Jesse Dee - AB Club - Bruxelles- 01 10 2009

Pas d'avant-programme, le concert débutera à 20:30' devant une salle à moitié pleine (ou vide, c'est selon), 20' plus tard ,trente éternels retardataires se pointent pour former une assemblée honnête.

Jesse Dee est, justement, un honnête Bostonian ne jurant que par Otis Redding,Al Green ,Sam Cooke, James Brown et tutti quanti .
Pas de la soul aseptisée , mais de celle qui sue ,qui colle.
Deux albums à l' actif du blanc-bec, le dernier 'Bittersweet Batch' , et déjà une jolie renommée ,couplée à une présence scénique de vétéran.
Manque de matériel ,tu te dis ,40' et on emballe .... Oublie ce plan, le Krollekop assure pendant 1h45' et t'envoie un rappel pas piqué des vers.
Il chante comme un black ,joue de l'Epiphone comme Ike Turner et son band est fameux :Matthew Joy,un joyeux guitariste -Jim Larkin:sérieux bassiste -Matt Beaulieu ,le métronome aux drums et une horn section sans cornes:au saxophone ,John Aruda et à la trompette ( ne jouant pas sur l'album): Mickey Martel (orth. à vérifier).

'Intro' il ne nous faut pas plus pour replonger à l'époque Stax,Chess, Atlantic... , ça va transpirer à l'AB.
'Alright' des cuivres majestueux,a preacherman singing ...I've got a feeling it's gonna be all right...,nous aussi!
Matt envoie le suivant sans pause ...I'm gonna make you love me .... brillant solo de guitare de Mr Joy, bien gluant!
Nouvel enchaînement instantané , pas de répit pour les danseurs :' Slow down' un soul/reggae invitant au farniente, tout en se déhanchant sur la musique.Trompette en goguette et final à rallonge.
'Shame shame shame' (de Smiley Lewis ?) ,de la soul qui secoue,cf the Godfather ,cuivres en vedette .
Eh guy, yeah you, , toi avec les bras croisés, t'as l'air de t'emmerder, as-tu digéré ton hamburger ? This song is for you: ' From the start' . Un petit malin, le Jesse.
A soul ballad , bien sirupeuse: 'Over and over again' .Sortez les mouchoirs....you play with my emotions ...I can't take it anymore...Superbe duel de guitares sur nappé de cuivres onctueux.
Un old-school jazzy mid-tempo 'My two feet' .Dixieland time,baby!
Un bridge vers 'Around Here'un excellent funk rock sentant le Stevie Wonder des seventies.
'No matter where I am' ...if you call me I'll come running .... beau comme du Al Green.
Une toute nouvelle 'Tell me before it's too late'. Hey you ,writing down everything ,have you got it ... Qui moi? Can you write the title for me ,sir?
Petit salaud!
Solo de trompette qui tue.
'Sweet tooth' petit rock qui déménage.
Une reprise de Sam Cooke: 'Nothing can change this love' une sucrerie indémodable . J'inviterais bien ma mignonne voisine pour un slow.
'I won't forget about you' l'essence du rhythm 'n blues. Le club transformé en discothèque moite.
'Reap what you sow',le temps de la moisson . Trompette vicieuse,rythmique sexy ,le genre de truc qui t'attaque en dessous de la ceinture .Influence Maceo Parker ou Ike Turner.
' Yet to come', ce mec est encore plus fort que James Morrison ou James Hunter .
Et on termine par l'immense Otis Redding 'A woman, a lover, a friend' ,un slow te donnant la chair de poule .
105' d'une messe soul haut de gamme.

Et le band revient pour un bis, sous les acclamations d'un public au 3/4 féminin .
'Whiskey Wash', whiskey can wash your troubles away.
Vais essayer cette cure!
Jesse Dee: the future of soul is whiter than white!