Startin Pop, le collectif liégeois, descend sur Bruxelles: jeudi à la rue Lebeau, vendredi et samedi au Botanique.
Au menu, à la Maison des Musiques, 4 groupes soutenus par la communauté Wallonie-Bruxelles.
A 20h, tu pénètres dans la maison de maître et tu restes ébahi devant le maigre public s'étant déplacé pour cet événement gratuit.Quelques copines des musiciens, les membres des groupes et les collaborateurs, subventionnés, du Conseil de la Musique: à tout casser: 15 pelés.
20h20':I'm Big in Japan
Tout le monde est là, rigole l'ingénieur du son?
Au quatuor liégeois l'honneur(?) d'ouvrir la série.
Le grand Japonais barbu( c'est rare) se nomme Didier Joseph Jeanne Van Wambeke (commune attachée à la préfecture de Hyogo), il chante et joue de la guitare rythmique.A la lead :Jacques Pironet- aux drums:Renaud Dethioux et au Korg,la couverture de Vogue:Ingrid Van Wambeke.
Ils chantent en nihongo, me souffles-tu!Sont- ce des copieurs d'Alphaville? Des fans de Tom Waits? Tu es déjà plus proche de leur univers,pépère!
I'm Big in Japan pratique un indie guitar rock,teinté de roots,colorié avec de légères touches electro, trouvant son inspiration chez REM, the Del Fuegos, the Long Ryders,Green on Red ....
'Each and everyday' (San Diego) mélodie catchy, guitares aux senteurs du désert, t'es loin de Coronmeuse!
''Altamont (we are love).Didier Joseph doit avoir des géniteurs hippies:Altamont,décembre 1969, festival gratuit avec Grateful Dead, Jefferson Airplane, mais aussi un adolescent black assassiné pendant le concert des Stones!De l'American rock,bien foutu, devant plaire aux auditeurs de Classic 21.
'American Hardcore' pas très nippon,tout ça!Un slow dégoulinant,nous annonce Mr Van Wambeke,avant de faire claquer les guitares.
'Revolution' ballade révolutionnaire, tendance peace and love.
'Captain Fandango' même veine rock FM à la Ryan Adams, Wilco,Billy Bragg...: solide et mélodique à la fois.
'Black Utah 74' un midtempo seyant.
'Silhouette' toujours soft rock.
Pour terminer ce set de 35': 'Not Kirk' à l'intro casseroles battues, relayées par un ebow atmosphérique et quelques riffs aériens sur la gratte du chef.
Un titre psychédélique/progrock, baignant dans des sphères seventies nostalgiques. Insidieusement, le downtempo vire rock nerveux:rafales de guitare, bain de foule(euphémisme, à peine 15 cm d'eau), drumming sec.
I'm Big in Japan: à tenir à l'oeil.Le 25 novembre,le band se produit à l'Atelier 210!
The Bellavista Suite
Vues spectaculaires sur la plaine alluviale mosane!
Une suite comptant cinq jeunes et propres locataires:Alexis au chant ,percussions-Laurent:guitare,voix - Benoît:guitare- Oli:basse et Dany:batterie.
Nous sommes les Bellavista Suite,vous êtes les bienvenus! Tarifs, svp?
'Many Ways' ...many ways to live many ways to die ...de l'indie tendance et catchy,cf.The National, Interpol, the Editors... esthétisme glacé et mélodie fredonnable.
'Never'. Jamais..never stop,never stop ...never send me a smile..never talk, never walk....Jamais!Petit melodica décoratif.
'Somehow' avec en guest,miss Sandra C, du groupe Cheesy Cliché, aux backing vocals.
Chouette titre.
'Wake up' toujours avec Sandra, du lo-fi powerpop ensoleillé, lorgnant du côté de Weezer ou de Pavement.
Eveille-toi,bébé, they want to screw you up...le monde est rempli de pas gentils,de malveillants!
Pure FM hit potentiel.
'Machines' machinisme Dandy Warhols.
'You got it' une petite bluesy rockballad .
Je ramasse une acoustique, annonce Alexis, et je vous en fais une à la Patrick Bruel:' De loin en loin' ...on s'aimera dans les toilettes du train... mieux que Capdevielle ou Eicher.
On termine par 'Turnover', un nouvel indie pop bien torché.
Good job!
The Vogues
Les Brusseleirs de la bande.Un bail que t'avais plus vu les garage rockers, depuis décembre 2008 au Dada,en fait.
Assagis nos blousons noirs? Pas vraiment,Germaine.
Fabrice:vocaux, harmonica,moues Mick Jagger 1967, se démène toujours comme un angry young man, criant merde à l'establishment- Ian (le British) et Nico (le ket du coin) font sonner leurs guitares comme au bon vieux temps de la British Invasion-la basse de Guillaume est nourrie de rhythm'n blues et le drumming de Denis (je m'entends pas jouer! On n'entend que toi, antwoordt Fab) est tout bonnement bestial.
40' de rock'n roll sans fioritures qui fait du bien par où ça passe.T'as pas honte d'écouter ces vieilleries ,me dit la chagrine madame? Honte,moi..connais pas ,répond le petit Nicolas à sa Carla!
'Room n°5' .Très vite, les Vogues entrent dans le vif du sujet, du glamrock aux relents Ziggy Stardust,époque 'Rock'n Roll Suicide',avec le brillant Mick Ronson à la gratte.
'Who are you' proche des Kinks ou des Pretty Things.
'Behind sunglasses', chic te porter ça dans la discothèque du coin.Cockney from Brussels,une basse des Marolles...Come on Come on ..amène- toi,baby, montre- moi ... mod attitude en prime.
Des sales gamins,des crapuleux de ma strotje, ces Vogues!
'Bedtime story' démarre comme une ballade country avec gentil harmonica, le rythme accélère,devient saccadé. Le lit roulant prend de la vitesse, la machine infernale tourne à plein régime.
'Toy for a boy' quelques effets de distorsion pour voir si ce jouet est solide.1,2,3,4, à l'assaut!Guitares vicieuses, un chant Steve Marriott, va falloir confisquer ce joujou, le ket s'excite.
'In &Out' mouvement de va- et -vient hargneux.
Une nouvelle 'Do U realize', pas bon ça, se plaint Nico.On commence mollo avant de pousser la machine à 8954 tours/minute.
'Cramps' pour Lux Interior?
On cède la place aux suivants après 'Hey Mate' , du jungle rock tendance T Rex.
Faudra m'expliquer pourquoi The Vogues en est encore au stade Startin Pop, bordel!
Ces jeunes gens valent mieux que toutes ces hypes que le NME sort chaque mois!
Virgil
retour à Lidge, pour le plus latin des groupes de New Wave:Virgil!
La bio annonce quatre membres,on était pas assez bourré pour la croire, on a vu 3 éléments:un batteur (Lol?) - un bassiste (Fo?) et un guitariste/vocaliste (Fabrice).
Une New Wave/Cold Wave(O K,elle doit tout à Joy Division), flamboyante et efficace.
'U lie' on éclusait une pintje au rez de chaussée en devisant avec les vieilles Vogues, quand on a entendu les premières notes....sounds good, tous upstairs.
'Broken' sombre mais enthousiasmant.
'Everything you like' influences The Chameleons ou Echo & the Bunnymen.Du post- punk introverti. Virgil est à classer dans la catégorie Interpol,Editors, She Wants Revenge...sans sombrer dans la pâle copie.
'Blood' flore et poésie rurale ne font pas partie des sujets de prédilection. Guitare lyrique , vocaux obscurs, ambiances éthérées... Romantik,Sturm und Drang!
'When I'm Dead' on ne meurt pas au milieu du troisième acte!
'My dear' Proust,ma chère! Titre tourmenté, torturé,tout comme le suivant 'Fear'. Virgile, ou la cold wave d'avant Jésus-Christ.
'The time' met fin à ce set solide.
Time to go home!