Sabrina Song, EP, “When It All Comes Crashing Down”
self-released
michel
Sabrina Song ( 23 printemps) naît du côté de Long Island, mais vit désormais à Brooklyn.
Avant de se lancer pour une carrière solo, elle fréquente le Clive Davis Institute of Recorded Music à Brooklyn, où elle obtient une licence. Elle devient rédacteur principal chez BITCH MGMT, ne te fie pas à la première partie de l'intitulé, il s'agit d'une agence de relations publiques.
La musique étant son dada depuis sa plus tendre enfance, très vite elle prend des leçons de piano et de violon, tout en participant à des productions théâtrales à l'école.
En 2017, un premier single, "Heartbroken", paraît, il plaît!
Elle continue à enregistrer: trois EP's voient le jour, "Undone" en 2019, "How's It Going to End? " en 2020, le dernier "When It All Comes Crashing Down" fin 2022.
Les critiques classent la jeune dame dans la catégorie cathartic dreamy indie -pop.
A noter: she's the sole writer and producer of her discography.
Tracks:
To Know You
2:50
Doors
2:56
Strawberry
2:53
Down
3:01
Credits:
produced and performed by Sabrina Song
Garrett Chabot played bass on two tracks
Kate O'Mara played cello on ' Down'
Luke Quintanilla played viola on ' Down'.
string arrangement by Emma Botti
The project was mixed by Daniel Neiman and mastered by Gabi Grella.
La photo de couverture, lisse et classique, est signée Bao Ngo, Sabrina, au regard absent et habillée comme un modèle de Johannes Vermeer, impressionne et intrigue à la fois.
Sur 'To Know You' qui débute par la ligne donnant son titre à l'EP, When it all comes crashing down ,Sabrina joue de tous les instruments, la guitare discrète se fond dans un mix indie, où synthé, percussion, strings, basse, fusionnent pour former le tissu esthétique, idéal, devant mettre en valeur la voix éthérée de l'artiste.
Un premier bijou, impressionniste et intimiste.
Si la jeune personne se dit influencée par Mitski ou Carole King, dans son chant on perçoit également toute la grâce et la fragilité d'une Minnie Riperton.
Elle s'exprime... "'Doors' is about a toxic relationship where no matter what you do or say, they are never satisfied. ", musicalement, le morceau baigne toujours dans un climat apaisé, pas d'éclats de voix, pas de guitares criardes, ni d'explosion finale, le discours demeure serein.
C'est comme si elle te prenait par la main pour te dire, ce n'est pas grave, ça n'a pas marché, laisse moi partir... Leave the doors alone (Alone, alone, alone)
(Hold on) Hold on, hold on (Hold on)
I don't care how it sounds
I just wanna go home (I just wanna go home)..
La voix est mise en boucle pour assurer des choeurs alcyoniens tandis qu'une basse souple et une guitare décontractée nous conduisent vers le terme de cette ballade lustrale.
' Strawberry', si Sabrina a fait appel à Garrett Chabot pour les lignes de basse, elle s'est chargée des autres instruments: batterie, guitare, synthé, harpe, piano, cuivres, et également les vocaux et backings, le mixing engineer Daniel Neiman devant s'employer à fondre le tout pour en faire un jus ( de fraises) savoureux.
Le morceau est plus incisif que les deux titres précédents, la batterie donne le ton, un nappé de synthé couvrant le fond , une nouvelle fois Sabrina ajoute des choeurs souples à un chant, cette fois-ci, décidé.
' Strawberry' est sans conteste la plage la plus pop de l'extended -play, radio friendly mais sans tomber dans une vulgarité commerciale de mauvais aloi.
Le disque s'achève sur la piano-ballad 'Down' sur laquelle la chanteuse exprime ses craintes de tomber amoureuse, ...‘Cause when you met me, I was radiant, at my best, and ever since I fear, I fear dragging you with me when I go down....'
D'une voix pleine d'émotions, Sabrina exprime sa vulnérabilité et ses incertitudes, un propos souligné, en fin de morceau, par des cordes sombres et bouleversantes.
Quatre titres, c'est maigre, mais ils nous ont permis de faire la connaissance d'une artiste inspirée et sincère.