Canada vs.Etats-Unis d'Amérique, sur terrain neutre: Toogenblik!
And the winner is...? Match nul, pas la qualité de la confrontation, hein! Pas de vainqueur, pas de vaincu pour cette soirée les barbus descendent en ville.
20h58, Matt Epp
from Winnipeg, a failli commettre le crime de lèse-majesté, commencer son show sans le speech de la vedette locale: Luc!
Les habitués lui font la remarque, so all together: we want Luke!
Daar is de man pour sa folklorique inleiding!
Matthew a déjà enregistré 4 full CD's, le dernier 'Safe of Free' est dans les bacs depuis quelques mois.
Ce singer/songwriter au look neo-hippie promènera chevelure et barbe de bûcheron canadien + guitare et harmonica aux quatre coins de l'Europe jusqu'à la mi-avril: une escale belge, Haren!
'You should know' sur le CD n°3 'Orphan Horse' ouvre les ébats.
Références bibliques pour ce folk imagé, le homeless troubadour, héritier de Jack Kerouac, s'est converti au christianisme il y a une dizaine d'années.
Next one is a duet on album, but there's only one of me... 'The Mom Song' amour filial et vie domestique.
A pure hearted young man!
Le dylanien 'She's high water', plein de belles images...the statue of Liberty she's tough but she's pretty... Un petit côté Woody Guthrie, sans le caractère social.
'My love will come'. Joyeuse lovesong à siffloter par une belle journée ensoleillée.
Au Canada, ce titre fait un tabac auprès d'un public elementary school kids, but here you look older than five...Pas Luc, peï!
Un singalong jovial et mignon:' Met someone' .
Une anecdote pour 'Travel by Ground' , mon hitch-hiking m'avait emmené sur une plage à San Diego, je me promenais cool, arborant un magnifique T-Shirt 'Viva la Revolucion' . Un hic cette beach était fréquentée par les Marines de la base navale proche... épisode run for your life!
Un nouveau titre écritures saintes... the foxes have their holes, birds they have their nests... pour terminer sur une note optimiste... there's always someone here for you... chanté d'une voix de cristal.
A brand new lovesong: 'Never have I loved like this' au ton parfois charnel ..it's no small desire to be in you... d'autre fois humble... I'm determined to lose I want you to win...
'Sophia' a very sad song!
Sophia amoureuse d'un gagne-petit à Barcelone, et ce mec va la quitter la poussant au suicide.
Tragédie émouvante.
Le highlight du set.
Le tendre 'This old house', en principe en duet, termine son show.
50' agréables.
Matt Epp, un gars sympa et souriant, le genre de mec à qui tu payerais volontiers un verre.
Un folk be sure to wear flowers in your hair plaisant et pas ridicule.
Bis
Le superbe 'Orphan Horse' .
Une jument fougueuse et libre.
Ben Bedford
Non, c'est pas un van muni d'une benne, fieu!
Ce second singer/songwriter barbu nous vient de Springfield, Illinois.
Deux plaques, la dernière ' Land of the Shadows' , number one on the folk DJ-charts, on va vite piger pourquoi.
Ben est de la race des grands, mixant Americana traditionnel et folk narratif:Townes Van Zandt, John Prine, Gordon Lightfoot, Jackson Browne ou Jim Croce...
Sa force: un storytelling littéraire et universel.
Le dramatique et profond 'The Sangamon' débute le set.Le Sangamon est une rivière dans laquelle le gars a jeté tout ce qui appartenait à la bien aimée ayant perdu la vie lors d'un accouchement.
Chanson déchirante, te coupant le souffle.
Le nerveux 'Annabelle #2', she's not my wife, nous annonce-t-il.
Son épouse, Kari, ne l'a pas accompagné en tournée européenne, mais aux States elle fait les choeurs sur scène, et c'est pas une facile, nous confie Ben, but I love her..
Manquerait plus que çà!
'Lincoln's Man' titre du premier CD. L'histoire d'un jeune Sudiste rejoignant l'armée Nordiste pendant la Guerre de Sécession. Nouvelle tragédie, le pauvre gars restant sur le carreau à la fin...he had to die, sinon c'est plus du folk, mais de la pop, nous indique Ben, s'auto-proclamant 'American Portrait Songwriter' . B B se destinait à l'enseignement: history teacher, pas moyen de le cacher.
Un jeu de guitare élaboré, une voix poignante sans être sentimentale, ce mec est brillant.
A brand new song, écrite il y a deux semaines, I call it my new song, le titre n'étant pas définitif('What we lost').
Je l'ai écrite en fouillant dans les armoires de ma grand-mère, ai retrouvé de vieux clichés de grandad, et de ses deux frères, en soldats pendant Second War II. N'ai pas connu le plus jeune de mes grands-oncles, mort en Normandie lors du débarquement, mais ces photos m'ont inspiré une chanson: j'ai imaginé une réunion familiale après les conflits, je vous la narre au travers des yeux de mon grand-père... Grande force évocatrice,véritable chef d'oeuvre cette short story à la Hemingway!
'Amelia' pour Amelia Earhart, pionnière de l'aviation (comme Lindbergh), disparue du côté des îles Gilbert en 1937.
Fabuleux titre Guiness Book des records.
Another new song, maybe I'll name it 'Temptation'.
Il est question d'anges déchus et de busards. Allégorie picturale.
Soyons plus légers: a lovesong géniale ' You're the Weather' .
'The Only Story' , on traversait desolate lands, du côté du Nebraska ou du Wyoming, Kari et moi, lorsqu'elle me dit ..we could easily drop a body here...sans que personne ne retrouve jamais le cadavre. Kari, she's a cute girl!
Into the great wide open: des milliers de miles without a house in sight.
'Land of Shadows' another sketch of deep America, l'histoire d'un jeune noir assassiné pour avoir sifflé, en rue, au passage d'une blanche.
Injustice , honte , haine raciale ...inconsciemment le meurtre de Martin Luther King refait surface dans ton cerveau.
L'ode à Jack London et à sa vie dissolue ' Goodbye Jack' achève le set.
Un bis, bien sûr, le traditional, 'Oh Shenandoah' pour lequel il invite Matt à l'accompagner au mouth harp.
Magistral!
Nous ne sommes pas encore revenus de notre surprise, lorsque le duo, après bref conciliabule, s'attaque à 'If I needed you' de Townes Van Zandt.
Une version lumineuse et, ces deux gars ne se connaissaient pas!
Un tout grand moment.
Toogenblik leur fait une ovation!