dimanche 10 mai 2020

BACK TO BEFORE AND ALWAYS...Led Zeppelin

Flashback.

Considérations en période de confinement... par NoPo!


BACK TO BEFORE AND ALWAYS
Led Zeppelin - Kashmir extrait de "Physical Graffiti" 1975
Led Zep' pour les intimes a commis 4 gros albums entre 69 et 71 s'inspirant (voir plus) des anciens bluesmen.
Et quels aïeux mes aïeux! Aujourd'hui les anciens ce sont eux, passés par le gabarit 'dinosaure', dynastie rejetée, voire guillotinée, par la révolution punk.
Physical (pas celui d'Olivia Newton John mais celui des Graffiti), double album vinyle, reste un gros pavé à 4 faces, riches et variées...
L'éclectisme apparaît aussi dans une pochette très construite, amusante et mémorable (un peu comme Led Zep III avec son disque cartonné qui pivote pour changer le dessin à l'intérieur d'une partie évidée de la pochette et dont se souviendront les Stones sur 'Some Girls') avec un système recto verso des sous-pochettes intérieures pour changer de locataires (dont les 4 musiciens relookés!). aux fenêtres d'un immeuble en cases évidées. Une enveloppe des sous-pochettes affiche des rideaux baissés avec les lettres du nom de l'album en rouge. Libre choix de présentation à l'heureux possesseur de l'objet ...
Pour ma part, j'ai découvert cet album sur K7 donc sans la sophistication du design et seulement le disque 2 (sans Kashmir présent sur le disque 1). Quel bonheur d'avoir pu exfiltrer ce bijou des mains d'un infidèle profane (ou inversement) qui ne comprenait rien!!
L’œuvre contient 15 morceaux dont 7 titres anciens, les 8 autres montrant une évolution plus aventureuse dans leurs compositions (longues pour plusieurs d'entre elles).
Influencé par la musique du Moyen Orient (qu'on retrouvera avec réussite sur les publications en duo Page/Plant surtout 'No Quarter' en 94), le morceau nous embarque dans une longue traversée du désert avec chameaux (mais sans bosses comme un voyage sans heurts). On pense à Lawrence d'Arabie et un peu 'Caravanserai' de Santana (mais on en reparlera) pour les paysages imaginaires.
Le décor est posé d'emblée, rythme simple, lourd et sourd avec alternance grosse caisse, caisse claire sur lequel flottent une combinaison cuivres/cordes/mellotron très orientale, puis la voix magnifique de Plant. C'est parti pour 8'30 avec un break régulier guitare/claviers. A la moitié du morceau, le son des violons se fait encore plus présent, écrin pour la voix plaintive, plantive, qui enfle et finit dans des whou-whouou plein de frissons.
Long et répétitif comme le désert mais tout aussi Monumental!