Shit happens on Wednesday, on cite le Beurs: "chaque mercredi des attaques artistiques inattendues de toute sorte. Gratuit"- ça se passe au Beurskaffee!
Il y avait du monde rue Orts, pas pour fêter Saint-Athanase, mais pour assister au gig d'une des révélations flamandes de 2011:
Oscar & the Wolf
D'utiles précisions...
Oscar n'est pas le chauffeur de de Funès.
T'as bien loup: c'est Oscar et le lu et pas Pierre, donc tu occultes Prokofiev!
Max Colombie ( Oscar), pas 21 ans, fut finaliste du Eurokids en 2005 ( il termina second), toutes les gamines, leurs mômans et mamies fondaient comme un esquimau double chocolat bronzant à Ibiza en voyant la gueule d'ange du ket.
En 2012, ça n'a pas changé, si t'en crois les réactions béates des minettes assises à tes côtés.
A part ça, Max est doté d'une voix pas banale, tu y retrouves des intonations séduisantes à la Damien Rice ou Chris Martin, époque 'Parachutes'. Sans cinéma superflu, le gars affiche, en outre, une présence charismatique évidente. Pour occuper ses mains, quand elles n'agrippent pas le micro, il tapote un piano électrique.
Le Blitz Wolf, le Chaperon Rouge et Mère- Grand vont se cacher derrière la batterie ( le doué Claudio Arduini qui se charge des backing vocals) ou s'échangent guitare électrique, acoustique et basse ( Filip Brans et Roland Spooren).
Il y a peu, un cinquième élément, féminin, s'ébattait avec les garçons mais Eva Vermeiren a quitté le groupe.
Un E P: ' Imagine Mountains' !
Plug in à 21h15', courte allocution d'un maître de cérémonie boursier, c'est parti:
' Pastures' du Steinbeck mélancolique, fragile et rêveur sur fond campfire/freak folk.
On adhère, plus ou moins, aux rapprochements proposés par la presse flamande: Fleet Foxes, Bon Iver.
Arrangements fluets, voix caressante, backings en écho: tu n'as aucune peine à te laisser séduire!
'All we want' ne s'entend pas sur le EP, il trempe dans les mêmes eaux détartrées.
Un uptempo, annonce le frontman, on ne doit pas avoir la même échelle de valeur, si ' Bony Weather' est légèrement plus rythmé, on reste dans l'acoustic folk élégant.
'Ribbons' est interprété pour la première fois en public, l'intro sera lente et le chant narratif, mais bien vite les rubans, sous l'impulsion de la basse ronronnante et d'un clavier entraînant, entament une joyeuse danse poppy.
Retour à la lenteur et à la nostalgie avec l'enchanteur ' Remember tour' ( ?), suivi d'une valse magique 'Moonshine'.
Claudio lance ' Bravery', le titre le plus nerveux et obsédant du set, des arrangements recherchés, des harmonies subtiles, encore un titre au potentiel radiophonique limpide.
Déjà le dernier morceau: 'Wash your face' , voix sépulcrale, d'un sombre romantisme byronien, instrumentation agitée, plus proche d' I Like Trains que d' Isbells ou de Marble Sounds, filant vers un climax théâtral, une fin abrupte!
A peine quarante minutes, elles ont suffi à convaincre le public du café.
A l'évidence, Oscar & the Wolf est promis à un bel avenir!