Afolk à la Fête au Village du Faouët le 30 juin 2018
T'étais pas mécontent en reluquant le programme t'apprendre que le second concert de la journée, celui de Afolk, était prévu à 16:30, au lieu de 17h, comme indiqué dans les gazettes.
Toujours aucune file d'attente à l'arrêt buvette, on te sert dans les dix secondes en se plaignant un peu du manque de clientèle, la concurrence est sévère: le foot ( France/Argentine), le soleil ( la plage est à 20'), des brocantes à droite et à gauche, les départs en vacances, le passage au 80 km/h le lendemain, bref, ça craint.
16:45' , Jean Philippe Le Rhun et sa clarinette sont présents, son collègue, Mathias Mantello ( accordéon chromatique) brille par son absence, il ne pourra pas invoquer les bouchons sur la route pour expliquer son retard!
Faut pas s'énerver, observe Marius, les jeunes sont imprévisibles!
Dix minutes plus tard le bougre se pointe, cool, il serre 18 pinces, converse avec son partenaire pour enfin prendre la direction du semi-remorque qui servira de podium.
Ils ne sont que deux mais la balance prendra 20 minutes, le manque de ponctualité n'exclut ni la minutie, ni la méticulosité.
L'ex - luthier , et fabricant d'instruments à vent, et l'ex-rocker devenu accordéoniste quand il ne déchiffre pas des manuscrits datant de la Renaissance, débutent leur set par une Scottish aux accents Rommel, le Renard du Désert, appuyés.
Erwan et Laeticia, des courageux, ont pris d'assaut la piste de danse mais le manque de modération du tempo les ont bien vite découragés, ils ont jeté l'éponge avant la banderole.
Jean-Philippe, qui n'est pas né dans la rue, en profite pour pousser sur le champignon, ce n'est pas un cobra que l'on a vu se trémousser, ce devait être un orvet.
Braves gens, il n'est pas midi, mais permettez-moi de tester les batteries de la sirène avant d'entamer un hanter-dro originaire de Vannes, même si à l'origine il a été composé par un Viking.
Assis aux côtés d'un vétéran sirotant une mousse légère, tu écoutes sagement le duo mixant danses traditionnelles bretonnes et réverbérations balkaniques.
Sans transition, Mathias et Fifi ont embrayé sur une nouvelle danse qui n'a guère inspiré les hip-hoppers du coin.
Passons en Ukraine, on y danse la polka après avoir ingurgité six flacons de vodka, Piotr, un marin perdu dans le Trégor, s'est trouvé une locale pour tournoyer en mesure, à ses côtés des gamins tapent la balle.
Nous invitons les boulangers, les mécaniciens, les coiffeurs, les masseuses, les couturières et la bonne du curé à venir danser un andro... toutes ces personnes devaient être sourdes, mais on a vu une fan d'Axelle Red, esquisser un pas de danse solitaire sur le plancher.
En pensant à un cousin Auvergnat, on vous propose une bourrée, suivie par une mazurka, l'ancêtre du slow .
La clarinette pousse la chansonnette, il était question de fromage, on ne peut te dire avec certitude le pourcentage de matières grasses du produit.
Le Faouët nous vous saluons bien bas et terminons par une danse originaire de Macédoine, qui a beaucoup plu à Emir et Goran.
Le village se prépare au repas collectif, animé par une fanfare, avant de faire la bringue pendant le fest-noz.
Il est l'heure de rejoindre madame!