Flashback.
Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!
BACK TO BEFORE AND ALWAYS - Simple Minds - Promised you a Miracle extrait de New Gold Dream 1982
1979, des Ecossais tirent leur nom de "The Jean Genie" et débutent par
une new wave froide qui aurait pu s'inscrire dans la période berlinoise
de Bowie. Ils martèlent leur style en publiant 2 albums, coup sur coup, la
même année.
J'apprécie plus particulièrement le second 'Real to Real Cacophony' plus maîtrisé et le titre 'Premonition' qui me taraude.
Leur leader, Jim Kerr tire-t-il les cartes?
Je ne sais pas, mais
d'évidence, il tire les ficelles avec son bras droit armé d'une guitare,
Charlie Burchill, tous deux fidèles depuis 40 ans!
En 1981 ils réitèrent le coup des 2 albums dans l'année; le facteur X, Jim Kerr, sonnerait-il toujours 2 fois ?
La température se réchauffe peu à peu avec l'intégration de morceaux
plus électroniques et surtout plus dansants dont 'Love song'.
En 1982, ils nous promettent un miracle et le morceau résonne sur les ondes sensuelles de radio one.
New Gold Dream, dont il est tiré, cartonne avec ce mélange moderne
synthétiseur guitares, parfois planant, parfois dansant. C'est la Kerr
messe (oups!).
Sa pochette, assez ésotérique, présente une haute
croix avec un coeur rayonnant au milieu. Un livre ouvert en son centre
semble raconter une histoire. Le dessin occupe une grande partie droite,
pendant que les noms du groupe et de l'album, couleur pourpre (sauf
'Gold Dream' évidemment couleur or), recouvrent partiellement l'autre
côté.
Le fond contient des sortes d'enluminures dominées par du rose pourpre (pas celle du Caire).
L'ensemble donne un ton kitsch religieux qui ne reflète pas du tout le
contenu et pourtant j'ai choisi le titre qui s'en rapproche le plus.
Ses paroles laissent libre cours à l'interprétation. Il paraît, en
effet, difficile de croire qu'il s'agit d'une chanson d'amour. Les
Simple Minds, souvent engagés, l'écrivent à l'époque de Margaret
Thatcher.
De qui sont ses promesses qui sifflent sur leur tête? 'I promised you a miracle, promises, promises'.
La musique commence par un riff au clavier tellement entêtant qu'il
vous envahit l'esprit pour un bon moment. Aucune intro, on rentre dans
le vif du sujet directement.
Les claviers soufflent des vents dominants qui font sonner la guitare de la même manière.
La basse vrombit de plaisir sous les coups de boutoir de la batterie et
Jim Kerr joue d'une voix de velours mais très énergique même lorsqu'il
chuchote jusqu'à suggérer 'Everything is possible'.
La production riche et léchée met en valeur l'orchestration et les arrangements soyeux.
Jim Kerr module sa voix qui peut charmer par des intonations de crooner
et émouvoir de manière encore plus sensible sur des couches
atmosphériques.
Parfois un peu pompier, le style met pourtant le feu avec une simplicité inoubliable.
L'année suivante, le puissant 'Sparkle in the Rain' transforme l'essai
et le score se corse dans les 80's, les plus ensoleillées pour le
groupe. Le magnifique 'Street Fighting Years' en 89 s'oriente vers une
sorte de world music avec une instrumentation plus folk et des textes
engagés 'Belfast Child' 'Mandela day' et la reprise de 'Biko' (Peter
Gabriel).
Un esprit simple sans corset (loin des simples d'esprit), guide leur carrière au fil du temps.
Après un passage un peu plus fantomatique, leurs esprits revenant, ils reprennent des couleurs avec 'Black and White' en 2005.
Leur musique reste attachante, rafraîchissante et envoûtante comme une
baignade parmi les dauphins (plongez dans 'Dolphins' quasi onirique).
Avec l'inspiration au carburant Kerr ozène (j'ai osé, oups!) pas de
panne sèche en 2014 sur 'The Big Music' (les Waterboys ne sont pas loin)
ni sur le cohérent dernier album 'Walk between 2 Worlds' (loin d'avoir
le cul entre 2 chaises) en 2018.
Naturels (voir Bio), les SM sèment le zen sans OGM.