An Invitation To... - EP by The Lost Search Party
Par NoPo
Label: independent
THE LOST SEARCH PARTY An Invitation To…
Les 4 Anglais se regroupent en 2018. Ils viennent de la région du Kent,
nom des 2 frères Nick, chant et clavier, et Joe à la basse (Kent du Kent
ça plairait à Suzi Quatro, ouch! Bien tirée par mes cheveux celle là!).
Luke Austin (qui n'est pas d'Austin) à la guitare et Shane Brown (qui n'est pas marron) à la batterie complètent le line-up.
5 Morceaux, finalisés durant le confinement, suffisent pour présenter ce jeune groupe.
On voit rapidement à qui on a affaire et ce n'est pas n'importe qui!
Ils apprécient certainement les références classic rock telles que Mr Big, Great White, Tesla, Ratt...
Malgré une production indépendante, le son ne trahit aucune faiblesse d'enregistrement.
Track listing
1 – Oh My Lord
2 – Evil Girl
3 – Backseat Lover
4 – Getaway
5 – River Runs Dry
La pochette, elle, reste des plus sobres. Elle affiche le logo sur un fond gris marbré, doublement encadré de noir.
Au milieu, une bande (FM sans doute), noire aussi, encercle les 3
lettres 'L' 'S' 'P' combinées verticalement en un symbole assemblé.
Le nom de la bande (des 4) s'inscrit dans les parties haute et basse de l'arrondi.
'An invitation too...', en police script noire encore, achève la carte de visite. Nice to meet you!
On tire sur la corde pour ouvrir par 'Oh my lord', 2è single, inspiré, ni
de Nick Cave ni de George Harison. 3 Voix a capella, sur roulements
de toms, nous accueillent délicieusement.
Le titre respire une ambiance Southern rock, aux effluves gospel, démarrage, très agréable.
Un 1er solo de guitare fait éruption derrière une cascade de rebonds à
la caisse claire. Un second solo, très différent, pique une dernière
fois les voix a capella.
Les quelques variations bienvenues ne perdent personne en route, guidé
par une basse bourdonnante, on suit sans envie de lâcher le voyage.
'Evil girl' harcèle d'une griffe féline. Le chant la repousse avec puissance.
Le riff, dans un tourbillon chiadé, rafle la mise. La pulsation légèrement retenue monte un groove chaud bouillant.
Le solo de guitare, quasi instinctif, coule avec naturel et facilité.
Simple, direct et totalement convaincant!
Tout de suite à l'aise avec le riff de guitare tournoyant, on apprécie
la frappe puissante qui met 'Backseat lover' sur de bons rails pour un
premier single.
L'Evil girl serait passée à l'arrière?
La basse se fait presque oublier tellement elle se fond magnifiquement
dans l'orchestration. La voix mélodieuse, au léger grain, fait penser à
Eric Martin de Mr Big.
Par instants, elle appelle les choeurs qui interviennent quant il le faut pour renforcer la dynamique.
On a envie d'y retourner dès la dernière note.
C'est fini maintenant 'Getaway', je m' casse et je rentre chez moi! Le 3è single, phare, se la joue machistadore.
La morsure de la guitare ramène des souvenirs de The Cult. L'ajout d'une seconde guitare double l'effet énergique et mélodieux.
La voix principale et les choeurs demeurent traditionnels du style hard-rock flamboyant de la fin 70's.
On a l'impression d'écouter un classique de cette période et c'est un compliment.
Un pont, sensuel, ralentit la cadence sur un arpège léger pour laisser la place au solo incisif.
On tape du pied, on dodeline de la tête, bon signe, une décharge en plein dans le mille!
Asséché, on se prendrait bien une petite mousse en écoutant le dernier 'River runs dry'
Ah, une ballade à l'intro guitare acoustique sur filet de clavier/piano?
La voix décide de prendre des allures enjôleuses et les choeurs légers
s'alignent.
La baguette frappe le bord du cercle et la basse roucoule.
Passé les 4 minutes, le tempo s'élève d'un cran et la voix devient plus vigoureuse.
La guitare alterne les accords et les riffs rendant le morceau très attrayant.
Le ton monte crescendo plus d'une minute puis s'installe confortablement
et la chanson s'allonge sans aucun ennui avec mariage voix guitare des
plus lumineux.
Les 8 minutes, avec outro au piano, devraient certainement gonfler
encore dans un morceau de bravoure, lorsque le public en redemandera.
Les musiciens composent en continu la matière étoffée pour un prochain CD.
Ce jeune groupe, prometteur, assimile les canons du style et tire à boulets rouges.
Les invitations étant lancées, nul doute que le public trouvera, sans se
perdre, le chemin des concerts et autres fêtes des Kents et autres
ducs.