vendredi 27 juillet 2018

The Tall Grass et Mark Moldre dans le cadre du festival Place aux artistes sur l'esplanade du casino à Saint-Quay-Portrieux, le 25 juillet 2018

 The Tall Grass et Mark Moldre dans le cadre du festival Place aux artistes sur l'esplanade du casino à Saint-Quay-Portrieux, le 25 juillet 2018

Seconde journée de concerts pour le Festival Place aux Artistes à Saint-Quay Portrieux , au programme sur l'esplanade du casino, deux groupes australiens programmés au Binic Folk Blues Festival: The Tall Grass et Mark Moldre!
 Entrée libre, donc si ta bourse est à plat, rien ne t'empêche de prendre place sur les gradins pour assister au show sans faire la manche, éventuellement tu peux te taper un plongeon dans la Manche, à 20:45',  la t° de l'eau indiquait 20°.


Mark Moldre
ex-  leader de Hitchcock’s Regret, désormais officiant sous son patronyme et auteur deux EP's et de deux LP's, le dernier, 'An Ear To The Earth'!
Genre?
Americana/alt country/folk/blues/timeless roots rock!
L'homme au chapeau emprunté à Tom Waits ( pas un hasard) et aux binocles hérités de Costello, se présente accompagné par quelques uns des meilleurs artificiers de Sydney, Adam Lang : barbe mitée, banjo et slide/  Reuben Wills, T-shirt Sun Ra et contrebasse/ Jamie Hutchings: guitare et tambour et son frangin, Scott Hutchings, Nikon et drums.
Le set débute par 'Nowhere at all', aucune idée si le sleepwalker se prénomme Luke, de doute façon, Luke se promenait dans le firmament, mais de toute évidence cet alt.country nonchalant a plu à l'assistance.
La clique poursuit par une ballade Nick Caveienne  baptisée ' Till now' sur le papelard, que t'a tendu Adam, avant de proposer 'Everything I need', a song about a dream, l'élégant Jamie a délaissé sa gratte pour tambouriner, après avoir vanté la nourriture locale le singer/songwriter nous balance ce tango aux saveurs Tom Waits affinées.
Adam, tu leur fais le coup de Delivrance, le mec est plus rapide que l'éclair, il égrène les notes à une vitesse inouïe,  I can't talk as fast as he plays, voici ' Bone Orchard' ...I'm gonna lay my body down... du côté de la Louisiane!
Trois guitares en action lors de 'How long' ( since you've been here), encore un titre, vaguement reggae ( superbe), non retrouvé dans la disco, le garçon prépare un nouveau pamphlet!
'Killer anxiety' devrait plaire aux fans de Trini Lopez et de calypso, 'Leave me' sera nettement plus rock, pour ne pas dire salement fiévreux.
Après une amorce métallique, on a droit à 'Fever' qui n'avait rien à voir avec le standard dont Peggy Lee a interprété la version la plus connue, d'ailleurs il s'agissait de Fever Dreams et c'était peut-être pas à Peggy qu'il pensait.
A qui?
A ta soeur, fieu!
...my arms are getting tired
I’m holding back the ' four winds'... is a sea shanty, normal lorsqu'on se produit dans une station balnéaire.

Saint-Quay, demain on se produit à Binic, ce soir on vous quitte avec 'Where will I be' et ses relents gospel.
Great gig, si Mark Moldre passe dans ton bled ou dans les environs, ne le rate pas!

On prend à peu près les mêmes,  Reuben Wills, basse/ Jamie Hutchings: guitare, chant/ Scott Hutchings,  drums, on y ajoute Peter Fenton, acoustique, ukulele et chant,  on obtient The Tall Grass, sortez la tondeuse...
Le nucleus se réduit au duo Peter Fenton (Crow) et  Jamie Hutchings (Infinity Broke/Bluebottle Kiss), deux vétérans de la scène indie de Sydney qui, en 2017, sortent l'album 'Down The Unmarked Road'.
'Ghost gums' ouvre le CD et le set, après une longue intro, planante à souhait, David Gilmour a aimé, le duo entame un chant, en harmonie, subtil et soyeux.
Oui, tu peux penser à The Church et à leur fameux 'Under the milky way'.
'The letting go' arbore les mêmes coloris mélancoliques et délicats.
'Little city' is about living in Sydney, à une époque où une certaine catégorie d'individus passait son temps à se taper dessus.
Del Amitri n'est pas originaire du pays des kangourous, mais on peut comparer l'alt rock de The Tall Grass à celui, léché, des Ecossais.
'Moller' dépeint une connaissance  commune, il est suivi par 'The road is long' , on les suit à la trace, on s'en fout que le chemin à parcourir est long, les paysages sont magnifiques.
La suivante, ' Was with her'  est notre titre le plus cinématique , on ajoutera que le côté dramatique de la composition, souligné par un passage récité, frappe les esprits.
En duo, Peter à l'ukulele et Jamie à l'acoustique, voici le satiné ' Weathervane'  qui précède 'The buyer beware' qui présente de légers ondoiements que n'auraient pas renié America.
La ballade 'Halo' composée par Peter Fenton date de l'époque Crow, il la dédie à Adam banjoman.
Va savoir pourquoi, l'air évoque  'Where Do You Go To (My Lovely)?' de Peter Sarstedt.
Thank you, Saint-Quay, on termine par un titre de  Bluebottle Kiss, 'Gangsterland', un western australien explosif.


Ils se dirigent vers le merch desk, le public en veut encore, ils reviennent, accompagnés par Mark Moldre, pour nous servir un 'Vampire blues', signé Neil Young, saignant.

Une superbe soirée!