"La vita è un'autostrada a senso unico di marcia, impossibile invertire ne tornare indietro. Folle sarebbe accellerare."
lundi 30 janvier 2012
The Beat au Depot , Leuven, le 29 janvier 2012
Direction Louvain, het Depot, toujours au 47 Kapucijnenvoer, pour une dose bien tassée the 2 Tone ska salubre et vivifiant!
The Beat
Naissance en 1978/ break-up en 1983- une reformation éphémère en 2003 - Dave Wakeling ( le guitariste/chanteur), sur la lancée, forme, aux States, The English Beat - 2006, Ranking Roger, au UK, rebondit et relance The Beat avec son fiston comme second toaster!
T'as tout suivi?
OK, entre 1983 et le 21è siècle on pourrait mentionner General Public- Fine Young Cannibals -The International Beat - Big Audio Dynamite- Special Beat - Dexys Midnight Runners etc..., on va pas te casser les burnes!
Dans le hall, honnêtement garni, des nostalgiques de l'ère skinheads, des bedonnants nourris à la Newcastle brown ale, des rudies à la retraite, quelques pork pie hats ou robes à damier, et une folle envie de faire la fête!
Personne ne sera déçu!
20h55' le deejay balance une bouillie ska, niveau sonore agressif.
Sept Beat fendent la foule pour investir le podium, ska va chauffer!
Emmenés par dreadlocks Ranking Roger et son ket, Murphy' Ranking' jr. , il y a un drummer, le membre original, Everett Morton - Mickey Billingham aux keys- un sax (Saxa est à l'hospice) , Simeon Murray- une basse, le costaud Andy Pearson et une guitare, Steve Harper!
Attachez les ceintures: 'Whine & grine'; et sa diatribe contre la dame de fer, introduit par le sax et décoré d'une petite démonstration d'Everett.
Déjà les jambes te démangent et à tes côtés, Tania, une Sicilienne pas bidon, se trémousse énergiquement avec ses copains/pines espagnols tout en avalant houblon sur houblon.
Next one is all about you, people: 'Too nice to talk to' , suivie de my favourite blast anti-racist song ' Two Swords' , timeless message sautillant sur fond post punk/new wave/ska!
L'argent, le pouvoir et la cupidité, voilà ce à quoi s'en prend ' Big Shot' , a fucking anthem!
L'euphorie gagne le Depot, the Beat goes on : ' How do you do', suivi de 'Rock the Casbah', la bombe des Clash reprise en chorus fumant...The sharif don't like it Rockin' the Casbah Rock the Casbah...
Un calypso chaloupé sentant bon les Caraïbes: 'Dangerous' et Roger d'annoncer, Ok, vous avez eu votre sieste, voici ce qui fut notre premier single 'Tears of a clown' de Smokey Robinson and the Miracles, ambiance au zénith!
Vous êtes prêts pour a little stroll?
Tu parles, un sprint Cavendish ' Click, click' .
Quoi Roger?
Faster, faster, faster...
Le moteur va exploser, mec!
Un reggae pervers: 'The doors of your heart', Steve Harper sous le feu des projecteurs.
Je dédie 'Best Friends' à Bart et Elio, deux mecs, présents dans la salle, qui s'aiment bien!
En surmultipliée ' Hands off she's mine' , allégresse généralisée dans la fosse et galopade familiale sur scène!
Un zeste de ragga ' Spar wid me' , tu te souviens de Shaggy ou de Shabba Ranks?
Next one will be a bit noisy, déclare le black.
Après les chimpanzés, on craint rien: 'Noise in this world'.
Pas évident de danser avec une pintje en main, Tania et l'Espagne viennent de transformer les premiers rangs en rigole spongieuse, caca, ce soir elle va encore me dire que je sens la bière!
C'est l'Etna en fusion, cette petite.
Si j'étais Haroun Tazieff, je lui proposais le mariage!
Place à la bombe: 'Ranking full stop', pompe, Raymonde, pompe!
Et la dance craze se poursuit avec 'Mirror in the bathroom' avec un méchant break bass& drums , papa et junior bounding across the stage!
Bye,bye, Leuven, les Beat retraversent le fleuve formé par les godets renversés par mes voisins.
Pas 60', pas sérieux, messieurs, la salle en ébullition et retour des monstres, par les coulisses cette fois!
Où est Junior.. parti pisser sans doute, et Everett aussi, tant pis on commence sans eux..it's me the original D ... 'It's Weird', enregistré par General Public, freestyle toasts envoyés à la vitesse de l'éclair par le petit revenu des latrines, puis un duel avec le paternel, en bas, c'est la folie!
Vous en voulez encore: 'Sooner or later' et pour prendre congé: 'Jackpot'.
Who wants a free Beat T-shirt, Ranking Roger balance le sien dans la salle, son ket fait de même avec la taille S, le band accélère un coup, les toasters se tirent et le sax achève la tirade!
On s'est pas emmerdé!
Tu dis, Tania?
C'était sympa, mais c'est pas du ska, les Skatalites, eux font du ska!
OK, petite, tu as raison, c'est de l'hybride: ska, ragga, rocksteady, reggae, post punk, dub, Afro-Caribbean, Chutney... on s'en fout, the Beat are back!
dimanche 29 janvier 2012
Noa Moon en showcase à la FNAC City 2, Bruxelles, le 28 janvier 2012
Se sustenter, un petit noir, une heure de glande dans les bacs de soldes où t'as failli acquérir un best of de Las Chicas Dementes afin de l'offrir à RickyBilly et retour à la case départ!
Moins de monde dans le forum qui très vite se remplira, des badauds attirés par la voix et le jeu de la mignonne Noa, secte Moon, s'arrêtent et prennent place près de la scène!
Quoi de neuf depuis le mois de juillet au Live Music Cafe où tu succombas au charme ( je te vois venir, vieillard lubrique) et à la spontanéité de la jeune Noa?
Des concerts à la pelle ( La Semo, le Bota...), partout des éloges et on prévoit la sortie d'un EP en mars!
Soundcheck vite expédié, coup d'oeil à la tocante, 14h02': j'y vais?
Yes!
'Now' , trois notes, trois phrases, t'es à nouveau conquis par ce folk frais, sémillant, satiné et guilleret comme un passereau au lever du jour.
'It's OK' au jeu sec, au phrasé scandé, de l'indie folk/pop nageant dans les eaux A Fine Frenzy/ Rachael Yamagata.
' One More Night' se trouvera sur le prochain EP, amours adolescentes et une prière implorante sur fond printanier.. please, please stay one more night to me ... j'ai pleuré so many nights, so many tears..
Bordel, j'ai pas de mouchoir!
Noa Moon versus David Hamilton: souvenirs de jeunes filles en fleur!
Nouvelle page sentimentale: 'Tonight' suivie de 'River', a handclapping one traitant du même sujet, t'as l'impression de feuilleter son journal intime... if you only knew the love I've got to hide...toujours les pleurs..there's a river in my bed..
Romantique, tu dis!
T'as pas tort, mais sans mièvrerie, ni infantilisme!
Un uptempo bruineux ' Rain' et une visite guidée du jardin céleste ' Paradise': des tchik, tchik, tchik radieux, un petit côté Charlie Winston sans feutre mais en jupon, on adore!
Le morceau le plus rock du set, Noa Moon en phase Calamity Jane: 'Kill', sera suivi d'un tout nouveau titre ' Oh Oh Oh', l'ai terminé ce matin sous la douche, il est pas encore tout à fait sec !
... you change your mind every single day... je te cours derrière, t'es pire qu'un courant d'air...
C'est pas évident l'amour à 20 ans, un conseil, mademoiselle?
Take your pride, leave it behind!
Enregistré!
On termine avec le single pétillant ' Magic ' (Is in the air)!
Le 3 février, dans le cadre de Propulse, Noa Moon sera au Botanique!
Machiavel en showcase à la FNAC- City 2, Bruxelles, le 28 janvier 2012
Sur place à 11h30', tu constates que le forum/cafeteria est généreusement peuplé, un showcase gratuit de Machiavel, ça vaut la peine de se lever à l'aube!
Machiavel
Le groupe qu'il est de bon ton de détester, de traiter de ringard, de fossile boursouflé, de vieux (prog)rockers poussifs et laborieux...n'en jetez plus, messieurs les bien-pensants, it's only rock'n roll!
Un nouvel album, 'Eleven', après un silence discographique prolongé, et un nouveau guitariste pour remplacer Thierry Plas parti à Panama: Christophe Pons, un gars hyper-doué, maniant e.a. les six cordes au sein de CannonBall , le tribute band de Supertramp, il accompagne également Chris Denerfs, a joué avec Bobby et, euh, son nom est crédité sur un CD de Belle Perez!
Les fondateurs, Marc Ysaye ( au cajon pour la circonstance) et Roland De Greef ( basse ou gt acoustique) sont toujours présents, ainsi que Mario Guccio, la voix du prince depuis 1977.
Aux claviers, le sosie de Robert Plant, Hervé Borbé qui, en 2011, a sorti l'album ' The man who saw himself from behind'!
En creusant ta mémoire défaillante, tu revois Machiavel dans la salle Malakoff à Linkebeek, avec à l'époque Jack Roskam à la gratte et aux claviers Albert Letecheur, on devait être en 1974/75.
Tu les revis plusieurs fois et assista au virage Eurock vers un son plus américain, avec quelques escapades charts ( 'Fly') aux effluves reggae, Police cartonnait à l'époque!
11:45' Marc Classic 21: Ok, tout le monde est là?
Ja!
On y va, larguez les amarres!
'Sail away' the wind is blowing...., le dobro de Christophe en évidence, Mario concentré, Marc et Roland aux backings, du American FM dans toute sa splendeur , soyeux à l'instar des Firefall, Ambrosia, Seals & Crofts, Loggins & Messina, pour ne pas citer les sempiternels C S & N!
Tout simplement superbe!
Une ballade ensoleillée: 'Feel the sun' sera suivie de l'hispanico-classico-latino ' Never-ending day' , racoleur et imparable comme les meilleurs Vaya con Dios, Marc et Dani Klein ont d'ailleurs collaboré au projet Purple Prose.
Une guitare sèche lyrique, un son d'accordéon/ bandonéon tango à la Gardel, un Mario plus pute que Lady Gaga et un ultime olé pour terminer l'aubade.
Ce titre devrait pouvoir passer sur les ondes, fréquence 93.2 à Bruxelles!
On habille 'Over the Hill' d'un habit 2012, sans supprimer l'arrière-plan reggae et tout le tea-room chante!
Pas une ride, cette rengaine!
Le batteur aux vocaux, comme en quatorze: ' Hope to see you again' , deux acoustiques, une mélodie limpide irrésistible.. Baby Blue, je l'aime déjà .
Un Sauternes millésimé!
Un Château d'Yquem, tu sous-entends?
Je bois que de l'eau, mec!
Une once de blues?
' Lay down' , du Allman Brothers from Brussels.
Ce Pons est vraiment pas con, des envolées exaltées à te laisser baba!
She's completely naked on the floor.
Qui, Mario, tu rêves, gars?
...Naked, she’s a snake on the floor
Naked, naked; would like to beg for more..
'She's a snake' , un classic rock reptilien, sensuel et bien balancé te ramenant à l'époque bénie du 'Captain and Me' des Doobie Brothers.
Les vivats fusent, le groupe vient de mettre un terme à 30 minutes de haut niveau.
Que du bonheur, susurre ton voisin.
T'as déjà entendu ça quelque part!
samedi 28 janvier 2012
JP den Tex au Toogenblik, Haren, le 27 janvier 2012
Mais pour le premier concert 2012, les bénévoles s'arrachent les trois tifs qui subsistent sur leur auguste crâne: une assistance misérable alors que le menu affiche un plat americana des plus succulents: JP den Tex.
Un Texan amstellodamois ayant gravé une bonne quinzaine de plaques, la dernière 'Speak Diary' (2011), on dira pas que les absents ont eu tort, les absents sont des ânes, à la rigueur, on peut excuser Willy Big Moustache, malade comme un chien galeux, les autres, on le répète, des balourds indéfendables, fuck them all!
C'est dit, bastards!
21:10' courte allocution de petit Luc qui cède le micro à JP den Tex!
Jan-Piet uit Alkmaar arpente les scènes depuis des lustres, d'abord avec les bands Turquoise ( met Thé Lau!)- Tortilla - Electric Tear- un petit temps chez Vitesse- Attraction etc... en 1980 débute sa carrière solo, un collègue décrit ses productions de "Beatnik Americana", tu y retrouves tous les éléments chers aux Yankees: de la country, du blues, du Southern rock, du folk à la Guthrie... roots music at its best, quoi!
'Emotional Nomads' son auto-portrait, une photo sépia pleine de poussière ramassée sur les routes des States ou d'ailleurs.
A quote pour terminer la ballade philosophique: 'I'm so tired of the blues, man'.
Un mec lucide, au visage buriné, au chant traînard, qui a vécu, qui traîne un passé Jack Kerouac... ça s'annonce bien!
La vie est un voyage, professe le cowboy, c'est le thème de mes compositions.
'Speak Diary', mon dernier CD est truffé de vieilles démos, des ébauches écrites durant mon adolescence ou mes early twenties, je les ai dépoussiérées, le romantique ' Sad song in your mind' en fait partie.
'Angela' existe, ai fait sa connaissance à Florence, lors d'un voyage scolaire, love at first sight, et elle me trouvait un air de ressemblance avec John Lennon, l'aventure aura duré une soirée.
Jolie ballade pubère, romantico- acnéique.
Je suppose qu'on a tous une Angela enfouie quelque part dans le disque dur.
Le titletrack, l'agité 'Speak Diary'.. what happens to your life is what you make of it...
Retour vers l'introspectif, le moody 'Palermo' , une rupture, c'est pénible!
...The final ciao, the whistle goes
I turn around and find a seat
then look again
to find you gone...
Faut qu'il aille consulter un psy!
Non, il s'est soigné en contemplant chaque soir une photo d'Ophélie Winter, il lui dédie ' Ophelie', une rengaine frivole.
Un rock sec: ' I'm so shy', moi aussi, ça va mieux après 15 pintjes!
' The lights of Phoenix', superbe trip country désert noir!
La recette du bonheur: sillonner la highway 61 au volant d'une Toyota Corolla, rouge de préférence, et penser à la 'River of Hope'
... quand on n'a que l'amour...: le troubadour hippie attaque ' Alcatraz' et termine le premier set par l'hispanico/funky 'En roulant' ( La vue c'est la vie), qu'il n'a pas repris de Ray Charles!
Cinquante minutes se sont écoulées, t'as même pas pensé à te désaltérer, pas de file au bar, le seul point positif de l'absence de public!
Set 2
'The man, the woman and the dog' , ça te rappelle ' Me And You And A Dog Name BOO' de Lobo?
Rien à voir: le truc se passe dans le Nord des Pays-Bas , près des Wadden eilanden, 't is een soort country rock boerenliedje décrivant un couple de vieux ( 50 ans, à l'époque j'en avais pas 20!) qui tous les soirs, à 17:45' pile, partaient promener Whiske ( le clebs) pour son pipi nocturne, retour à 18:15' pile, un scénario indélébile et débile, un instantané noir et blanc signé Robert Doisneau.
On embarque: 'Ferryboat song revisited' dont l'intro a été composée quand j'avais 17 ans.
Un bain de jouvence nostalgique?
' Teenage town revisited', on rêvait, on allait changer le monde, nous étions jeunes et beaux... un regard dans le rétroviseur, ouais, c'était mieux avant!
Même thème sur ' I don't want to live here anymore', j'aime mon bled natal, mais il faut que je m'arrache...
Ce super titre a été composé avec l'aide d'un singer-songwriter américain et de son pote, un certain Kevin Costner!
'Looking for Rosie'. Rosie, c'était une prostituée travaillant dans le rosse buurt d'Amsterdam, son mac l'emmène vivre à la campagne, quand ça la démange elle retourne voir ses copines in de Wallen, et le costaud part à sa recherche!
Maigret chez les putes ou the ballad of a Dutch pimp, au choix!
Avec le groupe, dans les seventies, on s'établit dans la capitale, le bassiste tient pas le coup longtemps, il se barre et retourne au village, ce mec n'ose pas aborder les filles, donc une nana qu'il connaît depuis le kindergarten décide de faire les avances et l'invite à dîner, un premier baiser, sur Radio Veronica: ' Muddy Waters on the radio' , ils vivent toujours ensemble, c'est pas beau, çà!
Un narrateur attachant ( 'les choses de la vie'), un jeu sobre et maîtrisé, une voix à la Lee Clayton, pas de grandes envolées, ni de cinéma, mais une justesse de ton et un sens mélodique inné: les caractéristiques d'un singer-songwriter doué!
En route vers la terre promise: 'American tune' , puis un country folk en clair-obscur, comme Rembrandt: ' Heart of darkness' .
You know I'm a serial monogamer, mais j'ai une chatte, blanche, elle ne supporte pas les dames que je ramène chez moi et n'a rien à foutre de la country, son dada c'est 'Le Caprice Bohémien', l'ai appelée Rachmaninoff , voici 'Chatting with Rachmaninoff', un blues félin.
On va terminer par un singalong: ' Life without television !
La mire de fin de programme?
Non, un bis!
Le quadrilingue 'Olanda ti amo'.
Oranje! Hup Holland Hup!
...La vita è un'autostrada... celle-là tu l'as piquée à Sergio Leone, non, JP?
vendredi 27 janvier 2012
Liz Green - Hannah Miller ( alias Hannah Moulette from the Moulettes) au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 26 janvier 2012
Je te vois venir, Samir, un mollusque anodonte de petite taille, t'es con, mon minou!
The Moulettes
Nous viennent du South East of England et pratiquent un folk inclassable truffé d'éléments jazzy, baroques, médiévaux, avant-garde ou balkaniques, faisant la part belle aux instruments utilisés pour la grande musique: basson, violoncelle, violon, harpe e.a.
Un album, sorti en 2010: 'The Moulettes'.
Hannah Moulette Miller, qui fait également partie du groupe Modernaire, assure la première partie de Liz Green pendant cette tournée hivernale.
A 20h25', un sourire espiègle illuminant son faciès de bébé coquin, elle prend place sur un siège et se saisit de son violoncelle pour commencer par un chant a capella suivi du formidable 'Devil of Mine', un folk épique, romantique et hanté à classer dans la catégorie Sharron Kraus ayant copulé avec tous les membres d'Apolyptica. Elle agrémente le conte luciférien de quelques arpèges jazzy et d'un final folk/metal que ne renierait pas Ritchie Blackmore.
Hello I'm Hannah M., it's quite a scary room, isn't it?
Elle convient parfaitement à votre univers, chère Miss Moulette!
' Circle Song' te ramène au British prog acid folk de groupes tels que Pentangle ou Comus, la gente dame fait preuve d'une belle maîtrise technique, son chant est clair, elle accompagne son folk psychédélique de coups de talons rageurs envoyant dans les airs son ballon de rouge douteux!
This is my bell of nostalgia, une clochette miniature pour introduire ' Half-remembered old song', qu'elle interprétera à l'acoustique: a romantic ballad à écouter sur le Canale di Cannaregio en se laissant guider par un batelier au maillot rayé et au chapeau de paille.
I need to read the lyrics for this song I use to play with the band, elle feuillette un cahier ayant appartenu à Elizabeth Gaskell, à l'époque où celle-ci s'échinait sur 'Mary Barton', et amorce ' No-one is dead' dont elle ne mémorise, effectivement, pas le texte ce qui provoque un accès d'hilarité.
' Unlock the doors', a fast one, un chant guerrier énergique aux loops sombres, footstomping et fingersnaps, l'escadron du Witloof imite la pucelle anglo-saxonne pour la suivre dans son offensive belliqueuse: à l'assaut!
Interrogation: je peux encore en jouer une?
Deux, madame!
Ok, voici Gus en guest, le saxophone de Liz Green: ' Conversation with Gus', un impromptu courtois!
Magnifique!
A sad one avant de se quitter: ' Some who you love' ( ?) a medieval waltz!
Pas con comme support!
Pause boisson, pendant laquelle tu perds ta place stratégique à côté du petit François et de Val d'Outsiplou les Bains et voilà:
Liz Green,
from Manchester, a red-haired singer-songwriter, British jusque la pointe des oreilles, une héroïne timide sortie d'un roman d'une des soeurs Brontë!
Si elle tâte de la scène depuis 2007, a sorti quelques 7", il a fallu attendre début 2012 pour que naisse son premier album ' O Devotion!'.
En novembre elle assurait l'avant-programme d'Agnes Obel au Cirque Royal et est contente de jouer, ce soir, dans une salle de taille humaine.
Entrée en matière a capella, d'emblée elle en impose, silence admiratif: 'Grinning in your face' de Son House.
Après ce hors-d'oeuvre, Miss Green nous servira un cocktail de titres issus de son album, une ou deux covers et pas mal de nouveautés non gravées.
A l'acoustique, un folk sobre chanté d'une voix traînante et hantée, à la Karen Dalton, suivi d'une cover de Blind Willie Mc Tell, ' Dying Crapshooter's Blues', he played it with a 12-string guitar, I'll manage with 6 strings!
Super charleston/jazz/blues!
Brussels, pouvez-vous imiter le hibou et hululer pour faire sortir mon band de coulisse?
On peut tout faire ...ou-ho, ou-ho....
Bordel, on a réveillé Archimède, et trois braves gars en pleine dégustation de Chardonnay: Biff Roxby au trombone - Gus Fairbairn au sax et Samuel Buckley: double bass!
Première grosse claque:'Midnight Blues', un vieux jazz tune tournant en 78 tours par minute et parfumé de senteurs folles années 30.
Next one is about war et sonne tout aussi désuet ' Displacement song' .
Quelques private jokes avec les boys, un petit côté Benny Hill sans la vulgarité et on ébauche une chanson traitant d'un homme aimant assister à des funérailles, la morale de cette historiette est enjoy living: 'Luis'.
'Hey Joe', non, pas . where you goin' with that gun in your hand.., le sien est moitié homme, moitié oiseau et illustre une chanson triste.
Après ce lament, la douce et spirituelle enfant enfile un masque dyscéphalie à tête d'oiseau pour nous bercer a capella avec la nursery rhyme 'Who killed Cock Robin'.
Un nouveau morceau au ton dramatique et arrangements spectraux sera suivi de l'homérique 'Penelope', se terminant en danse brechtienne sur accords helléniques.
Surprenant!
T'as pas perdu le fil, Ariane?
Eclat de rire, I tour with very silly people, et une ballade, à l'arrière-plan une fanfare de la New-Orleans: 'The Quiet'.
Nouvelle perle, le jazzy 'Bad Medicine', et tranche d'humour: let me introduce the mouth trumpet, Liz Armstrong!
La troupe termine le set par une nouvelle composition mixant habilement Tom Waits, Kurt Weill, Edith Piaf et Judy Garland.
Public conquis et triple encore d'excellente facture, précédé d'un épisode humoristique... dis, Bénédicte, pourquoi tu tousses, tiens, je te refile ma bouteille de Spa, je me contenterai du pinard!
' French singer' au charme suranné, puis on fait appel à Hannah pour un titre chantant la Mersey River et son coin de Liverpool d'où elle peut voir, au loin, le Pays de Galles: Hannah will be the sea and I'm the land!
Superbe morceau nostalgique.
La troupe rapplique pour clôturer avec l'enjoué 'Bei Mir Bist du Schoen', popularisé par les Andrew Sisters.
Belle sortie, fille attachante, excellent concert!
lundi 23 janvier 2012
fDeluxe à l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 22 janvier 2012
20h35', un roadie balance quelques T-shirts dans la fosse, mais sinon rien de concret sur scène!
20:42' , trois éléments ( keys, drums, guitar) de fDeluxe sur scène pour une méchante intro, dégoulinant de Minneapolis funk, c'est le signal attendu!
fDeluxe ou le retour de 'The Family' , le band formé par Prince après la désintégration de 'The Time'.
Rogers Nelson les signe pour son label Paisley Park Records et, en 1985, sort le seul album du groupe intitulé, 'The Family', avec la version originale de "Nothing Compares 2 U".
Très vite le groupe splitte, Paul Peterson, alias St Paul, supportant difficilement le contrôle total imposé par le tyran Tom Pouce, aka Joey Coco.
Juin 2011, reformation du groupe, nouvelle identité, fDeluxe, un album 'Gaslight', une tournée européenne en 2012!
Les premiers en piste, Oliver Leiber ( Guitare)- Mario Dawson ( drums) et un neveu de St.Paul, Jason-Peterson DeLaire, aux claviers, complètent le quartette original, qui ne tarde pas à se montrer: à la guitare, l'imposant Jellybean Johnson, drapé d' une redingote napoléenne et coiffé d'un haut- de-forme emprunté à Winston Churchill - St. Paul, sa voix et sa basse cinq cordes- la jumelle de Wendy Melvoin, copine du Prince et moitié de Wendy et Lisa, la sexy Suzannah Melvoin, seconde voix et évolutions érotico- suggestives et enfin, le dernier à se pointer, le professeur Tournesol, alias Eric Leeds, au saxophone!
L'instrumental, entamé en triplette,vire 'High Fashion' ( datant de 1984), la machine à danser est en marche, rien, désormais, ne pourra l'arrêter.
Je tombe la veste, décide Suzannah, un voisin ne peut réprimer un ooh admiratif, le combo attaque 'Gaslight' , les mecs à tes côtés se déhanchent, sauf le gars assis dans sa chaise roulante qui fait des bonds de 20 cm!
Le Minneapolis sound n'a pas pris une ride: le sax en vedette, heureusement, les claviers ne sonnent plus comme les cheap synthesizers des années 80, la basse ronfle, les guitares sont lourdes et agressives et les drums scellent le tout, tu y ajoutes le duo vocal mixte et t'as un cocktail explosif!
Fondu enchaîné ' Sanctified' , licks bouillants de JJ, un bridge instrumental, puis à propos de Laurel Canyon , L A , le chaloupé ' Over the Canyon', de la jazzy soul, légèrement pompée sur 'I can see clearly now' de Johnny Nash et popularisé par Jimmy Cliff!
Miss Melvoin en mode teasing, après s'être frottée à St.Paul, avoir caressé le géant, elle vient titiller le sax.
Brussels, you probably know next one: 'Nothing compares 2 U' aux superbes lignes de sax.
St.Paul ajoute: a great song, yeah... personne dans la salle pour le contredire!
Un 'Madhouse Medley' ravageur, une wah wah tonitruante, des claviers fous et un sax à rendre jaloux Maceo Parker, cet instrumental s'attaque autant à tes boyaux qu'à ton cortex pour te laisser pantois.
Un drumming binaire annonce 'Desire' autre titre attribué à The Family, Susannah est revenue, arborant une tenue pour le moins alléchante, 'Desire' porte bien son nom, elle vient se coller à Paulo qui a toutes les peines du monde à aligner ses lignes de basse.
Garce!
Seconde ballade ' River run dry' suivie de ' @8' pendant lequel un blondinet, ayant faussé compagnie au service d'ordre, vient se trémousser sur scène façon George Michael époque Wham.
Il lui prend l'idée d'aller poser ses lèvres sur la joue du bassiste qui sans ménagement le rejette dans les douves, n'importe quoi pour trois minutes de gloire!
Le truc a donné des idées à Susannah qui, pour nous encourager à chanter en chorus, vient généreusement balancer ses lolos au dessus de ton nez, difficile de se concentrer sur les lyrics dans ces conditions!
Brussels, take a deep breath, let's slow things down: ' Lover' , un sax purulent et la nana qui minaude pour arriver à la pièce de résistance du set, l'irrésistible et sulfureux, plus Prince que nature: ' Drummers and Healers' en version extended play.
Eric Leeds, le maître d'école, Bruxelles en funky kids obéissants et enthousiastes ... What we got? The DRUMMER.... What we need? The HEALER...
Chaud, chaud, baby!
That was it!
70', tu rigoles, tonton?
Bis
Distribution de 3 ou 4 vinyles, un programming classique/élastique, voilà ' The Screams of Passion', voyant Big Brother Jellybean hanter les baguettes for another sexy dancetrack!
Le gluant 'Mutiny' mettra fin à la fête tout en transformant le Box en temple groove.
fDeluxe = funk my body, funk my brain & funk my soul!
samedi 21 janvier 2012
Dear Reader - Laura Gibson à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 20 janvier 2012
Effectivement à 20h10', lorsque Laura Gibson pointe le bout du nez, accompagnée de son band, deux mecs, le coin est sinistrement dégarni ( il se remplira honnêtement vers 20h30')!
La grande bringue, singer-songwriter, née en Oregon, vient nous présenter sa dernière oeuvre, ' La Grande', qui n'a aucun lien de parenté avec Zoa et son boa, il s'agit d'un bled autrefois nommé Brownsville, pour raison de copyright et pour rendre hommage à Charles Dause, un Christophe Colomb made in France, on opta pour La Grande comme identité.
Non, les habitants de cette belle cité ne sont pas des grands dadais!
Résumons, sur scène: la grande Laura, sa Gibson, sa voix, de temps en temps un piano électrique ou des bâtons idiophones - Matthew Rubin Berger aux drums et programming et Brian Perez aux keys, lap steel, melodica, basse et backing vocals.
Dix titres d'indie folk/roots/americana bien foutu, aux habits musicaux soignés, des mélodies sentimentales ou syncopées, une ou deux échappées freak folk: le truc est soyeux mais predictable!
On en attendait peut-être trop en ayant lu les critiques élogieuses de France, après une prestation lors du festival itinérant Les Femmes S'en Mêlent...Une voix de velours, une folk à fleur de peau, vous avez rendez-vous avec l’enchanteresse L G...
'La Grande' the titletrack, ooh ooh ooh aah aah transformés par un micro/tube cuivré, rythme galopant, une horde de chevaux à demi-sauvages cavalant dans une plaine d'un Ouest cinématographique et poussiéreux, chouette alt.country tune proche d'Alela Diane.
Bon début!
Can you give me more distortion on my voice, please?
A vos ordres!
' Milk-Heavy, Pollen-Eyed', belle ballade traditionnelle, suivie de 'Lion/Lamb' pour lequel Brian, le barbu, hante le melodica, quelques touches jazzy cha cha cha, une voix mélodieuse proche de la tessiture des chanteuses de jazz d'avant-guerre : Bessie Smith, Ethel Waters... titre satiné et délicat comme un agnelet.
Une lap steel plaintive pour le psalmodique et lent ' Skin,Warming Skin', on adhère lorsque certains évoquent Joanna Newsom.
L'élément féminin de Dear Reader ( au violon et vocals) se joindra à nous pour le léger et chuchoté ' Feather Lungs', un climat de douce mélancolie, souligné par l'instrumentation mélodramatique, une scie et un violon gémissants, sur l'emballage en caractères majuscules: attention fragile!
Intro samplée en catimini, voix dans les hautes sphères, craquements de vieux gramophone: ' Red Moon', suivi d'un titre de ' Best of Seasons' l'album précédent, le poppy singalong ' Spirited'.
En solitaire, 'In the pines' de Leadbelly, malgré les échos cuivrés, pas la meilleure version de ce classique.
Place au psych folk hanté de ' Time is not' avant d'achever les 45' avec ' The Fire' un upbeat joyeux.
Bon concert, sans étincelles!
Chers lecteurs, voici Dear Reader!
Wikipedia, pas en grève: Dear Reader is an alternative/pop band from Johannesburg, South Africa.
Correction, Cherilyn, désormais, crèche à Berlin.
Du duo fondateur subsiste le boute-en-train Cherilyn MacNeil: voice, piano, guitar et fous rires intempestifs!
Elle est accompagnée de Jean-Louise Nel, it's her birthday, 25 printemps, au violon, guitare, claviers, backings et de 3 gars se partageant drums, basse, guitares, claviers (3), accordéon et trompette + choeurs : les Suédois Jacob Lind et Erik Sunbring ( du groupe Marching Band) et un troisième élément dont on ne peut assurer qu'il s'agissait de Martin Wenk de Calexico.
Trois albums, le petit nouveau à défendre en public: ' Idealistic Animals'.
55' de set, sans les rappels et des réactions mitigées, une importante partie de public a ovationné, d'autres se sont tirés après 3 titres ( Rudi et Greg avaient une petite soif) , certains ont enduré une demi-heure!
Il est vrai qu'après ce laps de temps, ton esprit vagabonde, le machin est gentil tout plein, propre, bien fignolé, la nana est souriante, mais le reproche majeur réside dans l' affolante candeur, le côté lisse des kindvriendelijke comptines et dans la relative uniformité des compositions malgré l'imposant attirail instrumental.
Chérie Line: Bonswar, je parle fraanséé très mal, nous venons de la frite du sud!
Excellente entrée en matière, des comiques vont dialoguer avec la gente dame pendant toute la soirée au détriment du musical!
C'est parti pour la lecture du bestiaire: 'Fox' (Take your chances), Jean de La Fontaine sur fond de célestes harmonies, une lenteur sacrée.
'Bear' ( Young 's Done In) du Walt Disney from South-Africa.
Un titre plus ancien, le poppy ' Dearheart', suivi de la préférée des pêcheurs ' Earthworm' ( All hail our ailing mother): charmant!
'Elephant' (Hearter) un nouveau conte de fée poétique chanté d'une voix pure, un pachyderme rose bonbon!
'Whale' ( Boo Hoo) aussi intellectuel que Dorothée, elle éclate de rire après une intervention d'un gugusse même pas imbibé, faut tout arrêter, le drummer s'en mêle... pense à quelque chose de chiant, la politique par exemple, concentre-toi et on reprend!
La baleine replonge dans des eaux moins perturbées.
Toujours prise de hoquets 'Camel' (Not black or White but Camel), jolie chorale de chameaux à la croix de bois.
'Release me' date de 2009, titre sobre avec de jolis effets de voix sur fond de violon profond.
Nouveau blanc avant l'ours blanc ' Great White Bear'....He climbed into the belly of the great white bear It's very sticky and it smells a little fishy... non, c'est pas Pinocchio, lui c'était une baleine!
Finalement ces rengaines naïves te font penser à la Swedish pop inoffensive d'un Jens Lekman ou encore à un El Perro del Mar, groupe vachement plus sophistiqué toutefois!
'Man' (Idealistic Animals) , l'homme est un animal, petit côté A Camp!
'Mole' si pour la DGSE , une taupe espionne, à Vienne, d'après Miss Cherilyn, Moll = Gay!
Elle est pas molle, celle-là?
Mélancolie pour non-voyant!
On termine par 'Monkey' (Go home now), on partira pas, il y aura un rappel!
'Bend' une chouette lovesong en mode campfire!
Enthousiasme démesuré affiché par ce qui reste du public et un tout grand moment, Dear Reader solo pour une cover épurée de Bruce Springsteen ' Dancing in the Dark'!
Shut your books!
vendredi 20 janvier 2012
Claire Denamur à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 19 janvier 2012
1984, février, aucune trace d'un acte de naissance établi au nom de Claire Denamur... fausse piste, je m'allume une pipe!
Connaissez-vous Claire Denamur?
Le limier prend contact avec Wikipedia, éléments de réponse... une maman d'origine ukraino-argentine, un paternel franco-néerlandais, une enfance aux States, Parisienne à 15 ans, la musique, 2 albums, le dernier 'Vagabonde' , enregistré à Montréal.
Elle se produit le 19 janvier, à Bruxelles, à la Rotonde du Botanique ( bien garnie en l'occurrence), on apprendra plus tard que la famille hollandaise traîne dans l'amphithéâtre, elle leur adressera, d'ailleurs, un "hello Nederland, alles goed" que Mark Rutte, qui comprit parfaitement l'italo-franco-flammouch-rigolo baragouiné par Di Rupo, jugea excellemment prononcé!
20:15' après qu'un technicien ait jugé utile de compliquer la tâche du brave Jules en diffusant un asphyxiant nuage de fumée, trois musiciens, suivis de près par la blonde enfant, se pointent, acclamations!
Ces mousquetaires s'avèreront, en tous points, bluffant: drums, Gaëtan Le Carvez - basse, claviers, Ludwig Brosch ( actif au sein de Radiosofa) et à la guitare, le flamboyant Fabien Senay, également membre du normand Radiosofa!
Claire, à l'acoustique, nous sourit, j'ai promis de ne pas tomber amoureux, ça va être dur!
' Daemon' que Lucifer vient d'emblée déchirer d'une interférence grossière émanant de l'ampli guitare, ouf ça reprend... intro ballade bluesy, une voix éraillée, un arrière-plan rock David Lynch ...j'aimerais tellement que tu me vois vraiment... je fonds, elle est blessée, quel con, faut la consoler!
' Bang, bang, bang' , le premier single issu de 'Vagabonde' , une guitare métallique, direction l'Ouest américain, Clint Eastwood ou Geena Davis et Susan Sarandon dans 'Thelma & Louise' , la Rotonde vibre!
'Tu m'as tuée' J L Murat à Nashville, en jupons, super, et que dire du désabusé ' Rien à me foutre en l'air' à l'intro surf ' Johnny Guitar', cette nana c'est l'équivalent féminin de Chris Isaak.
Ce sera la seule chanson d'amour de la soirée, ajoute Calamity Claire, d'un timbre Dani Klein, ayant rajeuni de 20 ans!
Elle amorce le downtempo mélancolique 'Le temps passé' en solitaire, Ludwig von Brosch parsème la mélodie de quelques notes de clavier, Fabien répond en lignes lyriques: c'est simplement beau!
Première salve en anglais 'Together' , un gospel/incantation cheyenne clap your hands, la Rotonde embraye et avec une larme au coin de l'oeil tu penses à Janis.
Cette fille est formidable!
La suivante n'a jamais été enregistrée, 'Unknown' mentionne sa playlist, cet inconnu donne dans le rock tribal et est chanté en français... compte les jours, compte les semaines... un quidam, ébloui, évoque la possibilité de graver cet excellent titre sur une prochaine plaque.
Resplendissante et super sympa elle enchaîne solo sur un Bashung qui a refilé la chair de poule à toute la volaille du Botanique ' La nuit je mens'.
Cette nuit, elle m' a secoué, tu tremblais me dit-elle!
Oser s'attaquer à un monument et nous faire pleurer, bel exploit!
Une tranche philosophique, un chant d'espoir désespéré: ' A child' , un country voix/acoustique + l'électrique, une nouvelle perle.
Impossible de classer Claire Denamur sur l'étagère chanteuses françaises, même si d'aucuns la voient côtoyer La Grande Sophie, Zasie ou cette autre américanisée Marianne Dissart, à la rigueur on pourrait voir à l'associer aux anciennes: Valérie Lagrange ou Marie-France qui rockait garage/punk avec Bijou, ajoutons que Miss Denamur est moins glamour mais sûrement pas moins douée que M F!
Tu insistes: elle est pas la seule à sonner americana/ rock chez Sarkozy... pour te faire plaisir, on veut bien mentionner Jean-Louis Aubert, Paul Personne et Cabrel quand il tombe pas dans le franchouillard!
Une valse alt.country Calexico/ Giant Sand, 'Rien de moi', suivie d'un rock prophétique ' Le Ciel', cieux déchirés par un déluge de guitares.
Surprise, Claire au piano, à deux doigts pour quatre notes, une cover coup de poing de ' Hang me up to dry' des Cold War Kids.
Vingtièmes remerciements, nous fûmes formidables, voilà la dernière, le dramatique ' 34 septembre'!
Septante minutes brillantes, la Rotonde hurle!
Séance bis entamée solo, une nouvelle claque magistrale ' Video Games' Lana del Rey, d'une intensité magistrale.
Les boys rappliquent, une ballade lucide ' D'un autre monde', maman, quelle voix!
Le bis trois va nous achever, une version rhythm'n blues imparable du 'Hound Dog'!
Chaud, chaud... la salle transformée en piste de danse!
Le calendrier indique que l'année est vieille de 19 jours et déjà tu as l'impression d'avoir assisté au concert qu'il ne fallait pas manquer, t'es loin d'être le seul à partager cette idée, ça gueule à tout rompre et ... ils reviennent!
On n'a plus rien, mais celle-ci vous la connaissez, on l'interprète tous ensemble: 'Satisfaction', l'hymne imparable des Stones!
La Rotonde déchaînée!
We just can't get enough... no, oh no, no, no Hey hey hey, that's what I say!
jeudi 19 janvier 2012
Oscar & the Wolf au Beursschouwburg, Bruxelles, le 18 janvier 2012
Il y avait du monde rue Orts, pas pour fêter Saint-Athanase, mais pour assister au gig d'une des révélations flamandes de 2011:
Oscar & the Wolf
D'utiles précisions...
Oscar n'est pas le chauffeur de de Funès.
T'as bien loup: c'est Oscar et le lu et pas Pierre, donc tu occultes Prokofiev!
Max Colombie ( Oscar), pas 21 ans, fut finaliste du Eurokids en 2005 ( il termina second), toutes les gamines, leurs mômans et mamies fondaient comme un esquimau double chocolat bronzant à Ibiza en voyant la gueule d'ange du ket.
En 2012, ça n'a pas changé, si t'en crois les réactions béates des minettes assises à tes côtés.
A part ça, Max est doté d'une voix pas banale, tu y retrouves des intonations séduisantes à la Damien Rice ou Chris Martin, époque 'Parachutes'. Sans cinéma superflu, le gars affiche, en outre, une présence charismatique évidente. Pour occuper ses mains, quand elles n'agrippent pas le micro, il tapote un piano électrique.
Le Blitz Wolf, le Chaperon Rouge et Mère- Grand vont se cacher derrière la batterie ( le doué Claudio Arduini qui se charge des backing vocals) ou s'échangent guitare électrique, acoustique et basse ( Filip Brans et Roland Spooren).
Il y a peu, un cinquième élément, féminin, s'ébattait avec les garçons mais Eva Vermeiren a quitté le groupe.
Un E P: ' Imagine Mountains' !
Plug in à 21h15', courte allocution d'un maître de cérémonie boursier, c'est parti:
' Pastures' du Steinbeck mélancolique, fragile et rêveur sur fond campfire/freak folk.
On adhère, plus ou moins, aux rapprochements proposés par la presse flamande: Fleet Foxes, Bon Iver.
Arrangements fluets, voix caressante, backings en écho: tu n'as aucune peine à te laisser séduire!
'All we want' ne s'entend pas sur le EP, il trempe dans les mêmes eaux détartrées.
Un uptempo, annonce le frontman, on ne doit pas avoir la même échelle de valeur, si ' Bony Weather' est légèrement plus rythmé, on reste dans l'acoustic folk élégant.
'Ribbons' est interprété pour la première fois en public, l'intro sera lente et le chant narratif, mais bien vite les rubans, sous l'impulsion de la basse ronronnante et d'un clavier entraînant, entament une joyeuse danse poppy.
Retour à la lenteur et à la nostalgie avec l'enchanteur ' Remember tour' ( ?), suivi d'une valse magique 'Moonshine'.
Claudio lance ' Bravery', le titre le plus nerveux et obsédant du set, des arrangements recherchés, des harmonies subtiles, encore un titre au potentiel radiophonique limpide.
Déjà le dernier morceau: 'Wash your face' , voix sépulcrale, d'un sombre romantisme byronien, instrumentation agitée, plus proche d' I Like Trains que d' Isbells ou de Marble Sounds, filant vers un climax théâtral, une fin abrupte!
A peine quarante minutes, elles ont suffi à convaincre le public du café.
A l'évidence, Oscar & the Wolf est promis à un bel avenir!
mardi 17 janvier 2012
The Ultra Kings au Café Au Sans Nom, Schaerbeek, le 16 janvier 2012
La motivation première n'était pas de revenir chez toi le nez rouge mais bien d'assister au concert des Ultra Kings, un méchant trio originaire de Pennsylvanie, qui depuis plus de dix ans vient arroser le North-East et les mid-Atlantic States avec un rock'n roll/rockabilly/surf crasseux et addictif.
Après avoir ingurgité un plat turc traditionnel: des frites et une viande dégoulinante baignant dans un truc à faire grimper ton taux de cholestérol plus haut que l'Empire State Building, le frontman, Rick K. Kuebler, équipé d'une Telecaster à son nom - s'il faut croire les flyers, Zoots Szmigiel à la double bass et Carl Ehst, aux drums, backing vocals, de temps en temps lead vocals, prennent place dans le coin où gisait leur matos.
Il est 20h30', que la fête commence!
Tavernier, à boire!
Le band a déjà sorti quelques plaques, la dernière ' Gun Metal Gray'.
Un petit surf, écrit par Rick Kay, pour s'échauffer ' Crying song', quel son de gratte mes aïeux, ce Kuebler doit être le jumeau de Dick Dale!
On enchaîne sur un rockabilly pur jus, le classique 'Rockin in the coconut top' pondu par King Ivory Lee, un mec ayant entamé sa leçon de lindy hop a pas le temps de boire un coup, les Ultra Kings ont déjà envoyé 'Strikeout king' suivi d'un country rock sentant bon le Johnny Cash ( 'Streamlined Deluxe').
Sa copine, elle est sympa 'She never says no' en rythme... any time, any place, anywhere I go...
Vachement remuant, et ça donne soif!
Hank Williams Jr. ' My bucket 's got a hole in it', un peu comme la panse de Steven!
Une lampée de Duvel et on repart au turbin ' Who's pushing your swing': pas de sax, mais une sale guitare métallique, un bûcheron et une contrebasse au look placide, mais plus efficace que 26 ouvriers wallons supervisés par Bart De Wever.
Pendant ce temps, dans le troquet un marchand ambulant originaire de Valachie essaye de refiler, contre espèces, une batterie de cuisine tombée d'un camion, Bill n'en voulait pas et Steven lui a proposé de l'échanger contre sa belle-mère, sans succès!
Viens pas me dire que les Moldaves sont paresseux, t'en connais beaucoup des Ménapiens qui font des heures sup jusqu'à 21:10'?
Les Kings s'en battent et attaquent ' Tall Skinny Mama' puis le classique des classiques 'Brand New Cadillac' .
Le 'Flattop Joint' est un petit bar sympa en Californie, il a fallu refiler l'adresse à l'insatiable Steven.
Une vieillerie en hommage à Kirk Douglas, et un nouveau rockabilly au background country , je fais pleurer ma Telecaster en tirant sur le vibrato, une promesse électorale ..I'll be your ever loving child... j' appuie sur le champignon, restez sur le trottoir, le feu est vert et j'ai pas l'intention d'utiliser la pédale de frein, un nouveau rock speedé 'Take what I want', avant de reprendre le classique de Doc Starkes and The Nite Riders 'Women & Cadillacs' , pendant lequel Kuebler mitraille gaiement.
Avant les oranges le 'Little Buster' de Lee Rocker!
40' torrides, sur ta table, trois ou quatre Maes attendent d'être éclusées... fucking bastards!
Courte pause avant de replonger dans la piscine honky tonk-rockabilly aux sels de bain fifties odorants.
Drummer Carl Von Ehst au chant pour ' Rockabilly Boogie' de Johnny.
Johnny qu'est ce qu'elle a ma gueule?
Martien, Johnny Burnette!
Et Carl tu crois que c'est Marx, sans doute... 'Blue Suede Shoes' de C Perkins!
Putain, c'est l'artillerie lourde: 'Whole lotta shakin' , suivi du 'Mystery train' qui n'a plus aucun mystère pour le Sans Nom, la locomotive dérape en medley ' Abba on Stereo' que tu retrouves sur leur CD ' Streamlined Deluxe' .
Le danseur de tout à l'heure a la langue qui pend jusqu'au genou, pris de pitié les Yankees tricotent un slow ' Only make believe'.
Non, Bill je danse pas, Steven lorgne vers mon wagon de Maes, je l'ai à l'oeil!
La profession de foi ' I like rockabilly' puis My gal is 'Red Hot' .
Quoi, Lee?
Non, je crois pas qu'il s'agisse d'Amélie Poulain!
Bill, pourquoi tu me secoues, tu veux savoir en quelle année on est?
2012, fieu, pourquoi cette question stupide!
Ah bon, Carl Perkins a gravé 'Honey don't' en 1956, et les Beatles en 1964... t'as acheté une encyclopédie à Mircea?
Un blanc, vite une thune dans le jukebox: 'Love sick' , ça arrive avec les frites turques!
Un petit rot, deux gouttes de Badoit, à fond sur l'accélérateur: 'The Itch' - ' Miss Jesse Lee' - 'Your baby blue eyes' précèdent une suite instrumentale surf ( dont 'Rumble' ou 'Sleepwalk') sentant bon les Ventures/ Duane Eddy/ Link Wray avec une pointe de Johnny & the Hurricanes: sortez la brylcreem, le blouson de cuir, le 4 inches Layrite comb et un white dickie... it's boppin time, baby!
Les clients commençaient vraiment à faire la fête quand le combo annonce que c'était leur dernière salve, ça va pas la tête, gueule le Sans Nom, lâchez un bis vite fait!
Zoots relance la machine pour l'ultime fois...I miss my baby too... fredonne la casquette, pendant que Steven drague la nana du bassiste en lui écrivant un poème en sanskrit..
Le Sans Nom euphorique, demain, on rira moins: à 8h30', Jacqueline opère à coeur ouvert, on n'est pas obligé d'insister sur les 26 Palm qu'elle s'est enfilée, quant à Steven, the day after il connaît pas, son oesophage est arrosé abondamment tous les jours!
dimanche 15 janvier 2012
Clare Louise à la Médiathèque de Braine-L'Alleud, le 14 janvier 2012
La Médiathèque de Braine-l'Alleud a l'excellente idée d'entamer l'année par un concert apéro gratuit, il se déroulera dans la somptueuse salle de la Bibliothèque et, pendant le soundcheck de Clare Louise, de souriantes hôtesses te proposent une coupe de bienvenue, la bienséance te conduit à accepter l'offre pétillante!
18h30' Clare Louise & band en concert semi-acoustique.
Pas de micros, amplification pour les guitares.
La ravissante néo- St-Gilloise au centre, à ses côtés, la merveilleuse Charlotte Danhier au violoncelle, xylophone, tambourin et seconde voix ( Diamond String Quartet, Dan Miller, Lilith...) et la casquette frondeuse, Cédric Van Caillie, la voix de Balimurphy que tu retrouves également dans l'équipe de Dan Miller, aux guitares, à la mandoline et aux backings vocals.
Le trio se propose de nous interpréter l'intégralité de l'album ' Castles in the Air' et quelques titres plus anciens!
Dès les premiers accords de 'Walking alone' tu peux te rendre compte de l'excellence de l'acoustique de la pièce, le timbre singulier aux inflexions amples et apte à atteindre des sommets vertigineux de la belle Française, adoptée par Manneken Pis, voltige et vient effleurer les plafonds de la magnifique galerie du Château de Diesbeck, une instrumentation minimaliste soutenant sobrement les cabrioles vocales.
Braine se tait et tend l'oreille en évitant tout bruit inopportun.
Un violoncelle auguste amorce l'enivrante valse 'Architecture' aux arrangements subtils et choeurs radieux.
' Two hearts' chante l'indécision.
Je suis obligée de jouer du glockenspiel à plat ventre, pas très élégant mais je ne sais où flanquer ce jouet qui reposera à même le sol, Charlotte/Charlot même combat!
La mélodie, décorée de lignes de mandoline guillerettes, soudain se brise et part en Irish jig endiablé, avant de retrouver son cours serein.
A lullaby/waltz: ' She's floating', arpèges flottants pour cette ritournelle boîte à musique, légère, troublante et charmante.
Une beauté intemporelle pareille au 'Norwegian Wood' des Beatles , à 'Those were the days ' de Mary Hopkin ou au formidable 'Who knows where the time goes' de Sandy Denny.
Les rapprochements avec Alela Diane se justifient avec' Be' et, après un court conciliabule avec les complices, Clare décide d'ajouter ' Old Melody', un titre plus ancien, à la playlist.
De robustes senteurs Verte Erin embaument l'air.
' Black stars' démarre tout en douceur pour très vite virer sevillana, décélération soudaine et nouveau coup d'accélérateur.
Titre imparable et envoûtant.
Charlotte fait pleurer son instrument, climat dramatique, les guitares embrayent, le ton monte, la voix se fraye un chemin pour approcher l'avant-plan, guitares et violoncelles jouent du coude, ça s'énerve méchamment jusqu'à battre les instruments d'une paume vengeresse: 'Hard disk' dans la tourmente!
Miroir, mon beau miroir, dis moi qui est la plus belle... ' False mirror' .
Introspection, connaissance de soi...they don't know me at all, I don't know myself at all..., un souffle de violoncelle, une guitare caressée et un filet de voix aux méandres sinueux.
Pour les mouflets turbulents: 'This dance', un country folk rock virevoltant, à nouveau Alela Diane te vient à l'esprit.
Le titletrack ' Castles in the air' , une rêverie romantique, la construction de châteaux en Espagne , suivie d'une galopade ruée vers l'Ouest 'You don't know my name', au chant saut d'obstacles.
On termine le set en ressortant le xylophone pour le printanier ' A house' que tout Braine accompagne en snaps avant d'applaudir Clare Louise et acolytes à tout rompre.
Un bis!
Cédric, espiègle, entame 'Jeux interdits' puis attaque le nerveux 'How do you spell' enregistré, en 2009, sur un 6-track album sans titre.
Concert radieux, public sous le charme!
Le 4 février, Clare Louise sera au Centre Culturel d'Uccle et avant cela, le 2, un home concert organisé par les Soirées Cerises.
samedi 14 janvier 2012
K.I.M. ( Kim In the Middle) au Music Village, Bruxelles, le 13 janvier 2012
Etienne et les accortes hôtesses sont au poste, nous ne pourrons saluer le boss, Monsieur Paul, absent!
Au menu, du vocal jazz du platteland: K.I.M. ou Kim In the Middle!
Kim Clijsters a troqué ses raquettes contre un micro et se prend pour Sandra Kim en manque de fricadelles?
Fais pas ton malin, Kim= Kim Versteynen, une jolie bouclée originaire de Poppel, illustre entité anversoise, célèbre depuis le 2 août 1831, jour où Willem Frederik Prins van Oranje-Nassau, alias Willem 1 der Nederlanden, décide d'envoyer ses troupes pour mater l'insurrection belge, les rouge/blanc/bleu horizontaux traversent la frontière à Poppel.
Pour la petite histoire, le sprinter orange Jean-Paul van Poppel, alias Popeye, l'époux de Leontien van der Lienden, est bien né à Tilburg et pas à Poppel!
Revenons à nos moutons frisés!
Etudes de Jazz singing au Conservatoire de Maastricht, devenue prof de chant dans diverses académies, des scènes et un premier album, fin 2011 'Kim in the middle'.
Trois pointures l'entourent sur scène, les mêmes l'ayant accompagnée sur le CD:
Arne Van Coillie au piano ( Jan Mues, Frank Vaganée, André Donni, Yvonne Walter, Alexandre Cavaliere...) - Flor Van Leugenhaeghe à la contrebasse ( Thijs Van Leer, Bert Joris, Frank Vaganée, Phil Abraham, Kathleen Van den Haut, Stef Bos...) et aux drums, le mec qui concurrence Castellucci pour le nombre de collaborations: Luc Vanden Bosch, pour t'épargner une énumération fastidieuse, un ou deux noms avec lesquels il n'a pas joué: Lady Gaga et Michel Sardou!
Set 1
'Stepping out' de sa plume, un mainstream/ middle/ swing jazz rondement joué, une voix à la tessiture impeccable, au croisement d'une Anita O' Day/ Helen Merrill/ Shirley Horn ou Melody Gardot et Madeleine Peyroux si tu veux du sang neuf.
Une première grosse claque avec l'impeccable version bilingue ' Les feuilles mortes/Autumn leaves', en faisant abstraction du son produit par la coupe de champagne effleurée par les lèvres d'une jolie voisine, tu as pu ouïr Jacques Prévert applaudir et Vian lui souffler à l'oreille, elle est bien cette petite.
T'as rien dit, mais elle est pas si petite et elle sait prendre du recul pour laisser ses acolytes se démener: un solo de piano d'un classicisme racé, une contrebasse effleurée en souplesse , une séance de fitness aux drums et Kim qui repart en scat.
'Lazy Afternoon' about being free of duty on a sunny Sunday afternoon, les autres jours je trais les vaches de mes parents!
Là, je suis allongée dans l'herbe tendre aux côtés de mon boyfriend , personne à l'horizon, on contemple the blooming tulip trees.
Sensuelle romance sentimentale, piano/voce en évidence.
Direction l'exotique Belo Horizonte, Minas Gerais, une bossa nova: ' Canção do Sal' Milton Nascimento.
Surprise de taille avec le ' Little Wing' de Jimi Hendrix à la sauce Vanguard/Verve, une introduction majestueuse à la contrebasse, un chant te prenant aux tripes, le public acclame à tout rompre.
Fin du premier acte avec le standard 'Summertime', a lullaby indique Miss Poppel, d'accord, une berceuse pour bébés nourris au biberon Blue Note.
Fameuse voix et un fabuleux trio de requins s'amusant comme des chimpanzés.
Set 2
Il débute avec un autre classique 'He's my guy' , à tes côtés ça discute ferme: j'adore la version d' Ella, moi celle de Sarah Vaughan... tu pensais à Peggy Lee.
Arne, Luc et Flor en roue libre.
Moins connu, mais non moins formidable ' Melody for Alon' d'Omer Klein, un lament yiddish profond et solennel.
La suivante ( 'I rest my case') est basée sur les chords d'une vieille chanson, l'ai retravaillée en be bop et y ai collé de nouveaux lyrics, je paye une coupe à celui/celle qui retrouve l'original.
Tu n'oses pas annoncer 'Lullaby in Birdland', t'as bien fait, après coup Luc et Arne indiquent qu'il s'agissait de 'Bye, bye Blackbird'.
Cancre tu es!
On retourne au Brésil avec la perle de Jobim
Tristeza não tem fim, felicidade sim....
'A Felicidade' !
L'autre Jobim, Antonio Carlos: 'Dindi', version Sarah Vaughan, mellow crooning, la classe!
La palette de Miss Versteynen est vaste, la nana s'aventure sur plusieurs terrains avec un égal bonheur.
Arne et Kim en duo: l'écolo ' Being Green' pour Kermit, la grenouille du Muppet Show, du jazz batracien aux touches musical featuring Julie Andrews.
Le mainstream ' One for all' achève la seconde mi-temps, il y aura des prolongations!
Set 3
Un 'Moon River' de Mancini renversant, aquatique et lunaire pouvant facilement rivaliser avec le crooning violons admis d' Andy Williams, bien que totalement différent.
Virage pop soyeux, ' Close to you', des Carpenters, un coquin numéro de merle amoureux enlumine la rengaine.
Beau!
On déterre 'Close your eyes ', 1933, de Bernice Petkere et on sort les kleenex.
Du feeling, du coffre, des pros pour soutenir la cantatrice: un cocktail infaillible!
Merci d'être restés, Damen und Herren, la der des der: j'ai retravaillé 'Night Lady' de Francy Bolland, voilà ' A girl I know'!
Titre sautillant, apte à la mise en évidence des talents des collégiens.
Superbe performance, een bisnummer misschien?
'Twisted' d'Annie Ross.
Un casse-gueule vocal, exigeant une technique irréprochable.
No problem, says Kim, les copains se marrent et assurent à la vitesse supérieure!
Que disent les astres?
A star will arise in 2012 and she'll originate from Poppel!
Margriet Hermans a vu le jour à Turnhout!
vendredi 13 janvier 2012
Tervuren - Loïc B.O. @ Coiffure Liliane, Bruxelles, le 12 janvier 2012
Vais à la Coiffure Liliane!
M'enfin, tu mets jamais les pieds dans un salon capillaire, c'est louche!
Vais saluer Ivan Nervous Shakes, lui souhaiter des trucs de saison et écouter les groupes que ce mariole a programmé dans les Marolles, ciao!
Il sera 21h10' lorsque Loïc B.O. prendra place sur la chaise, qui autrefois traînait dans une classe de l'école n°7, Impasse Canivet, paraît qu'en 1939 Lange Jojo s'est assis sur le même siège, plus de détail sur cette pièce de mobilier sur le site C'était au temps où Bruxelles Brusselait!
Fin de la leçon d'histoire, occupons nous du cas Loïc B.O.!
Tu l'as connu et vu Flexa Lyndo, ex De Profundis, ou Bambi Kramer , tu n'as jamais croisé le projet F.L.A.M.E et c'est la première fois que tu verras le Namurois en mode solitaire.
Pas de Frantic Lovers pour habiller ses compositions, rue Haute!
Il a choisi de nous interpréter une poignée de titres de l'album ' Million Dreams' sorti en 2010.
En route pour une escapade folk intimiste, baignant dans un spleen mosan, d'un peu plus de trente minutes!
Démarrage tout en douceur avec un folk fluet, introspectif, lucide et dépouillé: une mise à nu de l'âme!
Serein et délicat à la manière de Spain ou des Rivulets.
'Punks', qui ouvre l'album, suit, le constat romantico-mélancolique... I'm so lonely... est décoré de boucles et d'effets d'ebow gracieux.
'Acorns & Orioles' l' élégante cover de Guided by Voices précède une lente mélodie à la fragilité de porcelaine trempée dans une climat de solitude, de trahison amoureuse... You were supposed to stay by my side...
Le brouhaha engendré par les assoiffés du comptoir altère considérablement l'atmosphère de recueillement demandée par cet indie slowcore chuchoté: dommage!
En principe 'Restless' est interprété au piano, vous aurez droit à une version guitare sobre et ciselée.
By the way, j'ai oublié tous mes disques chez moi, si intéressé je vous envoie une copie, frais de port à ma charge!
'Suddenfall' toujours aussi éthéré précède le bien-nommé ' One last song', une dernière rêverie douce-amère.
Sensibilité à fleur de peau!
Tervuren
Que des notoriétés: le Prince Laurent - Kloot Per W - Eddy l'ogre de Tervueren - Miel Puttemans - Marie, Charlotte, Amélie, Augustine, Victoire, Clémentine, Léopoldine, princesse de Belgique - le cousin du berger de Groenendael, sans oublier l'arboretum et le musée d'Afrique Centrale...
L'architecte, Jörn Aram Bihain, le graphiste, Philippe Koeune et le photographe, Patrick van Roy choisissent ce patronyme à l' origine étymologique aquatique, la localité Ter Voer se concentrant aux abords du cours d'eau Voer traversant l'actuelle commune brabançonne , comme nom de scène et, tous trois armés de guitares ( acoustiques ou électriques), se lancent dans l'aventure folk/atmospheric indie tendance postrock paisible.
Jörn, c'est la voix sombre, récitative , envoûtante- Philippe les choeurs et envolées lyriques, plus les lignes de guitare agressives- Patrick, le décoratif sans être péjoratif.
Un album à leur palmarès: 'Trommel' et quelques concerts intéressants, dont le support de Florent Marchet à Beauvais.
Première salve soft folk, deux acoustiques, une électrique: ' When you say' aux arpèges peaufinés et d'emblée un timbre qui t'interpelle, tu y entends une vague ressemblance, Jim Yamouridis, autre poète/troubadour grave et habité.
'No better sound' même univers lancinant, entêtant, en utilisant deux électriques.
' Sun swims', il a enfilé un costume de bain fait de dentelle et s'est laissé sécher, paupières closes, allongé dans l'herbe tendre.
Elle est pas belle, la vie?
La prochaine est chantée en allemand, en mémoire de Michel Berger: 'Fünf Hunden'.
Sont bien calmes ces toutous, pas d'aboiements, même lorsque quelques méchantes décharges électriques déchirent la suave complainte.
Tous debout, ça va s'énerver!
Après 20 secondes: non, ça va pas, j'entends pas la patte de Patrick, sorry, on remet ça!
' You so brown' aux riffs acérés sera suivi d'une longue intro ( 'Visions') trois guitares volages, sur laquelle se greffe le nerveux et narratif ' Funeral' (? , à vérifier), sombre comme du Mark Lanegan ou comme certains Nick Cave.
Réapparition de deux guitares sèches pour le dramatique 'Monster', c'est qui/quoi ce pumpkin monster hantant tes nuits?
Braves gens, nous implorons l'indulgence, ' Ping Pong' ( titre provisoire) est une nouvelle composition.
Elle sera tout aussi élaborée et propre.
On termine par l'instrumental 'Lol is delay': pizzicato Tchaikovski, soundscape Il était une fois dans l'Ouest ou blues du Sahara au final Tubular Bells, au choix..
55' intéressantes et appréciées, suivies d'un bis, 'Darling', tout en délicatesse!
jeudi 12 janvier 2012
The Computers - The K. au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 11 janvier 2012
The K.
Non, ce n'est ni Mademoiselle K, ni une nouvelle de Buzzati, ni le Joseph de Kafka, ni das Kapital, oublie le potassium ou une tire immatriculée au Cambodge et si tu pensais 'Lilali' de Kim Kay, t'étais encore à côté de la plaque..
The K., récente signature JauneOrange, est un trio noise/punk viril à l'énergie débordante, loin de l'image pop sucrée/ chansonnettes pour gamines délurées de bon nombre de membres de l'équipe liégeoise.
Dans un passé pas si éloigné, Geoffrey Mornard: bass/backing vocals et Sebastian von Landau: vocals/guitar sillonnaient le pays sous le pseudo The Kerbcrawlers, ayant perdu leur drummer dans une fosse le long d'une départementale, jamais empruntée par Jean Yanne, ils recrutent Sigfried Burroughs et s'ébattront sur scène sous le patronyme The K.
Mission: en 35' chauffer la salle avant le set de The Computers!
Verdict: une réussite totale, il y a longtemps que t'avais plus vu un groupe de souche wallonne aussi performant!
'Bald Woman' entrée en matière tonitruante, volume sonore niveau Destop débouche tout, un rugissement de gorille en rut à moins qu'il s'agisse d'un gargouillement intestinal de Bart De Wever venant d'avaler sa neuvième gaufre à la mayonnaise, une basse et des caisses martyrisées: c'est des méchants!
Seconde décharge, 'Fragrance' , tout aussi vitaminée et sentant la sueur.
Pas une sécrétion de tapette, l'animale qui pue!
Torpille suivante 'Essential Chippendale', disto omniprésente!
Un background Black Sabbath meets Jesus Lizard pour le heavy rock 'Tour Operator': rire sardonique, quelques acrobaties pour décharger l'adrénaline, le grand écart ( on sait jamais, Béjart est peut-être dans l'assistance, d'ailleurs plus nombreuse) et Burroughs frappant comme un queer n'ayant pas digéré son déjeuner.
Virage punk revigorant, basse en évidence: ' Maneater', m'en vais prendre le pouls de l'assistance, je reviens, j'ai la colique, je me roule sur le sol, ça va pas mieux, j'escalade le drumkit...
On s'emmerde pas, l'image correspond à l'état civil!
Accélération rageuse: ' Untitled', jusqu'ici!
'Streaks in the sky' , nouveau numéro de voltige avant une seconde balade dans la fosse.
Julien, je te refile ma gratte!
J'sais pas jouer, monsieur!
Gratte, et toi, merde c'est moi, je t'embrasse!
M'étais pas rasé, si j'avais su me serais enduit de sent bon!
'[11/4]' amorcé par le cogneur, puis des vocaux aussi mignons que ceux des Beastie Boys et enfin on pique un sprint final, ' Shaved', la tondeuse folle épile tout sur son passage, nous on se tire backstage pour avaler une Maes, on vous laisse en compagnie de la famille Larsen!
Excellent boulot!
Longue séance démontage, montage, soundcheck, maquillage... il sera 21:15' lorsque The Computers, tout beaux, tout propres, tout blancs se pointeront sur scène au son de Johnny Cash' God's gonna cut you down'.
Si il y a bien un groupe qui a décidé de tromper le monde avec le choix de son label, ce sont les Computers.
Tu penses à Kraftwerk, Iannis Xenakis, Tomita, Dopplereffekt, Eno, l'ambient, la laptronica, au sampling etc... et nos joyeux British d'Exeter agressent tes pavillons avec un hardcore punk/ garage rock'n roll des plus féroces.
Alex grande gueule Kershaw (guitar / main vocals), Sonny (guitar / vocals), Nic (bass / vocals) and Will (drums) forment les Computers, annoncent tous les sites. Au Witloof, ils étaient cinq, donc tu ajoutes un keyboardplayer pas bidon!
Dans Strictly Reading and Leeds Festivals tu lis en juillet 2011... They aren’t just good on record either, their live shows really pack a punch...
Le premier full CD ( recorded live to tape), 'This is the Computers', fait à peine 25 minutes pour onze titres, les critiques anglo-saxonnes sont plus qu' élogieuses et, après le set furieux donné hier au Bota, le nombre de fans européens ne peut que décupler.
Pas de setlist, huit titres balancés en 25' et Alex annonçant that was it avant que lui et ses potes ne regagnent les loges!
Oui, mais 25 minutes tempétueuses, un ouragan pas tropical a dévasté le caveau hier soir.
Dès le premier titre ( probablement 'Where do I fit in?'), c'est le carnage, une sauvagerie brutale. Tout en éructant some screamo vocals et en maltraitant sa guitare, Alex vient se mêler aux premiers rangs.
Tu te tapes un bain de Maes te rappelant ton baptême à l'ULB en 1951/52, un petit nerveux s'acharne sur tes orteils en bondissant comme un marsupial nourri aux amphétamines, à ta gauche, un sosie de RickyBilly crache en direction de la basse, derrière toi, le spectacle est pareil, va falloir se trouver un coin plus tranquille si tu veux prendre des notes et immortaliser ces agités sur pellicule!
Depuis Jim Jones Revue t'avais plus assisté à une telle corrida: ' Lovers, lovers, lovers' - ' Blood is thicker', un incroyable mix AC/DC / Black Flag/ The Ramones/ Screamin’ Jay Hawkins/ The Cramps/ Stray Cats... puis, l'énervé tatoué présente 'Teenage Tourette's Camp' au drumming forcené.
Pour la suite on doit deviner, probablement 'Cinco de Mayo' aux riffs surf exaltés - on n'est pas certain d'avoir reconnu le 'Surfin Birds' des Trashmen ( une honte), mais on a entendu les fameux "Papa Oom Mow Mow", popularisés par les Rivingstones - ''I've got what it takes' au tempo rockabilly et au refrain repris à quatre et la dernière, guess what?
'Music is dead' , le groupe à fond la caisse pendant que le frontman, pour la dixième fois, vient se mêler au bon peuple plongé dans un climat de folie pas tout à fait douce.
Il faudra attendre près de 5 minutes avant de revoir les gars d'Exeter se repointer et expédier trois bis volcaniques, dans le désordre, une nouvelle fois les titres seront pris en mode point d'interrogation: ' Please drink responsibly' - 'Yeah yeah yeah but' et peut-être 'Rhythm Revue'.
Il est grand temps que t'ailles voir les Computers avant que ces voyous ne soient tête d'affiche lors des grands festivals.
Chez toi, sain et sauf!
Etalée face au petit écran elle te dit sans sourire: c'est toi qui pues comme ça?
Avec les dents tu t'ouvres une Jupiler, sans daigner répondre!
mercredi 11 janvier 2012
Cymbals Eat Guitars à la Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 10 janvier 2012
Nous serons plus nombreux, à 20h20', lorsque les New-Yorkais apparaîtront sur scène en nous saluant d'un Aïe de bienvenue!
“Cymbals Eat Guitars” is a name spawned from a Lou Reed philosophy on rock bands, si tu te demandais où ils avaient déniché leur patronyme.
Deux albums: 'Why There Are Mountains' ( 2009) et ' Lenses Alien' ( 2011).
Le line-up initial a subi quelques modifications, en 2012, C E G = Joseph D'Agostino – guitar, lead vocals/Matthew Miller – drums/Matt Whipple – bass guitar, vocals/Brian Hamilton – keyboards, vocals.
Classement?
Indie rock/noise/shoegaze!
'Indiana' démarre par une méchante intro noisy: un chant courroucé et vibrant, fiery, fuzzy guitars, reverb omniprésente, un clavier pour arrondir, et le drummer original qui se démène comme un sauvage.
On peut comprendre les rapprochements cités par la presse spécialisée: Modest Mouse, Pavement, Sonic Youth mais un peu moins Weezer que D'Agostino reprenait à ses débuts!
'Plainclothes' alterne les soft/loud tempi , 'Shore Points', qui lui succède, semble plus calme et sombre à la fois, voix posée, guitare carillonnante, chorus liturgique...
Le titre ouvrant le premier effort discographique' ..And the hazy sea', longue plage épique ( près de sept minutes) multipliant les crescendos, au gré des vagues.
Un moment de quiétude dessiné par un piano serein sera suivi d'un vagissement soudain secouant les embarcations voguant sur les ondes houleuses, après une nouvelle accalmie, les guitares amorcent une envolée postrock annonçant un cataclysme théâtral.
Secouant!
' Definite darkness' et 'Another Tunguska' une suite moins agitée.
Time to play the white guitar tunes, now, changement de jouet, voici ' Riffle Eyesight' ( Proper Name), une structure toujours aussi complexe: feedback, disto, fuzz, falsetto... passages doux, montées en puissance, toboggan vertigineux, voix hantée...
Si ton dada c'est la pop mélodieuse, avec refrain que tu peux fredonner, oublie Cymbals Eat Guitars, ces gars prennent un malin plaisir à te surprendre en confectionnant des morceaux à rallonge sans que tu puisses affirmer avec certitude qu' ils ont changé de cap en plein exercice ou qu'ils viennent d'entamer un nouveau voyage.
Il est vrai qu'après 40' de ce régime ton cerveau aspire à l'évasion et se distancie, petit à petit, des efforts du quartette qui poursuit avec le martial ' The Current' , une accélération shoegaze amorce un ' Keep me waiting' aux accents noise à la Thurston Moore.
Les premières mesures de 'Cold Spring' préludent une imagerie printanière aérienne, pas pour longtemps, des riffs de guitare tranchants lacèrent la jolie mélodie, on replonge dans les tranchées.
Scénario élastique désormais connu pour 'Secret Family' : moment paisible, crise brutale: razor-sharp guitar licks, un drummer qui cravache méchant, puis un final flegmatique.
' Wind Phoenix' une dernière épopée impressionnante.
Un set de soixante minutes n'ayant pas ravi tout le monde, Vincent et sa tribu se dirigent vers le bar et n'attendent pas le rappel, d'autres sont enchantés et le font entendre!
' Gary Condit' is a song we didn't play on this tour, we'll do it for you!
Une dernière salve intense avant d'ouvrir le stand merchandizing!
PS: merci à Matt d'avoir recopié la playlist!
dimanche 8 janvier 2012
Fred and The Retro Elliptic band à l'Excelsior, Jette, le 7 janvier 2012
Non, regroupement de toutes les forces de l'ordre locales: police montée, démontée, canine, mâle, femelle, androgyne...
Mesrine s'est fait la malle?
Non, il s'agit de remplir les caisses communales en verbalisant à tous vents, pas réjouissant dans l'optique de ton retour en terres flamandes, les autochtones quant à eux ont une solution, attendre le retour des poulets avant de quitter l'Excelsior.
A boire, c'est ma tournée!
Tu t'es pas tapé Jette pour te bourrer le citron, au menu:
Fred and The Retro Elliptic band
Que tu ne confondras pas avec John Fred & His Playboy Band et sa 'Judy in disguise'!
Fred, c'est une blonde nana, born in Charleroi.
Fred/Fraise Dietrich foule ses premières scènes en tant que choriste, pour lancer, il y a quelques années, avec le guitariste/compagnon, Pipo Guarino, le rhythm'n blues/soul coverband: Fred & the Retro Elliptic Band!
Il sort d'où le pipeau?
Sa biographie signale Experience, un tribute à Jimi - et de multiples jam dans la région de Tchålerwè ( on retrouve souvent les mêmes noms pour l'accompagner, dont Fred, bien sûr, mais pointons aussi le batteur Marcus Weymaere, pas un âne).
Selon Fred, l'élément elliptique du band se nomme Marc Creten, le bassiste/basketteur que tu vis dans le même établissement s'ébattre avec The Rocking Vimanas.
A la batterie on aurait dû entendre Charly Cornez, empêché, on lui trouve un remplaçant pas manchot: David Zecca, un batterista ayant accompagné Helmut Lotti pendant son hommage à Elvis, Paul Michiels, Kate Ryan, Coco Jr., Sttellla, William Dunker e.a....
Moment de gloire de Fred & the REB: ouverture de la Nuit du Blues à Charleroi avec en têtes d'affiche Sharrie Williams & The Wiseguys et Kyla Brox!
A 21:15', le barman met Paolo Conte en sourdine, le REB et la charmante Fred attaquent 'I can't believe what you say' popularisé par Ike & Tina Turner, une version poppy de ce r'n'b track que tu retrouves sur l'album live 'The Ike & Tina Turner Revue 1964'.
Otis Redding's definitive collection 'Security', collant à souhait, la superbe voix, chaude, profonde de Fred et l'accompagnement blue-eyed soul de l'équipe font merveille.
A peine deux titres et l'Excelsior se frotte les mains.
Fuck the police, une Maes!
'Baby in touch' annonce le feuillet, du soul funk décoré de riffs gluants qu'1 ou 2 larsens intempestifs viennent ébranler.
Deux mesures de basse, les connaisseurs ont reconnu 'Fever' , pas besoin d'aspirine, ça se soigne pas!
Un virage country , une guitare allègre ' Cherry Wine'.
Ce truc déménage!
Quelques vannes politiciens de province...alors, Bruxelles, les fêtes se sont bien passées, tout va bien?
Tu réponds pas que ta femme t'a quitté pour aller vivre avec Soeur Antonella, que ton chien, souffrant de diarrhée, s'abandonne partout, qu'on t'a coupé le gaz et l'électricité et autres peccadilles du genre... donc, tout va très bien, madame la marquise!
Un petit twist/rock 'Do the dog' suivi d'une version charbonnages de 'I feel good', James Brown couleur carolo c'est mieux que Van Cau blanchi!
Le ton monte dans le troquet, les seniors s'agitent!
Félicien se retient de crier ' à poil', tellement il se sent bien!
'These boots are made for walking', un joli ballet improvisé par Jef et Antoine, chaussés de seyantes babouches made in Macao et imbibés de Jupiler made in Wallonie.
Allégresse générale!
On enchaîne sur une version no speed limit de 'Don't play that song ', Mud ou les Sweet s'attaquant à Ben E King avec une méchante volée de riffs envoyée par l'Inzaghi hennuyer.
Merci Fred: ' Midnight hour', on adore!
Bonnes gens, nous aussi on a une petite soif, une dernière avant la pause: ' I don't want much' ( ça doit être 'Just a little bit' d'Etta James'), du r'n'b poisseux à souhait!
Les accros de la sèche dehors, moins de monde au bar, moins de temps perdu pour te ravitailler!
22:15', deuxième mi-temps que le REB entame par un instrumental surf de haute tenue.
Fred et son porto rappliquent: ...
When the night has come and the land is dark And the moon is the only light we see No, I won't be afraid, oh, I won't be afraid Just as long as you stand, stand by me..
pour se replonger dans le Harlem sound des sixties.
Aretha Franklin ' See Saw' , ton amour c'est comme une balançoire, baby.
Dans la vie il y a des hauts et des bas, ma chère!
La même Aretha, en 1968: 'The house that Jack built', funky en diable.
Tchik, tchik, tchik, tchik... fait Pipo, puis un aparté basse/batterie que Zecca, devenu vas-y Gérard, poursuit seul. Bois un coup, petit, indique Signor Guarino, je prends le relais.
De la soul à la sauce Rital avec ou sans parmesan, c'est pas mauvais!
Bébert, Dédé, le gros Roger et Lange Jojo sont déçus, la petite ne s'est pas présentée, et toi, tu t'appelles comment?
Germaine, mais j'aime pas les bonbons, je préfère le porto!
Assez plaisanté, les enfants, vous êtes priés de reprendre na na na na na.. en chorus: Wilson Pickett 'Land of 1000 dances'.
Ainsi fut fait!
Un nouvel Otis Redding bouillant 'Hard to handle' sera suivi du standard 'Rock me baby' pour embrayer sur ' Gimme some lovin' qui prendra une teinte Pat Benatar, il est vrai que sans l'orgue de Stevie Winwood il est difficile d'approcher l'original.
Un 'Soul man' efféminé, mais pas moins attrayant que la bombe de Sam & Dave, enchantera le bon peuple jettois avant de voir Fred la rejouer Pirette & co pour introduire ' Papa's got a brand new bag'.
A blonde haired blue eyed doll with a gorgeous warm black voice!
Soul/slow time avec un formidable 'Steal away' d'Etta James .
Une excellente playlist, une voix canon et des musiciens doués qui loin de se la péter te servent aux petits oignons une soul digne des Commitments, le soul band de Dublin formé en 1991 pour donner vie aux héros du film d'Alan Parker.
On termine le second set ici, déclare la blonde enfant, mais a u b, restez pour les prolongations!
Coup d'oeil au chrono :23h05', la flicaille n'a pas regagné le poulailler mais il est l'heure de rejoindre ta cocotte.
A l'anglaise!
samedi 7 janvier 2012
TrollFuckerS au Café Au Libre Air à Saint-Gilles, le 6 janvier 2012
Las, l'avant- veille du concert un des membres du groupe annonce le split de Splat Cats, concert annulé!
Fuck the cat, moins de 36 heures pour dénicher un remplaçant!
Vendredi après-midi, le carillonneur de l'église du Parvis actionne toutes les cloches pour clamer la bonne nouvelle, ce soir récital des TrollFuckerS dans le zinc le plus naze de la capitale.... venez nombreux, mais laissez vos moutards devant la télé!
Dans ta petite automobile tu prends la direction de St-Gilles, trois tours de manège pour dégotter un emplacement où fourguer ton char, il est 21h03' et à 150 mètres tu peux entendre que ceux qui copulate with unattractive women ont déjà entamé les vêpres.
Tu te retiens de blasphémer et pénètres dans l'antre déjà occupée par une meute pas catholique, faudra jouer des coudes pour atteindre le comptoir et, à première vue, bon nombre de citoyen(ne)s sont déjà loin dans leur trip Jupiler: un teint rubicond, un sourire béat, de la mousse aux commissures des lèvres et l'oeil hagard... j'avais pas le numéro de Zola, lui aurais envoyer un SMS!
Sur scène ( tu lis dans un coin près de la vitrine), trois Trollfuckers en action!
Dave, pas le copain de Vanina, à la basse- Toful aux drums et Chris ( alias Chris Sandona, ex barman du troquet) aux vocals et à la guitare.
Le rock alternatif, qu'ils avaient entamé pendant ta séance recherche de parking, se nomme 'Trip' s'il faut en croire le billet ( 4cm sur 4cm) leur servant de setlist.
Dans le sombre caberdouche règne un climat d'allégresse rimant avec ivresse, le peuple clame sa joie après le premier morceau, pas que le truc était exceptionnel, mais le rock sert d'alibi à leur exubérance post réveillons!
'Awake' un éveil aux consonances reggae, un blanc, seconde tentative, rewind, la wah wah carbure, la basse ronronne et Toful bastonne, on citera les Clash plutôt que Police!
Tout va bien, ai réussi à commander une bière et me suis caché derrière Bertha, une frêle bourgeoise de 96 kilos!
1-2-3-4-3-2-1, un faux départ, on reprend, concentre-toi Toful: 'Storia', aux senteurs reggae/dub.
Même style, mêmes approximations ' Water', on te donne les titres sous réserve, il y a longtemps que tu as abandonné l'idée de prendre des notes, ta mission consiste à surveiller ta bière et à éviter de te faire arroser par les joyeux sautant verre en main.
Euh, Marie-Rose, c'est bien de grimper sur la table mais tu viens de faire chuter le Magritte qui pendait au mur!
Je t'aime, tu me dis!
Ceci n'est pas une pipe!
Pause de dix secondes, Rasheed Kingstonman se saisit du micro pour nous demander si on est là, nous on est là, mais lui il est loin, bien haut, c'est pas des Belga qu'il fume, le rasta!
' Delay' un bouillon rock funky ayant le don d'euphoriser la Jamaïque qui tangue comme un rafiot défiant une mer houleuse.
Les fuckers poursuivent leur croisière: ' Lost in some', t'as bien fait de te replier, le cousin de Peter Tosh, en gesticulant, vient de balancer une méchante baffe à la pauvre Ginette, mal placée.
Pour la troisième fois il agrippe le Shure pour prendre de nos nouvelles, brave gars!
' Megalo', du reggae blanc orgueilleux que ne semble pas apprécier un clébard perdu dans le bastringue.
Vainement il cherche la sortie, introuvable, le lounge bar étant noyé dans un nuage de fumée.
Tu me parles d'interdiction de tabac.
D'accord en 2012, mais ici on est en 1976, tout est permis!
Ton voisin, Confucius, analyse la musique: c'est confus, estime-t-il.
C'est du vécu, fiston!
Si tu avais réussi à échapper à Rasheed, tu n'as pas pu empêcher Osman, un pas rasé sentant la vomissure, de t'embrasser dans le cou.
Poliment tu déclines son invitation, une crise aigüe d'hémorroïdes t'interdit la danse.
Bordel, c'est pire que l'Enfer de Hieronymus Bosch ce boui-boui.
Plus moyen de bouger, le coin a pris des allures de boîte à sardines à l'huile de ganja.
Revoilà Médor, toujours aussi paumé, il lui vient l'idée de lever la patte sur une nana aussi sexy qu'Annie Cordy, ça va dégénérer!
Les Trollfuckers ne se formalisent nullement de tous ces avatars dantesques et attaquent un nième rock/reggae bordélique, le bien- nommé ' Drunken ballad'.
C'est quoi cette symphonie en larsens majeurs?
Rien de grave, une nouvelle intervention de Kingstonman, on enchaîne, 'Try' et on ferme ' Get high'. La population était déjà high avant le début des hostilités, farceurs!
Le mot de la fin, Mr Dreadlocks: 'good vibes, tonight!'
Et toi, Yves Raxola Kengen, qu'en penses-tu?
Il y a encore du travail en perspective avant de fouler les podiums de Werchter!
Sur ce, je prends congé, décide le rockeur.
Prudemment, tu le suis, car Osman tient à te raconter sa vie!
vendredi 6 janvier 2012
DelMontis au Bar du Matin, Forest, le 5 janvier 2012
A leur question vous avez bu, tu as répondu pas encore!
Pour te remettre de ces émotions, au Bar du Matin un cordial tu t'envoies et t'attends sagement l'heure du concert!
21:15', du mouvement au fond de la salle, les Bataves rappliquent au compte-gouttes: le chef n°1, Frank Montis, se coince derrière l'Hammond et Lean Robbemont derrière les drums, ils sont suivis de Guus Bakker, alias Gustave Boulanger pour les Wallons, à la basse 5 strings et de Peter Broekhuizen au sax baryton, la trompette ( Cees Trappenburg) sort de coulisses et, fermant la marche, le n°2, Rolf Delfos, armé de son sax alto: DelMontis au complet en piste!
De fameux requins, les Amstellodamois, dont tu vis quatre éléments comme Vipertones, accompagnant la pétillante Laura Vane.
The Jazzinvaders, The Houdini's, Soul Snatchers, Auratones, Loïs Lane, Candy Dulfer, Artvark, AIFF, Eric Vloeimans, New Cool Collective, Pete Philly & Perquisite.... et quelques autres combos peuvent être associés à ce sextette de funky lads, t'attends pas à de la musique de chambre pendant laquelle tu peux à l'aise te tricoter une chaude écharpe en prévision des neiges prévues en juillet 2012!
En septembre 2011 DelMontis a sorti un premier CD, ' Straightforward fascination', il servira de matière première au bouillant cocktail concocté au Bar du Matin!
Dès le premier titre, le dancefloor improvisé est pris d'assaut par une saine jeunesse décidée à éliminer l'excès calorique, acquis en festoyant, en se bougeant les fesses aux rythmes effrénés de ce jazzdance mix juteux.
'Make it right', hormis ses extraordinaires talents d'organiste, Frank Montis est doté d'un timbre jazzy/soul pas dégueulasse: un croisement Michael Bublé/ James Morrison/Jamiroquai/ Bill Withers avec quelques pointes Stevie Wonder.
D'emblée tu trempes dans un marécage acid jazz groovy avec déjà un premier solo gluant du baritone sax, suivi d'une poussée fiévreuse des 3 cuivres, avant de voir Montis s'adonner à un joyeux trip organique sur assise rythmique vibrante.
Jamiroquai, Brand New Heavies ou Matt Bianco version jazz!
'Crystal tears' a été écrit par une ex-petite amie en 1992/1993.
Une jolie sérénade de larmes de cristal cuivrées.
Tu sues, Eugénie?
Un downtempo charmeur pour te permettre de reprendre du souffle: 'Illusions', te rappelant au bon souvenir de Chicago Transit Authority ou Blood, Sweat & Tears, on était en 1969, plus tard on parlera de jazz fusion et les férus de rock commenceront à écouter Miles Davis, Herbie Hancock ou Larry Corryel!
'Façade' is about la nana de tout à l'heure, Peter va décorer la mélodie d'une flûte traversière façon Herbie Mann, Trappenburg relancera la machine par un assaut de trompette assassin et l'Hammond doit achever les rescapés!
Furieusement dansante cette façade!
Tu veux du sirupeux?
'Fading', on avait mentionner Bill Withers, non?
'Right from wrong' is about me, peux pas faire la différence entre ce qui est bien et ce qui est mal!
Du funk bestial et un break fluide glacial à la flûte!
'Life is short', donc tu profites un max, tel est le message!
L'alto en roue libre, les danseurs en sueur!
La vie est courte, ne perds pas ton temps, la suivante se nomme 'Wasted time', slow time sur background blue-eyed soul.
On revient aux upbeats: 'Truth', du smooth poppy jazz, Swing Out Sister sans le côté synthétique des eighties!
'We'll meet again', même tiroir!
Le titletrack enregistré avec Laura Vane ' Straightforward fascination': moite, funky, noir...
Une formidable machine groovy!
La seule cover du set, une superbe version de 'Sunny' de Bobby Hebb.
Ambiance des grands soirs dans le bar, tes voisins de comptoir, des Frenchies, impressionnés se promettent de revenir sans tarder!
La dernière, annonce Frank: ' Live my life', démarrant comme un late night slow jazz avec une intro de sax à la Gerry Mulligan, suivie d'un crooning Harry comique junior et d'une intervention liturgique de l'orgue, un brusque virage amorce un changement de tempo, les danseurs enlacés se voient obligés d' adopter un style s'éloignant radicalement d' 'Emmène-moi danser ce soir' pour se déhancher sur un swing délirant.
Petit solo de batterie pas débile, lignes de basse gluantes, reprise du thème et final rondement mené!
110' enthousiasmantes!
Energie, créativité, savoir-faire et bonne humeur étaient au rendez-vous!
DelMontis est fin prêt pour les plus grands festivals de jazz!