Album - Caity Gyorgy with Strings: Arranged and Conducted by Mark Limacher
michel
orchestral & vocal jazz
La Reserve Records
Caity Gyorgy naît à Calgary ( Canada) en 1998, le nom Gyorgy présage d'origines magyares, effectivement , des aïeux paternels ont quitté la Hongrie dans les années 30.
Tout gosse Caity chante dans différentes chorales, à 17 ans elle s'offre un premier contrat, elle se produit sur scène lors d'une soirée organisée par le maire de sa ville.
Sa carrière est lancée.
A Toronto, elle obtient un Bachelor of Music (Jazz Voice), elle poursuit ses études musicales à Montréal,
Un diplôme en main, elle enregistre plusieurs albums, et collectionne les Juno Awards.
Sa discographie mentionne: No Bounds (Caity Gyorgy Records, 2021) / Featuring (La Reserve, 2022) ·/You're Alike, You Two (La Reserve, 2023) / Hello! How are you? (La Reserve, 2024) .
Et deux EP's.
Artiste demandée aux quatre coins de la planète, elle se produit au Canada, au Mexique, au Japon, en Europe, aux États-Unis où elle interprète aussi bien des morceaux du Great American Songbook que ses propres compositions.
En 2025 paraît "Caity Gyorgy with Strings: Arranged and Conducted by Mark Limacher"
Mark Limacher is a JUNO- nominated pianist, composer, improviser, arranger, and genre-crossing musician currently based in Calgary ( comme Caity).
Tracklist
That Doesn't Matter
You'll Learn
Train Wrecked Dining Car
If I'd've Known
I've Been Kicking Myself
Sight to Behold
Memo 267
Pour for the Hour
Voice: Caity Gyorgy
Orchestra:
Drums: Nathaniel Chiang
Bass: Jonathan Wielebnowski
Piano: Mark Limacher
Violin 1: Gen Micheletti, Edmund Chung, Jeremy Gabbert, Jeongah Choi, Danielle Greene, Isaac Willocks
Violin 2: Theresa Lane, Adriana Lebedovich, Lidia Lee, Diane Lane, Laurent Grillet-Kim, Peter Blake
Viola: Marcin Swoboda, Alisa Klebanov, Jesse Morrison, Jeremy Bauman
Cello: Josué Valdepeñas, Clare Bradford, Kathleen De Caen, Dave Morrissey
Bass: Patrick Staples
Trombone: Carsten Rubeling, Kris Leslie, Nikki McCaslin, Dave Reid
Trumpet: Joel Gray, Samantha Whelan-Kotkas, Rich Scholz
Woodwinds: Emily Phernambucq, Cedric Blary, Dustyn Richardson, Brett McDonald, Dan Davis, Aidan Dugan
Horn: Jennifer Frank, Doug Umana, Maxwell Stein
Producers: Caity Gyorgy, Mark Limacher, Graham Lessard
Le portrait de pochette est signé June Cavlan ( photographe et chanteuse de jazz).
“I love writing songs that sound old but feel new.” a -t - elle confié à un journaliste lors d'une interview, le constat s'avère confirmé dès la première plage du recueil, ' That doesn't matter' qui sonne comme du Ella Fitzgerald, secondée par l'orchestre de Nelson Riddle.
Le morceau offre quelques similitudes avec 'Let's Call The Whole Thing Off', les premières lignes ... You drink out of crystal, I drink out of polyethylene... évoquant par exemple... You say laughter and I say larfter... entendu sur le standard de George et Ira Gershwin.
Elégance, distinction, arrangements soyeux, on approche de la perfection!
Si la romance 'You'll learn' ne touche pas ton âme, c'est que ton coeur est plus dur que du silex, le dessein était d'écrire un morceau à la mélodie aussi émouvante et sensible qu'un air d' opéra extrait de ' La Bohème' de Puccini, un sacré pari.....réussi!
Orchestration majestueuse et voix veloutée, un mariage parfait .
Paupières closes tu peux revoir Gregory Peck et Audrey Hepburn dans ' Roman Holiday', avec la voix de Dean Martin et un choeur angélique en toile de fond.
Un phrasé gentiment syncopé et un piano romantique entament 'Train Wrecked Dining Car' avant l'arrivée des cordes et des cuivres qui gonflent l'impression de débâcle sentimentale, suggérée par une imagerie énumérant une série de séismes: a train wreck, une maison en proie aux flammes...
Les silky vocals de Caity évoquant d'autres chanteuses célébrées dans les fifties: June Christy, Dinah Shore ou Shirley Horn.
Une longue intro à la Tommy Dorsey, qui rappelle les comédies musicales de Broadway, amorce 'If I 'd've Known'.
Caity, tout en roucoulant, regrette tout ce qu'elle n'a pas osé faire avant, par timidité et manque d'audace, donc, un conseil, fonce, don't just wait till you know!
Dans un registre Doris Day, Marilyn Monroe, le frivole ' I've Been Kicking Myself' et ses arrangements sautillants, s'éloigne des instants mélancoliques pour aborder un style swing plus radieux.
'Sight to behold' et ses cordes acrobatiques permettent à la chanteuse de jouer à saute-mouton avec les violons, altos et violoncelles, alors que les cuivres se laissent aller à quelques improvisations andalouses pouvant éveiller des images de ' Carmen'.
Le nocturne dramatique 'Memo 267' est agrémenté de gros effets de voix, ...where have you gone, you're just beyond my reach... sont les premières paroles prononcées par la jeune femme qui chante sa détresse et son impuissance à regagner l 'être aimé.
' Memo 267' est la plage la plus poignante du livret, à rapprocher du soundtrack du film ' Anastasia' d'Anatole Litvak ( Yul Brynner et Ingrid Bergman vont t'arracher quelques larmes).
Plus léger ' Pour for the hour' se sirote comme un afternoon tea en écoutant du Glenn Miller et en applaudissant aux prouesses vocales de la pétillante chanteuse.
En résumé, 'Caity Gyorgy with Strings' se déguste comme un délicieux entremets rétro , il aurait pu plaire à tes parents et doit permettre aux jeunes générations de comprendre qu'il n'y a pas que Jul, Ninho, PLK, Brennan Heart, Indira Pagonotto, Nono La Grinta, Aya Nakamura ou pire, comme ' musique' !