plumes et autres coiffes décoratives.
De l'Afro beat qu'elle disait Mamie Evere: bof... du flabby beat inconsistant et nigaud.
'Tout petit' ..quand j'étais tout petit, maman embrassait papa...Qui avait parlé de Bébé Antoine?
Constant promet un rap pour changer de style: ' L'année passée'.
 C'est pas du rap, c'est de la pape.
Un petit reggae/bamba pour pingouins, un autre machin édulcoré, puis vient l'heure du biberon!
A la télé, Dorothée marmonne... Fais dodo, Colas mon petit frère...
Vite, une Maes!

Changement radical de cap avec le coverband Take Over: du bon gros rock qui déménage, celui qui est prescrit par la faculté en cas de déprime.
Sont cinq, quatre mousquetaires et une lady: Nath (Singer)/Didier (Guitar)/Vincent (Guitar)/Frank (Bass)/Dani (Drums) et dès les premières mesures de' Ca c'est vraiment toi' ( Téléphone), Evere a compris que le truc tourne rond, la nana est dotée d'un timbre à la Pat Benatar, elle bouge bien, tu lui payerais volontiers une limonade après le show et les bidasses connaissent la musique, une assise rythmique sans faille et deux artilleurs qui cartonnent.
La playlist est en béton, on s'emmerde pas une minute, la piste de danse accueille quelques voltigeurs!
'Bad case of lovin' you' Moon Martin, mais donnez nous la version de feu Robert Palmer.
' Summer of 69' le tube de Bryan Adams et Alanis ' You Oughta  Know' , c'est pas de la fiente de crédule boutonneux.
Que dis-tu, Lenny?
' Are you gonna go my way?', ça dépend où tu vas, fieu!
Une parenthèse, une des guitares is detuned, pas de panique, Dani amorce ' We will rock you', Nath embraye.
OK, I'm ready: une  formidable et sensuelle version midtempo bluesy de 'Tainted Love'.
' I'm only happy when it rains' ( Garbage), t'as été servie, pas un jour sans drache en juin!
Lady Gaga 'Poker Face' en mode power pop, puis un signe du chef de gare, plus qu'une!
Un medley rock bouillant: 'Smells like teen spirit'- 'Seven Nation Army'- 'Beat it' - 'Enter Sandman'!
Gros succès, 100 x mérité!

Strawdogs
Pour la dixième fois, tu croises la piste des chiens de paille, tu sais que tu auras droit à une saine dose d'Americana sans enjolivures redondantes.
Le band a sorti un quatrième album fin 2011: "Bubblegum Heartache", produit par Luc Crabbe,  leur set débutera, toutefois, par un de leurs purs-sangs imparables: ' The retarded son of Jesus'.
Pas de doute, Hans Van Campenhout - Vocals, Piano, Harmonica/ Gert Taveirne - Guitars,Harmonica
/Bram Van der Stocken - Bass/ Bert Van der Elst - Drums, Percussion, tiennent une forme London 2012, on peut s'attendre au minimum à une médaille de bronze.
'Walking Talking Johnny Cash Blues' un petit rock saignant, signé The Godfathers.
Wah Wah Gert dégaine plus vite que Jesse James, derrière ça pompe rond et Hans s'époumone comme un cowboy à qui on a fauché son paquet de Marlboro.
Au piano, maar pas op Gert begint: ' Jesus in the mall', sautillant comme du Alan Price.
A narrative murder ballad, ' Pale Moonlight', Evere,  capitale des Appalaches.
Sombre comme du Nick Cave, un harmonica lunaire et une vicieuse envolée de guitare.
He Hans, qu'est ce qu'elles ont tes mains?
..I've got blood on my hands...
Bordel!
' Ordinary Madness', nouveau rock dément, suivi d'une plage dégageant un agréable fumet Tom Petty ' Run and Go'.
Evere, it's time for a blues track: ' Johnny Barker' , il aboie dans un mégaphone, le Johnny!
Un clin d'oeil aux Fab Four, ' Girl', un ou deux couples on the dancefloor.
Un de leurs classiques, le downtempo ' Broken Promise'.
Pour la 20ème fois, tu te poses la même question, pourquoi on n'entend jamais les Strawdogs sur les radios nationales, ce band a tout compris, signe des titres athlétiques aux lyrics pas niais et pourtant il reste ignoré de nos programmateurs qui encensent moulte crabes et suiveurs insignifiants!
Nog twee, montre le chef scout!
Bob Dylan: ' Stuck inside of mobile with the Memphis blues again' , 1966 'Blonde on Blonde' et pour finir la bombe boogie ' Shotgun Blues'.
Un finish tonitruant!

Des obligations du côté de St-Gilles t'amènent à quitter Evere et à manquer le set de Sarah Carlier et de Marka!






Décès du batteur et producer Tim Mooney, le 15 juin 2012

Tim Mooney
October 6, 1958 - June 13, 2012!
Mark Eitzel  (American Music Club):
" He was absolutely instrumental in whatever sound we had. His style was absolutely unique and as an artist no one could match what he did. He was a good friend to so many people and will be missed. What an absolute loss. I wish all the best to his wife Jude and his daughter Dixie. I have spent all day in a fog thinking about him."

Sur Facebook, un Tim Mooney Memorial  Fund: "Tim Mooney was a Dad, Husband, Drummer, Producer, Engineer, Musician, Great Friend and Great Man."
En 1978, Tim Mooney fait partie d'un des premiers ( short-lived) bands punk de la scène de San Francisco: The Sleepers!
Quelques EP's, singles, un album 'Painless Nights'.
Plus tard on le retrouve au sein d'autres punk combos californiens: Toiling Midgets ou Negative Trend.
Avant de rejoindre American Music Club ( il est crédité sur l'album 'San Francisco') en 1994, il s'essaye à la production et  joue avec différents groupes.
Mark Eitzel dissout A M C après ce fait d'arme, le groupe se reformera en 2003, Tim Mooney participera à l'enregistrement de ' Love Songs for Patriots'.
Entre 1994 et 2003, Tim n'a pas chômé, il sévit e.a. chez Torcher , Hannah Marcus, Chuck Prophet (  'The Hurting Business' et 'No other love') , Mark Kozelek des Red House Painters, Dakota Suite... pour ensuite être embrigadé par le formidable Sun Kil Moon, toujours avec Mark Kozelek.
Après cet épisode il se consacrera davantage au travail de production ou de sound engineer ( Enablers, Whitey on the Moon, Facts about Funerals..)

En 2012, il tient les baguettes sur l'album 'Mutt' de Cory Branan, album qu'il mixe.

The cause of death has not been officially confirmed and information about Mooney's passing is scarce (Exclaim.ca)!

vendredi 15 juin 2012

Paul Weller à l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 14 juin 2012

Paul Weller, Mister British, reste, à 54 ans, le porte-drapeau du Mod Revival.
L'AB affichera quasi complet ( la mod generation locale,  layered cut déjà rendue populaire par les Small Faces ou square -back hairstyle, venue en masse) lorsque, à 20h10', le Modfather et son band feront leur apparition sur scène.

Pas de support, mais, en hors-d'oeuvre, Master Thierry Crammed Steuve derrière les platines avec sa collection de vintage 45 tours introuvables chez Media Markt.
Une voisine de Erpe-Mere: niet slecht diene deejay, ken je die?
Ja, geen ezel!

A 20h pile, Thierry range sa panoplie, la table embraye sur un ou deux ska/cha cha cha/ rocksteady et dix minutes plus tard, extinction des feux, here comes Mister British in immaculate dark grey suit, cravate assortie, les traits burinés, pareils à ceux de Gérard Lanvin, mais Paulo n'utilise pas de teinture pour camoufler sa chevelure grisonnante.
Un band redoutable, des multi-instrumentistes super doués: on commencera par l'incroyable guitariste ( mais aussi keyboard player) Steve Cradock ( Occean Colour Scene)- à la basse, le solide Andy Lewis ( P W ne présente pas ses acolytes!) - aux claviers: Andy Crofts des Moons - deux batteurs, hommes-à-tout-faire: Ben Gordelier ( The Moons) et Steve Pilgrim ( ex The Stands) un crack. Paul aux guitares, claviers, tambourin, melodica et fume-cigarette Louise Brooks,  taille théâtre (14 pouces)!

Le premier set sera consacré à la lecture intégrale du dernier CD, le 11ème studio album  de l'élégant John William Weller: ' Sonik Kicks'.
' Green' offre à la fois des sonorités psyché/krautrock et funk grâce au jeu de basse et à la wah wah infectieuse. Solide entrée en matière.
Un petit tour au grenier: ' The Attic', surprenant mix  garage/electro rock.
Place au vaudeville mécanique, le uptempo 'Kling I Klang',  devant autant au David Bowie époque berlinoise qu'à Kraftwerk...I don't care about this old world... il a l'air de s'en foutre de son passé également, il innove!
Bye, bye les photographes!
' Sleep of the serene'  un instrumental B-movie, nappé de claviers majestueux, Paul en profite pour en allumer une et aller s'asseoir aux pieds d'un set de batterie.
La sirène s'éveille, l'équipe entame une ballade progrock ' By the waters' suivie d'un mod/psyché rock aux senteurs Stax prononcées, The Who meeting Wilson Pickett.( 'That dangerous age')
Grand!
Une ligne de melodica, apparition de sa charmante  épouse, Hannah Andrews, comme seconde voix pour l'atmosphérique ' Study in Blue'!
' Dragonfly' une libellule dub/surf, puis un petit rock à Ray Davies parsemé de touches Syd Barrett: ' When your garden's overgrown' .
Paul n'a pas encore adressé une seule parole au public, il enchaîne sur l'épique  'Around the Lake' .
Une courte intro crépusculaire qu'il souligne au tambourin ' Twilight' virant mysticisme sixties ' Drifters'.
Le band est exceptionnel, les rouages sont bien huilés, le moteur tourne nickel!
' Paperchase' chanté à trois voix, les critiques ont raison de tirer un parallèle avec Blur.
La soulful ballad ' Be happy children' met un terme à la première partie du show.

Un break d'une petite dizaine de minutes pendant lequel les roadies s'affairent, cinq tabourets sur une ligne!

Acoustic set!
Paulo en polo: il a troqué veston, chemise et cravate contre un T-shirt marron.
Mooie vent... te sort la voisine de tout à l'heure.
Quatre acoustiques, une basse semi-acoustique, un percussionniste.
'Out of the sinking' superbe titre chantée d'une deep soulful voice, quand les musiciens ne s'y mettent pas à quatre pour nous la jouer Crosby, Stills and Nash.
'No tears to cry' une nouvelle ballade imparable suivie, après conciliabule( un titre abandonné), de 'All I wanna do' (Is be with you), beau comme du Allmann Brothers Band acoustique.
Bruxelles s'éveille, bat des mains pour accompagner 'All on a misty morning' qui met fin au mini-set acoustique.
Du rock pétaradant 'Moonshine': handclaps, doo doo doo doo's  ... ça cogne. Sur la même piste ' From the floorboards up' sentant bon le Ian Dury.
La wah wah  crache, c'est parti pour une nuit pleine de rêves: ' 22 Dreams'.
Paul derrière le piano, miracle il s'adresse à nous... a song from the nineties...le bondissant 'Stanley Road'.
Place au formidable slow 'Foot of the mountain', Steve Cradock et Paul Weller rivalisant aux guitares.
Un duel d'esthètes, Bruxelles jubile, Paul in French...' merci, beaucoup'!
C'est parti pour le nerveux et scandé 'Wake up the nation' un hymne punky/ Blur sounding, le titletrack de l'album sorti en 2010.
Sur la même plaque le concis 'Fast car/slow traffic' suivi de 'Echoes round the sun' bourré d'effets noisy.
On arrive au terme avec l'épique ' Whirlpool 's End'  dont les sha lala lala sont repris en choeur par toute la salle.
Il est 22h00, thank you, Brussels!

Mini euphorie aux premiers rangs , des gars qui n'avaient pas encore  été conçus quand Colin MacInnes a écrit ' Absolute Beginners' entonnent un joyeux... we are the mods, we are the mods... faisant sourire Inge de Erpe-Mere!
 Bordel, se font attendre pour les rappels!

Here they are!
'Broken Stones', et toujours cette voix soul te donnant des frissons dans le bas du dos.
The Jam, a classic: ' Art School' , méchant et imparable!
A fond la caisse, traffic Jam: 'In the city'.
Il ajoute: from the past to the present, pour terminer avec le terrible progrock 'Pieces of a dream' de 2010 .

Il est 22h20, the end?
Non, second retour et l'incroyable  'Start', des Jam au jeu de basse kangourou et lignes de guitare cinglantes!

 Quoi, Thierry?
...And what you give is what you get....

Indeed!

Grand concert!
















mercredi 13 juin 2012

Songs For The Sleepwalkers/ I Used To Be A Sparrow duo au Khédive à Saint-Josse, le 12 juin 2012

Le Khédive!
Ismaïl Pacha?
Non, a new concert venue, rue Royale à St -Josse , juste en face du Botanique.
Depuis quelques années le kiosque tabac/journaux à l'angle de la rue Royale et de la chaussée d'Haecht était à l'abandon, un petit gars dynamique reçoit l'autorisation d'occuper les lieux ( pendant deux ans) et d'y organiser des concerts avant la construction d'un complexe hôtelier.
Le rez-de-chaussée a été transformé en espace assez vaste, pouvant contenir une cinquantaine de spectateurs, un décor squat, viens chez moi j'habite chez une  copine et, pour ta première visite au Khédive, t'es pas vraiment surpris de croiser Fred Cerise, Grégoire Thot et Maurine, des habitués des nuits bruxelloises.

Menu pas très clair, deux groupes annoncés, tu verras un duo, et horaire élastique, on attend le bon vouloir de la clientèle, il sera 21h 45', lorsque le mix  Songs For The Sleepwalkers / I Used To Be A Sparrow prendra place sur les vétustes sièges installés au fond du kot!


  Derrière le poétique Songs for the Sleepwalkers se cache Andrea Caccese, citoyen transalpin établi à Västerås en Suède.
A son actif un CD  “Our rehearsed spontaneous reactions” que tu peux télécharger gratos sur bandcamp ou acheter pour le prix d'une pintje après le concert.
Andrea, c'est un barbu, tu penseras donc à Pirlo ou à Bocelli plutôt qu'à Ferréol, fait, également au même titre que Dick Pettersson ( Suède), partie du duo I Used To Be A Sparrow, un album ' Luke', vendu au même prix.
Lorsque Interzone Group propose une mini-tournée à Andrea, il se dit qu'il pourrait emmener Dick dans ses bagages et interpréter des titres des deux projets, en principe  I Used To Be A Sparrow sur scène est un full band, avec batterie, basse etc... Pendant le 10 days tour the lovely people of Germany, Belgium, Czech Republic and Slovakia auront droit à un acoustic set: deux voix, deux guitares sèches!

 Le délicat 'This thing' ouvre, de l'indie/ alt.folk  à la fois vaporeux et pétillant. Tu peux classer sur l'étagère aux côtés de Bright Eyes, Damien Jurado, Kings of Convenience, Bowerbirds ou The Tallest Man on Earth....
Ils enchaînent sans pause sur  le mélodique, ensoleillé et positiviste:' Life is good' un titre que tu retrouves sur 'Luke' de l'ex-moineau.
Andrea entame le lent, feutré et intimiste' Tell me how'  qui sera suivi d'un titre non-enregistré, 'Axe', prévu pour être joué avec un groupe complet, vous entendrez une version skin and bones tonight.
Harmonies vocales éthérées sur dentelles acoustiques raffinées.
Joli!
' Smoke', un post rock brumeux et contemplatif, précède ' Copenhagen' baignant dans les mêmes climats rafraîchissants.
You know, on joue sans setlist, on change de répertoire tous les soirs selon l'accueil que nous réserve le public, next one is a punk song mais vous entendrez une variante soft: ' Alaska'.
Joyeux shoegaze polaire.
Changement d'horizon, la Polynésie, ' Hawaii', to run away from all troubles. Escapism  thérapeutique, mélodie attachante, guitares sémillantes.
Enjoyable indie pop!
La suivante sera moins enjouée annonce l' Italien , qui interprétera ' What if I do'  en solo, a dramatic tune about being confused.
Superbe titre profond et grave, aussi fort que les meilleurs Ray LaMontagne.
 L'ironique ' We are still here' termine leur set de 35'!

Un bis?
Ok!
Dick Pettersson solo pour le catchy ' Let go' aux senteurs Coldplay.

 I Used To Be A Sparrow/ Songs For The Sleepwalkers: agréables découvertes!





lundi 11 juin 2012

Helmut Lotti & Roland's Super Allstar Enlightening Music Machine à l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 10 juin 2012

Dès tes premiers pas et un regard circulaire dans la grande salle de l'Ancienne Belgique, transformée en théâtre assis pour l'occasion, tu ne peux réprimer un oups de saisissement: la section dames de l'hospice est de sortie. Cinq autocars, au minimum, ont dû être affrétés pour déposer Henriette, ayant ressorti du placard un élégant tailleur rose bonbon à paillettes et ayant aspergé sa permanente indéfrisable d'une laque fabriquée à une époque où les dates de péremption n'avaient pas encore été inventées, et ses copines, Léontine, Magda, Philiberte ou Victoire, toutes vêtues de superbes tenues sentant la naphtaline, face à l'entrée du temple rock bruxellois.
Le fanclub d'Helmut Lotti au complet!
Fotoman Luk et ses copines ont eu la même réaction de surprise.
Assis au second rang, il a fallu se lever 22 fois pour laisser passer les groupies octogénaires, ayant  minutieusement préparé 50 cents en petites coupures,  pour les laisser dans la soucoupe de Madame Solange qui a réalisé sa meilleure recette depuis qu'elle occupe le poste de préposée au bon fonctionnement des lieux d'aisance de l'AB.

20:15, c'est parti: Helmut Lotti & Roland's Super Allstar Enlightening Music Machine !

 Helmut Lotti - vocals, harmonica - Roland Van Campenhout - vocals, guitar- Pieter-Jan De Smet - vocals, guitar - Steven De bruyn ( El Fish) - harmonica, vocals- Nevada Fellow (Ruben Focketyn) - vocals, acoustique - Elko Blijweert - guitar , un gars que tu retrouves dans tous les coups signés  Rudy Trouvé  ( Dead Man Ray, Kiss my Jazz,..) mais aussi chez Mauro Pawlowski, Daan, ou Partchesz ...- Jasper Hautekiet - bass- vocals ( Milow, Ballroom Quartet, The Rhythm Junks..) et Jeroen Stevens - drums ( I Love Sarah).
A Pieter-Jan l'honneur d'ouvrir le bal avec ' Up on Cripple Creek'  du Band, une intro funky, un gros son dominé par les guitares, l'harmonica de Steven  en voltige, Lotti fait de la figuration en secouant des shakers, un petit intermezzo en yoddling.
Pas mal, mais ta voisine ne peut retenir un gloups de déglutition lui  façonnant un double menton inesthétique!
Roland pour un twelve- bar classique: ' 17 years in a phone-booth' ( sur son album 'Parcours'), Helmut toujours anonyme.
Au suivant:  le bronzé, Steven De bruyn ' The game is up' bourré d'effets reverb et décoré de méchants riffs d'Elko, encore plus ou moins sobre.
Et Lotti?
Il accompagne aux sifflements... madame, faut pas t'énerver, son tour arrive!
Roland, wil je een introotje spelen voor mij?
Des interventions du même style, il nous en placera une dizaine, Gisèle et Ludivine frétillent sur leur siège, Yolande a sorti son Canon objectif  800 mm , elle peut admirer de près le rasage impeccable du mignon Helmut, à l'étroit dans son costard de  premier communiant: ' Tryin to get to you',  recorded by Elvis in 1955!
Roland, peï, faut recommencer, ton intro devrait être plus saignante.
Helmut en crooning,  la maison de retraite en ébullition!
Le show prend des allures revue de music- hall , de Later with... sans Jools Holland!
Pieter- Jan, au timbre Scott Walker, pour le superbe ' This Ship' qu'il enregistra sous le pseudo Beuzak.
Roland en mode  Dr John swamp: 'Reinvent yourself' .
Le ket, Ruben Focketyn: ' 'Thinking Machine', a ballad, bonne voix!
Een duetje met Ruben, dixit Kuifje Lotti : ' In the arms of a stranger', un Las Vegas track de sa plume.
Steven au dobro: le torride ' Burnin' burnin' burnin'' avec Jasper en basson et trois guitares expérimentales et noisy, Marie-Jeanne se bouche les pavillons d'un index boudiné.
Le petit à la slide: ' The lonely run'  , un Southern country rock sentant bon le David Crosby.
La star aidée de Jasper, un rock, ' Bad Things' de Jace Everett, le troisième âge en pâmoison!
PJDS ' Who's been talkin' - Lotti et PJDS ' Just to walk that little girl home' , Mink De Ville, le chanteur de charme en fait des tonnes à chaque break, les autres se marrent, Elko est chargé du ravitaillement et se pointe à chaque coup avec deux canettes qu'il ingurgite à la vitesse de l'éclair.
 Le traditionnel country ' Cindy Cindy'  en version Elvis.
Pas à dire, Lotti sait chanter le rock, son pas de danse de minet épileptique achève Frieda.
Quoi, Luk?
Non, elle va pas lui lancer son soutien- gorge!
 Toujours Tintin: Hé, Roland, combien tu l'as payé ton costard, je veux le même!
'Satisfy Suzy', Helmut, macho man et air-guitar hero, entame un Chuck Berry-walk  vaudevillesque.
Ambiance!
Pas sûr que le public blues de Peer appréciera ce numéro de cirque.
Steven versus Helmut la Castafiore: ' My baby just cares for me', version  Dean Martin/ Jerry Lewis et carré blanc ... her legs are wide open...
Lotti le tombeur, Roland se marre tellement qu'il en tombe sur le sol, Elko vide sa 12ème Stella!
'  I'll sleep when I 'm dead' Warren Zevon en singalong, pompes funèbres en grève.
Roland goes Hollywood, Cecil B de Mille au casting: ' King Kong' , une voodoo jam simiesque.
La dernière, les enfants: ' Handle with care' des Traveling Wilburys!
La kermesse aura duré 1h35'.


Bis
Précédés d'un concours, qui racontera la plus stupide?
Gros lot pour Roland: Je vis à Gand, c'est la seule ville où les nightshops te vendent des Pampers pour adultes!
' Be my babe', zont commencé sans Elko, coincé dans les lavatories.
Roland cabot!
' Kansas City' virant medley:' There's gonna be some rocking' - 'Johnny B good' - 'Hound Dog' ' Take your pussy to the dog' ( une improvisation PJDS) et ' ça plane pour moi',  la farandole s'achevant sur l'hymne de l'Eurovision de Marc-Antoine Charpentier!


Beaux messieurs, belles dames: musique au programme.
Chanteurs, à vos gammes, que le meilleur gagne

Il y avait quoi à gagner?












samedi 9 juin 2012

Bob Welch ( ex- Fleetwood Mac) met fin à ses jours, le 7 juin 2012

Fleetwood Mac: un groupe maudit?
Bob Brunning, le premier bassiste décède en 2011, Bob Weston, guitariste de 1972 à 1974, subit le même sort en janvier 2012, tout le monde est au courant des troubles schizophréniques dont souffre Peter Green, moins grave, Jeremy Spencer, touché par la grâce, devient  Child of God, la santé mentale de Danny Kirwan inquiète les psychiatres depuis la fin des seventies, Billy Burnette ( guitariste de 1987 à 1995) subit cinq pontages en 2009 et ce 7 juin 2012, Bob Welch ( Robert Lawrence Welch, Jr.) se tire une balle en pleine poitrine pour décéder peu après!

La carrière musicale du Californien, né en 1945, débute en 1964, il tient la guitare au sein du groupe The Seven Souls.
Welch quitte les States pour s'établir à Paris, il avait étudié à la Sorbonne, il monte le groupe Head West, un album au  succès anecdotique.
Par après on le retrouve dans quelques marginal bands avant de rejoindre, en même temps que Christine Perfect ( McVie), Fleetwood Mac ( 1971) qui venait de perdre deux de ses virtuoses: Peter Green et Jeremy Spencer.
Il fera partie du plus grand British Blues Band jusqu'en décembre 1974, participant à la confection de cinq albums : 'Future Games'- 'Bare Trees' - 'Penguin' - 'Mystery to me' et 'Heroes are hard to find'.
De fréquentes frictions au sein du groupe, la création d'un fake Mac par le manager pour honorer des obligations aux States l'amène à quitter Fleetwood Mac fin 1974.
L'ère Stevie Nicks/ Lindsey Buckingham débute, le Mac se commercialise et se colore de sonorités américaines.
En 1975 , Bob Welch monte Paris avec Genn Cornick ( Jethro Tull) et Thom Mooney ( Todd Rundgren), deux albums verront le jour avant le split.
Bob démarre une carrière solo avec deux platinum albums ' French Kiss' et 'Three Hearts'.
Son dernier studio-CD date de 1999, ' Bob Welch looks at Bop' , il sera expérimental et jazzy.

Un communiqué annonce:
Bob Welch reportedly suffered health problems in recent years but it is not known whether they contributed to his suicide.

vendredi 8 juin 2012

Cougars in America- Piglets!, Coiffure Liliane, Bruxelles, le 7 juin 2012

Au 17ème siècle, les Soeurs Apostolines  ou Mariam Colentes, (celles qui honorent la vierge Marie), devenues Maricolles, déformées en Marolles, installent leur couvent rue Haute. Au 247 de la même artère populaire, un joyeux plombier-zingueur élit domicile, au fil du temps le bâtiment/ atelier, proche de l'impasse Strontganske, se mue en salle de fête pour devenir, en 1982, le Centre Culturel Bruegel. C'est là que tu trouves la Coiffure Liliane, ne cherche pas les fers à friser, casques séchoirs, bigoudi, tondeuses ou produits cosmétiques, chez Liliane on peut écouter de la musique en buvant de bonnes bières artisanales!

Merci qui?
Merci Google!

Au menu: Piglets! et Cougars in America!

Piglets!
Après avoir salué Ivan Nervous Shakes , serré la pince à Yves Kengen et avalé une ou deux Maes, tu patientes, car chez Lili l'horaire est flou!
C'est à 21h15', que trois cochonnets n'ayant pas peur du big bad wolf prennent place au fond du salon.
Ces porcelets  ne sont pas nés d'une couvée récente, ainsi Vincent Juste, le batteur, sévissait au sein des Frères Brozeur, une congrégation prônant la sobriété et la tempérance - Frouch Dailly a promené sa basse chez Julie LaRousse, les Brozeur, Unity ( avec Domenico Solazzo), Claude Semal, Les Petites Frappes enz.. et Yves Kengen, le rescapé, il se targue d'être le second punk de la capitale, Manneken Pis étant le premier.
Quoi... des détails?
Les Evergreen Nightrockers, pas confondre avec les Night Rockers  de feu Armand Massaux - Bastard avec Brian James des Damned  et Elton Motello- et enfin, Raxola , récemment enterré!
Ce sera le second concert des jeunes omnivores, toujours en rodage, il démarre après la question usuelle, are you ready for some rock'n brol, par un ' Moving on' trempé dans le cambouis sixties, tout comme ' Three times loser'.
Ils ont de la gueule nos affectueux porcidés, les groupies des sixties ont pris un coup de vieux mais se déhanchent comme une colonie de Jane Fonda en pleine séance d'aérobics.
' Manic Depression' puis un  Vincent Damon Furnier sans boa constrictor 'Man of the year'.
Une intro de basse aussi funky que celle de Rare Earth, pas étonnant le trio s'attaque à 'Papa was a rolling stone' des Temptations, avant d'enfoncer une porte ouverte ( sic!) avec 'L A Woman', retour aux r'n'b charts ( 1964): 'People get ready' version marcassin!
Les Piglets! sont les seuls qui en 2012 perpétuent l'imagerie rock'n roll , à une époque où les stars s'abreuvent de Spa light, nos purs et durs se passent une flasque de gnôle artisanale.
Curtis Mayfield ' Move on up' , Vincent tape juste, Frouch c'est pas un froucheleir, et Yves s'époumone gaiement, tout le monde, il est heureux!
'Second cousin' un Flamin Groovies bondissant, puis Yves se la joue Tina Turner, moins sexy tout de même: 'River deep mountain high', une version épingle à nourrice et on achève avec Billy Idol ' Rebel Yell'.
Vous voulez un bis?
Faudra gueuler, chers amis...
Yeah..
On a répété ce truc au lever du jour: ' Ain't that a bitch' , non censuré!

Cougars in America ( 22:30')
Après les cochons indigènes, les pumas de chez Tonton Sam.
Trois félidés, le chef de la meute: Scott Hamilton, Canadian turned Bruxellois indique sa bio, tu le vis en janvier 2009, lors d'une singer-songwriters night au Bizon, accompagner Daniel a k a The Hypocrite ( présent ce soir), il fait également partie du Benito Band.
Paolo Melindi à la contrebasse et  le formidable, autant que discret, Erik Schoeper aux steelguitars,banjo, mandoline.
Au programme de l'alt.folk/alt.country/americana haut de gamme!
Paolo impose un rythme soutenu, Scott encourage l'assemblée à l'imiter en fingersnaps, le dobro s'installe, let's go: ' Broken Mirror', du rootsy jazzy americana.
La suivante naît à l'Archiduc où la barmaid imitait Donald Duck, chez moi, je rêve et compose la berceuse du boulanger, le mélancolique ' The breadmaker's lullaby' !
Beau et lent comme du Sufjan Stevens!
Quelques lignes d'harmonica, ' Get low', dans la veine country.
You know, mon chat est mort et j'ai rencontré Jésus, j'ai écrit ce morceau ( me demande pas ce qu'il a fumé): ' Breaths of paradize', superbe lament digne de Townes Van Zandt, mention spéciale pour Erik jouant de la resonator en lapsteel.
Il troque le dobro contre un banjo, a cabaret waltz: 'Another evening at the theatre' , sensuel et élégant!
Même tempo pour 'In this age of hope and golden mountains'.
Next one is called 'The tower', non pas celle de Babel, Pieter!
It's a moment of discovery, un moment où n'importe quoi peut arriver.
Une mandoline subtile, un climat The Byrds, Fleet Foxes... ooh I wanna miss you, I wanna miss you When I'm gone... que tu fredonnes avec Scott alors que ce titre t'est inconnu.
Tout le salon mis à contribution pour une séquence de handclaps asymétriques pour une plage aux senteurs  country & western.
After this punky one, a song about the wind , it has a message...go the other way...les fauves virent gypsy, les clients dansent, Scott vient se mêler à la farandole, clac... le jack se taille, plus aucun son de gratte!
On s'en fout, c'est la fête!
Un guignol m'as-tu-vu repousse les musiciens, se saisit du micro et s'avise de vouloir faire lever le public sagement assis.
On t'a rien demandé, gars, retourne chez ta mère!
Le trio  amorce le joyeux  ' Help yourself' orné d'un solo de kazoo, pour continuer par une ballade country ' Dead man ballad', à la saine philosophie ... rise above your fears...
' A war made for two' une valse freudienne ..our love is a war made for two.. that's me and you...
 Au revoir, Scott, come back in a fortnight, ça fait 75€!
Voilà la dernière, composée après une commotion cérébrale, dizzy, I feel dizzy...:  'Vertigo'!


Un bis, please!
Pour finir en douceur ' Who stole my mind'.
Frank Black, des Pixies, se posait la même question en 1988.

Concert apprécié!















jeudi 7 juin 2012

Barefoot and the Shoes featuring Roland au Merlo, Bruxelles, le 6 juin 2012

Dernier Stoemp Brusselse café concert de la saison, direction le Quai aux Briques, een bruine kroeg comme il n'y en a plus des masses à Bruxelles: le Merlo!
Cet adorable  zinc s'avèrera, une nouvelle fois, vachement trop exigu pour accueillir une faune hétéroclite, désireuse d'admirer le bompa du blues autochtone: Roland Van Campenhout.
Une cinquantaine de clients ( dont Lee, obligé de larguer sa trottinette  près de la Basilique, avec Steven on l'a fait baver en enfilant pintje sur pintje, lui qui n'avait aucun accès au comptoir, santé Lee!) suivront le concert dans la strotje jouxtant le bistro.

Barefoot and the Shoes ( from Tremelo):
Line-up:  le va-nu-pieds, Barefoot Lynnfield (alias  Brent Buckler/ Cliquet) , acoustique, plateau de Stella, lead vocals-  Sander Cliquet, guitare, backing vc. ( ex The Fireflies) - celui qui fait office de vétéran ( né en 1971), Dirk Vandenbulcke, drums ( 7th Circle, The Jack Daniels Embargo..) et Jens Paeyeneers aux claviers ( Sjfëtllïch + un background jazzy).
Discographie: un album ' Exit out of Dreamland' .
Palmarès: support for El Fish ( AB) - support The Delta Saints ( De Loods)- Gevarenwinkel Blues ....

T'as remarqué, pas de basse et tonight une troisième guitare, celle du godfather Roland!

Un répertoire adapté pour ce Stoemp Deluxe, en commençant par une perle datant de 1913 ( Dick Burnett)  ' Man of Constant Sorrow' au répertoire de Dylan, Rod Steward, Ginger Baker's Airforce ou Jackson Browne...
Un timbre de fumeur de Gitanes, incroyablement raw pour un ket ( au look Jasper Erkens, anno 2008) n'ayant pas dû avaler, vu ses années de service, des hectolitres de Bourbon... m'étonne pas que certains citent Ian Siegal.
'Eyesight to the Blind' Sonny Boy Williamson, titre que Roland maîtrise à fond, il le chantait avec Arno dans Charles et les Lulus, Brent aux percussions, il tabasse un antique plateau de Stella, valeur 15€, acheté à la brocante d'Erembodegem.
Les Doors, en vocal duet: 'Love me two times', sale et vicieux,  l'organ en voltige.
Le Zim: ' Girl from the North Country', Roland espiègle, un clin d'oeil en direction de Steven, t'as reconnu, menneke?
Superbe travail de Sander.
Dedicated to Derroll Adams:  'The Cuckoo' , some spooky sounds from the keys!
Un blues graisseux que tu retrouves sur la plaque du barefoot boy: ' Some Positivibility', suivi d'une nouveauté, destinée aux vétérinaires ' Puppy injection'!
On enchaîne tout naturellement sur un cabaret blues dans la veine Tom Waits avant de virer gospel avec ' Sitting on top of the world' à l'origine un folk blues ( Mississippi Sheiks).
Une nouvelle fois, le timbre rauque du gamin, venant à peine de perdre ses dents de lait, étonne et enthousiasme.
La plus vieille du lot, ' The Wayfaring Stranger' , un Jack Kerouac avant la lettre ( ou 'Le Juif Errant' version Appalaches, si tu préfères)...
 I'm just a poor wayfaring stranger
I'm traveling through this world of woe
Yet there's no sickness, toil nor danger
In that bright land to which I go...
doit dater du 19è siècle et a été interprétée par la terre entière, sauf par  Boney M, peut-être,on te recommande The Von Trapp Children, les précurseurs de nos Scala nationaux !
La suivante est un bluegrass, grimace Roland.
On vérifie ' Midnight Star'  a truly unique Kentucky bluegrass variety... Roland, le jardinier à la main bleue!
Sans instruments, some clapping and stomping ( résultat trois gargouilles de l'église Sainte-Catherine ont atterri sur le pavé ): ' Grinnin in your face' de Son House.
Grinnin': Roland connaît!
Tom Waits, le Roland de chez Obama, dixit la comtesse aux pieds nus: ' Chocolate Jesus', mieux que l'hostie!
 Et maintenant, braves gens, la plus belle chanson jamais écrite!
' J'aime la vie' de Sandra Kim?
Stupid monkey.. Uncle Tupelo ' I wish my baby was born', superbe  plage alt. country, chantée d'une voix proche de celle d'Eddie Vedder.
Roland: let's do a thing in slow motion.
Encore plus lent?
No, a heavy slow motion: ' Wild thing' des Troggs.
Le Merlo en folie, et ça va s'aggraver avec la sulfureuse version de 'All along the watchtower' qui clôture ce terrible concert!








mercredi 6 juin 2012

Herb Reed, le dernier membre original des Platters n'est plus: le 4 juin 2012

'Only You'- ' The Great Pretender' - ' The Magic Touch' - 'Twilight Time'.... The Platters un des plus grands groupes de doo-wop au monde vient de perdre le dernier de ses membres fondateurs: Herb Reed. Celui -ci est décédé à Boston, à l'âge de 83 ans, il souffrait de chronic obstructive pulmonary disease!

Les Platters naissent à L A en 1953,  à l'époque le line-up comptait Alex Hodge, Cornell Gunter, David Lynch, Joe Jefferson, Gaynel Hodge et Herb Reed.
Les premiers singles seront anecdotiques.

En 1954, le nouveau manager, Buck Ram, décide de modifier le line-up original et introduit la chanteuse Zola Taylor ( seconde épouse de cette autre star des fifties, Frankie Lymon) , le succès ne se fera pas attendre: en 1955, l'immortel ' Only You'!
 Le suivant 'The Great Pretender' trônera lui aussi en tête des U S Charts.
Le style vocal unique du groupe touche tous les publics, les hits se succéderont.

Au fil des ans, la composition du band subira de fréquentes modifications, pas moins de l16 individualités auront fait partie du groupe vocal , qui sera inducted into the Rock and Roll Hall of Fame en  1990!

Herb Reed  est le seul à avoir participé aux 400 enregistrements du groupe.

Les Platters, même au 21è siècle, s'avèrent être une poule aux oeufs d'or, pas moins de quatre groupes entament une bataille juridique pour avoir le droit d'utiliser le fameux label: The Buck Ram Platters ( du manager Jean Bennett) , Monroe Powell ( lead singer dans les 70's) and The Platters, Sonny Turner ( lead singer dans les sixties)  and the Platters et Herb Reed and His Platters!
....Herb Reed   finally won a court decision in Nevada last year giving him rights to the name....

R I P , Herb!

Only you, can make this world seem right
Only you, can make the darkness bright
Only you and you alone  Can thrill me like you do
And fill my heart with love for Only you...


mardi 5 juin 2012

The Rumblejetts au Sans Nom, Schaerbeek, le 4 juin 2012

 Docteur, comment soigner la déprime par un triste et humide lundi de juin?
La solution: direction Schaerbeek, le Sans Nom, pour une dose tonique de genuine rockabilly!
Claudie, la patronne et l'équipe de Curieus Schaarbeek, ont programmé The Rumblejetts, un trio de Kansas City who  have been spreading the rockabilly gospel depuis 14 ans.
Jadis, ils ont eu l'honneur d'ouvrir pour les Stray Cats et  plus récemment, en décembre, ils ont assuré l'avant-programme pour Brian Setzer .
Discographie: 4 CD's , les derniers “Summertime Apples”  ( 2010) et “Motorhoney” ( avril 2012).
Chad Hasty - Bass, Jud Kite-Drums, Jim Holopter-Guitars ont décidé ( bookés par Surfing Airlines) de terroriser nos plates contrées du 24 mai au 10 juin 2012.
Tu t'étais promis de ne pas les manquer, après les avoir ratés chez Madame Moustache ou au Goezot week-end à Turnhout, le Sans Nom te fournissait un rendez-vous immanquable.
Sur place les redoutables, dans le désordre: Jacqueline, Bill, Walter, Steven, Lee et quelques autres Grands Ducs ou Bois-Sans-Soif, dixit Gabin!

Il est pas 20h, les Rumblejetts ont l'intention d'en découdre vite fait, soyons clairs ,ce soir c'est de rock qu'il s'agit: ' Good rockin' tonight', Chad maltraite sa doghouse bass, Jud, t'as vu ma klakske, bastonne furieusement son drumkit réduit à une casserole et la Gretsch de Jim lance des flammes.
Sur la lancée, Jud relaye la contrebasse aux vocals, pied au plancher .. sweet little woman I love you so much I can't let go...pas pour rien que les gars du Missouri ont remporté la palme du meilleur rockabilly band en 2011 ( Pitch Music).
Premières acrobaties périlleuses du petit bassiste.
Un virage country suivi d'un extrait de leur dernière rondelle ' Rocket to the moon', un petit coucou vite fait à Tintin, Haddock et Tournesol, revenus sur le sol des vaches les cosmonautes fous attaquent ' Real wild child' : 110% danceable!
Chad fait mine de vouloir se désaltérer, les potes ont déjà amorcé la suivante, voyant Jim, le demi-frère de Costello, au chant: ' Little more lovin' ( Chuck Comer), grand numéro, digne de J L Fonck , de  Jud Kite.
Pas question de décélérer, les matous sont en chasse, la Gretsch fait des bonds..cachez les femelles...before it's too late!
Le standard ' Jeanie, Jeanie, Jeanie', tu revois Eddie Cochran en noir et blanc.
 Dans le kot, de vieilles guibolles ont la bougeotte, un blouson de cuir gominé se la joue Elvis da Pelvis, l'ambiance monte d'un cran, le trio nous assène un doublé graisseux et sautillant ' High School Confidential' et un ' Get Rhythm' juteux.
Retour à la country ' Please don't leave me' , pas pour longtemps, c'est reparti sur les chapeaux de roue: ' Big Blond Baby' , me souviens d'une version pas triste de Crazy Cavan.
Des sauvages, ces félins qui ressuscitent Carl Perkins: 'Honey don't'  pour finir la première mi-temps par ' Gone gone gone' exigeant une mise scène rocambolesque, Jud et Chad s'y mettant à deux pour violenter l'auguste contrebasse du dernier nommé!
Vicelards!

Dans le troquet, les avis sont unanimes, des bêtes!

 Set 2
21h10', ready to jive?
En piste: everybody's boppin , everybody's rockin tonight...
Ils enchaînent sur une de leurs compos 'Full Throttle' , un petit twist fringant pour reprendre le standard de 1955 ' Red Hot', tous les visages pâles ont pris des couleurs vermillons.
Un méchant duel guitare/double bass à 10 cm d'une mignonne gamine.
Ils vont pas se calmer avec 'Nadine', une nana aussi excitée que la précédente.
Un petit Johnny Cash, tu fais chier, Jim, un coup de panard sur le tibia, puis 'Honey Bee' une abeille dopée.
Dedicated to Claudie qui nous a préparé du poulet maison: ' Chicken Shack Boogie', la danse des poulets  sur le dancefloor.
A song about a tough guy ' Mule Skinner blues' (?) puis, sur leur premier CD, ' Jett black brunette from Calumet'  , la meute toujours en mouvement, la serveuse ne suit plus, fait soif... les Rumblejetts continuent à fond la caisse, ' Jump kid Jump', pour nous servir un liquide au taux d'alcool 90° ' Liquored up', leurs nénettes, attablées à nos côtés, semblent s'être bien adaptées aux coutumes indigènes et enfilent Jupiler sur Jupiler.
Grosse java avec ' Shake, rattle  and roll' et le feu d'artifice avant le couvre-feu: ' Tear it up'!

Faudra pas les prier longtemps pour un bis explosif: ' Rock this town'.
 35 anonymes sur le dancefloor, heureusement, il y avait une infirmière, pas trop éméchée, dans le bastringue pour réanimer les cardiaques.

Séquence photos de famille, la bise à tout le monde, see you next time!




dimanche 3 juin 2012

Deux membres du folk band God’s Favorite Beefcake parmi les victimes de la fusillade de Seattle, le 30 mai 2012

Seattle, mercredi 30 mai, 11 AM, un individu ouvre le feu dans le Café Racer faisant quatre victimes, il prend la fuite et lors d'une tentative de carjacking abat une femme, pour finalement mettre fin à ses jours après une brève chasse à l'homme.
The Seattle Police Department identified the man as Ian Stawicki...

Deux membres du folk band  God’s Favorite Beefcake seront dénombrés parmi les victimes du bar: Shmootzi the Clod  ( Drew Keriakedes): vocals, banjo, ukulele, accordéon et  Meshuguna Joe ( Joe  Albanese): basse.

Les deux musiciens faisaient également partie de la Circus Contraption performance troupe.
 "The Circus Contraption Band plays quirky-jerky loony-croony gypsy carnival opera music, both to accompany  full-circus shows"...

God's Favorite Beefcake a sorti deux albums  d'alternative eccentric folk:' A Beautiful Trainwreck' et' 'Witches Bones 'n' Whale Skin', un mix de rootsy americana et de gypsy punk.
Le groupe s'était produit le 27 mai au Folklife Festival au Fun House,  Lower Queen Anne.

God's Favorite Beefcake était considéré comme le Thursday-night house band du Café Racer!

samedi 2 juin 2012

The Monotrol Kid - Lara Leliane au Toogenblik, Haren, le 1 juin 2012

Un concert hors-circuit et confidentiel au Toogenblik, une majorité des habitués sont aux abonnés absents, l'assistance étant composée de quelques curieux et de relations des artistes appelés à se produire à Haren.

En l'absence de l'annonceur maison, le rôle est  repris par la pédale, calme-toi Elio, d'accélération à double foyer, ze kid aus rockville: Mesdames, messieurs, je vous présente une grande artiste ( 1mètre 79!):
Lara Leliane!

Lara face au micro, équipée d'une acoustique!
' Still loving you': une voix claire, classically  trained, un phrasé jazzy.
Pas de bol , l'objet de sa passion ne semble pas partager ses élans amoureux!
Les gens heureux n'ont rien à raconter, c'est bien connu!
Salutations polyglottes et second titre 'We are creators', un effet de reverb envahissant gêne la belle Lara, Willy Moustache aux réglages!
William Butler Yeats mis en musique: 'Before the world was made', le poème ( repris par les Waterboys, Laïs ou Carla Bruni) d'abord récité, à la L Cohen, sur quelques accords de guitare, muera en folk mélodique, chanté d'un filet limpide.
Gracieux!
' You've got to pay the price' illustre un dialogue avec sa mère.
J'avais 18 ans , Mother, I can't bear this life no more, je dois voler de mes propres ailes, je sais... I will have to pay the price... du folk de facture classique, une voix légèrement zézayante: charming!
Ton mélancolique pour ' So little air', la châtelaine manquant d'air, locked in the castle!
Toujours l'amour, ses dilemmes... y-a-t-il quelque chose de plus ordinaire qu'une femme longing for a man.. 'I wanna see you again'  même si you're all I dislike... tragédie intemporelle!
Desire and pain!
'Spoiled pride' sombre, sérieux, d'un romantisme gothique
Une nouvelle tirade lyrique que ton cerveau compare vocalement au travail de Clare Louise, puis une lente mélopée pour terminer par un détour par la mythologie grecque ' Little Artemis'.
Concert apprécié mais un léger reproche: une  tendance à l'uniformité engendrant une impression de weariness, de Weltschmerz, ou de mal du siècle cher à Alfred de Musset!



The Monotrol Kid
C'est en 2009, que tu croises pour la première fois la route d' Erik Van den Broeck, au Muze ( Meise), le Kevin Coyne tribute, on a promis de ne pas mentionner la mésaventure vestimentaire que le Vlaamse baard et  barde (Kappelle op den Bos) eut à subir lors de ce concert mémorable.
Après un single sorti il y a un petit temps, le stand merchandising de The Monotrol Kid s'enrichit d'un full CD: ' What about the Finches', le set de ce soir débute par une plage de cette collection: ' The devil song'.
Ce Jack Kerouac contemporain est de la trempe des pure singer-songwriters, pas d'artifice, une voix  assurée, un jeu de guitare solide et des lyrics baignant dans la tradition rootsy folk.
Au jeu des rapprochements certains citent, dans le désordre, t'es pas obligé d'adhérer à 100% : REM ( oops) - Damie Rice ( re- oops!) - Smog ( +/- d'accord) - David Gray ( à la rigueur) - Luka Bloom ( vaguement) - Marl Lanegan ( ?) - Woody Guthrie ( ses pérénigrations aux quatre coins de l'univers sans doute...), on sera moins exotique, on citera l'inévitable Zim, Lee Clayton, Nick Drake parfois, Terry Lee Hale...
' Greenville' démarrant comme une ballade pour virer jeu nerveux, down-to-earth lyrics et quelques vagues résonances Donovan, pas le mellow  Donovan , le cosmique!
Sur la plaque qui devrait être disponible en Asie, en juillet : ' The horse ride' .
Tu verras, un jour ce morceau servira de soundtrack pour un porno sud-coréen.
Le petit gars rêve peut-être, en tout cas sa chevauchée sent la poussière désertique et est aussi convaincante que le 'Horse with no name' d'America.
Superbe pièce!
' Little boy' non, cette chanson n'est pas dédiée au clergé belge, elle fait référence à la bombe A larguée sur Hiroshima en 1945.
Politically correct, annonce Erik qui nous la joue à la Tim Easton.
Place au catchy ' Seven times', suivi de 'Funeral Blues' also known as 'Stop all the clocks', le poème de W H Auden utilisé pour la bande sonore de 'Four Weddings and a Funeral' .
Nouvelle perle.
' Strange ways' is a high security jail in the UK, j'ai choisi ce titre car c'est en prison, en Allemagne, que j'ai appris à jouer de la guitare.
A bluesy one!
En 2009 je tournais en Germanie avec 2 singer-songwriters, des vrais, équipés d'une acoustique et d'un harmonica.
Me suis dit, faut que je me procure un mouth-harp pour faire plus sérieux, voici ' Dream' aux sonorités Dylan.
'Lament' aussi a sa petite histoire, je l'ai pondu en 5', le temps de réflexion qu'il m'a fallu lorsque je croisai une ex en me disant j'aurais pas dû la larguer, au bout de 300 secondes j'avais changé d'avis.
Girouette!
Une jolie ballade romantique pour celle que je n'ai pas encore rencontrée: ' Try', c'est ici que les spécialistes reniflent du Damien Rice, sans doute!
Lors d'un séjour en Irlande, je me trouvais dans le graveyard where Yeats is buried ( Drumcliffe, conté de Sligo), c'est là que j'ai imaginé ' So alike', une version rock ce soir!
La dernière est en fait ma première composition, ' Almost', c'était à une époque où le plus âgé d'entre vous tétait encore le sein de sa génitrice.
No comment!
Un uptempo agité, Richie Havens, me souffle un voisin, le Kid n'a jamais entendu parler de 'Freedom' ...

Un bis s'impose!
Pas avare, il en balancera trois: ' This man', harmonica/guitare/voice, prévu pour un prochain CD.
' Ballad for the mountain' qu'Ernest Hemingway eût adoré et 'Stone Skyway' pour ceux qui ne veulent pas faire des ricochets sur le lac de Lamartine!

65' de haut niveau.
Le 22 juin The Monotrol Kid se produit au T A G, passage Rogier à Bruxelles!